L'histoire d'amour de Kakashi Hatake [En réécriture]
Chapitre 92 : L’anniversaire d’Hanako
Point de vue d’Hanako
Je me réveille tôt, comme d’habitude et je regarde Kakashi, profondément endormi à côté de moi, le bras posé sur mon ventre. Je me demande ce qui le travaille à ce point dans sa mission secrète, il est rentré dans un tel état hier soir…
Je me glisse tout doucement hors du lit comme je le fais depuis bientôt un an pour ne pas le réveiller, il a le sommeil léger comme une plume, mais je crois que son esprit inconscient sait reconnaitre quand c’est moi, car il a rapidement arrêté d’ouvrir les yeux lorsque je quittais le lit le matin.
Demain c’est mon anniversaire, je suis tellement excitée de voir ce que Kakashi va m’offrir, c’est dingue. Je me fiche complétement des cadeaux en règle générale, mais quand ça vient de lui, c’est différent. Je n’en reviens pas qu’il soit passé devant ce cadeau et qu’il se soit dit « Je vais lui offrir ». Ça me parait complétement impossible, ce n’est tellement pas son genre. Ne serait-ce que regarder dans les vitrines ne lui ressemble pas une seconde et je ne peux pas croire qu’il soit allé de lui-même dans une échoppe avec une idée en tête. Peut-être que c’est Sakura qui l’a aidé ou qui l’a forcé ? Ça m’étonnerait, c’est vraiment un mystère.
Je passe une longue matinée de travail classique et je mange avec mes meilleures amies à midi. Elles étaient au nombre de deux jusqu’à récemment, mais il y a désormais Saori en plus. Nous discutons toutes les trois de mon anniversaire, elles m’assurent encore une fois qu’elles n’ont rien laissé fuiter, mais je les crois plus que sur parole puisque je vérifie régulièrement dans leurs esprits que c’est vrai, bien que je n’en sois pas fière.
Je passe normalement mes anniversaires avec Jun et Mei mais cette année, je dois bien avouer que je ne sais pas comment ça va se passer puisque Kakashi est dans ma vie.
Saori rigole :
- J’ai trop hâte de savoir la tête qu’il aura quand tu lui annonceras que c’est ton anniversaire !
- Ça doit être la panique, intervient Mei. Il doit passer tout son temps libre à chercher puisqu’il sait pour sûr que c’est forcément dans les vingt jours qui arrivent…
- Il est trop tard pour qu’il trouve cette fois je pense ! dis-je joyeusement.
- Oui je ne vois pas comment il pourrait savoir sachant que nous n’avons rien dit et que tes papiers sont chez moi, acquiesce Jun.
- Il est franchement capable d’avoir braqué le bureau de l’Hokage ! plaisante Saori.
- Sans parler de le braquer, il aurait simplement pu le fouiller, souligne Jun. Il a pris la place de Minato pendant quelques jours quand tu n’étais pas là Hanako… Il avait tout le temps qu’il voulait pour fouiner !
J’hoche la tête :
- Ça va être vite vu de toute façon, s’il me souhaite mon anniversaire demain matin, c’est qu’il a triché.
- Je ne suis pas d’accord ! le défend Saori. On parle de Kakashi, je suis sûre qu’il a pu trouver d’un moyen ou d’un autre.
Nous la dévisageons toutes les trois, pas convaincues alors elle reprend :
- C’est Kakashi les filles ! C’est son métier et on sait toutes les trois qu’il est excellent ! J’aimerais qu’il ne soit pas au courant Hanako je t’assure, pour que tu le nargues toute la journée, mais j’ai beaucoup de mal à y croire quand même. Ça vous parait logique vous ? Moi je suis pour ta victoire mais je mise quand même sur lui, conclut-elle en riant, retournant sa veste.
- Je ne sais pas… c’est possible, hésite Mei.
June soupire :
- C’est vrai qu’il a pu trouver un moyen de le savoir auquel on ne pense tout simplement pas… Il est le meilleur dans son domaine après tout… Je suis désolée Hanako, mais je change de camp moi aussi ! pouffe-t-elle.
- Et bien moi je reste avec toi ! clame Mei en prenant ma main.
- Et demain on peut venir te voir ou bien tu passes la journée avec lui ? demande Jun.
- Je pense qu’il sera au travail puisqu’il ne sait pas que c’est mon anniversaire, réponds-je. Alors vous pouvez venir l’après-midi et je lui réserverai ma soirée.
- C’est drôle quand même…, intervient pensivement Saori. Je n’aurais jamais pu ne rien dire, s’il était au courant il aurait pu poser sa journée et la passer avec toi…
Je me mordille la joue. Maintenant que nous y sommes, je dois bien avouer que ça me rend un peu triste… J’étais tellement amusée à l’idée de le surprendre que je n’avais pas vraiment réfléchi à la journée concrètement. Mes anniversaires n’ont jamais été particulièrement joyeux et je commence à me dire que j’ai raté l’occasion de passer une belle journée avec Kakashi pour un jeu stupide…
- Hanako ne fait pas vraiment cas de son anniversaire, dit gentiment Mei. C’est Jun et moi qui tenons à passer la journée avec elle tous les ans, sinon je suis sûre qu’elle ne ferait rien du tout…
- C’est triste, répond Saori en me regardant avec peine.
- Tu sais, je n’ai jamais eu de famille, alors ce n’est pas un jour fondamentalement heureux pour moi, ça ne me fait rien, précise-je.
Je me perds encore dans mes pensées, il est vrai que pour les années à venir ce jour sera peut-être génial à mes yeux, ne serait-ce que pour voir ce qu’il me préparera… Je me mords la lèvre en souriant, j’aimerais penser à cette date avec le sourire dans les années à venir et je suis tellement heureuse d’imaginer que je ne viens de passer qu’une seule année avec lui.
*
J’ouvre les yeux sans bouger une oreille.
C’est mon anniversaire et je me demande comment je vais l’annoncer à Kakashi… Devrais-je lui sauter dessus pour le réveiller et lui dire immédiatement ? Ou bien devrais-je préparer un gâteau pendant qu’il dort et le poser sur la table ? Il y a tellement de possibilités... Je me retourne doucement dans le lit pour le regarder dormir mais j’ai la surprise de constater que sa place est vide.
Mon cœur accélère, j’espère qu’il n’est pas parti tôt au travail sans me le dire, ça me rendrait tellement triste... Je n’en reviens pas qu’il se lève avant moi le seul jour où j’aurais aimé qu’il dorme profondément pour avoir le plaisir de le réveiller.
Je me redresse et je tends l’oreille. Je n’entends rien du tout et mon cœur se serre un peu mais je garde espoir, il est tellement silencieux au quotidien qu’il y a encore une chance qu’il soit là, après tout je ne l’entends pratiquement jamais m’approcher par derrière.
Je crois que je serais capable d’en pleurer si je découvrais un mot sur la porte me disant qu’il est parti tôt comme il l’a déjà fait quelque fois et je regrette à mourir de ne pas lui avoir dit de poser son jour simplement pour une histoire de jeu d’ego ! Je me lève et rejoins la pièce à vivre les yeux rivés sur la porte, mais il n’y a pas de mot alors je suppose qu’il est à la salle de bain et j’expire de soulagement.
Je remarque alors des assiettes et des plats sur la table et je m’approche en fronçant les sourcils. Il y a tout un petit-déjeuner qui attend sous mes yeux, ça a l’air délicieux mais il ne m’a jamais fait un truc pareil… Le sang quitte mon visage lorsque je réalise : comment a-t-il pu être au courant ?!
Deux bras m’encerclent alors tendrement par derrière et je sens ses lèvres sur ma joue :
- Joyeux anniversaire mon amour, dit-il doucement.
Mon cœur s’envole dans la seconde et les larmes me montent aux yeux. Alors que je crois bêtement depuis des semaines que je serais déçue qu’il trouve ma date de naissance, je me rends compte que j’en suis profondément heureuse, ma poitrine se gonfle d’amour et je suis émue au possible. Je réalise qu’au fond, j’espérais de tout mon cœur qu’il trouve et qu’il me surprenne, qu’il rende ce jour mémorable en me faisant la surprise parce que cet homme a fait de ma vie un rêve éveillé où tout est possible, même l’impensable.
Comment peut-il être aussi bon ? Comment peut-il avoir joué le jeu comme ça, me laissant croire que je gagnais, pour mieux me faire plaisir le jour j ? Comment a-t-il pu trouver, tout simplement ?!
Un immense sourire s’étire sur mes lèvres et je suis tellement heureuse que l’émotion enflamme mes joues. Je me retourne dans ses bras pour regarder son magnifique visage souriant et je l’embrasse alors qu’une larme roule sur ma joue. Je l’embrasse avec tout l’amour que je peux lui donner et je sens qu’il sourit contre mes lèvres. Il n’est pas fier de lui, fier d’avoir gagné, il ne parade même pas, il est juste heureux de me rendre heureuse parce qu’il est l’homme le plus incroyable de ce monde et que je suis la femme la plus chanceuse.
J’enroule mes bras autour de sa nuque et il me soulève contre lui, me serrant dans ses grands bras aimants.
- Je t’aime tellement Kakashi…, murmure-je tandis qu’une nouvelle larme glisse sur ma joue.
- Moi aussi mon ange.
Nous nous embrassons un long moment et lorsqu’il me repose, il sort de je ne sais où un bouquet qu’il me tend. D’autres larmes s’échappent de mes yeux, je suis beaucoup plus émue que je ne le pensais.
- C’est de la joie j’espère, me taquine-t-il.
- Evidemment, je suis… tellement heureuse, je ne sais même pas quoi te dire... Merci pour les fleurs et pour le déjeuner, et pour … avoir trouvé, je ne sais pas, dis-je d’une voix vacillante sous l’émotion.
Il rit tendrement avant de m’emmener par la main à table, où il m’installe comme une reine, me servant de tout sous mes yeux brillants d’amour.
- C’est toi qui as tout préparé ? demande-je.
- Evidemment, répond-il.
- Mais je n’ai rien vu dans les placards ! m’exclame-je.
- Je ne suis pas idiot, je suis allé tout acheter ce matin ! réplique-t-il en riant.
J’ai encore envie de pleurer à l’idée qu’il ait fait ça pour moi, se lever aux aurores simplement pour ne pas prendre le risque que je comprenne qu’il savait et que la surprise soit totale. Je retiens mes larmes, parce que je ne veux pas passer ma journée d’anniversaire à pleurer mais bon sang… Je m’appuie contre lui et il passe ses bras autour de moi pour me câliner, calant sa joue au sommet de ma tête tandis que je serre avec force ses avant-bras autour de moi.
- Je peux te dire que je suis ravi, je ne m’attendais pas à te faire autant plaisir, dit-il gentiment.
- Je crois que c’est suite à ma discussion avec les filles hier… nous avons parlé de mon anniversaire et du fait que ce n’était pas un jour particulièrement heureux pour moi sans famille et tu… tu le rends …, bafouille-je d’une petite voix tremblante.
Il me serre un peu plus fort et j’ai mal de me dire que c’est exactement pareil pour lui. Personne ne connaissait sa date de naissance, il ne fêtait jamais son anniversaire… Je suis dégoutée, j’aurais aimé pouvoir lui offrir ce moment, parce que c’est incroyablement touchant et j’en arrive à être déçue de ne pas avoir perdu notre petit jeu des dates de naissance. Mais bon, rien ne dit que j’aurais trouvé sa date, je suis loin d’être une espionne de sa trempe.
- Ce jour deviendra très heureux j’espère…, murmure-t-il d’un drôle de ton.
Je me tortille pour le regarder, l’interrogeant un peu du regard mais il ne dit rien, il m’observe avec l’air ému avant de m’embrasser avec une douceur dingue et je ronronne de bonheur.
Nous attaquons ensuite le repas et je me régale sincèrement. Tout est délicieux et j’imagine bien que c’est encore meilleur parce que je sais que c’est lui qui a tout fait. Je suis décidemment heureuse comme un paon, mon cœur rayonne de bonheur et c’est déjà le meilleur anniversaire de ma vie, de loin.
Nous bavardons joyeusement en mangeant, il me raconte avec humour sa matinée à cuisiner en ayant la trouille que je me lève trop tôt et il me fait rire aux éclats en essayant de me faire croire qu’il a failli étrangler Orochimatou – son chaton chéri – lorsqu’il s’est mis à miauler sur la fenêtre.
Lorsque nous terminons de manger, je suis enfin remise de mes émotions et je le regarde avec suspicion :
- Kakashi, maintenant que c’est fait, avoue. Tu as triché ? demande-je.
- Non, dit-il.
- Menteur ! réponds-je en plissant les yeux pour le faire avouer.
- Je t’assure que non ! se défend-il.
- Comment as-tu trouvé alors ?
- Je garde mes secrets d’espion ! dit-il mystérieusement.
- Non ! Je veux savoir ! m’écrie-je.
- Ça n’était pas dans le deal désolé. Je n’ai pas regardé de papiers officiels, je n’ai pas demandé à Minato et si tu veux tout savoir, aucune de tes copines de ne t’a dénoncée. Tu peux me torturer, je ne te dirais rien, affirme-t-il.
Ça me frustre :
- Je peux vérifier dans ta tête ! menace-je.
- Non, tu sais très bien que c’est une limite à ne pas franchir entre nous. Je ne pourrais plus te faire confiance après, répond-il très sérieusement.
Je baisse le nez sur mon assiette en rougissant. Je suis honteuse. Je sais très bien qu’il ne veut pas que je regarde dans son esprit depuis que je le connais, c’est tout à fait normal de toute façon. Je sais que ce serait terrible pour lui, il a déjà eu tellement de mal à s’ouvrir, il est tellement privé sur ses émotions et son passé, ce qu’il a ressenti et ce qu’il a fait dans sa vie. Il ne me le pardonnerait jamais de lui forcer la main ainsi, il me dit sans cesse qu’il se sent en sécurité avec moi et qu’il a confiance.
Or, j’ai bel et bien fauté. J’ai regardé dans sa tête à son insu il y a quelques semaines, sans lui dire, et depuis j’ai tellement peur qu’il fasse une crise de nerf quand il l’apprendra…
Je rougis encore, il faut que je me calme sinon il va vite faire des liens et puis de toute façon il apprendra ma bêtise dans dix jours, le jour de son anniversaire, et j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur. Je le connais par cœur et j’ai très bon espoir, quand je lui expliquerai le pourquoi et le contexte je suis sûre qu’il me pardonnera.
*
Nous débarrassons et il me demande ce que je souhaite faire aujourd’hui. Je lui avoue honteusement que j’ai invité les filles cet après-midi car j’étais persuadée qu’il serait au travail.
- Tu me prends vraiment pour un amateur ! s’amuse-t-il.
- Je peux annuler, elles comprendront, réponds-je.
- Non, c’est bien que tu les voies comme tous les ans, et puis ça nous laisse la matinée et la soirée, dit-il en souriant.
- Et la nuit ! souligne-je.
- Et la nuit oui, répond-il en caressant ma mâchoire.
Je sens son cœur s’affoler sous ma main posée sur son torse et ça me ravit :
- Visiblement je vais passer une bonne nuit vu l’état dans lequel ça te met…, le taquine-je.
Il rougit violemment, ce qui n’est pas courant chez lui alors je le regarde avec curiosité :
- Une bonne nuit à ce point ? glousse-je.
- J’espère, répond-il doucement.
Il a presque l’air stressé, je me demande ce qui peut le mettre dans cet état, lui qui est toujours si calme.
- Une surprise ?! couine-je.
- Oui, ça suffit les questions ! tranche-t-il.
- C’est ça mon cadeau ?! demande-je avec excitation.
- Oui et non, réplique-t-il.
- Il y a un cadeau et une surprise ?! demande-je en plaquant une main sur mes lèvres.
- Oui mais les deux sont très liés, répond-il en riant de me voir aussi excitée.
- J’ai trop hâte ! m’écrie-je en lui sautant au cou.
- Moi aussi, crois-moi, chuchote-t-il avec émotion en m’emprisonnant dans ses bras.
La tête posée sur son épaule, je me creuse la tête en le câlinant. J’étais partie sur une surprise coquine mais maintenant que je sais que c’est lié à mon cadeau ça me parait moins probable. Et en même temps j’ai beau réfléchir, je n’ai aucune idée de ce que ça pourrait être.
La nuit ? Je me redresse pour lui faire face :
- Je n’aurai pas mon cadeau avant la nuit ? demande-je, un peu déçue.
- Non mon ange, je suis désolé.
- S’il te plait… c’est mon anniversaire, tente-je avec mon air le plus mignon.
Il m’embrasse tendrement avant de poser son front contre le mien :
- Tu es l’être le plus adorable que je n’ai jamais vu, particulièrement quand tu fais cette tête Hanako, et crois-moi, j’ai envie de t’offrir ton cadeau maintenant... Mais si tu es patiente, je te promets que tu seras bien plus heureuse sinon la surprise sera gâchée. Mais je te donne le choix parce que je ne veux pas que tu passes ta journée d’anniversaire triste… Je te conseille vivement de choisir d’attendre.
Je me mordille la lèvre. J’ai évidemment envie de craquer tout de suite, mais j’ai bien plus envie encore de voir ce qu’il a mis en place :
- J’attends alors ! confirme-je en souriant.
- Merci…, souffle-t-il, l’air vraiment soulagé.
- Il y avait donc une surprise ce matin et une surprise ce soir… tu as prévu des choses pour aujourd’hui ? demande-je.
- Je me disais qu’on pourrait faire un gâteau, on le mangerait avec tes amies cet après-midi. Ça peut être drôle, on cuisine rarement ensemble..., propose-t-il.
Je saute sur mes pieds, toute excitée. Décidément, il est en train de me faire passer une super journée et j’ai hâte de le couvrir de chocolat, j’en glousse. Alors qu’il sort les ingrédients pour la recette, il insiste pour que nous en fassions deux et j’accepte évidemment mais lorsqu’il pose un bol sur le plan de travail, j’arrête ses mouvements avec un air taquin :
- Ai-je oublié de te prévenir que tu allais devoir pâtisser torse nu ? pouffe-je.
- Sérieusement ? demande-t-il avec hésitation, ne sachant pas si je me moque de lui.
- C’est moi qui décide non ? Enlève moi ça ! ordonne-je en pinçant son tee-shirt.
Il s’exécute en riant et nous nous lançons dans la préparation. Ou plutôt il se lance dans la préparation tandis que je le gêne, je lui tourne autour en l’admirant, passant mes mains sur lui toutes les cinq minutes en le couvant des yeux comme un chat en chasse.
Je ne peux toujours pas croire que cet homme soit avec moi, quel corps, quelle musculature, quelle sensualité… j’en frémis en embrassant son torse dessiné tandis qu’il se débrouille pour pâtisser dans mon dos puisque je suis glissée entre son corps et le plan de travail. Dès que la pâte est mangeable, je lui en étale un peu partout pour la manger sur lui et il rit en continuant sa besogne malgré les frissons incessant de son corps.
Nous passons un moment de complicité heureux, entre câlins et concentration, taquineries et baisers langoureux, et ses nombreux éclats de rire face à mes distractions, dévoilant son magnifique visage rieur dont je ne me lasse jamais.
Lorsqu’il réussit finalement à enfourner ses deux gâteaux, il se jette sur moi et me plaque contre le plan de travail tandis que je couine de bonheur. Il m’embrasse durement et avec urgence, évacuant la frustration d’avoir dû continuer sa tâche malgré toutes mes tentations. Je me perds dans notre étreinte, transportée ailleurs et mon pouls s’affole à grande vitesse.
Il me monte sur le plan de travail et plonge dans mon cou tandis que je ronronne de bonheur. J’ai trop d’amour en moi, trop de joie, trop de gratitude, j’ai besoin de me lier immédiatement à lui, de passer un moment de pure connexion avec l’homme de mes rêves et je lui exprime plus clairement mes intentions.
- Tu es sûre que c’est ce que tu veux faire ? On pourrait faire des choses qu’on fait rarement, pour marquer le coup, chuchote-t-il malgré ses yeux noirs d’envie.
- C’est mon anniversaire, c’est moi qui choisis, et c’est ce que je veux faire là maintenant ! rétorque-je.
Il réagit au quart de tour avec un sourire de prédateur.
*
En début d’après-midi, nous attendons mes amies et lorsqu’elles arrivent, j’ai la surprise de découvrir Rinko avec Saori. Ils me sautent dessus en arrivant, Rinko nous soulevant toutes les deux dans ses bras, faisant rire Mei et Jun.
- Joyeux anniversaire ! s’exclament-ils en chœur.
Je ris à gorge déployée ainsi perchée dans les bras de Rinko, serrée contre Saori comme une sardine et Kakashi rit aussi des bêtises de Rinko depuis la porte d’entrée. Je rejette la tête en arrière, profondément heureuse, en gratitude la plus totale pour cette belle journée.
J’aime profondément tous les gens présents sur ma terrasse et je n’arrive pas à croire que plus de la moitié d’entre eux n’étaient pas dans ma vie il y a un an alors qu’ils sont tous les trois devenus comme une petite famille pour moi.
Après ça, les garçons nous laissent entre filles et s’éloignent ensemble en discutant avec animation, je me demande vaguement où ils vont mais Mei interrompt mes pensées :
- Décidément ces deux-là, on ne les voit plus l’un sans l’autre ! s’amuse-t-elle.
- C’est clair ! s’exclame Saori. Je n’ai connu Rinko qu’avec Kakashi, mais j’ai halluciné quand il m’a dit que leur amitié était récente. Je ne le croyais pas au début, je pensais qu’ils se connaissaient depuis l’enfance et qu’il se moquait de moi.
Je ne réfléchis jamais plus que ça à leur amitié, mais c’est vrai qu’il est étrange de se dire qu’ils ne se connaissaient pas non plus il y a un an… La vie de Kakashi a tellement changé cette année, il a toujours eu son équipe 7 et Minato mais ça n’a rien à voir, même sa relation avec Gaï reste très inexploitée malgré un fort lien entre eux.
Rinko est le seul qui occupe la place de véritable ami dans la vie de Kakashi, de meilleur ami, ça me rend tellement heureuse qu’il l’ait trouvé. Dès qu’il a besoin de quelqu’un c’est automatiquement Rinko qui apparait dans sa tête, ils s’épaulent l’un l’autre pratiquement depuis leur rencontre. Mon cœur se serre de gratitude envers Rinko, qui a su apprécier mon petit ours grognon à sa juste valeur et j’adore savoir qu’il a un ami sur lequel il pourra toujours compter.
*
Quelques heures plus tard, Kakashi et Rinko refont surface en portant chacun une grande table et je les dévisage avec curiosité.
Je n’ai jamais pris le temps d’acheter une table pour ma terrasse malgré mon envie, m’abritant derrière l’excuse du travail trop prenant. Et autant je suis ravie d’en avoir désormais une, autant je ne comprends pas pourquoi il y en a deux.
Ils les installent plus ou moins au centre, puis Kakashi vient me prendre par la taille tandis que Rinko annonce que c’est mon cadeau d’anniversaire de sa part et je me confonds en remerciement.
- Mais pourquoi deux… ? demande-je en riant.
- Parce que j’ai finalement calé une troisième surprise entre tes deux initiales, répond Kakashi avec des yeux malicieux.
Je fronce les sourcils, me demandant s’il se moque de moi lorsque je vois l’équipe sept monter l’escalier de ma terrasse, les bras chargés de cadeaux et de boissons.
Je rougis violemment et recule instinctivement pour me sauver, mais Kakashi me connait et je découvre qu’il n’est pas venu me prendre par la taille sans raison. Il me tient fermement, m’empêchant de reculer et mes joues sont brûlantes tandis que son équipe me saute dessus pour me souhaiter un joyeux anniversaire.
Kakashi est heureux, je vois à son regard qu’il sourit de toutes ses dents. Il peut tromper la plupart des gens avec son masque mais je ne rate plus un seul de ses sourires maintenant que je connais toutes ses expressions. J’ai la surprise de découvrir ensuite quelques-unes de mes collègues dont je suis proche se joindre à nous et tout ce petit monde s’installe autour des tables sous mes yeux ahuris mais lorsque Minato débarque lui aussi, je me cache le visage dans les mains.
Pour la énième fois de la journée, je pleure, et Kakashi me prend contre lui immédiatement, m’entourant de son étreinte réconfortante, cachant mes émotions des autres, donnant l’impression qu’il me fait simplement un câlin. Il embrasse ma tête longuement en me berçant tandis que je pleurniche dans ses bras.
Je ressens la même chose que lorsqu’ils étaient venus chez moi après la mission dangereuse de Kakashi, je me sens simplement entourée et ce n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude, encore moins le jour de mon anniversaire.
Je ne peux pas croire que tous ces gens soient ici pour moi, pour me célébrer, qu’ils m’aient tous apporté un cadeau pour marquer le coup et qu’ils soient heureux de se réunir en mon honneur. Je ne peux pas croire comme ma vie a changé le jour où mes yeux ont enfin croisé ceux de Kakashi et qu’il ne m’a plus jamais laissé m’éloigner de lui. Et surtout, je ne peux pas croire que j’ai vécu sans lui toute ma vie alors qu’il était là sous mes yeux. Comment le destin n’a-t-il pas pu réunir avant deux êtres qui s’aiment si fort ?
Je ne réfléchis même pas, je redresse la tête et je retire son masque pour l’embrasser intensément, longuement, impudiquement devant toute la tablée. Je sens qu’il rougit fort de gêne et qu’il me laisse faire uniquement pour ne pas me contrarier le jour de mon anniversaire mais je m’en fiche, j’ai trop besoin de lui, trop besoin de lui montrer à quel point je l’aime. De toute façon, il est dos à nos invités qui ne doivent pas voir grand-chose bien qu’ils se mettent tous à souffler avec tendresse des petits « Ohhh » qui tendent Kakashi.
- Qu’ils sont mignons ! s’exclame Rinko en attirant encore plus l’attention sur nous.
Kakashi se détache de mes lèvres, c’est trop pour lui visiblement, et je pouffe tandis que nous rompons notre câlin. Minato me prend dans ses bras gentiment mais je suis surprise de constater qu’il serre ensuite Kakashi, longuement, et que ce dernier se laisse faire. Je le connais par cœur et j’ai presque l’impression que quelque chose m’échappe, qu’il se passe quelque chose entre eux, que Kakashi a besoin de ce câlin et je ne suis pas la seule visiblement puisque Naruto me dévisage avec le même air choqué que moi. En y regardant de plus près, je me rends compte que Minato murmure des choses à l’oreille de Kakashi qui l’écoute avec un drôle de petit air ému toujours dans ses bras.
Dès qu’il s’éloigne, je lui saute dessus :
- Tout va bien ? murmure-je.
- Oui ne t’inquiète pas, c’est encore vis-à-vis de cette mission…, répond-il évasivement.
- Tu pourras m’en parler un jour ? demande-je d’une voix angoissée.
- Oui très rapidement même.
Je suis soulagée, j’ai hâte de savoir ce qu’il se passe et pourquoi il se met dans un état pareil pour une mission en rapport avec l’académie, c’est du délire.
*
Je souffle mes bougies devant une tablée si nombreuse que j’ai la gorge nouée. Vient ensuite le pire moment de la journée avec l’ouverture des cadeaux, j’y survis uniquement parce que Kakashi passe son pouce dans mon dos discrètement.
- Et vous Kakashi senseï ? Qu’est-ce que vous offrez à Hanako ? demande Naruto.
- C’est une surprise, dit-il en se tendant des pieds à la tête.
- Tu ne peux pas lui offrir maintenant ? On est tous curieux ? insiste Saori.
- Laisse-le, il veut lui offrir quand ils seront seuls ! la réprimande Rinko.
- J’aurais bien aimé savoir moi aussi…, soupire Sakura.
- Vous saurez demain ce n’est quand même pas la mer à boire ! tranche Minato.
- Je suis sûr que c’est un bijou ! s’exclame Naruto en souriant de toutes ses dents.
- Naruto laisse-les tranquille ! tonne Minato.
J’éclate de rire, une main devant la bouche et Kakashi me dévisage avec un drôle d’air tandis que tous me dévisagent.
- Quoi ? demande-je. Il n’y a que moi que ça fait rire d’imaginer Kakashi entrer dans une bijouterie pour me choisir une paire de boucles d’oreilles ?!
Toute la table éclate de rire avec moi et nous nous moquons en essayant d’imaginer le cadeau le plus improbable que Kakashi puisse me faire. Beaucoup s’arrêtent sur un bijou, d’autres sur de la lingerie fine et quelques-uns se mettent d’accord sur du parfum.
Lorsque tout le monde part, c’est le début de soirée et mon excitation grimpe en flèche, je vais enfin bientôt découvrir ma dernière surprise et mon cadeau, je brûle de curiosité.
Lorsque je le rejoins dans la maison, Kakashi me tend un livre :
- Je ne savais pas trop quand te le donner, mais je l’ai trouvé devant la porte ce matin en me levant aux aurores…, dit-il.
La couverture est en vieux cuir et les pages jaunies. C’est un livre de la collection des livres rares d’Orochimaru sur lequel je louchais et que je lui empruntais sans cesse. Il traite des usages méconnus de toutes les plantes qu’on trouve dans la nature et de comment les utiliser dans le cadre du soin. Autant dire une bible à mes yeux, ce livre est indispensable et devrait être enseigné à tous les ninjas.
J’explique rapidement les faits à Kakashi qui a l’air content pour moi et amusée par mon excitation mais je ne comprends pas bien comment Orochimaru a su.
- Ma date de naissance est si facile à deviner… ? finis-je par demander.
Il rit pour toute réponse puis je m’allonge sur le ventre dans le canapé afin de me plonger dans mon précieux ouvrage. Kakashi s’installe sous mes jambes, qu’il caresse tendrement tandis que je feuillette mon livre.
Lorsque je relève le nez de ma lecture un bon moment plus tard, il est l’heure de manger alors je le regarde par-dessus mon épaule :
- Il y a un programme pour ce soir ? demande-je.
- Je pensais t’emmener au restaurant…, dit-il.
- C’est ma surprise ? demande-je.
Il me lance un regard agacé et je pouffe.
- Ça te dit oui ou non ? insiste-t-il.
- Je ne sais pas …, réponds-je.
- Ah bon ? s’inquiète-t-il légèrement.
Je me redresse pour m’installer sur ses cuisses en mordillant ma joue :
- Si on sort… ça retardera ma surprise ? demande-je.
- Tu es obsédée par ta surprise…, souffle-t-il en souriant.
- Oui ! glousse-je.
- Moi aussi, répond-il en m’embrassant.
Mais il m’embrasse étrangement, il est un peu tendu et son cœur bat bien trop vite sous ma main posée sur sa poitrine. Même la sienne posée au creux de mon dos me semble crispée.
- Tu es stressé ? m’étonne-je.
- Mais non, dit-il.
Il me regarde froncer les sourcils, puis se ravise :
- Si, je suis stressé, ça ne sert à rien de te mentir. J’ai peur que ta surprise ne te plaise pas autant que je l’espère, admet-il.
- Ne te fais aucun souci, je suis sûre que si ! J’adore tes surprises ! roucoule-je.
- Celle-là est particulière, je t’assure, murmure-t-il avec hésitation.
- Particulière ?! m’excite-je.
- Arrête, je t’en dis déjà trop ! ronchonne-t-il.
Après avoir décidé tout seul que nous irions au restaurant, Kakashi m’ordonne :
- Va te laver.
- Pourquoi ? Tu essaies de me faire passer un message ? m’amuse-je.
- Mais non, mais va te laver, fais-toi belle, habille-toi, je ne sais pas ! C’est ton anniversaire quand même ! répond-il vivement.
Je le dévisage étrangement, il n’est pas en colère mais il est tendu, ça c’est clair. Je prends sur moi pour ne pas lui poser plus de questions, préférant lui sortir mes yeux de biches :
- Seulement si tu viens avec moi ! claironne-je, bien décidée à obtenir un moment privilégié avant de manger.
Il me dévisage avec une tête contrariée :
- Non, je ne viens pas avec toi, je veux que tu me fasses la surprise, finit-il par dire.
- On peut se doucher ensemble et que je m’habille dans la chambre, insiste-je.
- Non tu iras plus vite toute seule, réplique-t-il.
Je suis un peu choquée pour être honnête, il me refuse rarement ce genre de moments et je ne sais pas comment agir :
- Tu n’as pas envie de…, murmure-je d’une voix hésitante.
Non. Non, il n’a pas envie, clairement, sinon il viendrait quitte à sauter le restaurant. Je m’interromps en rougissant et il ne me rassure même pas, confirmant bien ce que j’en pense. Je file donc m’enfermer à la salle de bain, triste et honteuse, verrouillant la porte derrière moi. Il tente d’ouvrir une minute après mais je ne moufte pas et il s’éloigne sans un mot.
Je ne comprends pas, il aurait pu au moins s’expliquer… Il pouvait tout à fait ne pas avoir envie de plus, mais de là à ne pas venir du tout avec moi sous la douche, je trouve ça un peu dur le jour de mon anniversaire alors que nous adorons simplement nous câliner dessous. Combien de soir me porte-t-il dans ses bras sous le rideau de pluie, où je me cale sur son épaule pendant de longues minutes simplement pour profiter d’être contre sa peau chaude réconfortante… et il ne veut pas le jour de mon anniversaire ? Je médite longuement à tout ça en me lavant, peinée.
Finalement, quand je sors et que je me sèche les cheveux, je me dis que j’exagère carrément. Il m’offre une super journée d’anniversaire avec des surprises et des bons moments et j’arrive encore à ne pas être contente !
Et puis ce n’est pas comme si nous n’avions rien fait aujourd’hui et qu’il me rejetait, je suis ridicule. Je retrouve donc ma bonne humeur et je décide de lui faire plaisir : la soirée est encore chaude alors je mets une petite robe d’été à bretelles fines qui ressemble à ma fameuse robe de nuit en soie qu’il aime tant et j’attache mes cheveux en mon désormais célèbre chignon désorganisé, sachant que je vais faire un carton plein dans cette tenue.
Lorsque je le rejoins dans le salon, je lui offre un petit défilé humoristique sous ses yeux brillants d’admiration et je n’ai même pas le temps d’atteindre la porte d’entrée qu’il me prend dans ses bras en un éclair pour me serrer contre lui :
- Tu es absolument magnifique, éblouissante même… je n’ai pas les mots, souffle-t-il tendrement dans mon oreille.
L’émotion dans sa voix est palpable, même son corps me parait fébrile, il a l’air en adoration totale alors je glousse, toute contente de mon effet.