L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 57 : Cupidon

3353 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/12/2024 09:41

Chapitre 57 : Cupidon


Je me prélasse dans le lit, m’étirant de toute ma longueur en travers, profitant des rayons du soleil qui tapent sur mon dos. Ma vie est belle, douce et je suis heureux.

-         Lève-toi paresseux ! me taquine-t-elle en entrant dans la chambre.

J’ouvre un œil pour la regarder, elle est déjà toute habillée. J’attends patiemment sans bouger qu’elle passe suffisamment près de moi et je l’attrape pour la jeter dans le lit à la vitesse d’un cobra. Elle éclate de rire en retombant dans mes bras :

-         Kakashi !

Je suis déjà dans son cou pour l’embrasser fougueusement.

-         Nous sommes attendus ! précise-t-elle en riant.

-         Attendus ? m’étonne-je, complétement refroidi.

-         Oui, à l’hôpital, tu n’as pas signé ta fiche de sortie. Je l’aurais bien signée à ta place, ce n’est qu’une formalité mais comme je n’y suis pas retournée depuis…

-         Pas de problème, je vais m’habiller, réponds-je docilement.

*

Nous passons les portes ensemble et Saori nous intercepte avec un grand sourire. Elle discute avec Hanako et je remarque qu’elles sont bien plus amies que je ne le pensais... Saori est nouvelle, elle a débuté il y a peu de temps son apprentissage de médecin, elle était sur le terrain avant mais ça ne lui convenait pas alors leur amitié est sans doute très récente et ça explique pourquoi Hanako m’a parlé d’elle et de son parcours dernièrement…

Lorsqu’elle ne me pose pas de questions indiscrètes sur mes nuits endiablées dans le cadre de mon dossier médical, elle est en fait très gentille. Elle fait beaucoup rire Hanako dans le petit laps de temps que nous passons avec elle et je l’apprécie aussitôt pour ça. Elle arrive même à me faire rire moi (!) et elle me lance un petit regard heureux avant de froncer les sourcils en perdant son sourire peu à peu.  

Je suis plus près d’Hanako que ne l’exigent les bonnes manières, son dos touche mon torse alors je suppose que Saori est en train de tirer les conclusions qui s’imposent sur notre relation, ce qui se confirme lorsqu’elle plaque son bloc note contre sa bouche :

-         Oh non la boulette !! s’exclame-t-elle avec spontanéité.

-         Quoi ? demande Hanako.

-         C’est toi qui sors avec le commandant Hatake ?! Enfin avec vous, ajoute-t-elle à mon attention.

-         Oui, répond Hanako en rougissant un peu.

-         Tu peux me tutoyer Saori et m’appeler Kakashi d’ailleurs, glisse-je.

Saori éclate de rire, toujours cachée derrière son bloc note :

-         J’ai fait la boulette, je suis désolée Hanako ! Mais l’autre jour quand j’ai rempli son dossier… j’ai bien compris qu’il avait passé la nuit avec quelqu’un, et pas à jouer aux cartes ! pouffe-t-elle.

Hanako rougit en baissant le nez alors que son interlocutrice rit comme un âne en la regardant avec un air malicieux.  J’aime bien la voir avec Saori, on dirait deux opposés, Hanako est discrète et calme ; Saori est exubérante et blagueuse… Mon petit ange doit drôlement moins s’ennuyer lors de ses pauses depuis l’arrivée de cette fille.

-         Je l’ai répété à tout le monde !! Désolée Kakashi, glousse Saori avec honnêteté.

-         Ce n’est pas grave, répond Hanako. Je ne peux pas t’en vouloir je ne te l’avais même pas dit…

-         Non mais ce n’est pas le pire ! Tout le monde l’a vu discuter en salle de repos avec Jun ce jour-là, tout l’hôpital ne parle que de ça depuis des jours ! Jun jure que ce n’est pas elle, mais personne ne la croyait vraiment ! rit-elle encore avec bonne humeur.

-         J’imagine bien…, pouffe Hanako.

Elles rigolent comme deux petits diables lorsque j’aperçois Rinko qui s’enfile dans une pièce au fond du couloir alors j’embrasse la tempe d’Hanako avant d’aller voir ce qu’il se passe, les laissant rire entre filles.

Quand je passe la tête avec curiosité – et une pointe d’inquiétude – il m’accueille avec un grand sourire :

-         Mais qu’est-ce que tu fais la ! Tu n’as pas mieux à faire de tes jours de repos ?! s’écrie-t-il avec un clin d’œil suggestif.

Je souris. Ce type m’avait déjà manqué :

-         J’avais un papier à signer, et toi tout va bien ? demande-je.  

-         Evidemment, je viens donner mon sang avant de partir en mission. Tu devrais le donner, c’est toute la journée.

-         Je viens de me faire découper en deux pour une bactérie dangereuse, je ne crois pas qu’on me laissera faire, rétorque-je en levant les yeux au ciel.

-         Oui c’est pas faux ! rit-il.

Je m’assois à côté pour attendre avec lui :

-          Tu dois attendre longtemps ? demande-je.

-         Je ne sais pas, apparemment elles sont toutes occupées, répond-il en haussant les épaules.

Nous discutons un peu et nous nous rendons compte que nous partons tous les deux au pays des fougères ce qui nous ravit au plus haut point mais me fait rire aussi :

-         Mais comment est-il possible que je ne te croisais jamais et que je n’arrive désormais plus à me débarrasser de toi ?! plaisante-je.

-         Je te l’ai déjà dit, on est nouveau dans les services de l’Hokage, on a passé un examen il y a quelques mois et évidement avec Asa et sa technique, on a été retenu, m’explique-t-il.

-         Ah oui … heureusement qu’il y avait Asa, s’il avait fallu compter sur toi, tu patrouillerais encore ! le taquine-je.

Il éclate de rire et me balance un coup au moment où Hanako passe la porte, nous regardant de ses grands yeux magnifiques :

-         Salut Hanako ! s’exclame-t-il.

-         Coucou ! répond-elle gentiment en m’éblouissant de son sourire parfait.

-         Bon sang Kakashi, tu verrais ta tête depuis qu’elle est entrée ! se moque Rinko.

Je lui lance un regard meurtrier et il ricane simplement.

-         Tu viens signer ton papier Kakashi ? demande Hanako. Tu pourras revenir ici après, il a encore une bonne demi-heure d’attente… ou alors j’enfile une blouse et je m’occupe de toi dans cinq minutes ?

-         Ouh… Tu veux enfiler une blouse pour t’occuper de moi Hanako ? Ça me plait…, se marre Rinko en me lançant un regard de défi.

J’éclate de rire en me jetant sur lui et nous nous battons une seconde ou deux tandis que j’essaie de l’étrangler sous les gloussements d’Hanako.

Alors que nous rejoignons le troisième étage, elle pouffe encore :

-         Ça me fait toujours rire que tu sois ami avec Rinko, vous êtes tellement différents, c’est à se demander comment vous pouvez vous entendre ! dit-elle.

-         Je ne sais pas, jusque-là je pensais que les opposés étaient faits pour être ensemble puisque je partais du principe que nous étions des contraires toi et moi. Mais depuis notre discussion avec Minato tout a été remis en perspective dans ma tête et je me demande comme je peux supporter cet idiot de Rinko, dis-je en riant.

Elle me lance un regard amusé :

-         Je ne pense pas que les lois qui régissent les couples soient les mêmes pour les amitiés, souligne-t-elle.

-         Sans doute… En tout cas, maintenant que j’ai ouvert les yeux sur nos points communs, je me dis qu’effectivement ça aurait été compliqué si nous avions été différents... Imagine si l’un de nous deux était bordélique, dis-je en lui lançant un regard grave.

Elle se crispe et je ris doucement tandis que nous montons l’escalier :

-         Imagine une seconde si j’avais le caractère de Rinko ! continue-je.

-         Je ne pourrais jamais en placer une, pouffe-t-elle.

-         C’est sûr, je ne peux jamais en placer une, confirme-je. Mais je dois reconnaitre qu’il me fait bien rire et me met toujours le sourire, et c’est vraiment génial d’avoir un ami comme ça, avec qui tu sais que tu vas passer un bon moment…

-         Oui, on est toutes différentes mes amies et moi, et je ne suis pas forcément plus proche de celles qui me ressemblent…, dit-elle pensivement.

Je pense à ses amies et je m’arrête net devant la porte.

Elle m’interroge du regard et je m’explique :

-         Penses-tu que Saori pourrait s’occuper du prélèvement de sang de Rinko ? demande-je d’un ton plein de sous-entendus.

Son visage se fend d’un sourire conspirateur :

-         Je peux tout à fait lui expliquer pour qu’elle le fasse ! glousse-t-elle.

Nous passons les portes du troisième et elle se fait immédiatement sauter dessus par plusieurs médecins qui lui demandent tout un tas de choses auxquelles je ne comprends rien alors je me dirige vers le bureau :

-         Bonjour, Hatake Kakashi, je viens signer ma feuille de sortie, c’était il y a quatre jours, annonce-je.

-         Pas de soucis commandant Hatake, minaude la femme de l’accueil en battant des cils.

Toutes mes pensées sont concentrées sur Rinko et Saori. De prime abord, ils ont les mêmes caractères, mais je ne la connais pas plus que ça …

-         Tout s’est bien passé pour vous pendant votre séjour ? demande mon interlocutrice en battant des cils.

-         Oui.

Saori est sans doute très jolie quand elle n’est pas éclipsée par la beauté d’Hanako, et je suppose qu’ils rigoleraient bien ensemble, je n’ose imaginer le niveau sonore d’une soirée en leur compagnie… Ça me fait rire de nous imaginer tous les quatre et la femme de l’accueil pense sans doute que je ris avec elle puisqu’elle glousse comme une pintade, rapidement imitée par sa collègue assise à côté d’elle.

Je fronce les sourcils en prenant ma fiche de sortie dans sa main et tandis que je la signe, les trois femmes qui sont actuellement derrière le bureau ne cessent leurs petits rires et leurs roucoulades que j’ignore. Lorsque je lui rends la feuille, elle me sourit comme un carnassier tandis que les deux autres fixent un point dans mon dos avec un air suffisant. Mon intuition me chatouille et mes épaules se crispent lorsque je tourne la tête pour voir qui elle regardent de cet air hautain même si je pense le savoir.

Evidemment, c’est Hanako. Elle a les bras croisés et tente de leur renvoyer un regard méchant mais je ne peux voir que la petite pointe de tristesse et de frustration au fond de ses beaux yeux.  Ainsi donc, je suis face aux fameuses « charognes », intéressant.

La femme de l’accueil se râcle la gorge :

-         J’espère que vous reviendrez vite, enfin pas pour une blessure bien sûr ! Mais n’hésitez pas à revenir me voir, je serais très heureuse de passer du temps avec vous, me glisse-t-elle, tentant le tout pour le tout.

-         J’ai quelqu’un dans ma vie, tranche-je d’une voix hostile.

Je les souffle toutes les trois sur place, elles ouvrent des yeux ronds et se lancent des regards incertains, comme si elles essayaient de décider si elles doivent me croire ou non.

Je rejoins Hanako :

-         Ce sont elles tes trois pestes n’est-ce pas ? demande-je.

-         Oui, grogne-t-elle en leur décrochant un petit regard méchant.

Elle n’est pas convaincante quand elle fait la méchante, c’est dingue.

-         Tu es prête à faire jaser tout l’hôpital en ton absence ? demande-je avec un sourire aux lèvres.

-         Quoi ? souffle-t-elle en ouvrant de grands yeux.

J’enlève mon masque d’une main et ses yeux s’écarquillent un peu plus tandis que je l’attrape de l’autre pour la caler contre moi. Je l’observe une seconde et dès qu’un petit sourire commence à naître sur ses lèvres lorsqu’elle comprend ce que je vais faire, je l’embrasse passionnément au milieu du hall, la penchant même légèrement en arrière pour faire du zèle. Elle rougit de plaisir en souriant contre mes lèvres tandis qu’un silence de mort s’abat sur le bureau de l’accueil.

Je me détache légèrement de son visage :

-         Que de rebondissements dans l’affaire Hatake ! murmure-je malicieusement.

Elle éclate de rire et je la redresse en la gardant fermement au creux de mes bras.

-         Elles sont encore bien capables d’inventer que tu nous collectionnes toutes et de garder espoir…, dit-elle en me regardant avec douceur.

-         Ça m’étonnerait puisque je viens de leur dire que j’avais quelqu’un dans ma vie, réplique-je.

Elle hausse les sourcils et m’embrasse encore en passant ses bras derrière ma nuque, toute heureuse. Lorsque je la relâche finalement, nous redescendons chercher Saori que nous amenons vers Rinko en nous lançant des regards complices.

-         On t’a trouvé quelqu’un de disponible mais tu seras son premier donneur Rinko ! annonce joyeusement Hanako en entrant.

-         Je vais essayer de ne pas vous vider de votre sang, blague immédiatement Saori en souriant à Rinko.

-         Bah ! Si vous me videz de mon sang vous apprendrez à faire une transfusion dans la foulée, plaisante-t-il.

Elle éclate de rire à sa blague et le regarde avec plus d’attention. Je suis calé au coin de la porte avec un sourire de sphynx tandis qu’Hanako me lance un regard entendu.

 Hanako explique ensuite consciencieusement à Saori la procédure et elle l’écoute attentivement. Je vois bien que Rinko ne regarde qu’elle, je suis sûr qu’elle lui plaît et je n’en reviens pas qu’ils aient déjà réussi à plaisanter ensemble. Saori commence l’opération et je vois qu’Hanako se mordille l’intérieur de la joue, je me demande à quoi elle réfléchit jusqu’à ce qu’elle dise :

-         Maintenant que je t’ai montré tu devrais les enchainer toute la journée, le mieux c’est d’en faire plusieurs à la suite pour que les gestes rentrent ! Et puis si tu finis en retard ce n’est pas grave, comme tu es célibataire personne ne t’attend à la maison !

Je manque de m’étouffer tandis que Saori regarde Hanako avec un air choqué. Très subtil mon ange. En même temps elle n’a pas tort, autant leur faire gagner du temps… et puis de toute façon avec son sourire adorable, on ne peut pas imaginer une seconde qu’elle ait dit ça par méchanceté.

-         Bon je te laisse te débrouiller ! reprend Hanako. Tu n’as plus qu’à attendre que ça se remplisse et à lui retirer comme je t’ai dit à la fin. N’oublie pas de remplir avec lui la fiche de donneur et tout ira bien.

-         Tu es sûre ?! demande Saori, un peu paniquée.

-         Mais oui j’ai entièrement confiance en toi, et puis Rinko n’est pas quelqu’un de douillet ou de peureux, affirme-t-elle en le désignant.

-         Oui ne vous inquiétez pas, même si vous faites une bêtise, j’encaisserai ! dit-il avec un clin d’œil.

-         Vous pouvez me tutoyer, glisse Saori l’air de rien.

Hanako sort de la pièce avec un petit sourire satisfait et lorsque je ferme la porte derrière nous, elle pouffe :

-         Saori va me tuer d’avoir dit une chose pareille !

Je ris avec elle et nous partons.

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