L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 11 : Les barrières tombent

3703 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 24/10/2024 11:23

Chapitre 11 : Les barrières tombent

 

-         Ordre de l’Hokage ? demande-je, quelque peu dubitatif.

-         Oui enfin, il a dit qu’on pouvait se retrouver au bar, corrige-t-il.

-         Sans moi, annonce-je en haussant les épaules.

Mais Hanako sautille vers lui :

-         C’est vrai ?! Nous avons vraiment la permission de sortir ? demande-t-elle, les yeux déjà brillants d’excitation.

-         Oui, comme le Raikage a eu la gentillesse de nous permettre de rester en sécurité, l’Hokage ne voyait pas d’objection à nous donner une soirée libre. Il y a un bar juste en face de l’hôtel, il n’y a qu’à traverser la rue ! répond-il avec enthousiasme.

-         Génial ! s’écrie-t-elle.

Elle file se changer dans la salle de bain commune au bout du couloir, et lorsqu’elle revient, elle porte la robe qu’elle s’est achetée aujourd’hui dans le village. Elle est bordeaux et toute simple, mais portée par Hanako, je n’ai même plus les mots.

-         Wouah Hanako ! Tu es vraiment magnifique dans ta robe, elle te va super bien ! s’écrie Shin avec zèle.

-         Merci, répond-elle avec un petit sourire timide. 

Il en fait des caisses, comme d’habitude, et moi je n’ai rien dit, comme d’habitude. Elle est tellement jolie, magnifique même, mais je l’admire par-dessous mes cils en silence, agacé que Shin l’ait complimenté.

Mais comment puis-je en vouloir à ce type de toujours trouver le courage de faire ce que j’aurais dû faire une minute avant lui ?! C’est tout à son honneur.

Je remarque évidemment le petit regard discret qu’elle me lance, mais il est hors de question que je la complimente juste après lui comme si c’était par pure politesse.

Je commence à comprendre comment je dois me comporter avec elle, plus je lui dis ce que je pense, plus je m’ouvre et plus elle est heureuse… ce qui permet de débloquer chez elle des réactions absolument divines, comme me sauter dans les bras, et je suis bien décidé à obtenir un petit contact lorsque je la complimenterai.

Ils finissent rapidement de se préparer puis se dirigent vers la sortie, que Shin passe en premier, ce qui m’arrange drôlement. Alors qu’Hanako entame son dernier pas avant la porte, je parcours la distance en un claquement de doigt et j’arrive à claquer la porte devant son nez, l’enfermant avec moi tandis que Shin est dans le couloir. Elle a un mouvement de recul et me dévisage, choquée. Je garde une main appuyée sur le battant pour éviter que Shin ne puisse rentrer, puis je me penche en avant, histoire de planter mon visage juste devant le sien.

Je lui parle à voix basse, avec toute la douceur dont je peux faire preuve :

-         Tu es absolument ravissante Hanako.

Ses joues s’enflamment dans la seconde et un magnifique sourire s’épanouit sur ses lèvres, allumant l’éclat le plus heureux au fond de ses beaux yeux. Je pourrais faire ça toute la journée sans m’en lasser.

Au lieu de me remercier, elle franchit les derniers centimètres séparant nos visages et m’embrasse la joue, me sciant en deux pour la deuxième fois aujourd’hui. Mon cœur s’emballe comme jamais au contact de ses lèvres et je sens mes joues qui s’enflamment sous l’émotion tandis qu’elle recule la tête, me lançant un regard timide à tomber à la renverse avant de filer par la porte.

Je reste planté là, complétement scotché, les yeux toujours écarquillés et le cœur battant la chamade. Je n’arrive pas à m’en remettre.

Elle m’a embrassé.

Et pour de bon cette fois, c’est sûr. Je passe doucement mes doigts sur ma joue, béat de bonheur, complétement fébrile, dans tous mes états. Je n’ai jamais reçu un baiser, et ça me retourne toujours des pieds à la tête tandis que je m’avoue enfin une chose. Cette fille me plaît, me plaît vraiment, comme aucune autre jusqu’à alors.

Je repasse en boucle son baiser dans mon esprit pendant un long moment, n’arrivant pas à calmer mon pouls, revoyant le regard qu’elle m’a lancé et avant même de saisir ce que je suis en train de faire, je claque la porte de notre chambre pour aller la rejoindre.

*

Lorsque je passe la porte du bar, je repère vite notre groupe, accoudés directement au bar pour certains et assis à une longue table juste à côté pour d’autres. Au tout début du bar se trouve Hanako, le siège à sa droite est le premier, et il a l’air vide. Assis à côté d’elle, sur sa gauche, j’ai la bonne surprise de ne pas trouver Shin mais Minato, qui m’accueille à sa façon : 

-         Qu’est-ce que je vous avais dit ! Pile à l’heure ! s’exclame-t-il.

Toute l’équipe se met à rire bruyamment, ce qui provoque l’hilarité des tables autour, et tout le monde me regarde. Je ne me laisse pas démonter et j’avance calmement jusqu’à eux en regardant Minato, qui donne l’impression d’avoir déjà bu un ou deux sakés :

-         Je leur avais bien dit que tu débarquerais dans les quinze minutes ! Personne ne voulait me croire ! claironne-t-il.

Rinko rit un peu plus :

-         On ne pensait pas vous voir en effet, ça n’avait pas vraiment l’air d’être votre truc les soirées festives, me taquine-t-il depuis la grande table.

Je lui lance un regard amusé, je ne connaissais pas Rinko jusqu’à présent, mais j’aime son caractère, il est de bonne compagnie.

-         Et ça a l’air d’être quoi mon truc ? demande-je en haussant un sourcil.

-         Alors ça c’est une bonne question ! répond-il en passant ses doigts sur son menton en faisant mine de réfléchir. Les soirées tricot au coin du feu entouré d’une armée de chat peut-être !

Tout le monde éclate de rire sauf moi. Je regarde Hanako qui rit tellement qu’elle est à deux doigts de tomber de son tabouret haut, les larmes montent au yeux de mon senseï tandis qu’il tente de s’empêcher de rire et j’assène un coup de poing sur la tête de Rinko, ce qui ne fait que redoubler l’hilarité générale et particulièrement la sienne.

 Hanako se tient les côtes en riant et penche dangereusement en arrière. Elle est de profil sur son siège pour pouvoir faire à demi-face à notre équipe attablée et je me glisse l’air de rien dans son dos, sur le siège restant, tandis qu’ils se calment. Minato me regarde pensivement quelques secondes, avec l’air d’avoir une idée derrière la tête :

-         Et si je t’offrais un verre Kakashi ? propose-t-il.

-         Pas question. Il faut bien que quelqu’un reste sérieux, regardez-les ! rétorque-je en désignant la tablée de ninjas déjà bien attaqués.

-         Ce n’était pas vraiment une question, répond-il en poussant un verre vers moi.

-         S’il ne veut pas, il ne veut pas. Chacun son truc, intervient Shin depuis le fond de la grande table.

Je ne sais pas exactement ce qui me pousse à le faire, mais je saisis le verre et le bois d’une traite sous les applaudissements de mes camarades. Bande de crétins.

*

Hanako est maintenant complétement tournée sur son siège, dos au bar, pour discuter avec Rinko. J’ai tout le loisir d’observer son visage de profil tandis qu’elle rit avec lui.

Le coude droit posé sur le bar, la tête appuyée dans ma main, je me délecte de son beau visage tandis que je sirote un énième verre.

Je constate un fait intéressant, plus je bois et plus je la trouve attirante, ce qui est plutôt alarmant puisque je la trouve déjà stupéfiante lorsque je suis sobre.

Je regarde à présent les lumières des guirlandes de toutes les couleurs danser dans ses cheveux soyeux. C’est hypnotisant. Je ne suis pas vraiment les conversations en cours mais elle tourne soudain la tête pour me regarder ce qui me tire de mes pensées et je l’interroge du regard mais c’est Rinko qui répète la question :

-         On se demandait si vous aviez déjà eu l’occasion de faire la fête en mission ? C’est la première fois pour nous, précise-t-il.

-         Je n’ai jamais vraiment fait la fête tout court…, réponds-je.

Je ne reconnais pas ma voix, elle est beaucoup plus lente que d’habitude. Et je sens que j’ai envie de parler, pour ne rien dire en plus, ce qui est à l’opposé totale de mon comportement habituel. Je sais que c’est l’alcool, je connais la théorie, mais je n’avais jamais bu plus d’un verre par-ci par-là. Les ninjas s’amusent à m’offrir à boire les uns après les autres depuis le début de la soirée, pour voir jusqu’où je vais aller et je sais qu’il faudrait que j’arrête bientôt parce que je suis déjà dans un bel état.

Les guirlandes clignotent encore et je me replonge dans les reflets de ses cheveux. Tout me paraît plus joli, plus vibrant, j’ai l’impression que mes sens sont exacerbés alors qu’ils sont sans doute carrément diminués, c’est un drôle de sentiment, très agréable, je me sens léger comme jamais. 

Je passe alors la main sur ses cheveux doux et enroule des mèches autour de mes doigts, admirant la lumière se réfracter. Elle tourne doucement la tête vers moi et je m’attends à voir son beau sourire, mais elle me regarde avec un drôle d’air, pas mécontente mais plutôt très étonnée. Rinko me regarde lui aussi, l’air à deux doigts de mourir de rire.

-         Il doit vraiment avoir trop bu, plaisante Hanako avec Rinko comme si je n’étais pas là.

-         Hé je t’entends…, lui souffle-je en tirant son tabouret vers moi pour la rapprocher.

Je le tire jusqu’entre mes jambes, la plaçant pratiquement contre mon torse tandis qu’elle ouvre des yeux ronds à Rinko qui éclate de rire. Mais je n’y fais pas attention, sa proximité me happe tout entier et je respire à plein poumon son odeur envoutante, glissant mes yeux sur sa peau parfaite, largement révélée par sa robe à bretelles fines. J’ai envie d’embrasser son cou… je la mangerais toute crue bon sang.

Elle tourne la tête vers moi et rougit jusqu’à la racine des cheveux lorsqu’elle intercepte mon regard, me donnant envie de croquer ses joues écarlates. Elle n’arrive pas à soutenir mon regard plus d’une seconde et elle baisse le nez pour fixer le sol tandis qu’un éclat de rire général suite à une blague de Rinko attire mon attention.

C’est agréable d’être entouré de tous ces gens heureux. Je crois que je suis moi-même très heureux en cet instant, si proche d’elle… Je reprends une de ses mèches dans ma main pour jouer avec tout en poursuivant ma contemplation de sa peau. Des désirs puissants naissent au fond de moi, ils me chatouillent le ventre plus fort que jamais, me glissant de bien belles images dans la tête que je n’arrive pas à contrôler. 

-         Maitre Hokage ! Je crois qu’on a cassé le commandant Hatake ! s’exclame Rinko en me pointant du doigt.

Je commence à rire discrètement, me cachant derrière l’épaule d’Hanako mais Rinko continue :

-         Où sont-elles ses foutues clochettes ?! J’ai enfin une chance de lui prendre ! s’exclame-t-il de plus belle.

Tout le monde éclate de rire bruyamment, et à la surprise générale, je suis moi-même pris d’un fou rire à ne plus pouvoir m’arrêter, ce qui n’arrange pas l’hilarité générale.

J’apprécie décidemment beaucoup Rinko et je décide d’arrêter de me renfermer sur moi-même pour discuter avec lui et Hanako, histoire d’apprendre un peu à le connaitre et je ne regrette pas.

Bien plus tard dans la soirée, tandis que nous rions pour je ne sais même plus quelle absurdité, Shin s’approche pour tenter de se joindre à notre petit groupe. Il se met à la place de Minato, qui est déjà rentré, et se trouve ainsi de l’autre côté d’Hanako, à une bonne distance quand même puisqu’elle se trouve toujours entre mes jambes.

 Mais il décide de rapprocher son tabouret de nous, se cognant presque dans mon genoux pendant sa manœuvre et mon sang chauffe dans mes veines. Je penche la tête pour essayer de croiser son regard avec mes yeux les plus menaçants et assassins, mais Hanako tourne la tête vers moi pour me lancer un regard sévère, me grondant silencieusement. Ma colère fond comme neige au soleil face à sa petite mine froncée dont j’ai envie de dévorer chaque centimètre carré et elle affiche une tête toute fière d’avoir réussi à me calmer une seconde fois aujourd’hui.

Je ne sais pas si elle fait ça pour m’éloigner de Shin, mais elle annonce alors qu’elle va rentrer et je me lève automatiquement, ainsi que quelques ninjas qui prennent le train en route tandis que les autres restent sur place.

Lorsque nous quittons le bar, l’air frais me fait un bien fou et j’observe mes camarades qui tanguent sur leurs jambes pour traverser la route. Je me glisse à l’oreille d’Hanako :

-         Rassure-moi, je ne marche pas comme ça ? pouffe-je.

-         Si ! Bien pire même ! me taquine-t-elle.

Elle attrape mon bras, qu’elle passe autour de ses épaules pour me soutenir, alors que nous voyons très bien l’un comme l’autre que je suis loin de ne pas réussir à marcher droit, mais je ne risque pas de me plaindre de lui tenir les épaules et j’en profite pour la serrer doucement contre moi, récoltant un regard heureux de sa part tandis qu’elle agrippe mon avant-bras.

Une fois dans notre chambre, nous sommes seuls puisque Shin est resté au bar et je m’en réjouis.

 Je fais mine de m’écrouler à plat ventre sur nos futons, entrainant Hanako avec moi qui couine en éclatant de rire. Elle est sur le dos, et je l’observe rire en souriant, glissant ensuite mes yeux sur les courbes de son corps sans y réfléchir, m’attardant sur sa poitrine jusqu’à ce que je réalise qu’elle me voit bien évidemment puisque l’alcool n’a pas encore la faculté de me rendre invisible. Elle est rouge comme une cerise et je suis tellement gêné de m’être fait prendre en train de faire une chose pareille que je pivote sur le dos pour fixer le plafond, honteux au possible.

-         Je vais aller prendre une douche, prétexte-je pour me sauver le plus vite possible.

Mais elle a l’air décidé à ne pas me laisser la fuir si facilement :

-         Moi aussi ! répond-elle tout de suite.

Quelque part, ça me rassure, j’imagine qu’elle m’aurait laissé partir seul si je l’avais mise mal à l’aise, alors j’ose lui lancer un regard timide et elle me retourne le même en souriant, m’apaisant complétement.

C’est donc ainsi que nous partons ensemble vers les douches. A cette heure-ci, l’endroit est évidemment désert et nous nous réjouissons d’avoir le lieu et l’eau chaude pour nous. La salle de bain est immense, toute en carrelage beige, composée de plusieurs cabines individuelles luxueuses et d’une grande triple vasque surmontée d’un long miroir. Il y a même des crochets et des bancs pour mettre nos affaires. Le Raikage ne s’est pas moqué de nous en nous installant ici.

Nous prenons chacun une cabine, et mes pensées divaguent vers elle, à quelques cabines de là. Je suis tenté d’essayer de la regarder avec mon sharingan, mais non seulement ça ne marcherait pas mais en plus je ne veux pas être ce genre d’homme. Je reste donc sagement concentré sur ma douche. Lorsque je sors, elle n’a pas encore fini et j’en profite pour enfiler un short large noir pour la nuit et remettre mon masque puis je m’installe sur l’un des bancs pour l’attendre.

Elle sort quelques minutes plus tard en serviette, les cheveux attachés en un chignon approximatif sur le sommet de sa tête et je ne crois pas l’avoir déjà vu plus jolie qu’à présent. Ses cheveux relevés dévoilent sa nuque et je découvre que c’est visiblement quelque chose qui me plait beaucoup, puisque ça allume une flamme dévorante en moi, me rendant fou de désir en un claquement de doigts.

Je ne peux plus détacher mes yeux d’elle tandis qu’elle se dirige vers la vasque, où se situe sa trousse de toilette et lorsqu’elle croise mon regard fiévreux posé sur elle dans le miroir, elle le soutient malgré ses joues rouges.

J’aperçois alors l’image que je renvoie, avec mon œil rouge et ma grosse cicatrice, le regard plus sombre et brûlant que jamais. Je ne comprends pas comment elle peut être encore là, pourquoi elle ne s’enfuit pas en courant à cette vision et ainsi confronté à mon reflet, je préfère baisser les yeux pour ne pas l’effrayer.

Mais elle se retourne et vient lentement se planter devant moi, attrapant mon menton pour relever ma tête. Assis sur le banc, je ne suis pas beaucoup plus petit qu’elle debout et nous nous observons :

-         Je suis désolé, souffle-je.

-         De quoi ? s’étonne-t-elle.

-         Je ne sais pas, je … je vais remettre mon bandeau, murmure-je.

-         Je ne vois pas pourquoi. J’aime voir tes beaux yeux, je te l’ai déjà dit…, réplique-t-elle à voix basse en caressant doucement ma tempe du bout des doigts.

Mon esprit est embrumé, je sens qu’elle m’aspire tout entier dans l’instant présent… Mes muscles sont tendus, je suis à fleur de peau, je n’arrive pas à me contrôler, je la dévore des yeux et je sais qu’il faudrait que je m’éloigne, mais elle se rapproche de plus en plus dangereusement, centimètre par centimètre.

 Mon cœur tape fort dans ma poitrine et j’entends le sien qui volète au même rythme tandis que nous nous regardons des mêmes yeux brûlants et impatients. Elle passe alors sensuellement le bout de ses doigts sur mes lèvres, par-dessus mon masque et c’en est trop, je vrille complétement. Ni elle, ni moi ne nous attendions à ma réaction.

Dans un mouvement si rapide qu’il en est flou, je saute sur mes pieds et la plaque durement contre le mur le plus proche, un bras au-dessus d’elle, l’autre la serrant par la taille contre moi, mon visage à quelques centimètres du sien :

-         Bordel Hanako, mais qu’est-ce que tu me fais ?! chuchote-je d’un ton désespéré.

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