L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 46 : Shuriken

4691 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 29/11/2024 11:22

Chapitre 46 : Shuriken


Nous sommes étalés sur son canapé comme deux bienheureux, elle plane encore quelques temps avant de poser le menton sur ses mains croisées en haut de mon torse pour me regarder avec ses grands yeux brillants d’admiration :

-         Tu es trop beau…, pouffe-t-elle.

-         Et comme d’habitude, tu délires ! rétorque-je en souriant.

-         Arrête de dire ça, dit-elle en me pinçant.

Elle m’observe encore un moment avant d’ajouter :

-         Tu veux bien me rendre un service ?

-         Tout ce que tu veux, réponds-je en passant une mèche folle derrière son oreille.

-         Soit vraiment prudent demain, et à l’avenir globalement, chaque fois que tu sortiras de Konoha…

-         Bien sûr, la rassure-je doucement.

-         J’avais oublié que ton poste consistait à prendre autant de risques… C’est toujours toi qu’on envoie partout…, murmure-t-elle.

Je ne peux pas la contredire alors je me tais et ses yeux se voilent de tristesse :

-         Si ça se trouve tu seras déjà en mission la semaine prochaine...

-         C’est possible, concède-je.

Ses paroles me rappellent mes craintes avant notre départ de Konoha, lorsque nous commencions à nous fréquenter de façon régulière et que je me demandais si elle voudrait vraiment de moi, d’un homme toujours sur les routes en missions périlleuses… Il est vrai que je dois être le ninja que Minato envoie le plus à l’extérieur, je suis ses yeux et ses oreilles sur le terrain, il aime m’avoir sur tous les fronts et je commence doucement à paniquer. 

-         Ça va ? demande-t-elle en fronçant les sourcils lorsqu’elle sent mon cœur accélérer sous ses mains.

-         J’ai peur que tu ne supportes pas mes absences, avoue-je d’une petite voix.

Elle rit doucement :

-         Moi aussi je t’ai attendu toute ma vie Kakashi, je ne risque pas de te laisser filer ! réplique-t-elle.

-         Je ne sais pas …, m’inquiète-je.

-         Moi je sais, me coupe-t-elle.

Mais je m’affole de plus en plus, ma vie avant Hanako me revient peu à peu en tête :

-         Je pourrais partir pendant des semaines, peut-être même des mois … Être plus souvent en mission extérieure qu’au village, ça m’arrive tout le temps Hanako ! beugle-je en me redressant.

Je la redresse de fait avec moi et elle enroule le plaid autour d’elle calmement en m’observant sauter sur mes pieds pour enfiler mon pantalon avant de faire les cents pas dans la pièce, beaucoup trop agité pour me rassoir. Je croise son regard neutre et ça me torture, j’ai du mal à me calmer, je ne vois pas comment elle pourrait accepter une chose pareille alors que nous avons déjà du mal à passer une journée loin l’un de l’autre comme aujourd’hui. C’est du délire, elle va me quitter.

-         Tu ne dis rien ?! demande-je d’une voix brusque en m’appuyant contre le plan de travail.

Elle hausse un sourcil, pas impressionnée par mon ton vif :

-         Déjà, j’aimerais savoir pourquoi tu paniques au point d’aller t’installer à l’autre bout de la pièce ? répond-elle d’une voix ferme.

-         Je ne sais pas, je ne vois pas comment tu pourrais supporter tout ça maintenant que j’y pense, et je me vois déjà rentrer de mission et te trouver avec un autre, que tu m’aies complétement oublié ! m’écrie-je d’une voix stressée.

Elle soupire mais se lève pour venir jusqu’à moi et chaque pas qu’elle fait dans ma direction me rassure un peu. Lorsqu’elle arrive devant moi, elle passe ses bras autour de ma taille et me regarde avec des yeux plus doux :

-         Kakashi, comment peux-tu imaginer une seule seconde que je cesserais de t’aimer simplement parce que je ne te vois pas alors que je t’ai dit que tu étais toute ma vie ? Bien sûr que ce ne sera pas facile, bien sûr que le temps me paraitra long et que je m’inquiéterai, mais c’est comme ça. Et je ne commenterai même pas ton idée de me trouver avec un autre, conclut-elle plus sèchement.

Je l’observe quelques secondes, le temps de m’autoriser à croire ce qu’elle me dit et lorsque c’est le cas, je passe mes bras autour d’elle pour la serrer de toutes mes forces contre moi. Je me blottis dans le creux de son cou comme elle le fait toujours dans le mien, me rassurant contre sa peau douce, bercé par son cœur régulier. Elle rit doucement à mon oreille en frottant mon dos, attendrie par mon comportement :

-         Allez viens, on va se laver et au lit, murmure-t-elle tendrement.

Je suis ravi d’apprendre que je passe encore la nuit avec elle et je la suis docilement.

*

Ce matin, grâce à Hanako, j’ai pu mettre les habits propres qu’elle m’avait dit de laisser chez elle et j’ai pu partir de bonne heure au bureau de Minato sans avoir à passer par chez moi, arrivant ainsi à temps pour m’ajouter à une patrouille sur le départ.

Je me retrouve donc à patrouiller avec Shin que j’ignore royalement, Jin que j’apprécie et quelques autres ninjas dont je me fous. La matinée est plutôt calme jusque-là, et nous remontons la rivière pour la dernière partie de notre tour tandis que je discute de temps en temps avec Jin.

Alors que le soleil est à son apogée, je ressens une drôle de sensation, c’est en général ce que je ressens quand on m’observe, alors je scrute les alentours avec concentration. Loin sur ma droite, j’entends une branche grincer doucement sous le poids de quelque chose, et en l’occurrence quelqu’un :

-         A couvert ! m’écrie-je en lançant un shuriken.

En un instant nous sommes tous dispersés dans les arbres alentours et des bruits de combat éclatent. Je bondis vers Jin, aux prises avec quatre ninjas et nous nous débattons férocement tous les deux pour les éliminer en évitant leurs coups mortels qui pleuvent sur nous. J’entends sur ma gauche que Shin est débordé, mais je ne peux pour l’instant pas détourner le regard de mes deux adversaires pour vérifier s’il va bien au risque de me faire tuer.

Une ouverture se créée lorsque l’un d’eux tente de me mettre un coup moins réfléchi que les autres, je me baisse pour l’éviter facilement et j’en profite pour trancher l’abdomen de mon second adversaire qui s’effondre au sol, me donnant suffisamment d’air pour me permettre de me débarrasser facilement du premier.

J’envoie rapidement une boule de feu sur ma droite, en direction des deux assaillants de Jin, sachant que ma technique l’aidera. Je repère un ninja en train de me fondre dessus à toute vitesse mais j’ai une fenêtre d’un instant pour vérifier la situation de Shin sur ma gauche, qui est très mauvaise.

J’ai à peine le temps de viser et de lancer mes kunaï précisément sur deux de ses adversaires pour l’aider que je dois faire volte-face pour parer à mains nues les lames acérées de l’homme qui vient d’atterrir dans mon dos pour me tuer. J’applique une technique de Taijutsu pour le déséquilibrer, attrape deux kunaï dans mes poches à la vitesse de la lumière et les enfonce froidement dans mon adversaire pour le finir.

Un regard m’apprend que Jin se bat en un contre un, alors je m’active sur la gauche en direction de Shin et des cinq hommes contre lesquels il se bat. C’est une course contre la montre, Shin est déjà blessé au sol, il se prend sous mes yeux un vilain coup de plus dans le bras et un homme lève son kunaï pour l’assassiner dans les instants qui arrivent.

 Un coup de sharingan sur la situation, et je m’abats sur eux comme le voile de la mort.

Alors que j’atteins leur périmètre de combat à toute vitesse sans un bruit, survolant le sol comme un rapace, je passe entre deux hommes, leur plantant violemment mes kunaï dans le dos au passage et ils s’écroulent avant même de comprendre que j’étais là. Leurs cadavres n’ont pas encore atteint la terre que je fonce sur Shin en une roulade précise, me relevant sur un genoux en faisant volteface pour arrêter in extremis à deux mains le kunaï de son adversaire à deux doigts de l’abattre.

L’homme écarquille les yeux, surpris de me voir apparaitre devant lui et je le fauche d’une jambe avant de retourner son propre kunaï dans son torse. Je relève la tête, analysant rapidement la suite des évènements qui déroulent au ralenti grâce à mon œil rouge.

Les deux derniers assaillants de Shin se remettent enfin de leur choc de m’avoir vu apparaitre devant eux comme par magie et ils lèvent les bras en même temps pour nous poignarder. J’aurais le temps de les éliminer grâce à ma vitesse, mais si je fais ça, je ne pourrai pas empêcher Shin de se faire tuer par les shuriken qui arrivent à toute vitesse sur notre gauche, il est trop lent et affaiblit par ses blessures pour s’échapper.

Mais si je prends le temps de tirer Shin hors de l’impact mortel des shuriken tout en esquivant les kunaï de nos adversaires, ils battront en retraite immédiatement et seront susceptibles de blesser l’un de nos camarades affairé dans un combat et qui ne les verrait pas venir…

J’évalue mes chances de m’en sortir en me les prenant volontairement à la place de Shin, sachant que je pourrai contrôler un minimum où ils se planteront… Le tout n’a duré qu’une seconde mais la stratégie est mise en place.

 D’un coup habile, je déséquilibre le ninja sur ma droite, j’attrape un kunaï dans ma poche en sautant sur le côté pour me placer entre Shin et les shuriken, et je le lance sur l’un de nos adversaires. Le temps file, mais mes gestes sont rapides et précis.

Je prends le temps de former une petite boule de feu dans la direction du dernier homme face à nous, surveillant du coin de l’œil les shuriken qui ne sont plus qu’à quelques dizaines de centimètres de moi. C’était ric rac niveau timing.

 Shin commence à crier en tendant une main impuissante vers moi et j’ai juste le temps de me recroqueviller pour exposer mon bras et ma cuisse gauches aux shuriken qui se plantent violemment dans mon corps, me tirant un grognement de douleur et me brouillant la vue un instant.

-         Kakashi…, souffle Shin, complétement abasourdi.

Crétin, il n’a pas intérêt à tenter de me voler Hanako une deuxième fois après ça.

Je retire les shuriken en grimaçant de douleur, observant le sang se déverser de mes plaies et imbiber mes habits mais je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort. Alors que nos camarades éliminent les derniers ennemis, Jin crie de douleur lorsqu’il se fait blesser gravement. Mes poils se hérissent, je charge de raiton les shuriken ensanglantés que je viens de me retirer et je les lance avec toute ma hargne sur l’homme qui retire son kunaï de l’abdomen de Jin avec un rictus mauvais aux lèvres.

Deux camarades atterrissent à ce moment-là sur Jin pour le prendre en charge, et Jin s’évanouit dans leurs bras. Il lui faut des soins le plus rapidement possible, nous n’avons pas de temps à perdre alors je me relève rapidement et boitille de deux pas jusqu’à Shin, toujours sous le choc, pour lui tendre une main qu’il saisit :

-         Merci Kakashi, dit-il.

-         Pas de quoi, maugrée-je en le relevant.

Nous rentrons aussi vite que le permettent nos blessures à Konoha où nous amenons Jin directement aux urgences.

Nos deux ninjas en forme partent faire le rapport à Minato et Shin part nous chercher un médecin activement tandis que je m’affale sur une chaise dans une salle de soin vide pour attendre.

Ça fait quand même un mal de chien d’être percé comme ça, j’entends mon sang goutter régulièrement par terre et j’essaie d’absorber un peu les dégâts de mes plaies avec ma manche, sans grand résultat.

J’entends des pas arriver à toute vitesse et je me redresse du mieux que je peux de ma position affalée lorsque Shin entre avec une femme blonde.

-         Elle m’a soigné, dit-il. Je vais aller à l’accueil remplir les informations de Jin.

-         D’accord.

La femme découpe précautionneusement ma manche avec de grands ciseaux et observe mes blessures :

-         C’est un peu plus grave que ce que je ne pensais, vous n’avez pas tenté de les éviter ou quoi ? demande-t-elle.

-         Non, je les ai pris volontairement alors ils se sont bien plantés…

-         Oui, c’est profond. Je suis encore apprentie mais je vais essayer de m’en charger en attendant un médecin plus qualifié, précise-t-elle.

J’hoche la tête et elle entreprend de soigner ma plus grosse entaille.

-         Je peux vous demander pourquoi vous vous amusez à vous prendre des shurikens ? demande-t-elle en riant un peu.  

-         C’était la seule option pour éliminer les ninjas qui nous agressaient, me défends-je.

-         Oui mais ça aurait pu vous tuer, souligne-t-elle avec un sourire.

-         Shin aurait été vivant, réponds-je.

-         Quel courage, commente-t-elle.

Je ne réponds pas, parce que je ne sais pas trop quoi dire. Est-ce du courage ou de la stupidité ? Bonne question.

 J’entends alors des petits pas survoler le couloir à toute vitesse et je retiens un soupir, il ne manquait plus qu’Hanako là au milieu…

Elle ouvre violemment la porte et se jette sur moi avec la mine concentrée :

-         Je prends le relai Saori, annonce-t-elle en dégageant presque la femme qui s’occupait de moi.  

Saori recule d’un pas pour observer et Hanako n’y va pas par quatre chemins. Elle découpe ma manche au reste puis mon pantalon pour obtenir une vue d’ensemble de mes plaies, rapide et efficace. Elle s’agenouille ensuite devant moi et illumine ses mains de son chakra rose flamboyant pour me soigner, me coupant littéralement le souffle.

Bon sang ! Pour être efficace ! J’ai carrément un mouvement de recul, je n’ai jamais senti un truc pareil, il est tellement puissant qu’il me fait presque mal, j’ai l’impression qu’une grosse pression s’exerce sur moi et une sensation brûlante l’entoure mais je vois mes plaies se fermer les unes après les autres à vue d’œil.

-         La vache Hanako ! Comment fais-tu ça … ? souffle Saori, visiblement impressionnée.

Elle ne répond pas et continue ses soins, en quelques minutes, elle a fini ma jambe et s’attaque à mon bras. Elle a l’air tellement concentrée que je ne lui parle pas, je ne peux que comprendre, j’ai vu ce chakra couper des arbres en deux avec violence et il ne doit pas être simple de l’utiliser pour soigner plutôt que détruire. Ça me fait d’ailleurs tout drôle de le voir sur mon corps, je ne suis pas particulièrement serein lorsque je revois Orochimaru faire un pas en arrière face à lui, mais j’ai toute confiance en Hanako alors je ne bouge pas.

Alors qu’elle arrive sur ma dernière plaie, je me sens réparé et même carrément boosté.

-         Comment tu te sens ? demande-t-elle.

-         Je me sens encore plus en forme qu’avant de me blesser ! réponds-je en riant.

Elle me lance un petit regard mi-taquin mi-concentré, puis passe doucement et méthodiquement sa main le long de mon bras et de ma jambe, sans doute pour vérifier des choses. Puisque les soins sont finis, Saori sort de la pièce mais elle a toujours l’air impressionnée par ce qu’elle vient de voir.

Quand Hanako termine, elle pose les mains à plat sur ses cuisses et souffle un bon coup en fermant les yeux, laissant ses émotions l’envahir :

-         Tu m’as fait peur crétin, ronchonne-t-elle.

-         Désolé, m’excuse-je en riant doucement.

-         Tu n’étais peut-être pas obligé de te jeter devant des shuriken le premier jour de ta reprise, plaisante-t-elle en me sortant un sourire en coin.

-         Demande à ton ami d’être un peu plus attentif alors, ce n’était pas particulièrement plaisant comme expérience, grommèle-je.

-         En fait tu n’as pas pu résister à l’envie de venir me voir c’est ça ? me taquine-t-elle.

Je ris franchement et elle passe tendrement sa main sous mon menton en se redressant :

-         Tu peux utiliser le lavabo pour te nettoyer, je vais aller voir si je te trouve au moins un pantalon pour rentrer. Il y a des gants de toilettes dans le meuble.

Je retire mon haut imbibé de sang et le met dans la poubelle avec mon pantalon puis j’entreprends de laver le plus gros de mes traces de sang. Lorsqu’elle revient, elle me tend un pantalon noir à mon plus grand soulagement. Je l’enfile rapidement tandis qu’elle me dévisage avec une pointe d’inquiétude.

-         Ce n’est rien, je suis entier, lui rappelle-je en embrassant chastement ses lèvres.

Nous sortons de la pièce et discutons un peu devant la salle de repos. Alors que je lui raconte l’attaque, deux médecins viennent se greffer à notre conversation comme si c’était la chose la plus naturelle du monde et je me sens mal à l’aise puisque je voulais seulement en parler à Hanako.

-         Vous avez dû avoir si peur …, dit l’une d’elle avec gravité.

-         Non pas du tout, réponds-je.

-         C’est parce que vous êtes courageux ! glousse la deuxième.

Une troisième ninja se greffe à nous et je croise le regard mi-amusé mi-agacé d’Hanako.

-         Vous n’avez pas trop froid j’espère, pouffe une quatrième qui arrive par derrière en dévisageant mon torse nu.

Hanako lève les yeux au ciel :

-         Plus tu resteras et plus elles s’agglutineront… surtout dans cette tenue, me prévient-elle sous le regard consterné des autres.

Suite à sa remarque, je me sens soudain terriblement à nu au milieu de ce tas de filles et je recule doucement. Ce n’est pas vraiment mon élément et je ne peux plus ignorer les regards intéressés que je provoque.

-         Mais voyons Hanako, comment parles-tu au commandant Hatake ?! s’offusque l’une d’elle.

-         On se voit plus tard, lance-je à Hanako en tournant les talons.

Elles me répondent toutes « à bientôt » avec beaucoup trop d’entrain et j’entends le rire d’Hanako qui résonne au milieu du brouahah de leurs réponses. Je trace sans m’arrêter jusqu’à chez moi où je prends une douche bien méritée et passe des habits propres, puis je m’installe dans mon lit pour décrypter le livre de l’ermite.

*

Lorsque j’ouvre les yeux, la nuit est déjà tombée. Je me suis endormi sans même m’en rendre compte ; malgré le chakra insufflé par Hanako il faut croire que mon corps avait besoin de récupérer et je m’étire paresseusement dans mon lit. Il faut que je sorte d’ici sinon je vais me rendormir aussi sec et c’est donc naturellement que je décide d’aller manger chez Ichiraku.

Arrivé sur place j’ai la bonne surprise de tomber sur Rinko assis seul à une table et pendant que je commande mon plat, il me crie de me joindre à lui, ce que je comptais bien faire de toute façon.

Il tente de me tirer les vers du nez pour mon absence maintenant que nous sommes seuls, mais je résiste facilement et il finit par me demander :

-         Alors ?

-         Alors quoi ? demande-je.

-         Tu sais très bien, dit-il avec un sourire en coin.

-         Ce ne sont pas tes affaires, réponds-je en souriant.

-         Franchement un petit peu, je vous ai assez couvert à Kumo, rétorque-t-il malicieusement.

Je repense à tout ce que je lui dois, tout ce qu’il a fait pour nous deux et surtout à quel point je l’apprécie :

-         Je ne sais pas trop… je dirais qu’on est plus ou moins ensemble…, dis-je d’un ton hésitant.

Il tape du poing sur la table en s’étouffant.

-         Vraiment ? chuchote-t-il après que je lui ai mis un grand coup dans le dos pour lui remettre les idées en place.

-         Tu me connais, je ne sais pas trop quel mot elle met sur notre relation, mais il y a une relation ça j’en suis sûr, affirme-je.

Il me regarde longuement, pensif :

-         Je n’y crois pas …, murmure-t-il finalement en ouvrant des yeux ronds.

-         Quoi ?

-         Je commence à bien te connaître en effet, et je suis presque sûr que tu lui as dit.

Un blanc s’installe et je rougis un peu en jouant avec mes ramen :

-         Oui, dis-je simplement.

S’il se fou de moi je le mets k.o. sur le champ. Mais non, il sourit avec gentillesse :

-         Je suis tellement content pour vous, je ne te demande même pas si elle t’a répondu qu’elle t’aimait aussi parce que je sais que c’est le cas, dit-il simplement.

Je lui lance un regard amical et nous continuons de manger. Simplement parler d’elle me donne envie de courir la rejoindre, mais je ne peux juste pas me pointer chez elle tous les soirs pour dormir comme si j’habitais là.

Nous discutons jusqu’à la fermeture de tout et de rien, je suis vraiment content de le retrouver. Nous marchons ensemble sur la route de chez moi qui s’avère être tout proche de chez lui.

-         Dans quelques jours on part en mission avec l’équipe, pourquoi tu ne viendrais pas avec nous ? propose-t-il.

-         Quel genre de mission ? demande-je.

-         Dangereuse et d’espionnage, tout à fait ton genre, rit-il.

-         Tu m’intéresses ! plaisante-je.

-         On pense que le pays des ronces est devenu le siège militaire de toutes ces attaques, de grandes tentes stratégiques ont été aperçues avec des ninjas de plusieurs pays. L’Hokage aimerait qu’on s’infiltre discrètement jusqu’à elles et qu’Asa prenne la place de l’un d’eux pour se balader sous les tentes et voir ce qu’il peut y trouver d’intéressant. Nous deux on serait la protection du corps d’Asa et Hinari le soin en cas de pépin…

-         Je verrai ça avec Minato senseï, dis-je tranquillement.

Il me laisse en bas de chez moi et je pars dormir.


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