L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]
Chapitre 90 : Panique !
L’anniversaire d’Hanako est dans quelques jours. Il va falloir que je précise mon organisation, ça approche tout de même à grands pas. Je suis étonné de voir à quel point elle n’en parle pas, j’aurais pensé qu’elle me donnerait des indices pour que j’apprenne sa date, ou qu’elle en parle pour me pousser à chercher sachant que ça se rapproche mais non. La seule chose un peu louche arrive ce matin et encore, c’est pour parler du mien.
Elle est dans la cuisine, elle boit son café du matin tandis que je suis dans le canapé en train de travailler sur le planning des ninjas de Mina résidant à Konoha. C’est moi qui me charge de tout ce qui les concerne sur ordre de Minato qui a déjà beaucoup de travail et qui les connait moins bien que moi.
- Que veux-tu pour ton anniversaire ? demande-t-elle.
- Ton amour, réponds-je distraitement en continuant ce que je fais.
- Ça tu l’as déjà, pouffe-t-elle.
- Je n’ai besoin de rien d’autre, assure-je en lui souriant.
Elle me couve avec un regard tellement hypnotisant que je reste accroché dans ses yeux. Parfois nous sommes dans notre quotidien et je ne savoure pas assez la chance que j’ai, et c’est avec un de ces regards qu’elle me sort de ma routine.
Je la dévisage donc, prenant le temps de la contempler vraiment, on ne sait jamais de quoi demain est fait, elle pourrait me quitter, refuser ma demande dans quelques jours et m’abandonner ensuite… Je pose mon planning pour m’absorber dans sa contemplation, la faisant rougir légèrement.
Même au bout d’un an, elle ne s’habitue pas à mon regard sur elle et elle se râcle la gorge :
- Nous ne sommes pas très matérialistes et nous aimons encore moins entasser des choses qui ne servent à rien…, reprend-elle.
- Hanako je t’assure que je n’ai besoin de rien, ne te creuse pas la tête c’est tout vu.
Elle vient s’assoir à côté de moi, perdue dans ses pensées.
- Tu souhaites quelque chose toi ? demande-je.
- Tu as peut-être bien raté mon anniversaire, c’est maintenant que tu t’inquiètes ? me taquine-t-elle tout de suite.
- Non, tu as été très claire, si je ne trouve pas ta date, tu m’as dit que tu me le dirais le jour même à la première heure, sinon je n’aurais jamais accepté, souligne-je.
- C’est vrai, tu n’as rien raté, tes recherches se passent bien ? demande-t-elle l’air de rien.
- J’y travaille…, réponds-je.
Elle affiche une petite mine réjouie. Si elle savait.
- Bon alors, il y a quelque chose dont tu as envie ? insiste-je.
- Non rien de spécial, justement, je me disais qu’on pourrait peut-être s’offrir quelque chose qui ne soit pas matériel… En fait j’ai déjà trouvé ton « cadeau » alors si tu n’as pas d’envie particulière je reste là-dessus, m’explique-t-elle.
- C’est vrai ? m’étonne-je, soudain intéressé.
Je suis tout émoustillé à l’idée d’avoir un cadeau de sa part, encore plus si ce n’est pas un bête objet. J’ai tellement envie de savoir ce qu’elle a pu inventer…
- Oui… je suppose que je reste là-dessus vu comme tu as l’air heureux. Et ne t’inquiètes pas, le cadeau que j’attends de toi pour mon anniversaire ne nécessite aucune préparation, précise-t-elle en souriant avec malice.
- Ah bon … ? demande-je, déjà complétement séduit.
- Non, juste de ton temps, beaucoup de ton temps, continue-t-elle en me lançant un regard suggestif.
- De toute façon, je t’ai déjà trouvé un petit cadeau, dis-je d’un air détaché en reprenant mon planning.
Sa curiosité explose, tout son corps est excité et joyeux :
- Ah bon ?! roucoule-t-elle.
- Je croyais que tu n’étais pas matérialiste…, l’embête-je en riant doucement.
- Je suis bien plus intéressée de découvrir le cadeau que tu m’as choisi plutôt que le cadeau en lui-même ! réplique-t-elle.
- Mystère…
Elle jubile tout le trajet jusqu’à l’hôpital, où je l’accompagne avant de me rendre au travail, essayant de me soutirer des indices. Le jour même, je demande à Rinko de garder la bague chez lui au cas où mon démon décide de fouiller la maison.
*
Ma demande approche vraiment cette fois puisque l’anniversaire d’Hanako est après-demain. Je suis dans tous mes états depuis que je suis levé et j’ai peiné à me concentrer toute la journée avec les ninjas de Mina dont je supervisais l’entrainement. Je suis constamment dans ma tête à réfléchir et stresser qu’elle me dise non. Lorsque je rentre chez nous ce soir-là je peine presque à mettre un pied devant l’autre.
J’ai tellement de doutes qui m’envahissent, la seule chose dont je sois sûr c’est que je l’aime et que je l’aimerai toute ma vie, ce qui est le plus important en soit. Mais j’ai des bouffées d’angoisses plusieurs fois par heure, qui alternent entre la peur qu’elle ne veuille pas se marier avec moi et la peur qu’elle ne m’aime finalement même pas du tout.
Lorsque j’entre chez nous, posés en plein milieu du salon se trouvent les cartons qui étaient chez moi. Je ne comprends pas comment ils sont arrivés là. Je regarde bêtement à mon porte-clé et découvre que la clé de mon appartement n’y est plus. Je reste figé pendant quelques secondes, c’est le genre de choses qui ne m’arrive jamais, j’aurais dû me rendre compte à la seconde même où j’ai approché mes clés ce matin qu’il en manquait une, que ce soit visuel, au toucher, ou même au poids de mon trousseau... Je ne vais vraiment pas fort aujourd’hui il faut croire et je me jette sur le tiroir où Hanako garde sa clé de chez moi mais je ne trouve pas la sienne non plus :
- Hanako ! m’écrie-je, en panique totale.
Elle arrive à toute vitesse de la chambre avec des yeux inquiets.
- On nous a volé les clés de chez moi ! m’exclame-je.
Elle me regarde quelques secondes, l’air médusée :
- Tu connais beaucoup de voleurs qui volent des clés pour déménager gentiment les affaires du propriétaire … ? demande-t-elle, les yeux ronds.
- Non ! C’est étrange ! m’exclame-je.
J’ai soudain peur que ce soit un piège et je saisis Hanako pour l’éloigner des cartons, la faisant couiner de surprise.
- On devrait les sortir doucement au cas où… je vais le faire, dis-je, toujours complétement paniqué.
- Kakashi tu te sens bien ? demande-t-elle d’une voix blanche.
Je la dévisage, le cœur battant la chamade, et je me calme peu à peu en réalisant.
- Surprise…, murmure-t-elle d’une drôle de voix, l’air toujours très inquiète.
- Tu as emmené mes cartons ici ? demande-je bêtement.
- Oui…
- Mais pourquoi ? Enfin merci, mais qui a volé nos clés ? insiste-je.
Elle se décompose un peu plus et pose une main sur mon front :
- Comment tu te sens mon amour ? Tu as mal quelque part ? s’angoisse-t-elle.
- Non, je vais bien… je crois…, réponds-je en lui lançant un petit regard perturbé.
- C’est moi qui ai pris nos clés, m’explique-t-elle. J’ai rendu ton appartement pour toi, comme tu ne voulais plus y mettre les pieds… Je pensais te faire plaisir, je ne m’attendais pas à … ça…
Mon corps se calme enfin complétement et je me laisse glisser par terre. Ça ne va vraiment pas bien. Elle s’agenouille, les mains luisantes de chakra pour m’ausculter et je la laisse faire, plutôt inquiet pour ma santé moi aussi.
- Ta tension est haute mais sinon ça va, déclare-t-elle.
- Merci pour l’appartement, souffle-je.
- De rien…
Nous sommes toujours assis au milieu du salon alors je me lève pour mettre mes cartons dans les placards du petit couloir.
- Tu ne veux pas les ranger ? demande-t-elle.
- Non, pas aujourd’hui, je crois que j’ai besoin de repos.
J’ai presque froid, je tremble légèrement mais je le cache à Hanako. Je m’enroule dans un plaid et m’affale dans le canapé, je suis tellement stressé que j’ai du mal à penser correctement depuis ce matin, c’est dingue.
- Tu veux manger quelque chose en particulier ? demande-t-elle d’une petite voix.
- Je n’ai pas faim.
- Peux-tu invoquer pakkun pour moi s’il te plait ?
- Hein ? demande-je, complétement perdu par sa requête.
- J’aimerais juste envoyer un message, précise-t-elle.
- A Orochimaru ?
- Non… écoute tant pis, tranche-t-elle.
- Non, non, je veux bien, affirme-je.
Je ne sais pas comment je me débrouille mais je rate mon invocation sous le regard terrifié d’Hanako. Je me fais violence pour me concentrer et heureusement, j’y arrive la seconde fois. J’échange quelques mots avec Pakkun mais je les oublie instantanément.
Elle me surveille en cuisinant mais je ne bouge pas, j’ai pris un livre pour ne pas l’inquiéter mais je ne le lis pas, je reste fixé sur les pages sans les voir, perdu très loin dans mes pensées et mes doutes. M’aime-t-elle vraiment ? Je crois oui. Mais m’aimera-t-elle toute sa vie ? Pourquoi m’aime-t-elle d’ailleurs ? Me le dit-elle souvent ? Je ne sais plus, j’ai l’impression de tout oublier de notre relation.
J’entends alors un bruit étouffé sur la terrasse et je saute sur mes pieds. En un instant, je fonce sur Hanako que je prends dans mes bras pour la plaquer contre le mur du fond de la cuisine – pour la protéger – et elle crie de surprise.
- Kakashi tu me fais peur ! s’exclame-t-elle en se mettant à pleurer.
Là-dessus, Rinko passe la porte sans même toquer et je me relâche, mon cœur battant à cent à l’heure.
- Dis-moi tout de suite ce qu’il se passe ! hurle Hanako en sautant sur Rinko.
Cette fois c’est moi qui ne comprends rien, Hanako pleure en me pointant du doigt et Rinko se marre, la scène est surréaliste.
- Je suis dans un cauchemar ! m’exclame-je alors soudain.
Hanako agrippe le haut de Rinko, menaçante cette fois :
- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas l’emmener à l’hôpital ! vocifère-t-elle.
- T’inquiète pas Hanako, je te promets, répond-il tranquillement.
- Ça fait une heure qu’il fixe une page d’un livre qu’il tient à l’envers Rinko ! s’exclame-t-elle en pleurant toujours.
- Qui donc ? demande-je.
- Rinko ! hurle-t-elle.
Il rit encore plus et pose ses mains sur ses épaules pour la regarder dans les yeux :
- Hanako, je suis sûr que tu me fais confiance, alors je vais aller faire un tour avec lui et je te jure que je te le ramène dans un état normal dans quelques heures, ça te va ?
- Mais qu’est-ce qu’il a ? gémit-elle.
- Il ne peut pas te le dire, on ne peut pas te le dire, c’est une mission vraiment secrète, ordre de Minato. Fais-moi confiance, ça l’a juste un peu perturbé, assure-t-il.
- Un peu ?! s’exclame Hanako.
- Beaucoup, je te jure que dans très peu de temps tu en riras, insiste-t-il.
- Je ne suis pas sûre…, marmonne-t-elle en me lançant un regard inquiet.
- Moi je suis sûr t’inquiète pas, c’est pas une mission dangereuse du tout ! Ça concerne l’académie enfin bref... Kakashi, bouge-toi on va chez Ichiraku, tout de suite, ordonne-t-il.
- Il faut que je prévienne Hanako, réponds-je bêtement.
- Je crois qu’elle a entendu…, répond-il en lui adressant un petit sourire réconfortant.
Elle me regarde passer devant elle comme un fantôme en direction de la porte. Je suis Rinko comme un insecte suit la lumière, maintenant qu’il est là, je ne veux plus le quitter, j’ai besoin qu’il m’aide à me calmer de toute urgence.
Je sens sa petite main agripper la mienne avant que je ne passe la porte et Rinko me réprimande du regard lorsqu’il voit que je n’en fais pas cas :
- Kakashi, prend donc Hanako dans tes bras, tu vois bien qu’elle a peur, me pousse-t-il gentiment.
Bon sang, ça fait du bien d’avoir quelqu’un qui réfléchit à ma place. Je me retourne pour la prendre dans mes bras, la serrant fort contre moi et je sens qu’elle s’apaise un peu :
- Tu vas bien Kakashi ? demande-t-elle encore d’une voix tremblante.
- Oui, je suis juste perturbé mais ça va, Rinko va m’aider, souffle-je.