L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 13 : Rencontre entre Hanako et l'équipe 7 !

3540 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/10/2024 18:39

Chapitre 13 : Rencontre entre Hanako et l’équipe 7


Le retour à Konoha s’est bien passé. La mission fût une réussite et bien que nous nous posions tous des questions sur l’absence de signe des ninjas des ronces, nous sommes bien contents qu’ils aient réduit leurs attaques de territoire incessantes. Minato n’est quand même pas serein et sent que ce n’est que le calme avant la tempête.

Nous sommes rentrés depuis plusieurs jours et je suis passé voir Hanako à l’hôpital hier matin, en coup de vent entre deux de ses patients, pour lui montrer que je pense à elle et l’inviter à un entraînement avec Rinko et son équipe. J’ai bien vu qu’elle était enchantée par ma visite et je suis moi-même heureux d’avoir trouvé le courage d’aller la voir une fois de retour dans notre quotidien.

Je les attends donc aujourd’hui au terrain d’entraînement, j’ai décidé d’inviter Rinko et son équipe car j’ai aimé passer du temps avec lui pendant cette mission et j’ai curieusement eu envie de le revoir… mais ne sachant pas trop comment faire sans que ça ne soit bizarre, je me suis dit qu’un entrainement était un bon début et l’idée d’inviter Hanako pour faire une pierre deux coups m’a semblé parfaite.

 Quand ils arrivent ensemble, je n’ai d’yeux que pour elle, elle me manque constamment depuis notre retour. Les missions peuvent être dangereuses et je ne suis jamais très rassuré pour sa sécurité, mais elles ont l’avantage de nous réunir à temps plein.

Quand elle est enfin à mes côtés, je me sens rempli, comme s’il m’avait manqué une partie de moi-même et elle me lance un regard d’une telle douceur que j’en suis troublé.

 Depuis notre sulfureuse étreinte à l’hôtel, je vois que nous peinons à trouver nos marques l’un avec l’autre, je ne sais pas comment me comporter et elle non plus, mais ça ne nous gêne plus outre-mesure depuis que nous en avons discuté dans la grotte.

L’après-midi se déroule dans la bonne humeur, nous nous lançons tout un tas de défis pour corser l’entraînement et nous terminons par des combats auxquels Hanako assiste en spectatrice. En fin de journée, je lui demande de rester avec moi tandis que les autres rentrent chez eux. Je suis curieux de connaître son niveau en combat à armes égales :

-         Tu accepterais de te battre contre moi ? demande-je.

-         Kakashi, tu sais bien que ça n’a pas de sens, je n’ai qu’à t’immobiliser, mes combats durent toujours moins d’une minute, soupire-t-elle.

-         Justement, je serais curieux de voir comment tu te débrouilles sans ta technique. Si tu en as envie, ajoute-je.

-         C’est d’accord ! répond-elle s’animant tout à coup.

Elle me fonce dessus sans crier gare et j’arrête toutes ses attaques avec douceur. Ce n’est pas trop mal, elle est très rapide et sa petite taille est un atout pour frapper aussi vite qu’un cobra.

Je remarque qu’elle augmente peu à peu le rythme de ses attaques, et de franchement déconcentré par son apparence innocente au début, je dois alors me concentrer pour éviter ses coups de plus en plus rapides et chirurgicaux. Elle s’arrête soudainement en me regardant d’un air malicieux :

-         Prêt ? me demande-t-elle.  

Je n’ai même pas le temps de réfléchir à ce qu’elle vient de me dire qu’elle est déjà juste devant moi et j’ai à peine le temps de me jeter sur le côté pour l’éviter. Je me réceptionne par une roulade mais elle frappe déjà. Je me projette encore une fois de justesse, mais cette fois je m’attends à sa prochaine attaque et je commence à prendre son rythme.

 Bon sang, je n’avais pas beaucoup de soucis à me faire, elle est bien plus performante qu’il n’y parait. Je ne l’ai vu se battre que complétement épuisée et c’est une agréable surprise.

-         Je peux y aller à fond n’est-ce pas ? me crie-t-elle dans l’action.

-         Bien sûr que oui ! réplique-je, impatient de voir ce qu’elle a en réserve.

Elle sort ses kunaï et l’adrénaline se déverse à flots dans mes veines. En un instant elle est sur moi, et je pare son attaque au dernier moment. Son nez se fronce légèrement sous sa frustration, ce que je trouve adorable.

 Sa petite main frappe à nouveau et je m’adapte encore une fois. Les coups de nos kunaï sont si rapides que nos mains deviennent floues, je n’aurais jamais imaginé qu’elle avait un tel niveau, mais je ne devrais sans doute pas être étonné puisqu’elle a été entraînée par Minato. Notre combat dure longtemps et elle ne faiblit pas plus que ça, j’ai même l’impression qu’elle s’amuse comme une folle et ça me rend plus qu’heureux.

Je fais très attention car ses coups sont incroyablement efficaces et surtout potentiellement très mortels si j’ai une seconde d’inattention, mais ça me plait qu’elle puisse se donner à cent pour cent sans avoir peur de me blesser, elle a compris que j’arrêterais quasiment tous ses coups et elle est depuis entrée dans une phase d’entrainement intense.

Je lui donne naturellement des conseils au fur et à mesure du combat et elle les applique si bien qu’elle finit par réussir à m’entailler un bout de l’avant-bras. Confuse, elle stoppe net son attaque suivante en plein vol dans ma direction et je tends les mains juste à temps pour la réceptionner dans mes bras avant que nous nous écrasions dans l’herbe en riant.

-         Je suis vraiment désolée ! couine-t-elle en me soignant immédiatement.

-         Tu plaisantes ?! Je suis ravi que tu m’aies blessé ! Je n’aurais pas pu espérer mieux, réplique-je avec entrain.

Elle me regarde en fronçant les sourcils et je sens ma plaie se refermer totalement. J’aime sa proximité et je meurs d’envie de la reprendre dans mes bras mais je n’ose pas, choisissant un contact plus sage :

-         J’aurai moins peur pour toi désormais, précise-je en glissant une mèche derrière son oreille.

-         J’étais à deux doigts de te battre, fanfaronne-t-elle d’un air mutin.

-         N’exagère quand même pas, la taquine-je en la poussant du doigt.

-         Et toi n’oublie pas que je t’immobilise quand je veux, dit-elle plus sérieusement en approchant subitement son visage du mien.

Le soleil couchant l’inonde d’une lumière orangée, elle est parfaite.

Je profite de la proximité de ses yeux d’ange pour me noyer dedans et j’ai juste le temps de voir un éclat rose sur son front que je me retrouve légèrement étourdi. Beaucoup moins que les premières fois et moins longtemps, comme un petit flash blanc désorientant et une tonalité sourde dans mes oreilles. Elle m’embrasse la joue pendant que je reviens complétement à moi, une vraie habitude chez elle.

-         Tu ne m’embrasses que lorsque tu m’étourdis ! me plains-je.

-         Pas que, si mes souvenirs sont exacts, me corrige-t-elle.

Elle m’offre un sourire ravageur puis se lève avant de me tendre la main.

-         Je ne savais pas que tu pouvais à ce point moduler ta confusion…, commente-je en me relevant, et bien que je n’aie clairement pas besoin de son aide, je prends quand même sa main en passant.

-         Oh si, j’y met plus ou moins de force. Je n’ai jamais eu de volontaire pour voir jusqu’où je peux aller quand je suis à pleine puissance, en revanche je viens d’en avoir un pour tester la plus faible, répond-elle joyeusement.

-         Ça va, ce n’était pas trop désagréable. Et puis j’ai adoré la fin, souligne-je.   

Elle me lance un regard complice et nous rentrons au village main dans la main.

*

Après avoir déposé Hanako chez elle, je suis en route pour le centre du village où je dois retrouver mon équipe sept au restaurant. Ils sont déjà installés autour d’une petite table pour quatre avec deux banquettes. Je m’installe à coté de Naruto, en face des deux autres, et je les écoute piailler.

-         Le quatrième du nom m’a parlé de votre mission aujourd’hui, annonce Sasuke. Il m’a demandé de former des équipes pour renforcer les gardes dans les avants postes. Il m’a semblé inquiet, on dirait qu’il a peur d’une attaque directe sur le village… ?

-         C’est possible, confirme-je. Mais ça m’étonnerait, le pays des ronces s’est installé à la place du pays du son, il n’y avait quasiment personne là-bas mis à part dans les laboratoires d’Orochimaru. Ils ne doivent pas être très nombreux. 

-         Sauf s’ils ont rallié les troupes d’Orochimaru, intervient Sakura.

Je trouve son idée pertinente et je fronce les sourcils en repensant à mes adversaires lors de ma fuite avec Hanako :

-         C’est tout à fait possible maintenant que tu en parles, certains de leurs ninjas avaient un niveau hallucinant comparé aux autres, et ils n’ont presque pas utilisé de techniques, peut-être pour nous en cacher la nature…

-         Y a-t-il une possibilité que maitre Orochimaru soit derrière tout ça ? questionne Sasuke en haussant les sourcils.

Je repense à cette idée de troisième tête pensante manipulant les deux autres dont nous avions discuté avec Hanako :

-         C’est fort possible… il faudrait que j’en discute avec Minato, marmonne-je en me perdant dans mes pensées.

Les pièces s’assemblent doucement dans ma tête. Orochimaru est toujours à la recherche de nouveaux pouvoirs uniques... Et si Hanako était à l’origine de tout ça ?

 Il aurait pu entendre parler de ses pouvoirs alors qu’il était encore un habitant du village de Konoha, et le pays des ronces ne serait pour lui qu’une couverture... En donnant un coup de pouce pour la création du pays aux deux ninjas avides de pouvoir que nous avons rencontrés et en les manipulant, il a créé la diversion parfaite pour tenter de capturer Hanako en secret. Il reste dans l’ombre volontairement pour qu’elle ne le voie pas venir et ne se méfie pas…

Je suis stupéfait, tellement plongé dans mes pensées que je n’écoute plus les conversations jusqu’à ce que Sakura m’interpelle :

-         Kakashi senseï…, me glisse-t-elle avec une moue conspiratrice.

Je ne comprends pas et lorsque je relève le nez pour observer les alentours, je repère Hanako en train de faire la queue pour prendre à manger à quelques mètres de nous. Je détourne vivement la tête avant que l’un de mes autres élèves ne se rendent compte de quelque chose mais Sakura me met un petit coup de pied sous la table. Je la fusille du regard pour qu’elle comprenne le message mais elle me lance un sourire de sphinx avant de feindre la surprise :

-         Oh ! Il y a une de mes collègues, on ne va pas la laisser manger toute seule quand même... Hé Hanako ! claironne-t-elle joyeusement.

Je voudrais m’enfoncer sous la table. Je n’ai pas encore intégré Hanako à mon quotidien à Konoha car je n’ai pas la moindre idée de comment faire et la situation m’échappe totalement lorsqu’Hanako se retourne en souriant :

-         Salut Sakura ! Coucou Kakashi, répond-elle en agitant la main.

Je garde le visage baissé et je sens le désespoir m’envahir lorsque Naruto et Sasuke redressent la tête, soudain intéressés.

-         Vous connaissez cette fille Kakashi senseï ? s’étonne Naruto.

-         Vous connaissez des filles Kakashi senseï ? se moque Sasuke.

-         Viens manger avec nous Hanako ! continue de s’écrier Sakura.

J’agrippe la table, ça ne peut pas être réel. J’ai l’impression d’être dans un film grotesque, je crains soudain les agissements d’Hanako devant mes anciens élèves et leurs réactions à eux. Je tiens beaucoup à mes relations avec les deux et leur mélange m’inquiète. Evidemment Hanako accepte et cherche un tabouret à mettre au bout de notre table, mais c’était sans compter sur le caractère casse-pied de Sakura :

-         Mais non, installe toi en face de moi à la place de Naruto ! Il peut bien aller au bout, dit-elle tout sourire à Hanako puis en lançant un regard froid comme la mort à Naruto pour le dissuader de dire non.

Docile, Naruto se lève et va chercher le tabouret. Je ne l’ai toujours pas regardé tandis qu’elle approche. Soit je perds ma dignité devant mes anciens élèves soit je suis blessant avec elle, je ne sais pas comment agir et mes doigts se resserrent sur la table.

-         Bonjour tout le monde, dit-elle de sa petite voix carillonnante.

Dès que je l’entends, mes doutes s’envolent et je me rends compte que mon choix aurait dû être bien plus rapide. Je redresse la tête pour lui sourire et je me décale pour lui laisser la place à côté de moi.

Elle me sourit gentiment en s’asseyant et, réagissant comme la perfection qu’elle est, elle ne me dit rien de particulier ni de gênant, préférant entamer une discussion avec Sakura. Elles discutent de l’hôpital, me laissant le temps de m’acclimater à sa présence avec nous. Elle doit sentir que je suis tendu, car elle ne me regarde pas et fait comme si je ne la connaissais pas plus que ça. Je sais qu’elle est en train d’attendre de voir si je fais un pas vers elle, elle me laisse choisir et ça me soulage immensément.

 Au bout d’un moment, ils sont plongés dans une discussion tous ensemble et je me détends sans m’en rendre compte. Des personnes que j’apprécie énormément sont réunies autour de cette table et je m’en trouve finalement très heureux. Je finis même par glisser naturellement un bras sur le dossier de la banquette derrière elle, ce qui n’échappe pas à Sasuke qui hausse un sourcil mais ne commente pas. Il doit me trouver bien intrusif de son espace. S’il savait…

Dès que je passe mon bras derrière elle, elle me lâche immédiatement un sourire à cent mille watts comme elle en a le secret et je rougis en détournant le regard.

Evidemment, au bout d’une petite heure avec elle, ils sont charmés, comme tout le monde. Sakura lui demande à quoi elle a occupé son jour de repos et elle répond :

-         J’ai retrouvé des amis pour faire une séance d’entraînement, j’ai même fini par faire une entaille à l’un d’eux avec mon kunaï ! dit-elle fièrement.

Sa petite pique envers moi me fait fondre :

-         Ce n’était qu’une toute petite entaille, j’ai à peine saigné, réponds-je en souriant.

-         Et je t’ai tout de suite soigné, répond-elle en me regardant affectueusement.

Je lui souris et nos yeux s’accrochent, comme toujours. Naruto nous tire de notre moment :

-         Vous avez réussi à faire saigner Kakashi senseï ?! s’exclame-t-il.

J’aperçois Sakura et Sasuke la bouche grande ouverte, notre échange de regards ne leur ayant pas échappé.

-         Et oui Naruto, elle est meilleure combattante qu’il n’y parait, dis-je.

-         C’est impressionnant ! s’exclame-t-il.

-         Il n’est pas si bon que ça, me taquine Hanako.

Je baisse son bandeau du haut de sa tête sur ses yeux pour l’embêter en retour. C’est fou, j’ai constamment besoin de la toucher lorsqu’elle est près de moi, c’est physique.

-         Je retenais mes coups, glisse-je doucement.

Elle rit en remettant son bandeau en place et cette fois, même Naruto n’a pas raté l’étrangeté de la situation. Il regarde Sakura à la recherche de réponses mais elle lui offre un regard hostile signifiant clairement « pas maintenant ».  Le reste de notre soirée se passe bien et je n’imagine même pas toutes les théories que les jeunes doivent être en train d’inventer sur nous lorsqu’ils prennent le chemin du retour.

Hanako et moi marchons silencieusement dans les rues du village, encore animées à cette heure. Nos mains se frôlent plusieurs fois et je finis par prendre mon courage à deux mains pour saisir la sienne. Elle me regarde avec tendresse, et je rougis légèrement, l’émotion dans ses yeux me bouleversant un peu.

C’est une drôle de sensation, je ne lui ai tenu la main que dans l’intimité de notre relation jusqu’à présent. J’ai l’impression que tout le monde nous regarde alors que non. Les quelques personnes que je connais bien me dévisage avec curiosité, mais le reste de Konoha se fiche royalement d’un homme et d’une femme qui se tiennent la main.

 Elle s’arrête devant sa porte et regarde nos mains entrelacées, l’air rêveuse.

-         Il faut que j’aille voir Minato, annonce-je en ayant conscience de gâcher le moment.

-         Tu es vraiment obligé ? demande-t-elle, visiblement déçue.

-         Oui c’est capital. J’ai déjà trop trainé.

Elle fait la moue sans détacher sa main de la mienne, et lorsque je la retire, elle affiche sa petite mine la plus triste, ce que je ne supporte tout simplement pas. Alors je prends son visage entre mes mains et j’embrasse tendrement son front, la faisant rougir de plaisir et déclenchant son regard timide que j’adore.

-         On se voit vite, murmure-je avant de partir.

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