L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]

Chapitre 60 : Nouveaux alliés !

Je me réveille des heures plus tard, je suis encore fatigué après deux nuits sans dormir, mais c’est déjà ça. Je reste au lit un long moment, hésitant entre me rendormir et me lever oscillant entre rêve et réalité.

 On toque à la porte tout doucement et lorsque je réponds, Hanako se glisse dans la chambre :

-         Je suis déjà venue plusieurs fois mais tu dormais comme un loir, dit-elle.

J’ouvre mon drap sans un mot pour qu’elle vienne contre moi, ce qu’elle fait. Je cale ensuite ma tête contre sa poitrine en passant mes bras autour d’elle, je suis tellement bien comme ça... Je ferme les yeux et la serre un peu plus tandis qu’elle attrape mon livre sous mon oreiller pour lire tranquillement tandis que je me rendors à son contact apaisant.

*

Lorsque j’émerge à nouveau, j’ai l’impression d’être dans un cocon, elle dégage une chaleur agréable et son odeur me réconforte toujours. Drôle de concept d’imaginer que je suis en mission actuellement, j’ai plutôt l’impression d’être un jour de repos et encore, je crois que je ne m’habituerai jamais à ce que mes jours de repos soient devenus si doux.

Elle repose mon livre et passe la main sur mon bras pour m’aider à sortir pour de bon du sommeil.

-         Que font les autres ? demande-je en marmonnant.

-         Ils sont dans le village pour la plupart, d’autres sont dans le bâtiment de ce que j’en ai entendu pendant que tu dormais.

J’arrive enfin à décoller ma tête d’elle et elle me sourit gentiment, cette fille sourit tout le temps, quel soleil. Mon soleil.

-         Tu ne voulais pas découvrir le village ? demande-je.

-         Je me suis baladée un peu ce matin quand tu dormais, c’est très joli, il y a pleins d’étangs dans le village ! répond-elle.

-         Toute seule ? m’inquiète-je.

-         Non avec Sakura et Naruto.

Je souris jusqu’aux oreilles, je suis tellement heureux qu’ils passent du temps ensemble.

-         Et Minato ? demande-je en baillant.

-         Il a passé sa matinée à conseiller tout le monde sur tout ce qu’il pouvait dans le village… Tu le connais ! répond-elle en levant les yeux au ciel. Je crois qu’il veut aider ce pays à se développer.

-         Ça lui ressemble bien en tout cas.

Je me redresse sur un bras et je plonge dans ses yeux, sentant les petits courants électriques au creux de mon ventre qui me chantent de l’embrasser. Il faut croire qu’elle ressent les mêmes puisqu’elle se penche pour le faire dans la seconde qui suit.

Je pose ma main sur sa taille et j’approfondis notre baiser, entrainant une bien douce réaction d’Hanako qui s’allonge sur le matelas en attrapant ma nuque. Je me glisse à moitié au-dessus d’elle, en appui sur un avant-bras tandis que ma main libre la parcourt déjà. Lorsque sa langue chatouille mes lèvres, je glisse ma main sous son haut pour caresser son ventre malgré les pas qui approchent dans le couloir. Je les connais bien, et je crois que je me fiche totalement que Rinko interrompe ce baiser ardent, alors je ne brise pas notre étreinte en espérant simplement qu’il continuera tout droit jusqu’à la salle commune.

-         Ah ! Mes yeux ! Mes yeux ! blague Rinko en entrant.

Je souris contre ses lèvres tandis qu’elle glousse et il vient fouiller dans son sac à côté de nous, pas le moins du monde perturbé par notre baiser.

Hanako rompt quand même notre étreinte en rougissant un peu et j’embrasse son nez tandis que Rinko s’assoit à nos pieds au bout de mon lit en s’avachissant sur le mur. Il n’a aucune gêne et lorsqu’il croise le regard amusé d’Hanako il hausse les épaules :

-         Ah oui, moi je suis un poil envahissant Hanako, il va falloir t’y faire parce que tu sors avec l’un de mes meilleurs amis.

Elle rigole et je suis plus touché que je ne l’aurais cru par cette phrase, j’ai envie de lui répondre quelque chose mais je suis trop lent à la détente et il reprend :

-         Plus sérieusement, Minato nous a dit de rentrer pour nous préparer, sinon je vous laisserais tranquille, précise-t-il avec un clin d’œil.

Je resserre mon bras pour la coller contre moi en apprenant que nos câlins se terminent bientôt et elle se cale sous mon menton en agrippant ma taille, se lovant comme une petite belette contre mon torse nu.

Je n’éprouve aucune gêne devant Rinko, je suis plus à l’aise avec lui qu’avec n’importe lequel de mes amis, avec n’importe qui tout court finalement alors que je le connais depuis peu de temps dans le fond… C’est sans doute parce qu’il n’est pas conditionné par l’ancien moi, il n’attend pas un certain comportement de ma part comme tous les autres, un certain sérieux ou une façon d’être. C’est reposant, je peux juste être moi-même, il se fou comme de son premier kunaï que je sois commandant en chef ou réputé froid, il me prend comme je suis au jour le jour. Qu’est-ce que j’aime ce type.

Il soupire en regardant Hanako avec des yeux presque inquiets :  

-         Ça va être une longue après-midi pour toi… Tu vas être épuisée, lui dit-il.  

-         Mais non…, répond-elle en lui souriant. Et puis ils ont vraiment l’air sympas, je ne pense pas que je fouinerais longtemps dans leurs têtes, je sens que cette alliance sera belle !

Nous entendons de nouveaux pas dans le couloir, et cette fois Hanako saute sur ses pieds à toute vitesse en rougissant, lissant sa jupe compulsivement avant d’aller s’assoir sur le lit inoccupé à l’autre bout de la chambre, faisant bien rire Rinko.

Une seconde plus tard, tout le monde débarque dans ma chambre, se serrant comme des sardines pour être au complet.  

-         Ah parfait Kakashi tu es levé, on venait faire le point avec toi, annonce Minato.

Je suis toujours torse nu mais je me redresse quand même au bord de mon lit, ça me parait plus respectueux que de rester couché mais j’intercepte un regard d’Hinari sur mon buste qui me fait douter… Aurais-je dû rester caché sous mon drap ? Mon dieu, je me serais mal vu écouter les ordres de Minato allongé dans mon lit comme un roi…

Il met fin à mes interrogations en prenant la parole :

-         Nous allons discuter avec le kage, je pense que les discussions vont très bien se passer et que les ninjas de Mina seront des alliés proches de Konoha dans le futur alors je vais vous demander de réfléchir à quelque chose que vous pourriez apporter à ce village. Un apprentissage quelconque, pour les remercier de leur accueil déjà, et pour les aider. Je prends les forces spéciales avec moi, conclut-il en jetant un regard entendu à Hanako.

Elle hoche la tête puis elle sort à la suite de Minato en me faisant un petit sourire. Hinari et Asa s’assoient en face de nous une fois que tout le monde fiche le camp et nous réfléchissons tous les quatre à ce que nous pourrions apporter à ce pays. 

-         Des techniques de combat ? propose Asa.

-         Tout le monde va penser à ça, réplique Rinko.

-         Du lancer de shuriken ? propose Hinari. Kakashi est imbattable, il nous a bien aidé plusieurs fois…

-         Vous comptez sur moi pour faire tout le boulot pendant que vous vous la coulez douce ?! plaisante-je.

Elle rit en rougissant :

-         Tu es vraiment bon en tout il faut dire, alors c’est compliqué de ne pas te mettre en avant…, répond-elle.

J’hausse un sourcil, un peu déconcerté par son compliment et Rinko éclate de rire :

-         Assez ! Tu vas lui faire prendre la grosse tête !

-         Choisissez ce que vous voulez, glisse-je en haussant les épaules.

-         Bah oui, tu seras le meilleur dedans de toute façon, hein Hinari ? se moque Rinko tandis qu’elle lui lance un livre à la tête.

Nous finissons par opter pour les shuriken et nous détaillons tout un programme d’entraînement pour les niveaux débutant et intermédiaire. Nous sommes plutôt fiers de nous lorsque nous entendons les pas de nos camarades revenir en fin d’après-midi et nous les rejoignons dans la grande salle commune.

Minato nous explique que tout s’est très bien passé et qu’ils acceptent avec beaucoup de joie de s’allier à nous. Ils ont été honnêtes et ont précisé que c’est ce qu’ils espéraient lorsque Minato leur a demandé de les rencontrer. Ils ont effectivement été approchés plusieurs fois par la coalition mais refusent tout net de se lancer dans une guerre, ils sont pour la paix et leurs ninjas sont à peine formés puisque le pays a été créée récemment par tous les petits villages de ce bout de terre qui se sont assemblés pour mieux vivre ensemble.

Ils sont d’accord pour jouer les taupes dans la coalition sous réserve d’avoir la moitié de leurs rangs venant de Konoha, ce qui est complétement normal puisque c’est nous qui leur demandons de faire ça. Des accords de paix seront rédigés dans les jours qui arrivent par les deux kage pendant que nous entrainerons les ninjas d’ici.

Tout ça me parait un peu trop beau pour y croire, mais vu l’air serein d’Hanako il n’y a pas de question à se poser et c’est une très bonne nouvelle pour nous. Et pour eux, vu les programmes que nous leur avons concoctés.

Sakura et Hanako enseigneront des techniques de soins. Les forces spéciales s’occuperont des combats au corps à corps. Naruto et Sasuke se chargeront des techniques globales et nous nous occuperons des shuriken.

Minato reprend :

-         Ce soir, ils nous invitent au restaurant pour fêter tout ça, je vous demanderai de vous mélanger aux autres et d’apprendre à vous connaitre. Je vais passer le reste de l’après-midi avec Takahiro, leur kage, pour lui parler de vos programmes, je suis sûr qu’il sera ravi.

Les ninjas se dispersent et Rinko vient vers moi :

-         Nous mélanger aux autres ? Enfin une tâche que tu n’accompliras pas parfaitement ! me taquine-t-il.

-         J’ai mes combines, réplique-je. Je n’aurai qu’à m’assoir à coté de toi et tu feras tout le boulot. Minato nous verras papoter avec eux et le tour est joué !

Il rit et Hanako nous rejoint.

-         Alors, ça donne quoi ces ninjas des fougères, pour de vrai ? lui demande Rinko discrètement.

Hinari et Asa se joignent à nous pour écouter le rapport d’Hanako :

-         Des vrais gentils. Ils sont déjà très investis dans l’alliance, ils ne cherchent que la bonne entente. A la base, la plupart d’entre eux sont agriculteurs ou pêcheurs, ils aiment vivre en harmonie et en paix, c’est pour ça qu’ils se sont alliés pour créer ce pays, pour partager et échanger... Il n’y a pas de seigneur sur ce bout de terre ! nous apprend-elle.

-         Quoi ?! m’étonne-je.

-         Oui, Mina n’est pas seulement le village caché, c’est aussi la capitale ! C’est un fonctionnement à part, ils sont très peu nombreux. Des tas de minuscules villages se sont simplement associés pour s’entraider et ils ont fondé Mina il y a quelques années. Takahiro a été élu démocratiquement en tant que chef du pays. Puisqu’il leur fallait quand même de quoi se défendre au cas où, ils ont commencé à former des ninjas à partir de livres et d’archives alors le niveau n’est pas excellent mais ils s’entrainent d’arrache-pied pour tenter d’atteindre un niveau suffisant pour défendre le pays des fougères. Vous n’imaginez pas comme ils tiennent à leur pays, il est fondé sur des valeurs magnifiques, alors notre alliance est une bénédiction pour eux… Des petits villages civils subsistent bien sûr, notamment le long de la côte pour la pêche, mais le gros des habitants du pays vit désormais à Mina...

Je me surprends à tomber immédiatement en amour de ce village, j’ai vraiment envie de les aider, ils sont gentils et portent de belles valeurs, je suis simplement inquiet de me dire que leurs ninjas sont formés à partir de livres probablement achetés sur des marchés dans d’autres pays… ça ne doit pas voler haut en effet, mais heureusement, nous sommes là pour leur apprendre. Cet échange prend encore plus de sens.

Hanako continue :

-          La coalition leur a mis une pression folle et ils avaient peur qu’elle finisse par les attaquer, c’est pour ça qu’ils ne donnaient pas un refus catégorique, mais ils n’ont jamais envisagé de les rejoindre. Ils nous voient comme des anges tombés du ciel, ils espèrent que nous les protégerons en cas d’attaque.

-         Et ils ont bien raison, affirme-je férocement.

Rinko hoche la tête en me lançant un regard déterminé, visiblement aussi impliqué que moi.  

-         C’est quoi ces messes basses ? demande Sakura en se glissant dans notre groupe, nous rendant tous silencieux.

-         On parle de notre alliance, réponds-je.

-         Vous pensez vraiment qu’on peut les croire ? Moi j’émets quand même de gros doutes…, dit-elle en plissant les yeux.

-         Oui !

Tous les ninjas plus ou moins au courant des capacités d’Hanako ont répondu d’une même voix faisant ouvrir de grands yeux étonnés à Sakura.

-         Aie confiance en Minato, il ne se trompe jamais, insiste-je pour qu’elle lâche l’affaire.  

Je sais maintenant l’une des raisons ou plutôt des personnes, qui fait qu’il ne se trompe jamais.

-         Vous avez raison senseï, reconnait-elle.

-         Comme souvent, pouffe Hinari en clin d’œil à notre discussion de tout à l’heure.

Je lève les yeux au ciel tandis que Rinko se marre, puis Sakura sautille sur place :

-         Et si on allait se préparer les filles ? Histoire de montrer un peu ce que valent les filles de Konoha ?! s’exclame-t-elle.

J’ai presque envie de rire quand je vois les deux timides qui paniquent lorsque Sakura sort une phrase pareille. Hanako et Hinari échangent un petit regard tandis que la troisième les traine derrière elle avec autorité.

-         Alors là, si Sakura s’en mêle, elles sont perdues, dit Naruto avec un air grave.

-         C’est le genre de chose qui amuse les filles non ? demande Sasuke.

-         Pas toutes et je ne suis pas sûr que les nôtres apprécient, répond Rinko en haussant les sourcils.

J’aime la façon qu’il a de parler d’Hanako comme faisant partie de son groupe. Et j’aime savoir que l’équipe sept considère sans doute qu’elle fait partie du leur. Si je disparaissais demain je pourrais compter sur eux pour s’occuper d’elle, je me sens vraiment chanceux.

-         On pourrait au moins se laver avant le restaurant non ? dit Asa.

-         Nous sommes invités par le kage de Mina, je pense qu’une douche est le minimum du respect oui, rétorque Sasuke en levant les yeux au ciel.

*

Je suis allongé dans mon lit, douché, et je lis tranquillement. Les autres sont encore à la salle de bain de l’étage, ils vont finir par être en retard.

-         Coucou, dit Hanako en passant la porte.

Je lève le nez de mon livre, elle est stupéfiante comme d’habitude, mais différente. Ses cheveux sont attachés, mais la coiffure est serrée et étudiée, il y a même une petite fleur dedans. Elle porte une robe typiquement japonaise rouge, avec des manches courtes et un petit col. Elle est moulante et lui arrive à mi-cuisse alors je ne suis pas ravi que les autres assistent à ce merveilleux spectacle, mais bon.

-         Sakura s’est bien amusée, commente-je tandis qu’elle vient s’assoir sur le bord de mon lit et que je l’observe avec curiosité.

-         Oui…, soupire-t-elle.

-         Tu es ravissante, comme d’habitude.

Je me redresse pour mieux la regarder, elle est tellement jolie… Je pose ma main sur sa cuisse mi-nue en embrassant le coté de sa nuque et je sens un petit pincement au fond de moi quand je l’imagine entourée des ninjas de Mina ce soir :

-         Je crois que je suis un peu jaloux, avoue-je doucement contre sa gorge.

Elle se tourne pour me regarder en face :

-         Tu n’as aucune raison d’être jaloux, je n’aime que toi, répond-elle.

Elle pose un petit baiser sur mon masque qui me rassure.

-         1er septembre ? demande-t-elle alors.

-         Ça faisait longtemps, mais non, réponds-je en riant doucement.

Elle tire finalement sur mon masque pour m’embrasser vraiment et je sens immédiatement les papillons dans mon ventre qui s’affolent. Je suis insatiable de sa personne, elle m’enflamme en une seconde et mon corps se tend déjà. J’agrippe avec fièvre sa hanche pour la rapprocher de moi en posant mon autre main sur le côté de son visage pour la tenir fermement tandis que son souffle s’affole.

Ses mains se referment déjà sur mes bras avec force tandis qu’elle approfondit carrément notre baiser. Il faut que nous arrêtions là, je le sais mais je n’y arrive pas, je n’y arrive jamais, c’est toujours elle la plus sage. Je me glisse contre sa mâchoire, sachant très bien que j’emprunte une pente glissante, et elle couine doucement lorsque je mordille sa peau avec gourmandise en répercutant des frissons sur ses bras.

Une porte claque, la ramenant à la réalité, et elle se détache de mes lèvres en plissant les yeux. Je lui souris bêtement et elle pince ma joue pour me punir :

-         Vilain, murmure-t-elle.

Je ris et nous nous levons pour partir.