Le lien qui nous unis

Chapitre 7 : Instinct

5491 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/03/2021 21:58

Chapitre VII : Instinct

 

Suite à la longue discussion que j’ai eu avec Tony la vieille, ma nuit ne fut pas de tout repos. Je suis tourmenté par ses propos. Par ses conseils. Selon lui, je devrais aller voir Loki. Et céder à mes pulsions. Écouter mon cœur, plus que ma tête, pour ne rien regretter. Et dans le fond, il n’a pas forcément tort. Je veux dire, si… Si j’en ai envie, et lui aussi… Après tout, nous ne sommes pas frère de sang et… Mais, mon Père… Qu’en penserait-il ? Que ressentirait-il s’il savait que j’ai… envie de Loki ? Enfin, que mon corps réagi… en le voyant… et le sentant me touché de façon peu orthodoxe… Je pense qu’il n’y survivrait pas… Franchement, je suis totalement perdu…

Aussi, je finis par me lever pour dévaliser le réfrigérateur et dévorer tout ce qui peut me tomber sous la main. Et je dois avouer que manger a toujours été réconfortant pour moi. Sans doute parce que cela me rappelle les bons moments que nous passions tous ensemble autour d’une immense tablée. Que ce soit avec mes parents, mon frère, mes amis…

 

Tandis que je suis en train de finir mon repas, J.A.R.V.I.S nous prévient que Captain America nous convoque dans la salle de réunion pour une mission. Et sans attendre, je les retrouve, et notre chef nous présente les détails de notre mission. Un homme du nom du Fixer aurait été aperçu à Singapour. Et comme il s’agit d’un des membres fidèles de l’Hydra, nous sommes sommés de nous y rendre sur le champ. Mais avant que je ne regagne ma chambre en vitesse, le brave docteur Banner vient nous demander timidement :

-      Captain, je suis obligé de venir ?

-      Non, Banner, vous pouvez rester ici, le rassure Captain America avec prestance. Cela ne devrait pas nécessiter de Code Vert.

-      Cap’, je ne suis pas sûr que vous ayez besoin de moi, ajoute Clint en se frottant les yeux l’air épuisé.

-      Bien, Vision, Wanda, Thor et Sam, allez-vous équipez, on se rejoins dans trois minutes au QuinJet.

-      Quoi ? S’exclame la sorcière rouge outrée : Tu ne viens pas Clint ?

-      Et non, ma petite Wanda, mais je sais très bien que tu pourras t’en sortir sans ton vieux sur le dos.

-      Mais… proteste-t-elle.

-      L’anniversaire de sa fille est aujourd’hui, nous explique Captain. Je pense qu’il compte rejoindre sa famille dès qu’il sera suffisamment réveillé.

-      Et oui ! Confirme-t-il. Vous vous êtes souvenu de son anniversaire ?

-      Bien entendu, vous pourrez lui souhaitez de ma part quand vous la verrez. Approuve-t-il avant de se tourner vers nous et de déclarer avec l’âme d’un leader : Avengers, le temps est compté, alors dépêchons-nous.

Et sans perdre une seconde, je me rends jusqu’à ma chambre. Et je dois dire que je trouve que Captain America a un véritable don pour manager une équipe. Et cela semble inné pour lui de souffler aux autres l’envie d’écouter ses ordres. Même avec des éléments peu fiables que Banner, ou révolté comme Stark. J’espère qu’un jour, je serais capable d’être un meneur d’homme à son image. Car, jusqu’à présent, j’ai toujours mené mes propres guerriers avec force et détermination. Et ce n’est pas toujours évident de trouver les mots justes pour guider les autres vers la victoire et leur donner la force nécessaire de se battre. Et, je pense, qu’en tant que leader, on ne sait jamais vraiment ce qu’on vaut. Et on passe son temps à se remettre en question. A se demander si ce que l’on fait est juste, et si nos hommes ont suffisamment confiance en nous. Et cela, malheureusement, on ne pourra jamais le savoir.

 

Une fois prêt, je rejoins les autres qui sont déjà au Quintjet et nous partons en direction de Singapour. Lorsque nous arrivons sur place, Captain nous distribue ses ordres pour que nous puissions intervenir en faisant le moins de dégât possible. Aussi, dans un premier temps, nous l’avons filé jusqu’à ce qu’il se rende dans sa planque. Il s’agit d’un petit appartement miteux situé au dernier étage d’une immense tour. Et pendant que Captain et Wanda grimpent pour se poster derrière la porte, afin de couper court à toute fuite possible. Sam, Vision et moi entrons par les différentes fenêtres de son appartement. Et bien entendu, ce fut moi, et moi seul, qui fut désigné pour me confronter à lui. Et sans attendre un instant, je brise la vitre dans un fracas ahurissant avant de lui tomber dessus avec violence. Et à ma plus grande surprise, un coup de marteau suffit à l’assommer, et le pauvre homme reste inconscient au sol.

-      Et bien, s’exclame notre chef en entrant dans la pièce après avoir dégommé la porte, ce fut une affaire rondement menée. Je vais appeler le S.H.E.I.L.D pour qu’ils puissent venir récupérer et interroger notre homme.

Suite à cela, Captain nous ordonne de rentrer tandis que lui va rester avec les hommes de Fury pour participer à l’interrogatoire. Et c’est dans sans me faire prier que je décide de rentrer jusqu’au quartier général des Avengers afin de me reposer et de réfléchir à ce que je dois faire.

 

Notre retour se fait dans le calme le plus complet et rien ne vient troubler cette quiétude en l’absence de Stark, de Captain, de Natasha et de Clint. Et tandis que Sam est en train de regarder un film à la télévision, et que le jeune couple est en train de discuter sur le balcon, pour ma part, je tourne en rond. Littéralement, je fais les cent pas dans ma chambre à me torturer l’esprit, suite à la conversation perturbante que j’ai eu avec Stark la vieille. Dois-je écouter mon cœur ? Ou plutôt mon corps… Avec Loki ? Peut-on avoir réellement une relation sérieuse ensemble ? Je ne pense pas… Et pourtant… j’aimerais… essayer… Juste pour voir si je peux… lui donner une chance de lui offrir la relation qu’il souhaite… Une relation qui, je dois l’avouer, je le souhaite aussi… je… voudrais tellement avoir la force… de faire ce que je veux. Sans me soucier du regard des autres. Du regard de mon Père. Et rien que de penser au Père de tout chose, je sens mon cœur se serrer et ma respiration devenir courte. J’ai du mal à respirer et je peux sentir tout mon corps s’engourdir. Et pour lutter conte ça, je décide de sortir dehors. Prendre l’air. Et pour regagner un rythme cardiaque, et une respiration plus calme, je me jette au sol et j’agrippe l’herbe fraîche entre mes mains. Et je tente de me concentrer sur son ordre, sur le bruissement des feuilles poussée par le vent et le chant des oiseaux dans le ciel. Et ce, afin d’oublier l’image de mon Père. Et au bout d’un moment qui me parut trop long, je me finis par retrouver mon calme. Après tout, pour l’heure, je n’ai encore rien fait d’irrémédiable ou de répréhensible. Pourtant, j’ai envie de franchir le pas. Et, à la rigueur, si jamais il se passe quelque chose, il sera toujours le temps de paniquer plus tard. Oui, chaque chose à la fois. Avant d’en parler à qui que ce soit, je dois d’abord savoir si je peux faire quelque chose avec Loki. Si notre relation peu évoluer. Et pour ce faire, je dois me rendre auprès de lui. Oui, je le dois.

-      Heimdall ! Hurle-je en pointant mon marteau vers le ciel.

Et sans attendre, un rayon arc-en-ciel s’abat sur moi pour m’emmener vers ma terre natale. Et c’est avec une forme de soulagement que je pose le pied sur Asgard.

-      Comment allez-vous Thor ? Me demande mon ami avec sollicitude.

-      Je me porte bien. Heimdall… Je ne sais pas ce que je dois faire… Lui avoue-je.

-      Je pense que les conseils de votre ami sont justes, mais que vous ne devez pas oublier la nature profonde de Loki. M’avertit-il. Il n’est pas le Dieu de la malice, de la discorde et des illusions.

-      Je sais qui est Loki. Mais je pense aussi que nous ne lui avons pas donner la chance de faire réellement ses preuves depuis sa plus tendre enfance. Et il mérite une seconde chance.

-      Faites juste attention à ce qu’il ne vous trahisse pas. Parfois, votre frère échappe à ma surveillance, explique-t-il.

-      Vraiment ? Demande-je surpris.

Car, Heimdall a pour mission de veiller sur le monde. Et peu de chose dans l’univers sont capable d’échapper à sa vision. Surtout pas sur Asgard. Aussi, c’est étrange que Loki se dissimule volontairement à sa vision. Peut-être est-ce parce qu’il prépare un mauvais coup ? Ou peut-être est-ce simplement parce qu’il souhaite avoir une vie privée… Difficile à dire.

-      Merci de tes conseils mon cher ami. Je vais le confronter pour savoir s’il cache quelque chose.

-      De rien, Thor fils d’Odin.

 

Puis, je quitte les lieux pour retourner jusqu’au palais royal. Je regagne ma chambre avec un profond sentiment de sérénité. Je dépose mon marteau sur mon chevet, et je suis pris de l’envie soudaine de me rendre à Fensalir. La demeure de notre Mère. Enfin, plutôt le lieu dans lequel elle aimait se retirer. Et avec le temps, c’était devenu comme son boudoir. Un endroit indissociable d’elle. Je traverse donc les immenses jardins d’Asgard, qui à cette heure de l’après-midi sont peuplés de tous les nobles de notre cours qui prennent l’air entre amis, ou avec leurs domestiques. Et quoi de plus normal qu’en cette journée plus qu’ensoleillée. Toutefois, plus je m’approche du patio, et moins j’y croise de monde. Car, cet endroit est désormais comme interdit de toute visite et personne n’ose s’en approcher.

Je grimpe les petites marches blanches pour atteindre la grande porte en bois massif que j’ouvre avec délicatesse. Elle découvre la grande pièce ronde dans laquelle tout est disposé exactement comme la dernière fois où je m’y suis rendu. Que ce soit les canapés, les bibliothèques et le filage de notre Mère. Et c’est avec un profond sentiment de nostalgie que je parcoure les lieux, et que je laisse mon doigt parcourir les ouvrages qui ornent les étagères de l’atrium. Puis, instinctivement, je me rends jusqu’au rouage de notre Mère, et soudain, j’ai l’impression de la voir installée sur son siège à tisser ses œuvres avec une infinie douceur. Et comme hypnotisé par cette vision, je me laisse retomber sur le canapé tout en continuant de la fixer. Ses cheveux d’or tombaient sur une magnifique robe à la pureté éclatante qui rendait à peine hommage à la beauté de la femme qu’elle était.

-      Mère, tu étais si belle… Et… tu me manques tellement…

Seulement, bien entendu, elle n’était plus là. Elle n’était plus là pour me répondre ou pour me guider. Et, c’est en partie ma faute… Et sincèrement, je pense qu’elle doit être courroucée à l’idée de me voir avec mon frère pratiquer… des relations inappropriées. Que dirait-elle si elle était là ? Que me répondrait-elle ? Je ne la vois pas nous dire : « allez-y mes fils chéris, forniquez ensemble, c’est tout à fait normal » … Je pense qu’elle serait outrée… Anéantis... Détruite…

-      Mère, je suis désolé de te faire ça… Je n’ai jamais voulu te décevoir…

-      Et en quoi le fils adoré d’Odin peut-il décevoir sa chère Mère ? Demande taquine une voix dans mon dos.

Je me retourne et j’aperçois Loki dans l’encadrement de la porte qui me fixe avec un petit sourire satisfait.

-      Je pensais à toi… Avoue-je.

-      Qu’ai-je encore fait pour décevoir Mère ? Se braque-t-il immédiatement.

-      J’aurais dû dire nous, me corrige-je de suite. Loki, je crois que tu as raison.

-      Comme toujours, mais peux-tu être plus spécifique ? Me dit-il un amusement soudainement retrouvé.

-      Ce que je ressens pour toi… Je… après mon séjour sur Midgard, j’ai compris que tu n’es pas… Mon corps ne réagirait pas comme ça si tu n’étais qu’un frère.

Suite à ma déclaration, un silence gênant s’est installé. Loki est toujours dans l’encadrement de la porte, mais tout amusement a disparu de son visage. Et il me regarde avec un air étrange peint sur son visage de porcelaine.

-      Cela n’est pas dans tes coutumes de rester aussi silencieux, déclare-je.

-      Cela n’est pas dans tes coutumes de tenir des propos aussi irrévérencieux, réplique-t-il avec un air toujours aussi troublé. Penses-tu réellement ce que tu viens de dire ? Aurais-tu bu à en perdre la raison ? Me questionne-t-il tout en se rapprochant de moi pour me sentir.

-      Je n’ai rien bu, et j’ai pris le temps de réfléchir à tout ce que tu m’as dit. Et tout ce que je peux ressentir.

-      Les mœurs de Midgard aurait-elle déteint sur toi ? Lâche-t-il.

-      Peut-être. Je dois te dire que de voir Stark avec Captain America d’une façon aussi naturelle, m’a fait… remettre certaines choses en perspective.

-      Intéressant, je vais t’envoyer là-bas plus souvent, déclare-t-il en venant s’assoir sur moi avec sensualité.

-      Mais… Qu’en penserait Mère si elle était toujours en vie ?

-      Qu’importe, elle ne l’est plus. Lâche froidement le Dieu de la Malice.

-      Et Père, lui est encore là.

-      S’il pouvait faire une crise cardiaque en l’apprenant, ma vie n’en serait que meilleure.

-      Ne soit pas stupide, rétorque-je contrarié. Ils comptent beaucoup pour moi.

-      Pas pour moi.

-      Alors que venais-tu faire ici si Mère ne comptait pas pour toi ?

Et encore une fois, je cloue le bec au Dieu de la discorde. Et comme pour changer de sujet, et reprendre le dessus sur moi, il vient plaquer ses lèvres contre les miennes. Et, pour la première fois, je réponds à son baiser. Je passe mes bras musclés autours de son corps frêle pour le serrer contre moi. Et je pus sentir à ses mouvements qu’il fut surpris de ne pas être repoussé comme un malpropre. Une impression qu’il me confirme dès que notre premier baiser fut rompu.

-      Tu te laisses vraiment faire.

-      Mieux que ça…

Et sans attendre, je l’embrasse à nouveau avec passion. Sentir sa bouche contre la mienne, sa langue dans ma bouche, et la mienne dans la sienne, me donne l’impression d’être vivant. Mon cœur bat la chamade, et mes reins deviennent de plus en plus brûlant à mesure que l’envie de lui m’envahit. Aussi, c’est sans attendre une seconde de plus que je commence à le dévêtir. Je retire d’abord les bijoux, avant de retirer sa tunique verte.

-      Thor… murmure-t-il entre deux baisers.

Mais je n’ai aucune intention de le laisser reprendre son souffle. Ou me dire qu’il a changé d’avis ou qu’il n’est pas prêt à aller aussi loin. Après tout, cela fait des semaines qu’il me cherche, et maintenant que je suis prêt, rien ne pourra m’empêcher d’aller au bout. Aussi, je retire d’abord son haut, puis son pantalon pour pouvoir avoir accès à ses parties intimes. Et si je reste pantois quelques secondes en me demandant ce que je peux faire à un homme pour qu’il ait tout aussi envie que moi. Et, je finis par opter pour ce que j’aurais envie que l’on me fasse. Aussi, je commence à malaxer son entre-jambe avec énergie ce qui lui fait lâcher quelques soupirs de plaisir.

-      Si tu veux que… je te rends la pareille… lâche-t-il entre deux souffles. Enlève ta p*tain d’armure…

Et tout en continuant de l’embrasser, je le délaisse quelques instants pour enlever tout mon attirail. Et je dois dire que cela fut plus compliqué que prévu, et que j’eus besoin de l’aide du Dieu de la Malice pour parvenir à enlever toutes ces pièces d’armure. Mais une fois que je fus libre de mes mouvements, je reprends là où j’en étais avec encore plus de passion et d’envie. J’embrasse le Dieu de la Malice avec la passion de quelqu’un qui assouvi un désir refoulé depuis longtemps. Et pris par le désir, je le soulève au-dessus de moi avant de me présenter à lui sans attendre plus longtemps.

-      Attends… Souffle-t-il.

Mais sans prêter attention à sa supplication, je pénètre en lui pour la première fois de notre vie. Installé au-dessus de moi, et face à moi, je peux sentir tout son corps se contracter sous le plaisir, et il se rapproche de moi pour m’embrasser langoureusement. Et tandis que je débute les mouvements de va-et-vient, le Dieu de la Malice se cale sur mon rythme afin d’augmenter et synchroniser nos plaisirs. Et tandis que l’excitation et le désir me submerge, je brûle d’envie de changer de positions. Aussi, je me force le dieu de la malice à se retirer tout en lui disant :

-      On change de position…

-      C’était pourtant pas si mal ainsi… Insinue-t-il.

Mais pour ma part, j’ai envie de passer aux choses sérieuses. Aussi, je le plaque contre le canapé, et je le cambre pour que je puisse entrer en lui. Et je reprends là où nous nous sommes arrêtés. Et tandis que ma peau tape en rythme contre la sienne, je peux sentir le désir monter jusqu’à atteindre l’apothéose. Et tandis que je me libère en lui, je peux entendre mon partenaire pousser un râle de soulagement à son tour. Et lorsqu’il veut se redresser, je l’en empêche, le temps que je finisse de me reprendre en lui. Et lorsque j’eus terminé, je le laisse se redresser pour me faire face.

-      Et bien, je ne te pensais pas capable… Me taquine-t-il.

-      Je crois que parfois il faut écouter son corps, lâche-je.

-      Vraiment ? Tu n’as écouté que ton corps ?

-      Pas vraiment, avoue-je.

Je le rapproche de moi, et je viens l’embrasser avec passion. Par la barbe d’Odin, que cela me fait de bien de pouvoir laisser libre court à mes envies. De pouvoir le serrer contre moi. De sentir sa peau contre la mienne, sa langue dans ma bouche, et ma masculinité en lui. Et rien que de penser à ce que nous venons tout juste d’accomplir, je peux sentir une seconde vague de désir me subjuguer. Et, je laisse à nouveau mes mains parcourir son corps. Surpris, il me demande :

-      Tu n’es tout de même pas d’attaque pour un second round ?

-      Je suis toujours d’attaque, rétorque-je.

Et c’est avec un petit sourire que le Dieu de la malice vient à nouveau caresser mes parties intimes. Et sans lui laisser le temps de niaiser, je l’attrape par la taille pour le plaquer contre l’une des bibliothèques de la pièce. Et j’entre à nouveau en lui de façon plus abrupte que précédemment.

-      Te voilà… Plus sauvage… J’aime ça… Lâche le principal intéressé.

-      Alors je vais te donner ce que tu aimes.

J’entame des mouvements de hanches bien plus rapide et brutes que toute à l’heure. A tel point que cela fait vaciller l’armoire, et que des livres tombent au sol. Et c’est sans y prêter aucune attention que je continue mon devoir. Et je peux sentir que Loki est plus excité que toute à l’heure. Visiblement, un peu de brutalité semble être à son goût. Et cela n’est pas clairement pas pour me déplaire. Et tandis que mes mouvements deviennent de plus en plus intenses, les soupires de Loki deviennent des gémissements de plus en plus sonores.

-      Thor… Je vais…

Et sans prêter attention à ses dires, je continue sur ma lancée. Et alors qu’il se repend sur moi dans un dernier soupire, je ne m’arrête pas pour autant. Et je persévère jusqu’à ce que je me soulage à mon tour en lui quelques minutes plus tard.

-      Tu es… si endurant… lâche-t-il à bout de souffle.

-      Tu n’es pas mal non plus, pour une fois que je peux me lâcher. Avoue-je. C’est rare de trouver quelqu’un à ma hauteur.

-      Je vois que tes chevilles se portent toujours aussi bien.

-      Après, je dois avouer que ces dernières années, je l’ai surtout fait avec des humaines qui ont clairement moins endurance que nous les asgardiens.

-      Que des femmes ? Me demande soudainement Loki.

-      Oui, que des femmes. Approuve-je.

-      Et tu n’as jamais testé avec aucun de tes petits amis les Avengers ?

-      Hum, si une fois, avec Natasha. Et c’était plutôt agréable. Surtout pour une humaine, je dois dire qu’elle…[1]

-      Je m’en fiche de Natasha, je te parle avec des hommes.

-      Non, réplique-je outré à cette idée. Pourquoi ferais-je ça ?

-      Je me posais juste la question, dit-il avec un air amusé peint sur le visage. C’est marrant que tu sois outré à l’idée de faire ça avec un homme après ce que l’on vient de faire.

-      Loki avec toi c’est différent. Par contre, j’aimerais que… ce que nous venons de faire reste… entre nous, si je puis dire.

-      Je vois, tu n’es pas prêt à assumer tes pulsions devant notre Père ? Me questionne-t-il avec assurance.

-      Je pense que… nous devons d’abord nous assurer qu’il ne s’agit pas d’une passade.

-      Parce que tu penses que je pourrais n’être qu’une passade ?

-      Je pourrais très bien en être une pour toi, lance-je avec une malice semblable à la sienne.

Une réplique qui le fait sourire. Sans doute doit-il se dire que c’est tout à fait possible. Et une fois que nous tombions d’accord, le Dieu de la malice quitte les lieux avec un air satisfait. Quant à moi, je prends le soin de ranger l’endroit qui… techniquement appartenait à ma mère. Et tandis que je suis en train de faire le ménage, je ne peux m’empêcher de lui parler :

-      Mère, j’espère que je n’ai pas fait la plus grosse bêtise de ma vie… Et j’espère… que tu n’es pas trop déçue de moi…

Une fois que tout fut rangé, je m’installe sur l’un des bancs, et je laisse mon regard se perdre sur les marécages qui encourent le petit patio dans lequel je me trouve. Et je reste ainsi pendant plusieurs heures à contempler la beauté de la nature.

 

Et ce n’est qu’à la nuit tombée que je regagne ma chambre pour aller me coucher. Et lorsque j’arrive dans ma chambre, je peux m’empêcher de m’approcher de mon marteau avec appréhension. Suis-je toujours digne de le porter ? Après tout, Père l’a enchanté pour que je ne puisse plus l’utiliser que si j’en suis digne… J’espère… Que c’est toujours le cas… Et c’est avec fébrilité que je m’en approche… Et si j’ai eu tort d’écouter Stark… De céder à mes pulsions… De commettre… ça… avec Loki… Et si j’étais… Déviant ?

Toutefois, tous ces sentiments négatifs s’envolent quand je me saisis de mon arme et que je peux la soulever comme si elle ne pèse rien. Et je ne peux m’empêcher de lâcher un soupir de soulagement si long et si intense que j’eus l’impression d’avoir vider tout l’air de mes poumons. Et c’est donc, le cœur un peu plus léger que je me couche dans mon lit.

 

Les jours qui ont suivi se sont ressemblé, je me lève et je pars accomplir diverses missions confiées par mon Père. Puis, je rentre le soir et avec Loki, nous avons pris l’habitude de nous retrouver à Fensalir pour assouvir toutes nos pulsions les plus secrètes. Puis, les jours sont devenus des mois, et nous continuons notre relation secrète dans la plus grande des harmonies. Une relation qui ne fait que renforcer notre complicité et j’ai enfin l’impression de partager quelque chose de sincère avec Loki.

Aussi, un soir, tandis que nous nous reposons après des ébats passionnés, je ne peux m’empêcher de lui déclarer :

-      Loki, je… ne pensais pas être aussi heureux avec toi.

-      Tu pensais que tu serais malheureux ? Me questionne-t-il avec une forme de surprise.

-      A vrai dire, je n’en avais aucune idée. Je ne savais pas du tout ce que ça donnerait, dis-je en serrant l’emprise que j’ai sur lui.

Mon jeune frère se blottit contre moi, et me caresse le visage en douceur. C’est si agréable d’être lové contre lui.

-      Mais, il va falloir se passer de cette relation pendant quelques jours. Lui déclare-je.

-      Pourquoi donc ? Me demande-t-il en se redressant un peu.

-      Je vais retourner sur Midgard quelques temps. Je vais vérifier que tout va bien là-bas, et que mes amis les Avengers n’ont pas besoin de mon aide.

Une déclaration qui laisse sans voix mon amant. Ce qui m’interloque, car c’est loin d’être dans ses habitudes de rester silencieux. Peut-être qu’il n’ose pas me dire que je vais lui manquer ?

-      Je vais te manquer à ce point ? Le questionne-je.

-      Oui, tu vas me manquer. Tu devrais rester à mes côtés, tu sais. On n’est pas bien, ici, tous les deux ?

-      Je vais revenir, tu sais ? Lui dis-je très sérieusement. Je ne passe rarement plus que quelques mois sur Midgard. Tente-je de le rassurer.

-      Ce n’est peut-être pas le bon moment pour y retourner, veut-il me dissuader. Tu n’as pas envie de rester ici, à mes côtés ?

-      Ce serait avec plaisir, mais nous aurons tout le temps de nous rattraper par la suite, n’est-ce pas ?

-      Si tu l’dis. S’exclame-t-il en soupirant et en se redressant sèchement.

-      Loki ? Qu’est-ce qu’il y a ? Le questionne-je surpris par ce retournement soudain de situation.

-      Rien Thor. Tu devrais… rentrer…

Et c’est d’un bond qu’il se redresse pour retourner au palais sans me lancer ne serait-ce qu’un regard. Si seulement à ce moment-là, j’avais su ce qu’il me cachait… Si seulement j’avais su à quel point mon prochain séjour sur Midgard allait ébranler tout ce en quoi je croyais…


A suivre


________________________________


Bonjour, Bonsoir,


J’espère que ce chapitre, un peu plus court que les précédents, vous aura plu ! Il s’agit du premier chapitre dans lequel notre Dieu de la foudre cède aux avances de son frère ! Mais fait-il bien ? A-t-il raison de se laisser aller avec le Dieu de la Malice ?


En tout cas, n’hésitez pas à me dire ce que vous pensez en commentaire. Et à rajouter l’histoire dans vos alertes pour être au courant de la publication des prochains chapitres !


Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et une bonne lecture !


[1] Si vous êtes intéressé à l’idée de savoir ce que Natasha a pensé de sa relation avec notre cher Dieu de la foudre, vous pouvez aller lire « l’amour au-delà de la haine » au chapitre XIV « Renaissance »

Laisser un commentaire ?