I'm a Monster Hunter

Chapitre 13 : Chapitre 13 : Le combat explosif

3950 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 19:38

Lorsque je me réveillai au petit matin, le soleil commençait à pointer doucement ces premiers rayons vers Tanzia. Je partis vers la cuisine pour préparer le petit déjeuner quand Malo me rejoignit avec Zini pour me donner un coup de main. Lucien n’arriva qu’une heure plus tard, encore un peu endormi. Une fois prêt, nous décidâmes de descendre à Tanzia pour choisir une quête mais l’horreur nous attendait en bas.

Le village était complètement dévasté, il ne restait plus que des décombres sous l’incompréhension de tous les villageois. Un trou immense mais peu profond était situé en plein milieu de la place principale. Les explorateurs de la guilde étaient tous autour de ce trou, en train de l’examiner. Quelques chasseurs étaient sur la place, à l'endroit où le comptoir des quêtes se situait encore hier. La fille de la guilde continuait son travail et distribuait quelques quêtes. Nous vînmes la voir et elle nous dit :

" - Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

- Et bien nous expliquer ce qui se passe ici d’abord. demanda fermement Lucien.

- Nous aimerions bien le savoir. La place principale et quelques moulins ont été détruits cette nuit mais nous ne savons pas ce qui a provoqué cela.

- Pour que tous les explorateurs soient réunis ici, c’est que ça doit être grave. dit Malo inquiet.

- Bah, ils vont bien trouver ce qui a fait ça. répondis-je alors. Avez-vous des quêtes intéressantes aujourd’hui ?

- Pour Kanos et Ender, il y a toujours des quêtes. Et celle-ci est un peu spéciale. Un nouveau monstre a été découvert mais comme tous nos explorateurs sont coincés ici, nous nous demandions si vous vouliez bien tuer ou capturer un de ces spécimens pour le ramener ici afin de l’étudier.

- Oh oui, j’ai toujours rêvé de jouer les explorateurs, dis Malo. On peut y aller ? Hein, on peut y aller ?

- Pourquoi pas. Nous sommes au service de la guilde après tout, répondis-je.

- Je ne suis au service de personne mais cette quête m’intrigue, dis sèchement Kanos. Je prends.

- Dans ce cas, voici la quête. La quête se fera au volcan donc prévoyez quelques boissons fraîches. Et pour vous, un bateau vous sera fourni gratuitement comme vous êtes en mission d’exploration.

- Merci. Allez les gars on y va, hurla Lucien. "

Nous allâmes finir nos préparatifs, et manger un pauvre repas, profitant de la nourriture encore mangeable dans les décombres du Tanzinya Grill. Une fois prêt, nous embarquâmes vers le volcan.

Lucien m’expliqua que cette zone de chasse était très chaude à cause de la lave qui coulait continuellement. Il y avait une petite forêt à l’entrée, mais recouverte constamment par les cendres du volcan. Il expliqua aussi que les monstres vivant ici avaient souvent une carapace très dure pour supporter la chaleur et que par conséquent, nous allions devoir frapper fort. Nous arrivâmes le lendemain au camp de base. Aucun village ne se situait à proximité, à cause de la chaleur, du danger et des monstres. Notre but était donc le brachydios. Nous ne savions pas grand-chose d’elle, mis à part que le monstre était bipède, avait une épaisse carapace bleue luisante et une sorte de champignon sur ses bras et sa corne.Curieux de connaitre la bête, je m’enfonçai un peu dans la forêt mais Lucien m’expliqua vite que le monstre vivait probablement proche du volcan. Nous arrivâmes alors un peu plus tard dans une zone où la lave qui coulait formait comme une arène, mais avec tout de même 4 sorties. Mais un monstre nous attendait. Il était très différent de la description de la guilde. Celui-ci était rouge avec une carapace flexible sur tout le dos. Il ressemblait un peu à un tatou, avec une langue rose immense qui attrapait les quelques bnahabras qui volaient par ici. Lucien me plaqua avec Malo contre un rocher et dit :

" - C’est pas le brachydios. Il s’agit juste d’un petit volvidon. Cette bête est très courante dans le volcan et elle absorbe le fluide paralysant des bnahabras pour s’en servir. Il a la fâcheuse manie de se rouler en boule pour aller vers ses adversaires. Voici un plan pour s’en séparer rapidement … "

Lucien nous expliqua en détail son plan, qui allait être amusant. Une fois que tout le monde comprit, chacun se mit en position. Lucien mit son épée sur son genou, créant une rampe. Je m’affichai devant le volvidon pour que celui-ci me voit. Il poussa un petit cri, il se mit en boule pour rouler vers moi. Je le renvoyai alors avec mon marteau, repoussant le volvidon dans l’autre sens. Il roula vers Lucien et s’envola grâce à la rampe improvisée. Une fois bien en l’air, le monstre se prit trois balles explosives de la part de Malo, le poussant un peu plus. Le monstre finit dans la lave, en hurlant de douleur et en s’enfonçant lentement à l’intérieur. Nous réalisâmes alors que c’était un monstre que nous venions d’exterminer en quelques instants et de façon plus qu’original.

Alors que nous rigolions de ce meurtre express, un bruit de pas sourd se fit entendre. Chacun d’entre nous se tût, comprenant qu’une bête plus grosse approchait. Elle apparut alors, sortant d’une des issues en face de nous. Le monstre devait faire 15 à 20 mètres de long mais faisait bien 4m de haut. Il avait des pattes robustes, et une queue en forme de massue, hérissée de huit pointes. Mais le plus effrayant était ses deux poings avant énormes, ainsi que sa corne qui était recouverte d’un fluide vert. Sa carapace bleue, luisant avec la lumière de la lave. Il avait une énorme mâchoire avec de nombreuses dents bleues énormes. Sa langue pendant avait le bout vert, comme sa corne et ses poings. J’en déduis alors qu’il s’agissait du brachydios. 

Chacun d’entre nous s’accroupit, pour ne pas provoquer directement le monstre. Il fallait d’abord un peu l’observer avant de l’attaquer. Il ne fit pas attention à nous, préférant les rhenoplos se situant à quelques mètres. Il en choisit un, et lui asséna un énorme coup de poing, lui éclata le ventre. Le monstre dévora ensuite la bête gémissante sous nos yeux ébahis. L’autre rhenoplos se mit alors à fuir, fonçant tête baissée vers notre petit groupe. Nous arrivâmes à esquiver avec une petite roulade et la petite bête finit par se cogner le crâne contre un mur.Mais par réflexe, nous nous sommes levés après cette roulade, attirant l’attention du monstre qui se mit à hurler, la bouche encore pleine de sang et de chair. Nous nous sommes mis à flipper sévèrement. Le cri ressemblait à un barrissement très grave d’un éléphant. Le monstre recula un peu, lécha ses deux bras, les recouvrant un peu plus de cette espèce de champignon. Il marcha vers nous, et donna un coup de poing sur notre petit groupe. Evitant de justesse, je vis une petite flaque de ce champignon se déposer sur le sol. Alors que le monstre partit, pensant que nous allions quitter son territoire après ce gros coup de frayeur, il nous laissa observer ce champignon. Lucien en prit dans sa main et dit :

" - Quelle étonnante chose. Ce monstre gère ce champignon dans son organisme à l’aide sa langue. Mais je me demande bien quel intérêt cette espèce peut-elle bien avoir à garder ce champignon ?

- Peut-être que c’est de l’acide mais que son corps y résiste ? dit Malo.

- Non. Sinon mon armure serait déjà détruite. "

A ce moment, un bruit d’explosion retentit. Nous nous retournâmes vers le bruit et nous vîmes les restes du rhenoplos s’envoler en l’air avant de retomber sur le sol.A ce moment, on comprit tous ce qu’était réellement ce champignon. On recula tous de la flaque et Lucien se débarrassa de ce qu’il avait sur la main. On observa un peu le fluide. Il passa alors à l’orange puis au rouge et finit par exploser. Nous étions sidérés. Ce monstre possédait un tout nouvel élément, inconnu jusqu’à ce jour. Et cet élément risquait d’être destructeur. Nous devions stopper la bête au plus vite. Une fois remis de nos émotions, nous partîmes à la chasse au brachydios.

Nous retrouvâmes le monstre quelques mètres plus loin, en train de tuer quelques petits monstres avec sa poisse qu’il lâchait par petites flaques. Lorsqu’il nous vit, il cria de nouveau, se lécha les bras et sauta vers nous, les deux poings en avant. Je me pris un poing de plein fouet, m’expulsant en arrière et me recouvrant de ce champignon maléfique. Mes deux autres compagnons s’échappèrent à temps, s’éloignant des petites flaques créées. Je me relevai tant bien que mal, tant la douleur au ventre me faisait mal. Je me débarrassai rapidement de la poisse qui recouvrait mon ventre et repartit à l’assaut. Le monstre s’était mis à mitrailler Lucien de coup, que ce dernier parait tant bien que mal avec le plat de sa lame. Malo réussi à grimper en haut d’une petite montée, inaccessible au monstre, et le canarda à l’aide de quelques munitions perçantes. Le monstre changea de cible en fonça tête baissée vers la petite montée, faisant racler sa corne contre le sol. Une ligne de poisse se formait au fur et à mesure. Une fois le monstre arrivé aux pieds de Malo, il enfonça se corne dans la roche avant de la ressortir et de s’écarter. Le trou qu’il avait formé était recouvert de poisse et c’est à ce moment que je compris le plan du brachydios. La ligne vira au rouge et explosa avant que Malo ne puisse réagir. Une explosion immense se fit et la colline de Malo vola en éclats, propulsant ce dernier brutalement sur le sol, au pied du monstre.

Cette bête était bien plus futée que toutes nos proies précédentes, cette chasse allait être serré. Le monstre profita de la faiblesse de Malo pour l’écraser sous sa patte, pendant que le petit artilleur se démenai. Le seul avantage de cette position était que le monstre était immobile et donc une cible facile. Kanos le comprit et se mit à charger une attaque avec sa lame au niveau de la queue du brachydios. Mais le wyvern n’allait pas se laisser faire et éjecta Lucien d’un violent coup de queue dans le crâne. Je ne m’attardais pas sur le sort de mes camarades et me contentai de frapper frénétiquement la tête de la bête. Les deux cornes de mon arme éraflèrent sa joue et les blessures se mirent à saigner. Le monstre m’écarta brutalement d’un coup de corne, rajoutant une couche de poisse sur mon armure. 

Nous étions vraiment en mauvaise posture et nous devions nous replier pour préparer un plan efficace. Mais Malo était encore coincé, et Lucien avait du mal à se remettre du choc. Je repartis donc à l’assaut mais je visais cette fois les pattes arrière du monstre. Je frappai les griffes qui se fendillaient peu à peu sous les coups. Le wyvern brutal relâcha son emprise à cause de la douleur et je pus retirer le petit chasseur d’en dessous du monstre. Je le pris sur mon épaule et aida Lucien à se relever pour l’entrainer vers une autre zone de chasse, un peu plus tranquille. Aucun de nous trois ne s’était encore évanoui, tout était possible. Nous nous sommes installés dans une zone proche, en forme de croissant de lune, avec quelques pentes sur les côtés. Il y faisait moins chaud à cause de l’absence de lave aux alentours.

Chacun reprit ses esprits, son souffle et aiguisa son arme. Nous réfléchîmes ensuite à un plan d’attaque. Nous devions aussi faire attention à ne pas blesser qui que ce soit car la puissance de la bestiole était trop énorme et chacun de ses coups pouvait nous évanouir. Malo proposa son plan :

" - La bête est beaucoup trop puissante pour que vous l’attaquiez de front. Comme elle ne peut pas attaquer à distance je reste un peu avantagé. L’idéal serait que je retrouve un endroit pour le bombarder pendant que vous bloquez ses attaques en me protégeant.

- Je suis déçu de pas pouvoir foncer dans le tas mais je vais faire avec. Ce plan marche mais je préfèrerai tenter un coup classique avec les munitions somnifères, les bombes et la fosse piégée. T’en penses quoi Thomas ?

- Lucien, on va changer de technique car au vu de la façon avec laquelle il a détruit le talus où se situait Malo, j’en ai déduit que le monstre était très intelligent, et même qu’il serait capable d’éviter de marcher dans notre piège, comprenant notre stratagème. Si tu pars les attaques avec ton épée, pendant que Malo et moi attaquons le monstre, nous pouvons en venir à bout. Mais par contre, il faut que j'évite les munitions à fragmentation car elles pourraient être dangereuses pour moi. On fait comme ça ?

- Ça me va, dirent Lucien et Malo en chœur. "

Nous y sommes donc retournés. Kanos et moi sommes partis en premier, pour attirer le monstre pendant que Malo trouvait un endroit pour se placer. Le monstre se mit à frapper de ses poings la lame de Lucien pendant que je tentais de rester à ses pieds pour frapper son ventre, un point faible classique chez les monstres bipèdes. Mais lorsque la poisse sur l’épée explosa, elle échappa des mains de Lucien qui se retrouva impuissant face à la bête. A ce moment, Malo siffla pour dire qu’il avait trouvé son endroit. Je regardai dans sa direction et vit qu’il avait grimpé sur l’entrée d’une grotte, le rendant inatteignable à moins de faire un long détour. 

Le sifflement attira l’attention du monstre qui se mit à lécher ses bras en regardant Malo qui rechargeait. Le brachydios sauta dans sa direction et l’artilleur tira au même moment une rafale de balles perçantes qui bloquèrent la bête dans sa lancée, la faisant chuter au sol. Je profitai de ce moment de faiblesse pour asséner au monstre quatre gros coups de marteau dans la face. Deux dents volèrent de la mâchoire du monstre et sa corne laissait apparaître quelques fissures. Il se releva, et hurla. Ce cri était le plus fort que j’avais jamais entendu, malgré le fait que me bouchais les oreilles. Lucien arriva finalement à sortir son épée qui s’était planté dans le sol tel Excalibur et vint à mon secours. Mais il s’arrêta vite, pris d’une vision d’effroi. Le brachydios venait de s’énerver et des veines de poisse vert-orange commençaient à apparaître sur son corps. Malo compris que nous étions en danger et tira les munitions fragmentation que nous lui avions interdites un peu plus tôt. Il les tira d’un coup mais le brachydios fit deux pas sur le côté, évitant ainsi les explosions qui le menaçaient. Malo se figea devant l’intelligence et la vitesse du brachydios, s’effondrant à genoux, les larmes lui montant aux yeux.

Lucien se ressaisi quand il vit le monstre de toute sa hauteur à quelques centimètres de lui. Il roula sous ses jambes quand le brachydios tenta de lui donner un coup de poing. Lucien esquiva le coup mais la poisse lâchai par le coup de poing explosa dès son contact au sol, touchant Kanos de plein fouet.

Il se releva avec peine, ne tenant debout qu’en s’appuyant sur son épée. Le monstre sauta vers l’épéiste, et le mit KO avec deux explosions en plus. Il s’attaqua ensuite à Malo, grimpant sur le rebord où l’artilleur s’était réfugié. Il le fit sortir d’un coup de queue et l’explosa une fois au sol avec sa corne qui fumait.

Il ne restait que moi, debout, face à ce monstre infernal que personne ne pouvait battre. Si je m’évanouissais, la quête était finie. Mais je refusai de perdre, d’abandonner ou quoi que ce soit de négatif. Il fallait que je gagne, que je tue ce monstre quoi qu’il m’en coute. Je chargeai alors une attaque, pendant que le brachydios s’approchai de moi. Au bon moment, je fis un écart à droite, prit appui sur son poing, pour me propulser sur son dos, frappant un grand à cet endroit, faisant voler sa carapace en éclat. Mais avant que je retouche le sol, il me donna un violent coup de queue, m’écrasant alors au sol avant de me frapper avec sa patte avant plein de poisse, me bloquant contre un mur. La poisse m’envahit, mais j’étais trop faible pour bouger. Je la vis passer à l’orange, au rouge, et puis plus rien.

Lorsque je repris mes esprits, j’étais confortablement installé. Je regardais autour de moi, j’étais au camp de base. J’étais avec Malo qui dormait encore, et Lucien qui discutait avec trois felynes. Je me relevai avec peine, attirant le regard du quatuor. Lucien me dit :

" - Ah enfin, tu te réveilles ! Ce brachydios est beaucoup trop dur, nous nous sommes tous évanouit, la quête est un échec. Mais l’important soit que nous soyons tous en vie. Tu peux remercier d’ailleurs ces felynes qui t’ont ramené au camp une fois que tu es tombé KO.

- D’ailleurs pour les frais, ça vous fera 3000 zennys chacun, merci de payer rapidement, on a pas que ça à faire. Dit l’un des petits chats.

- Mais pourquoi est-ce aussi cher ? demandai-je.

- Pour la simple et bonne raison que nous avons risqués nos vies pour sauver ton corps, humain. C’est la moindre des choses car sans nos soins tu auras fini dévoré ou bien mort de tes blessures.

- On va tous payer t’inquiète pas, dit Lucien calmement. Ils ne font que leur travail, c’est normal qu’ils demandent un peu d’argent en retour. "

Une fois que chacun eu payé sa part et que Malo était de nouveau capable de tenir debout, nous repartîmes à Tanzia pour nous reposer. Cela faisait déjà trois jours que le village avait été dévasté et à notre retour les constructions étaient presque toutes finies. Nous rentrâmes chez nous et le lendemain nous partîmes à la bibliothèque de la guilde pour faire un rapport complet de notre expédition. Le responsable nous dit que malgré notre défaite, il pouvait bien avancer les recherches. Mais les explorateurs étant très occupés avec cette histoire de ravage, il était possible que nous soyons appelé à aider la guilde pour en apprendre plus sur le comportement de certains monstres, connus et plus simple. C’est ce que nous fîmes pendant un mois entier, sans qu’aucune chasse ne sois vraiment palpitante, puisque la majeure partie d’entre elles consistaient à capturer un monstre et le ramener à Tanzia. Mais vint finalement ce jour, qui marqua mon histoire.

 

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