Patrocle

Chapitre 37 : Les Chaînes du Lion Blanc

3346 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/02/2024 15:44

Accompagné d’Halirrhotios et d’un capitaine du nom d’Autoclos, Patrocle regarda les esclaves, serviteurs et vieillards pénétrer sur le terrain d’entraînement par la porte nord. Les officiers souhaitèrent le bonjour à leurs anciens camarades, envoyant les vétérans dans le coin où avaient été empilées des centaines d’épées, de lances et de boucliers.

Au loin, le tintement incessant des marteaux annonçait que les armuriers de la cité travaillaient jour et nuit pour forger de nouveaux casques, épées, pointes de flèches et fers de lances.

— Combien d’hommes jusqu’à présent ? demanda Patrocle.

— Quatre mille, répondit Halirrhotios, et le terrain d’entraînement n’en acceptera guère plus. Ceux qui viennent d’arriver résident dans les quartiers sud et est. Nous avons demandé aux… volontaires… originaires du nord ou de l’ouest de se rassembler cet après-midi.

— Comment pourrons-nous juger de leur valeur, demanda Autoclos. Nombreux comme ils sont ? Et comment leur inculquer notre discipline en seulement deux jours ?

— Les esclaves n’ont besoin que de connaître deux formations, répondit Patrocle. Ceux que nous choisirons devront savoir rester en ligne et avancer en rangs serrés.

— Mais cela ne servira pas à grand-chose, lui fit remarquer Halirrhotios. Peu importe qu’ils sachent se mettre en formation ; elle rompra dès qu’on leur donnera l’ordre d’avancer. Ils redeviendront aussitôt ce qu’ils sont, une cohue indisciplinée.

— J’en suis conscient, mais apprenez-leur tout de même ces deux formations. Quand on leur donnera l’ordre de passer de l’une à l’autre, je veux qu’ils le fassent avec autant d’efficacité que nos soldats. Trouvez-moi également cinq cents hommes capables de se servir d’un arc. Nous en aurons besoin pour repousser la cavalerie thrace.

— Il en sera fait comme tu le souhaites, mon garçon, fit Halirrhotios.

— Bien. Je reviendrai en milieu de matinée pour voir où vous en êtes.

Patrocle s’apprêta à prendre congé lorsqu’un soldat se présenta devant lui.

— Monsieur, un homme vient d’arriver et prétend vous connaître, il vous attend en bas.

Patrocle remercia le jeune soldat et descendit les marches, puis se dirigea vers le dépôt d’arme, et c’est là qu’il trouva un homme qu’il n’avait pas vue depuis des mois. Ce dernier sourit en le voyant et Patrocle l’attira a lui pour une solide accolade

— Dates de Sparte ! s'écria Patrocle en reconnaissant le visage familier. Par les dieux, quelle joie de te voir ici. Que t'a amené à Mycènes ?

— Mon garçon on peut dire que tu sais faire parler de toi, même a l’autre bout de la mer Egée, répliqua Dates en riant.

— Les Myrmidons ont été rassemblé ? demande Patrocle vivement. Achille a été prévenu ?

Le sourire disparut du visage de Dates, ce dernier prit place et regarda son vieil ami avec gravité.

— C’est Pélée qui m’envoie, fiston, ainsi que Créon de Corinthe et Ulysse d’Ithaque, ils sont au courant pour Agamemnon et Ménélas.

— Et donc ? demanda Patrocle en croisant les bras.

— Ils veulent que tu ouvres la cité a Cotys, et que tu livres les enfants d’Agamemnon au roi thrace, la reine Clytemnestre sera libre de retourner à Sparte aux côtés de son père.

— En clair, tu veux que je livre un bébé et une fille à peine nubile à un roi barbare pour qu'il les fasse exécuter, c’est bien cela ?

— Cotys a promis qu’il ne leur fera aucun mal.

— Il a aussi juré serment d’allégeance à Agamemnon, de même que Pélée et Ulysse. À ce que je vois, la parole des rois est devenue très marchande par les temps qui courent.

— Il l’a juré sur l’autel de Zeus, et Ulysse en porte garant.

Patrocle éclata d’un rire glacial.

— Je suis prêt à parier qu’Ulysse lui-même est parti négocier avec Penthésilée. Quelle amazone ne rêverait pas de posséder une fillette pour l’initier aux dogmes des Sarmates, un clan matriarcal où l’homme est considéré immature, irrationnel, ou instable. J’imagine aussi Oreste grandir comme esclave et condamné au bon vouloir de ses maîtresses. Oui, Cotys ne leur fera pas de mal. Il va les livrer à Penthésilée, connue pour sa haine de tout ce qui est homme.  

Dates soupira et posa un regard compatissant sur Patrocle.

— Mon garçon, je comprends ta colère, le roi Pélée a des raisons politiques et stratégiques pour suggérer cette alternative. Si nous nous lançons dans une guerre contre Cotys, nous risquons d'affaiblir davantage la Grèce et de créer des conflits internes.

— Parce que faire assassiner Agamemnon ce n’est pas affaiblir d’avantage la Grèce ? demanda Patrocle en le regardant sidéré. Le mal est déjà fait Dates, nous allons entrer en guerre bien malgré nous, et Agamemnon bien que je ne fusse pas d’accord avec lui, voulait que les grecs aillent combattre ailleurs que sur le leur sol, et je reconnais bien là la patte d’Ulysse, il était avec lui en Thrace n’est-ce pas ?

Dates baissa le regard, conscient des implications des actions passées.

— Oui Ulysse à piéger Agamemnon et Ménélas avec la complicité de Cotys. Cet Atride devenait trop puissant, il soumettait les cités Grecques par l’épée ou la menace, et il voulait partir au-delà vers l’Italie pour se bâtir un empire, comme celui des Hittites ou de Ramsès.

— Et Ulysse s’était approprié le rêve pour le faire sien, dit Patrocle en éclatant de rire. Je n’ai jamais aimé Ulysse, tu le sais Dates ? Cet homme est bien trop rusé, et il n’hésitera pas à vous trahir une fois que vous ne lui serez plus utiles, est-ce que vous avez conscience de sa vraie nature ? Chiron m’a raconté qu’Ulysse avant d’être roi, était un redoutable pirate ? Et était même surnommé le pillard des cités, c’est donc lui qui vous guide maintenant après Agamemnon ?

Dates fixa Patrocle avec un mélange de compréhension et de regret.

— Ulysse a joué un rôle déterminant dans ces événements, c'est vrai. Ses ambitions ont peut-être été influencées par son passé, mais la politique et la quête de pouvoir peuvent changer les hommes. Pélée estime qu'Ulysse peut contribuer à stabiliser la situation en Grèce, et il a ses propres raisons.

Patrocle secoua la tête.

— Je ne fais pas confiance à Ulysse. On ne peut pas construire la paix sur la manipulation et la trahison. Les actes qu'il a orchestrés à l'encontre d'Agamemnon et Ménélas sont impardonnables. Je ne laisserai pas les Thraces prendre nos terres sans combattre, mais je ne sacrifierai pas l'honneur et la vie de ceux que j'aime au nom d'un accord politique.

Dates fixa Patrocle, reconnaissant la fermeté dans ses paroles.

— La route à venir sera difficile, mon ami. Nous devons tous faire face à des choix difficiles. Reste fort, et quelle que soit la voie que tu choisis, que les dieux guident tes pas.

— Dates ! s’écria Patrocle d’une voix puissante. Dis à Ulysse qu’il trouvera en moi un ennemi éternel, et que je ne le laisserai pas en paix même si c’est Athéna en personne qui le protège.   

Dates acquiesça solennellement.

— Je lui transmettrai ton message, Patrocle. Sache que même dans nos divergences, je ne souhaite que la sécurité et la prospérité pour la Grèce. Que les dieux veillent sur toi.

Les deux hommes se séparèrent, chacun portant le poids de ses convictions et des responsabilités qui pesaient sur leurs épaules. Patrocle retourna vers le terrain d'entraînement, résolu à préparer Mycènes à la bataille imminente, même si cela signifiait défier les ordres de rois et de stratèges. La destinée de la cité reposait sur ses épaules, et il était prêt à tout pour la protéger.

 

*

Patrocle s’éveilla juste avant l’aube. La chambre était plongée dans l’obscurité, à l’exception d’un rayon de lune qui entrait par la fenêtre du balcon. Il était seul, transi de froid. Il s’assit et se frotta vigoureusement les épaules. On aurait pu croire que l’hiver venait de s’abattre brusquement et il chercha des yeux une couverture ou une cape. Mais il ne trouva rien, c’est alors qu’il comprit où il était.

Il se leva pour sortir de la chambre, mais en ouvrant la porte il vit une forêt gigantesque. Patrocle hésita un instant, scrutant les arbres majestueux qui semblaient murmurer d'anciens secrets. Une aura mystérieuse imprégnait l'air, et il se sentait inexplicablement lié à cet endroit. Ses pas le guidèrent à travers les sous-bois, et il était étonnamment conscient de chaque feuille craquant sous ses pieds.

Au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans la forêt, la lueur de la lune devenait plus diffuse, et des ombres dansantes semblaient prendre vie autour de lui. Il sentait une présence, une force invisible qui le guidait plus profondément dans ce royaume mystique.

Soudain, il se retrouva dans une clairière éclairée par la lumière douce de la lune. Au centre de cette clairière se tenait une silhouette féminine, vêtue d'une robe blanche qui semblait luire d'une lueur surnaturelle. C'était une femme d'une beauté terrible, ses yeux semblaient refléter les étoiles elles-mêmes. Voila des années qu’elle ne s’était pas manifestée a lui, et a chaque fois Patrocle redoutait de se retrouver en sa présence.

Artémis avait une peau de la couleur de l’ivoire, et ses yeux noirs comme le néant scrutaient quelque chose dans le vide sans même faire attention à Patrocle, elle tenait toujours son légendaire rac de chasseresse, et un énorme chien molosse reposait sur ses pieds nues.

— Cela faisait longtemps, hoplite sanglant, murmura-t-elle.

Il y avait quelque chose d’étrange dans sa voix. Elle ne semblait pas appartenir à une seule personne. Elle possédait un écho et une résonance singuliers, presque comme si une multitude d’êtres prononçaient ses paroles dans un unisson parfait.   

Patrocle, bien que troublé par la présence d'Artémis, savait qu'il ne pouvait éviter ou ignorer la déesse. Il s'inclina respectueusement devant elle, sentant le poids de son regard immortel sur lui.

— Je croyais ne plus vous revoir, madame… depuis… depuis l’Egypte.

Artémis releva ses yeux mystiques et fixa Patrocle d'un regard intense. L'atmosphère dans la clairière sembla s'épaissir, et le chien molosse se leva de ses pieds pour se placer à côté d'elle.

— Le temps ne compte pas pour les immortels, tu m’as demandé la gloire lorsque tu étais plus jeune, et je te l’ai accordé, quel est ton ressenti Patrocle ? Maintenant que tu es connu dans toute la Grèce et au-delà ? Qu’as-tu ressenti en affrontant Achille dans les jeux de Corinthe ? Est-ce que la douleur de ses poings te procurait du plaisir ? Ou est-ce que tu l’as ressenti lorsqu’il a jeté la couronne de lauriers à tes pieds en comprenant que tu n’abandonnerais jamais ?

— C’était votre bénédiction qui avait agis sur moi.

— Tu te trompes, dit la déesse en penchant la tête sur le côté. Je dois avouer que tu m’as moi-même surprise, je n’y étais pour rien, tu as affronté Achille avec ton propre courage et tes seules forces, je n’ai donné qu’un léger coup de pouce aux évènements.

— Alors je suis deux fois plus fou que je ne l’imaginai, dit Patrocle en poussant un soupir, que voulez-vous de moi ? Si c’est pour un autre vœu je ne veux pas.

— Regarde derrière toi, ordonna-t-elle brusquement.

Il obéit et c’est là qu’il vit un énorme lion blanc. Il se tenait immobile et des chaînes étincelantes entouraient ses larges épaules et encerclaient ses énormes pattes. Il avait la gueule ouverte, révélant ses terribles crocs. Patrocle s’approcha de la bête et ne ressentit aucune peur. Ce lion blanc était plus gros encore que ceux qu’il vue ou chassé dans sa vie, et d’une certaine manière, il lui inspira du respect. Patrocle fit le tour de l’animal, impressionné par sa taille et sa force. Il vit qu’il était couvert de cicatrices d’anciens combats, mais qu’il avait également des blessures récentes. Il tendit la main pour le toucher, mais celle-ci passa à travers l’ours comme au travers de fumée.

— Une bête effrayante, n’est-ce pas ? fit la voix de la déesse derrière lui.

— Effrayante mais triste, répliqua-t-il sans se retourner.

— Pourquoi triste ?

— Elle est enchaînée, répondit Patrocle. Aucune créature aussi fière ne devrait l’être.

— Ce n’est pas moi qui ai enchainé ce lion, Patrocle. Ce sont tes chaînes.

— Les miennes ? Je ne comprends pas.

— Le lion est la part de toi qui ne peut exister ici. Les chaînes se sont imposées d’elles-mêmes : devoir, responsabilité, honneur. Sans elles, le lion ne serait qu’un sauvage, doublé d’un tueur égoïste.

— Tu nous vois comme des animaux, n’est-ce pas ?

— Vous êtes tous des animaux, répliqua-t-elle de sa voix étrange. Clytemnestre est une louve qui chasse sans meute, mais qui a reconnu la grandeur du lion blanc. Halirrhotios est un vieil ours sauvage mais qui a tremblé devant la férocité du lion, pour moi vous êtes tous des bêtes, et toi Patrocle tu es un animal que j’aurais volontiers pris plaisir à chasser.

Patrocle détourna le regard du lion blanc enchaîné et fixa Artémis avec une expression grave.

 

— Ou voulez-vous en venir ?

— Le lion fait partie de toi, humain. Et certains jours lui appartiendront.

La révélation choqua Patrocle, il inspira longuement pour se calmer. Mais répondit d’une voix détachée.

— J’aurais dû rester avec Chiron au mont Pélion.

— Les souhaits sont le régal des affamés, déclara la divinité. Viens, allons marcher un peu dans les collines, où l’air est encore frais et où je sentirai l’odeur des nouvelles feuilles.

Patrocle fut surpris de constater qu’il avait envie d’aller avec elle et il réalisa que, malgré son animosité, elle venait du même univers que lui ; c’était une silhouette familière, une créature qu’il avait vue pour la dernière fois à l’abri des montagnes du mont Pélion. Chiron l’avait prévenu de ne jamais faire de vœu a cette immortelle, car ses cadeaux étaient à double tranchant. Il avait désiré la gloire et aujourd’hui il en payait le prix.

Ils gravirent ensemble la colline et dépassèrent la frondaison des arbres. La déesse trouva une petite clairière et donna un léger coup de pied à une grosse racine d’arbre. Celle-ci se mit à se tortiller et forma un trône pour elle. Elle s’y assit et appuya sa tête contre l’écorce.

— Voilà qui est mieux, fit-elle.

Patrocle s’assit à même le sol. Le molosse qui les avait suivis s’assit en face et continua de le contempler de ses yeux dorés.

— Il avait souhaité un trône, annonça la déesse.

— Qui ?

— Agamemnon. Je lui avais dit que si du sang royal était répandu, il ne vivrait pas assez pour voir son quarantième anniversaire, qui, soit dit en passant, était le jour ou Ulysse le trahi. C’est pour cela qu’il a noyé Thyeste, étranglé son fils Tantale. Il a pensé qu’il pourrait tromper le destin. Mais Tantale l’avait coupé en l’attaquant. Agamemnon avait déjà tué le frère de son père et pris la couronne. Il était donc le roi, et par définition, royal. Son propre sang l’a condamné.

— Une destinée maudite comme la mienne, affirma Patrocle.

— Non. Tu aurais été tué à Qadesh.

— Je n’ai pas été tué.

— Pardonne-moi, fit la déesse. L’espace d’un moment j’ai oublié que je parlais à un humain. Pour toi, le temps passe comme la vie d’une feuille, du bourgeon printanier au flétrissement automnal.

— C’est différent pour vous ?

— Si différent que ton esprit ne pourrait pas le concevoir. Je t’ai vu naître une centaine de fois et mourir de cent manières différentes. Dans une de tes vies, tu as attrapé un rhume et tu n’as pas atteint ta première année. Dans une autre, Achille t’a tué, et dans une autre réalité tu aurais été son amant, et il t’aurait vengé après ta mort.

— Cela semble être un tourbillon d'existence complexe et éternel, déclara Patrocle avec un mélange d'incrédulité et de fascination.

Artémis hocha la tête, ses yeux étoilés plongés dans les pensées infinies.

— Les mortels voient le temps comme une rivière qui coule d'un point à un autre. Pour nous, c'est une mer sans fin, et chaque instant est une goutte d'eau dans cette immensité.

Patrocle sentit une profondeur infinie dans les paroles de la déesse. Il était pris entre le désir de comprendre ces mystères et la réalité cruelle de sa propre existence.

— Pourquoi me révéler tout cela maintenant ? Que puis-je faire avec cette connaissance ?

— Rien du tout, je t’ai attiré ici pour te révéler que tu avais raison de ne pas faire confiance au seigneur des ruses. Et surtout n’oublie pas de ce que je t’ai révélé en Egypte, prends garde a l’amour, et méfie toi d’une femme aux cheveux dorés

— C’est Clytemnestre que j’aime ! s’écria Patrocle vivement. Et aucune femme ne la remplacera.

— Oh mais c’est cette femme qui t’aimera, et qui sera plus redoutable qu’une armée, tu combattras pour la reprendre car tu es maudit d’honneur, mon lion blanc.

Patrocle se réveilla soudainement, puis regarda autour de lui. A ses côtés se trouvait Clytemnestre qui dormait toujours, poussant un soupir Il se leva doucement pour ne pas réveiller Clytemnestre, s'étirant pour chasser la sensation étrange laissée par le rêve. Les paroles d'Artémis résonnaient encore dans son esprit, suscitant un mélange d'inquiétude et d'interrogation.

Pendant que Clytemnestre dormait paisiblement, Patrocle se dirigea vers le balcon, espérant trouver la clarté réconfortante du jour. Les premiers rayons du soleil baignaient l'horizon, apportant une douce lueur à la ville endormie. La vue était magnifique, mais l'inquiétude persistait en lui.

Se demandant comment interpréter ces révélations, Patrocle observa le ciel éclaircir, se préparant à affronter un jour qui apporterait probablement des défis et des choix difficiles. La promesse qu'il avait faite à Clytemnestre et l'avenir incertain de Mycènes pesaient sur ses épaules.

Reflétant sur la dualité de son existence entre les choix personnels et les forces divines qui guidaient le destin, il resta silencieux sur le balcon, scrutant l'horizon comme s'il cherchait des réponses dans les nuances changeantes du ciel matinal.

    

 

 

 

 


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