L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 58 : Surprise

5023 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/12/2024 10:04

Chapitre 58 : Surprise


Hanako me propose de passer au marché avant de rentrer chez elle et nous nous y rendons. Je la vois sélectionner tout un tas d’ingrédients avec entrain, elle s’emballe un peu je crois :

-         Tu sais que nous partons demain ? glisse-je.

-         Tu sais que j’ai un congélateur ? réplique-t-elle en haussant un sourcil agacé.

Je n’insiste pas et je la laisse faire lorsque mes yeux s’arrêtent sur une des échoppes du centre du village, pleine de trésors d’un autre temps.

-         Ça te dérange si je vais faire un tour … ? demande-je.

-         Non pas du tout, où vas-tu ?

-         Trainer dans le coin…, réponds-je évasivement.  

Elle plisse les yeux de suspicion et j’embrasse sa tempe avant de partir pour lui changer les idées. Je fais un détour pour qu’elle me voie partir dans un sens puis je reviens sur mes pas, en mode furtif cette fois. J’entre dans l’échoppe tenue par un vieil homme qui lit un livre à sa caisse, me promenant dans les rayons, légèrement stressé, et je finis par trouver ce qui m’intéresse non loin de la caisse.

Mon cœur accélère tandis que je regarde les précieuses bagues sous mes yeux. Elles sont toutes magnifiques bien que d’un autre temps, mais ce n’est vraiment pas mon genre de me rendre dans la bijouterie du quartier acheter une bague flambant neuve et je ne pense pas que ce soit le sien non plus. L’une d’elle attire immédiatement mon attention comme un coup de foudre, c’est la plus fine et petite des cinq, plus je la détaille et plus elle me plait. Je n’imagine pas une grosse monture sur sa petite main délicate mais celle-ci est parfaite, toute en simplicité mais renversante, comme elle.

Elle est vraiment discrète, une monture fine de deux brins qui s’entrelacent, sur laquelle trône un joli diamant. Je pense que c’est exactement ce qu’elle aimerait et je sais que c’est exactement ce que j’aimerais qu’elle porte mais je décide de me laisser du temps pour réfléchir à tout ça. Je ne suis venu que par curiosité parce qu’Hanako m’a dit qu’elle était pour le mariage, mais je n’ai aucune idée de sa volonté ou non de se marier avec moi, ou bien si vite… alors je m’arrache difficilement à ma contemplation sous les yeux attendris du vieil homme.

J’ai le cœur rempli à ras-bord de bonheur lorsque je sors pour la retrouver, je ne pense qu’à cette jolie bague, elle hante déjà mon esprit.

Hanako m’accueille avec un panier plein tandis que j’approche les mains dans les poches :

-         Tu as l’air bien heureux toi ! me taquine-t-elle tout de suite.

-         Ah bon ? réponds-je sans pouvoir m’empêcher de sourire.

-         Mais oui…, dit-elle en venant m’analyser de plus près.

Je lui souris toujours, je ne peux pas m’en empêcher tandis qu’elle plisse les yeux, le visage à quelques centimètres du mien :

-         Je suis sûre que si je regarde sous ton masque tu as un sourire jusqu’aux oreilles…, dit-elle, franchement intrigué.

-         Heureusement qu’il est là alors ! réponds-je joyeusement.

-         Désolée de te décevoir mais un sourire ne passe pas que par les lèvres et il est très simple de voir quand tu souris à ce point…

Elle se lève sur la pointe des pieds en faisant toujours mine de m’observer.

-         Tu me dis ce qu’il y a ? finit-elle par demander.

-         Il n’y a rien, je suis heureux, réponds-je simplement en passant un bras sur ses épaules.

Comme bien souvent, une démonstration d’affection en public lui coupe le sifflet et nous prenons la direction de chez elle tandis qu’elle rayonne de bonheur. Je nous prends de quoi grignoter sur la route et nous mangeons en marchant, nous chamaillant pour piquer des crocs à l’autre. Elle est meilleure que moi car bien plus proche de mes mains que je ne le suis des siennes et ça l’amuse beaucoup, évidemment.

Une fois rentrés, nous faisons le ménage en prévision de notre départ et j’adore découvrir sa conception du nettoyage autant qu’elle la mienne. Nous avons la même façon de faire. Maintenant que Minato m’a souligné nos ressemblances je ne peux plus m’empêcher de les voir, nous nous accordons tellement facilement sur tout. Je sais que beaucoup de couples sont très heureux malgré leurs désaccords et leurs disputes mais je ne sais pas si j’aurais pu supporter.

-         On s’entend bien non ? dit-elle soudain en me souriant.

Mes yeux s’accrochent à son beau visage rayonnant, il baigne dans le soleil qui se déploie par la fenêtre du salon, mettant en valeur ses traits angéliques.

-         C’est exactement ce que je me disais…, réponds-je.

*

Plus tard dans l’après-midi, elle se lance dans une grande recette de cuisine, qui a l’air longue et compliquée, mais délicieuse. Je me penche au-dessus d’elle sur le plan de travail pour lire la recette avec elle :

-         Nous partons demain matin…, glisse-je encore une fois au creux de son oreille.

-         Je sais mais j’aimerais en congeler la moitié pour notre retour, on sera fatigué on aura sans doute envie de manger un bon petit plat sans faire d’effort.

Je hausse les épaules, je passais toujours chez Ichiraku en rentrant de mission je ne m’embêtais pas à cuisiner à l’avance mais ça pourrait être sympa.

Je remets mon bandeau et elle m’interroge du regard.

-         Je t’ai déjà dit que ça me consommait trop de chakra de l’utiliser constamment, me justifie-je.

Elle s’approche pour attraper ma main, m’insufflant de son chakra puissant et je me sens reboosté en une minute :

-         Bon sang, parfois j’oublie la quantité de chakra que tu as maintenant…, souffle-je.

-         Plus besoin de le couvrir maintenant ! J’aime voir tes beaux yeux, ronronne-t-elle avec des yeux séducteurs.

-         Tu devrais me faire ça tous les jours ! Qu’est-ce que je serais efficace sur le terrain si je pouvais toujours avoir mes deux yeux ! m’exclame-je.

Déformation professionnelle.

-         Si tu veux ! rit-elle en continuant sa cuisine.

Je m’appuie sur le mur et je la regarde s’affairer sur le plan de travail, dos à moi, en train de couper des légumes avec application.

 Nous sommes sur la fin de l’après-midi, la pièce est baignée de la lumière orangée du coucher de soleil qui ricoche dans ses cheveux, créant les petites rivières dorées auxquelles je n’ai jamais pu résister.

 Mes yeux la parcourent et je remonte la ligne de ses jambes parfaites jusqu’à sa jupe. Tandis que la désormais familière sensation du désir se répand en moi, je m’approche à pas de velours et je pose mon menton au creux de son cou. Je passe mes bras autour de son ventre pour la câliner tandis qu’elle continue sa besogne avec sérieux malgré le petit sourire en coin sur ses lèvres.

Je frotte ensuite le bout de mon nez contre sa nuque pour retirer mon masque, puis je pose mes lèvres au creux de sa gorge pour l’embrasser doucement, la faisant frissonner des pieds à la tête. Encouragé par l’éveil de son corps, j’aspire doucement la peau de sa gorge et elle lâche son couteau qui retombe avec fracas sur le plan de travail. Je devine ses yeux fermés tandis que je remonte mes lèvres sous son oreille, au coin de sa mâchoire, sachant que c’est ce qu’elle préfère, mais dès que l’une de mes mains se glisse sur sa poitrine, elle ouvre les yeux d’un coup :

-         Non Kakashi, pas maintenant, dit-elle comme si elle revenait à elle.

Je me détache d’elle et je m’éloigne docilement tandis qu’elle me sourit :

-         Tu pourrais faire nos affaires pour demain, je sais que tu les feras comme il faut, j’ai toute confiance, dit-elle avec un sourire.

-         Comme il faut ?

-         Pliées, rangées, organisées, comme on aime ! chantonne-t-elle.

-         Parce qu’il y a une autre façon de faire ? plaisante-je.

Nous rions ensemble et je m’exécute.

*

Ma fin d’après-midi est morne et ennuyeuse, je ne découvre rien d’intéressant dans le livre de l’ermite puisqu’il explique beaucoup de choses que nous connaissons comme les démons à queues, les sceaux, et sa vie. J’ai bien l’impression que nous avons tiré toutes les informations importantes de ce livre mais je le décrypterai jusqu’au bout pour en être sûr.

J’entends Hanako qui part à la salle de bain et je tends l’oreille avec espoir, mais elle ne me dit pas de venir alors je continue ma tâche tristement. Lorsqu’elle sort de la douche, je me décide à aller sur le pas de la porte et je la trouve en serviette en train de sécher ses cheveux.

-         Ça va ? me demande-t-elle avec un grand sourire.

-         Oui.

-         Tu as l’air triste, dit-elle, l’air un peu inquiète tout à coup.

-         Non ça va. Je peux te faire un câlin ? demande-je.

-         Mais bien sûr Kakashi.

Je m’approche et l’attire contre moi, me remplissant de son contact.

-         Je t’aime, murmure-je contre sa tête. 

-         Moi aussi, répond-elle en m’embrassant gentiment.

Je me plonge ensuite dans son regard, posant mon front sur le sien pour lui faire une proposition silencieuse mais elle baisse le nez en croisant mes yeux brûlants. Tant pis pour moi, j’embrasse amoureusement le haut de sa tête et je la laisse finir de se sécher.

Lorsqu’elle va dans la chambre, je la suis et m’assois sur le lit tandis qu’elle sort des sous-vêtements de sa commode pour s’habiller, ce qui m’étonne un peu vu l’heure, elle aime habituellement passer ses soirées en pyjama et je fronce les sourcils.

Soudain, des coups retentissent à la porte et alors que j’approche pour ouvrir, j’entends des chuchotements qui se chamaillent de l’autre côté du bâtant. Quoi ? Ça ne peut quand même pas être…

-         SURPRISE ! crient Sakura et Naruto en se jetant à l’intérieur.

-         Mais qu’est-ce que vous faites là ?! m’exclame-je.

-         Surprise ! s’écrie Hanako dans mon dos.

Je me retourne et je la vois dans une petite robe bleu marine, toute fière d’elle.

-         Qu’est-ce que c’est ordonné ! s’exclame Naruto.

-         C’est super chez toi Hanako, commente Sakura.

Sasuke entre alors, suivi à ma plus grande surprise par Hinata et je referme la porte derrière eux, complétement scotché.

 Je vais jusqu’à Hanako, qui rayonne toujours, et j’embrasse son front pour la remercier sous le regard attendri de mes anciens élèves. Je suis en train de faire les liens dans ma tête et de me rendre compte que les courses disproportionnées et le plat qu’elle a préparé cet après-midi étaient pour ce soir :

-         Tu m’as bien eu, commente-je en plissant les yeux avec affection.  

-         Je sais ! se vante-t-elle.

-         Bien joué Hanako ! dit Naruto.

Elle leur fait ensuite visiter les lieux qu’ils arpentent avec curiosité. Ça me fait tout drôle de les voir ici, j’ai l’impression qu’ils pénètrent dans mon intimité mais ça ne me dérange bizarrement pas plus que ça, je suis même ravi d’imaginer qu’Hanako les a contactés toute seule, j’adore que des liens se créent entre eux indépendamment de moi.

-         Je n’en reviens pas que vous alliez partir en mission demain sans me prévenir, me lance Sakura avec un regard mauvais.

Je lève les yeux au ciel et elle soupire :

-         Enfin, je suppose que je n’ai plus à m’inquiéter sans cesse pour vous, vous êtes bien occupé maintenant…, continue-t-elle avec un petit air vexé.

-         C’est vraiment très gentil de m’avoir invité, dit gentiment Hinata à Hanako.

-         Prends donc exemple sur Hinata toi, siffle-je à Sakura.

Elle rit puis Hanako sort tout un tas d’apéritifs qu’elle a préparé cet après-midi sans doute lorsque j’étais dans le lit et nous nous installons à table. Pour mettre à l’aise Hinata et qu’elle soit à coté de Naruto, c’est Hanako et moi qui nous retrouvons chacun en bout de table éloignés, Hanako du côté des filles et moi des garçons. Je les écoute d’une oreille distraite se chamailler sur des bêtises et je regarde Hanako faire connaissance avec Hinata. Je pose le menton dans une main, pour admirer ma déesse qui discute, bouge, respire…

-         Bon alors, le pays des fougères ? demande Naruto en attirant mon attention.

-         Oui, vous venez ? demande-je avec espoir.

-         On ne sait pas encore, mon père doit nous redire, il posera un mot sur ma porte ce soir puisqu’il ne sait pas encore exactement combien de ninjas il peut emmener. On ne lui a pas donné de nombre, ce qui est encourageant, ils ont l’air d’avoir confiance, mais il veut quand même vérifier si on peut venir à une petite quinzaine sans les affoler…

-         Surtout avec les attaques sauvages hors du village, il vaut mieux être nombreux, ajoute Hinata en ouvrant des yeux inquiets pour son Naruto.

-         Ça fait longtemps que nous ne sommes pas partis ensemble, et je serais ravie de partir avec toi Hanako ! commente Sakura.

-         Moi aussi ! ajoute Naruto.

Je souris, j’adore ce qu’il se passe décidemment.

-         Vous vous rendez compte ? enchaine Naruto. Cette alliance pourrait mettre fin à la guerre !

-         Ou la faire éclater une bonne fois pour toutes, qu’on en finisse ! bougonne Sasuke.

-         Ce que tu peux être pessimiste…, râle Naruto.

-         Il n’a pas tort, interviens-je. Je ne suis pas sûr que cette alliance évite la guerre mais plutôt qu’elle la tourne en notre faveur… Et au moins ce sera fait, parce que les attaques répétées sur nos patrouilles commencent à me taper sur les nerfs.

Je leur explique ensuite l’étrange histoire du prophète, puisqu’aucun n’était au courant.

-         C’est Orochimaru non ? demande immédiatement Sasuke en fronçant les sourcils.

-         C’est ce que je dis, glisse-je sous le regard noir d’Hanako.

-         Je ne pense pas, dit-elle en levant le nez avec défi.

Elle ne peut guère plus défendre son maitre et tout le monde ici l’accuse :

-         Hanako, il était derrière le pays des ronces, répond Sakura. Nous contrarions ses plans, il s’échappe de Kumo puis dans la foulée un prophète apparaît et rassemble pleins de pays ninjas pour prendre Konoha, comment veux-tu que ce ne soit pas lui ?

-         Il y a peut-être encore des informations que nous n’avons pas et qui expliqueront le tout différemment, tempère Sasuke.

Il est absolument hilarant de constater que les deux seuls à cette table qui le défendent sont ses élèves. Un hilarant ironique. Je grince des dents.

Hinata observe Sasuke puis Hanako de ses grands yeux blancs :

-         Mais enfin, je ne vois pas une seule bonne raison de ne pas l’accuser ? dit-elle doucement.

-         Ne vous inquiétez pas ! s’exclame Naruto. J’écraserai ce serpent !

-         Et puis toute cette histoire de bactéries… Il n’y a que lui pour faire un truc pareil, dit Sakura avec un air dégouté.

-         Ou bien quelqu’un qui se sert de son ancienne culpabilité pour le faire accuser à tort ! réplique Hanako.

Elle a raison, c’est possible, c’est ce que j’aurais fait en tout cas… Mais bon.

-         On dirait presque que tu le défends Hanako ! rit Sakura.

-         Elle défend toujours tout le monde, elle est trop gentille, tranche-je.

Sasuke change de sujet :

-         En tout cas pour les avant-postes de Konoha indiqués sur une carte, il est extrêmement facile de se les procurer à mon sens, il suffit juste de demander à un ancien ninja de Konoha, Orochimaru ou un autre. Il y a plein d’excellents ninjas qui ont quitté le village dans leur vie et qui aurait pu faire cette carte, à commencer par mon frère à l’époque. Tous les avant-postes d’un village ninja ce n’est pas le genre d’information qui se serait perdue avec les années mais plutôt vendue au plus offrant…

-         Tu as entièrement raison, confirme-je. On ne tirera pas grand-chose de cette preuve. L’information clé de la mission c’est ce pays des fougères de toute façon.

-         Si seulement on avait un moyen d’être sûr que notre alliance avec eux est sincère, râle Sakura.

Nous échangeons un sourire complice avec Hanako, c’est terrifiant de se rendre compte qu’ils ne connaissent pas la moitié du visage de la femme qui partage ma vie. Et en même temps ça me correspond bien si on y réfléchit, nous ne révélons tous les deux que la moitié de notre visage au quotidien.

*

Nous passons la fin de soirée dans le salon où nous sirotons tous ensemble du saké et les discussions s’allègent autour de commérages, principalement de la part des filles, bien que Naruto ait toujours son mot à dire. Sakura et Sasuke sont dans le fauteuil et je suis enfin à côté d’Hanako sur le canapé avec Hinata tandis que Naruto s’est installé par terre à ses pieds.

Je pose une main sur sa hanche et elle me regarde amoureusement alors je la caresse doucement de mon pouce pour la câliner. Dès que je vois la chair de poule sur la peau de ses bras, toute mon attention est captivée, mais elle écoute avec attention une discussion entre Hinata et Sakura en m’ignorant.

Puisque Naruto et Sasuke discutent entre eux, j’en profite pour embrasser discrètement le coin de sa mâchoire et ses bras frissonnent encore plus fort, entrainant un petit regard dissuasif de sa part. Je lui souris bêtement, heureux de lui faire de l’effet mais j’arrête.

 Les filles se mettent alors à discuter de l’une de leurs collègues qui va se marier et je me redresse, le sujet m’intéresse grandement.

-         Et vous, vous y pensez ? demande gentiment Hinata à Sakura.

-         Je l’espère plus que je n’y pense…, répond Sakura en soupirant.

Sasuke fixe le fond de son verre avec application et je retiens un rire.

-         Qu’est-ce que j’aimerais me marier ! s’exclame Hinata d’une petite voix rêveuse.

-         Un jour, je te promets qu’on se mariera Hinata ! répond tout de suite Naruto en lui souriant, la faisant rougir.

J’ai envie de leur hurler de poser la question à Hanako mais je ronge mon frein dans mon coin.

-         Et vous Kakashi senseï vous avez déjà pensé au mariage ? me demande Naruto.

-         Bien sûr, je suis quelqu’un d’assez traditionnel je crois, réponds-je tranquillement.

Il ouvre la bouche de surprise et Sakura aussi.

-         Ça alors ! s’écrie-t-il. Je ne vous imaginais pas faire un engagement pareil !

-         Pourquoi ça ? demande-je en plissant les yeux.

Naruto reste muet et Sakura m’observe avec des yeux hésitants :

-         Et bien… il faut dire que jusqu’à maintenant vous ne sembliez pas être quelqu’un qui… qui s’engage dans quoi que ce soit…, dit-elle en marchant sur des œufs.

-         C’est vrai, vous ne vous êtes jamais intéressé aux filles pour ce qu’on en sait, ajoute Naruto.

Je lève les yeux au ciel :

-         Vous savez bien que je suis exigeant. J’attendais simplement d’en trouver une parfaite, plaisante-je en embrassant la joue d’Hanako.

-         C’est adorable de dire ça ! roucoule-t-elle en me lançant un regard à tomber à la renverse.

-         Et toi Hanako ? On ne t’entend pas, intervient Hinata en souriant.

Merci Hinata !

-         Oui, j’ai toujours voulu me marier…, répond Hanako de sa voix douce.

-         Tu épouserais Kakashi senseï ?! demande Naruto, plein d’entrain.

-         Naruto on ne demande pas ce genre de chose, c’est leur vie privée ! le gronde Sakura.

J’essaie de le cacher, mais je pense que tout mon corps transpire la déception, je m’avachis sur moi-même. Je n’en reviens pas que Sakura vienne de couper la réponse que j’attendais de cette conversation. Je ne voulais pas grand-chose, simplement un signe, juste un signe qui me confirme que je ne tomberais pas complétement à côté de la plaque en lui demandant de m’épouser…

 Je sens le cœur d’Hanako accélérer, ce qui attire mon attention. Elle regarde le fond de son verre et me tourne complétement le dos, je ne vois même plus le côté de son visage tandis qu’elle répond à Naruto :

-         En tout cas je ne voudrais pas en épouser un autre.

Elle provoque un émoi général, mais particulièrement le mien bien que je ne le montre pas en tapant des mains comme Sakura ou en soupirant comme Hinata. Mon cœur bondit dans ma poitrine et je pose mes lèvres tendrement sur son épaule malgré mon masque pour lui déposer un long baiser.

-         Vous avez vraiment l’air amoureux Kakashi senseï, je suis heureuse pour vous, commente Hinata en souriant.

-         Je le suis, confirme-je.

Mon équipe sept manque encore de tomber à la renverse.

-         On commençait à peine à se faire aux gestes tendres et il passe aux déclarations ce soir, se moque Sasuke.

Tout le monde rigole et l’ambiance redevient légère.

 La fin de soirée se passe très bien, je suis sincèrement heureux de les avoir vu et j’espère qu’ils viendront en mission avec nous. Je les raccompagne sur la terrasse où nous discutons encore un peu et lorsque je rentre, la maison est déjà brillante.

Hanako me tend les bras pour que je vienne lui faire un câlin et j’y cours joyeusement, porté par le bonheur de notre discussion sur le mariage. Je la surprends en l’attrapant au vol pour la soulever plus haut que moi et la faire tournoyer, la faisant bien évidement rire aux éclats, mon objectif.

Pour la reposer, je la laisse doucement glisser le long de mon corps et lorsque son visage atteint la hauteur du mien, elle baisse mon masque pour m’embrasser en enroulant ses bras autour de ma nuque. Surpris par la fièvre de son baiser, je stoppe net sa descente en l’emprisonnant fermement dans mes bras à cette hauteur.

J’ai l’impression que j’ai attendu toute la journée pour un moment aussi intime entre nous, nous sommes aussi collés serrés que possible, nous nous fondons l’un dans l’autre et j’adore ça.

Lorsqu’elle tire gentiment sur ma lèvre avec ses dents, mon corps se réveille mais je reste prudent après mes quelques tentatives du jour, je ne veux pas paraitre insistant. Elle passe doucement la pointe de sa langue sur ma lèvre supérieure, ce qui commence à sentir vraiment bon pour moi alors je me glisse contre sa gorge pour l’y embrasser sensuellement.

-         On va dans la chambre ? demande-t-elle lorsque son souffle devient court.

-         Avec plaisir…, murmure-je contre sa peau en l’y emmenant.

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