Sasari Uchiwa

Chapitre 199 : Reprise à neuf

4491 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/03/2019 22:54

Konoha – 26 Juillet


Danzô : Que donne le rapport, Minoru?


Minoru, membre de l’Anbu, interrogateur : En tout, environ une dizaine de détenus se sont évadés, environ une quinzaine sont mort ou attendent confirmation… Plusieurs de nos ninjas blessés, mais étonnamment aucun mort, même si c’est pas passé loin pour certain… Bakudan a été enfermé à nouveau, le criminel le plus important après ceux qui se sont évadés, mais ça, vous le savez déjà.


Danzô : Tout ça n’a pas d’importances… Qu’on donné le résultat de ton interrogatoire sur les deux premiers jeunes?


Minoru : Malheureusement, ç’a surtout confirmé qu’ils étaient ceux que vous aviez repéré à Konoha par deux fois… Qui ils sont vraiment, on n’en sait rien. La seule information qu’ils ont pu donner de vraiment utile c’est un type dénommé Reïtarô Nakajima.


Danzô : Les Nakajima… Je n’en connais pratiquement aucun membre… Celui-ci ne me dit rien.


Minoru : Ils ont dit qu’il était celui en possession de la carte et ils ont supposés qu’il serait dangereux.


Danzô : Nous allons devoir trouver quelques membres restants de cette famille et vois ce qu’ils peuvent savoir sur ce type.


Minoru : Nos n’avons pas pu interroger la dernière manipulant de fuinjutsu. Certains de nos membres crois avoir vue des sharingan dans les yeux de cette dernière…


Danzô : Donc en plus des parchemins qu’elle nous aurait copié, elle aurait réussi à subtiliser des sharingan? Cette bande commence de plus en plus à être dérangeante, comment a-t-elle pu mettre la main sur ce dojutsu? Azuko avait révéler quelque chose avant qu’elle n’ait été enlevé?


Minoru : Absolument rien.


Danzô : Des traces de leur route? Rien?


Minoru : Aucune. Aucun de nos ninjas n’a pu faire quelque chose contre eux. On a été immobilisé pendant un certain temps…


Danzô : Ces jeunes sont un vrai cauchemar ambulent.


Minoru : Que pensez-vous de ce ninja qui vous a… eh bien, comment dire…


Danzô : Qui m’avait tué… Il ne fait que prouver mes dires qu’ils sont dangereux et qu’il faut absolument les arrêter. Je n’ose même pas imaginer quand ils auront atteint l’âge adulte…


[Les deux hommes marchaient côtes à côtes dans les couloirs sombres de la prison. L’activité ninja à l’intérieur de ces murs avait rarement été aussi présente. Tout ce qui c’était passé était une grosse perte pour Danzô... Les trois ninjas qu’il pourchassait depuis un moment lui avaient échappé des doigts, ces mêmes ninjas avaient emporté Azuko, celle qu’il emprisonnait depuis des années pour obtenir un objet précieux… Il avait perdu également quelques prisonniers et également un sharingan qui lui avait sauvé la mise contre Sasari.


Danzô et son ninja approchait tranquillement d’une cellule spécifique. Elle semblait lourdement défendue et elle prenait beaucoup d’attentions de la part des ninjas de la structure. Sans qu’il n’ait à le demander, on ouvrit la cellule à Danzô pour le faire entrer en compagnie de d’autres ninjas.


Bakudan était au fond, sur-attaché pour qu’il ne bouge plus, portant une camisole de force. Il ne semblait pas particulièrement turbulent, même à la vue de Danzô qui entrait, pas à pas, dans sa cellule. Bâillonné, il ne pouvait rien dire, on ne lui permettait seulement que de respirer, entendre et de regarder ce qu’il y avait autour de lui.


L’un des ninjas accompagnant Danzô s’approcha du ninja attaché et enleva ce qui empêchait Bakudan de parler…]


Bakudan : Danzô vient me rendre visite moi. Suis-je assez fort pour enfin avoir un peu de son attention? Un défie peut-être? Allez, enlève-moi tout ça qu’on se combatte d’homme à homme, toi et moi.


Danzô : Toujours aussi désagréable et insouciant à ce que je vois, Bakudan.


Bakudan : Je n’ai besoin de ne me soucier de rien d’autres que de ma propre personne. Tous vos ninjas sont des faibles, aucun vrai défi, voilà pourquoi je suis aussi désagréable… Aller, si je vous tue, je ne serai plus désagréable, vous n’aurai plus à vous plaindre…


Danzô : J’ai une autre proposition pour toi… une mission.


Bakudan : Une mission? Ah! Et quoi donc vieux fou?


Danzô : On m’a fait mention que tu avais pu faire face à une fille aux cheveux rouge.


Bakudan : Faire face? Elle a plutôt fuit tout du long… Et ce tas de muscles inutile qui m’a empêché de tuer la seconde aux cheveux rouge… Tss…


Danzô : Je veux que tu traques ces deux filles aux cheveux rouges…


Bakugan (Étonné) : Moi? Pourquoi moi?


Danzô : C’est toi qui l’a dit Bakudan, tu es le plus fort ici. Et à t’entendre, toi aussi tu as une dent contre elles, n’est-ce pas?


Bakudan : C’est vrai que je l’ai dit… Vous allez me libérer?


Danzô : Oh, mais pas sans restriction… Mais si tu arrives à accomplir l’objectif que je vais te donner, je regarderai d’un peu plus près ton cas et il y a de forte chance pour que tu sois libéré.


Bakudan : Une fois que j’aurai trouvé ces deux filles… Je pourrai faire quoi avec?


Danzô : Les tuer.


Bakudan (Enjoué) : Marché conclu!


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Konoha – 26 juillet


[Pour fêter son retour dans le monde réel, Azuko voulu profiter, du plus que possible, de ce qu’on pouvait lui offrir! Dès les premières heures du lancement des festivités, Azuko voulu sortir à l’extérieur. Certes, lorsqu’elle était dans sa petite maison dans la région neutre elle disposait d’un extérieur où elle pouvait se balader, mais à être maintenant dans un tout autre endroit, on aurait dit qu’elle redécouvrait complètement le monde. De nouveaux arbres étaient devant elle, des fleurs de différentes couleurs, de petits animaux, mais surtout ; le village à proximité.


Kumiko s’assura de laisser un clone dans la maison pour veiller sur Sasari pour qu’il n’arrive rien et tous partir explorer le petit village portuaire. Comme en matinée, le soleil était fort et aucun nuage n’était dans le ciel pour lui faire de l’ombre, c’était une journée splendide!


L’ainée Uzumaki se promenait de droit à gauche dans le village pour y découvrir tout ce qu’il y avait à découvrir! Elle redécouvrit les joies d’une époque. Une époque où sa curiosité la menait là où elle en avait envie. Azuko alla à la rencontre de plusieurs marchants du coin pour voir et revoir… même si elle n’avait rien vraiment à acheter, sauf les boissons qu’elle avait repéré directement.


Mifuyi prit de sa réserve personnelle monétaire pour en donner à Azuko. Elle s’acheta tout ce qu’elle avait besoin d’alcool pour ce soir et tout ce qui fallait pour un bon repas qu’elle disait vouloir cuisiner elle-même. D’un autre côté, Gikan, dans son cas, voulu se montrer un peu plus discret dans la populace. Il était un peu embarrassé de son passé, mais également de son accoutrement qui n’avait pas changé depuis la sortie de cette prison, hormis un chandail qu’il avait pu trouver dans les affaires de Gôshi. Lui et Azuko n’avaient guère des têtes de vainqueur dans ces habits. Ce fut le moment idéal pour eux de s’acheter une petite garde-robe pour paraitre neuf!


Évidemment, ensuite, tous partirent pour voir la mer. En seize longues années, malheureusement, la seule étendue d’eau qu’avait pu voir Azuko était de rares étangs qu’elle pouvait croiser dans sa région désertique… Ça faisait des années qu’elle n’avait pas vue une aussi grande surface. Elle la contempla sans voix pendant une dizaine minute, admirant tout ce qu’elle pouvait y voir. La première chose qu’elle fit ensuite, se fut de s’y plonger, peu importe ses nouveaux habits…]


Mifuyi (Sourit) : C’est une vraie gamine, j’arrive pas à y croire.


Kumiko : Après autant de temps d’isolement, j’imagine que nous aussi on aurait les mêmes réactions… Surtout qu’une personne comme elle, qui a vue tout du monde, en être privé pendant autant d’années, ça doit faire un bien fou. Je suis si heureuse pour elle. * Sourit *


Mifuyi : Elle vient à peine de sortir de prison, elle devrait être exténuée… Même nous on devrait prendre le temps de bien se reposer, comme Sasari. Au lieu de ça, elle démontre d’une belle énergie.


Azuko, à Gikan : Allez, gros lourdaud! L’eau est bonne! Ce n’est que des vêtements, ce n’est pas grave s’ils sont un peu mouillé! Mifuyi, Kumiko, vous deux aussi, venez, allez! Hahaha, c’est fantastique! * Rit *


Gikan (Légèrement timide et embarrassé) : * Se trempe les pieds dans l’eau * Ça va, c’est vrai qu’elle est bonne. J’irai pas plus loin par contre… hum hum…


Mifuyi, à Kumiko : La voir prendre du bon temps comme ça… Ça fait une éternité que nous n’avons pas pris le temps de se reposer et de s’amuser un peu, nous aussi. C’est à ce demandé quand on pourra prendre du bon temps pour nous.


Kumiko : La dernière fois, ç’a été au village où l’on a participé au tournoi spécial. Une chance qu’on s’y soit arrêté pour prendre un peu temps, je crois que ça devait être notre seule occasion à l’époque…


Mifuyi : Étrangement, je ne croyais pas le dire après si peu de temps, mais j’ai déjà hâte de voir les autres… Savoir tous ce qu’ils auront vécus, comme nous.


Kumiko : Oui, à la fin de ce mois qu’on c’était donné, ce sera le parfait moment de décompresser un peu avant de reprendre, tous ensemble.


* Silence *


Mifuyi : Je voulais m’excuser, Kumiko… comme l’a fait Sasari. Tout ce temps on croyait te comprendre avec tes sentiments envers Danzô… mais à vivre un tel évènement… À voir tout ce que cet homme a pu commettre comme injustice… J’ai encore beaucoup de mal à m’y faire…


Kumiko (Étonnée) …


Mifuyi : C’est si difficile… J’essaie d’être une bonne personne, j’essaie de prendre conscience de ce que je suis, de ce que signifie être une Uchiwa, j’apprends aussi en observant Sasari… On a réussi à sauver Azuko, mais il me reste une envie monstre de retourner là-bas et d’en finir vraiment… Je sais que ce n’est pas sensé, mais…


Kumiko : J’ai beaucoup de mal à me faire à l’idée qu’il soit toujours en vie… mais au moins, je suis certaine qu’un jour ce type aura ce qu’il mérite. Il faut tenter de l’oublier et de se concentrer sur ce qui est vraiment important, c’est toi qui me l’as dit.


Mifuyi : Hmm… * Sourit *


Kumiko : Vous n’avez rien à vous excusez, toi et Sasari. C’était difficile à admettre sur le moment, mais c’est vous qui aviez raison, c’était les choix les plus sages pour la situation. Maintenant, on va tous pouvoir s’entraider à faire les choix les plus sage.


Azuko, sortant de l’eau : Aaaah! Je me sens revivre, vraiment!


Mifuyi (Sourit) : Vous avez repris des couleurs depuis, ça vous va mieux! Vous n’avez pratiquement plus aucune blessure.


Azuko : Ah, ça, la génétique à bien voulu m’aider pour ça… vous savez, être Uzumaki aide pour beaucoup d’aspects de notre vie.


Kumiko : On dirait que vous allez avoir besoin de d’autres vêtements.


Azuko : Haha, peut-être, mais ce ne sont que des détails! Maintenant, retournons dans cet entrepôt voir si votre ami n’aurait pas repris de ses esprits, j’aimerais bien apprendre à le connaitre lui aussi. * Sourit * Et dans tous les cas, on a un festin à préparer!


[Azuko dirigeait cette journée et elle le méritait bien d’une certaine manière, c’était le minimum qu’on pouvait lui allouer… On lui trouva une nouvelle fois des vêtements simples pour remplacer ceux complètement trempés.


Pour ce genre de journée, étrangement, elle passa rapidement… Comme pour le repas du midi, tous aidèrent à mettre la main à la patte, mais cette fois, le repas principal voulu être cuisiner par Azuko qui insista pour le faire. Kumiko avait une bonne connaissance en cuisine, Mifuyi arrivait elle aussi à se débrouiller, mais pour Gikan, c’était une autre paire de manche.


Comme pour le reste de la journée, Gikan restait plutôt tranquille et quelque peu distant des autres, sans qu’elles n’aient l’air de s’en être soucier particulièrement. Il avait participé à cette journée, mais sans vraiment participer aux conversations.


Chose promise, chose due, Azuko et les autres avaient préparé un festin digne d’un grand chef. Tout avait été acheté cette après-midi. Il ne restait maintenant plus qu’à savourer. Ils ne purent qu’avoir une pensée pour Sasari qui allait manquer le tout…]


Azuko : Itadakimasu!


Mifuyi : Votre thé de la dernière fois était bon, mais votre cuisine est excellente! Je ne me serais pas douté que vous sachiez.


Azuko : Disons qu’à passer autant de temps enfermé, j’ai eu le temps d’apprendre l’art de la cuisiner. Contente de savoir que mon apprentissage va enfin être reconnu, je suis heureuse que ça vous plaise.


Gikan : * Mange à la hâte * C’est cent fois meilleur que tout ce qui a pu être servie dans cette fichu prison!


Azuko : T’as de la chance d’avoir pu manger toi au moins… J’avais l’impression que tout ce que je mangeais n’était qu’une poigné de sable.


Gikan : Ouais, je sais ce que ça goute le sable, c’est très loin d’être cette cuisine, ha!


Azuko : Tu ne parlais pas beaucoup cette après-midi…


Gikan : Eh ben…


Azuko : Et je sais ce que tu avais en tête… J’ai peut-être été emballé par tout ce qu’il y avait, mais je sais parfaitement ce qui m’entoure et l’humeur des gens… Hein? Monsieur l’accident de parcours.


Gikan : Qu’est-ce que tu veux dire par là?


Azuko : Racontes-nous un peu qui tu es… T’as fait quoi pour être dans cette prison? Moi j’y étais, mais je ne suis pas vraiment une criminelle, alors que toi… Qu’est-ce qui t’a emmené là.


Gikan : Vous voulez vraiment savoir? C’est que… c’est bien moins impressionnant et intéressant que vos histoires de ce matin…


Azuko : On s’en fout, raconte… * Tend une bouteille * Prend ça aussi, ça va te détendre, gnihihi…


Gikan : * Prendre une gorgée, même deux * C’est simple, j’étais l’une des expériences d’Orochimaru. Un type à qui on a apposé l’une de ses marques * Montre la marque * Ils ont fait plein de teste sur moi. Tous ceux qui en avaient été marqué s’affrontaient souvent entre eux pour connaitre les effets et ses limites… À un moment, ça mal tourné et une brèche dans le repaire s’est ouverte à nous… J’ai réussi à fuir, mais on m’a vite rattrapé par après… Les ninjas de Danzô qui surveillaient l’endroit en ont profité pour capturer plusieurs d’entres nous. Je n’ai jamais su vraiment ce qu’ils voulaient de moi… Par le passé j’ai fait beaucoup de bêtises, j’imaginais que ça faisait partie de mon enfermement. Ils nous faisaient faire quelques testes avec nos capacités eux aussi. Ils prenaient des notes en nous observant, c’était vraiment étrange…


Mifuyi : Si je me fie à ce que j’aie vu de tes capacités, ta marque te permet d’avoir un pouvoir qui va au-delà de ce que tu peux faire habituellement. Si tu dis qu’ils t’étudiaient eux aussi, ils voulaient peut-être comprendre pour imiter cette marque et faire la même chose à leur ninja.


Gikan : Je n’y avais pas pensé, mais ça pourrait faire sens…


Azuko : T’as été pris chez Orochimaru jeune?


Gikan : Vers mes vingt ans environ… J’ai passé quatre ans dans les mains d’Orochimaru et deux dans celles de Danzô. Et avant… Je suis née dans un village assez démuni, j’ai dû rapidement apprendre à me débrouiller seul. Tout ce que je sais, je l’ai appris par moi-même. Je suis pas un ninja, moi, j’ai dû aussi apprendre à me battre avec mes propres moyens. Pour continuer à vivre, j’ai volé des gens, j’en ai menacés, j’ai rejoint des gangs qui pillaient les villages… Le monde a été injuste avec moi et j’ai décidé d’être injuste avec lui… Je l’ai mérité cette prison, comparativement à toi, Azuko…


Azuko : Ah, si tu savais tout ce que j’aie pu faire. Si je disais le nombre d’endroits où je suis allé sans autorisation, je mériterais bien plus que cette prison, j’aurais ma place dans chacune de celles des cinq grandes nations, haha.


Mifuyi : Si ça peut te soulager, nous aussi on put faire des choses pas très légales…


Gikan : Ce n’est pas la même chose, loin de là… J’ai été jusqu’à voler des fillettes, à assommer des petits garçons, kidnapper des gens, j’en ai fait crier plus d’un et j’en étais pratiquement fier… Je me pensais rois des faibles… Vous ne savez pas ce que ça fait quand une famille entière vous regarde horrifiée en train de dévaliser tout ce qu’ils possèdent… Vous deux, toi, Mifuyi, et Sasari… vous n’avez pas été mes premiers compagnons de cellule. Vous n’êtes pas les seuls avec qui j’ai agis de la sorte le premier jour, et ceux-ci étaient loin d’être aussi balèze que vous l’êtes.


* Mifuyi et Kumiko sont pensives *


Azuko : Je sais ce que tu avais en tête aujourd’hui et ce que tu viens de révéler amplifie ce que je pense… Tu te dis qu’un type comme toi n’a pas sa place ici. Qu’une personne qui a fait tout ce que tu as pu faire ne devrait mériter ça et être ailleurs.


Gikan : * Soupire * C’est… c’est exacte. Une bonne partie des gars qu’on a libérés, à mon sens, n’auraient pas mérité la libération pour ce qu’ils ont pu faire et je ne crois pas être mieux qu’eux… J’étais emballé par l’idée d’être enfin libre et je me suis empressé de vous aider. Vous aviez visiblement envie de tous les moyens pour pouvoir sortir de ce bâtiment et je n’ai fait que de profiter de la situation. Quand notre cellule s’est ouverte, je commençais déjà à imaginer mon retour à l’extérieur et les premières pensées qui me venaient en tête étaient les solutions de bandits que je pourrais utiliser pour repartir à neuf rapidement… Des pensées comme si elles étaient un automatisme… Alors que vous trois, même Azuko, on n’est pas fait du même bois. Vous êtes des gentils et moi un méchant. Je ne mérite rien de ça. * Prend plusieurs gorgés de la bouteille * Je ne mérite même pas ce repas, il devrait aller aux familles que j’ai pillé.


Mifuyi : Et qu’aurais-tu fait si tu avais réussi à t’échapper et que nous n’étions pas là? Si tu avais pris ta propre voie cette après-midi… qu’aurais-tu fait?


Gikan : J’en sais rien… Tss, idiot comme je suis, une connerie très probablement et je serais retourné en taule ou j’aurais fuis comme un lâche, comme à l’époque.


Mifuyi : C’est faux.


Gikan : Bien sûr que c’est vrai! J’ai été un idiot toute ma vie à croire que j’étais plus fort que tout le monde, je ne vois pas pourquoi ça changerait!


Mifuyi : Tu en parles comme si tu n’avais pas contrôle de toi-même. Mais tu l’as dit toi-même Gikan, à l’instant. Tu t’es remis en question en affirmant que tes premières pensées, lorsque tu as quitté la cellule, étaient insensées. Tu as admis toi-même que tes gestes étaient une erreur… Je te le répète Gikan, qu’aurais-tu fais?


Gikan (Pensif) : J’aurais tout fait pour être comme vous, à combattre les méchants. Devenir fort et sauver les bonnes personnes. J’aurais recommencé à zéro et j’aurais fait les bons choix, même s’ils allaient être difficiles.


Mifuyi : Et c’est ce que tu vas faire Gikan! Tu as dit que tu étais un criminel, maintenant que tu es libre va falloir te racheter au près du monde!


Gikan : C’est que… À vrai dire, ça me fait un peu peur…


Mifuyi : Ta peur de quoi?! On va t’aider Gikan! Tu vas venir avec nous, on va te montrer et tu verras que c’est plus facile quand on a les envies qui viennent avec!


Gikan : C’est vrai? Vous me permettez que je vous accompagne?!


Mifuyi : Si on t’as laissé nous suivre jusqu’à maintenant c’est qu’y a une raison! Tu nous as prouvé beaucoup en nous aidant et en dépassant sur tous les niveaux. Tu t’es prouvé à toi-même que tu pouvais être meilleur que ce que tu étais, que tu pouvais évoluer. Juste pour ça, ça fait de toi quelqu’un de bien plus intelligent que bien des personnes, dont Danzô.


* Étonnement de Gikan *


Kumiko : Et puis, je t’avais promis que jamais plus tu ne serais enfermé dans une cage si tu nous aidais à sortir Azuko de cet endroit. Tu l’as réussi comme promis… ç’aurait été bête de partir seul pour perdre à nouveau ta liberté. * Sourit *


Gikan : * Se contient du mieux que possible pour ne pas lâcher une larme, affiche un grand sourire * Je vous adore les trois jeunes, vous arrivez à me pousser à avoir une telle détermination et c’est ce que je vais continuer à avoir! Gikan va changer, et peu importe les difficultés, je vais m’entraîner comme un forcené pour devenir costaud! Au diable les souffrances que je vais devoir à affronter, je n’aurai plus peur! Haha ha!


Azuko (Sourit) : C’est vrai que t’es moins stupide que je ne le pensais!


Gikan : Merci Azuko! Ça fait du bien de s’exprimer enfin à de vraies personnes qui veulent me comprendre! Vous êtes une chic femme!


Azuko (Étonnée) : Eh bien… je… * Vole la bouteille des mains de Gikan * C’est quand tu veux Gikan! * Sourit, cale la bouteille * Va nous chercher une autre bouteille, la soirée ne fait que commencer!


Gikan : Bien dit!


Kumiko : N’en abusez pas trop quand même. * Rit embarrassée *


[La soirée avait repris des allures de festivités! Il y avait assez de bouffe pour une dizaine de personnes, mais de meilleurs humeurs, Gikan se remit à manger pour un totale de trois personnes! Chacun se racontaient quelques anecdotes qu’ils avaient. Des tonnes de questions étaient posées, certaines intéressantes, d’autres embarrassantes, la rigolade était présente, l’ambiance était chaleureuse… Il y avait pratiquement autant de vie dans cet entrepôt que lorsque Gôshi et son équipage était présent.


Cette soirée se termina progressivement avec une Kumiko qui alla jeter un coup d’œil au garçon endormit, toujours, une Mifuyi accompagnant Azuko, un peu saoul, vers l’extérieur pour contempler les étoiles et un Gikan partie s’entraîner dans sa chambre. Tout avait été nettoyé par ceux qui avait salit et le calme revint…


Plus tard, dans la soirée, seul dans sa chambre, Sasari reprit enfin conscience… Il n’avait aucune difficulté à bouger, même qui se leva assit sur son lit, face à la fenêtre qui donnait à l’extérieur. Il tenta par lui-même de se souvenir de tout ce qui s’était produit avant qu’il ne s’évanouisse… Progressivement, les pièces du puzzle se révélaient… Azuko sur le dos de Gikan, la Racine encerclant l’équipe, Danzô et ses révélations ainsi, que pour finir, sa mort. Une explosion rouge seulement…


Se remémorer cette image lui prit un frisson… Il s’agissait d’un mélange de satisfaction mais aussi de frayeur et de regret. Non pas que l’homme n’avait pas mérité ce châtiment, mais par le fait que Sasari avait passé une autre étape avec son pouvoir… Une étape qu’il n’aurait peut-être pas voulu se l’admettre. L’Uchiwa restait calme tout de même et très pensif. Toujours assit dans son lit, il regarda à l’extérieur, par la fenêtre, la demi-lune dans le ciel. La lune était, encore une fois, ce qui éclairait la chambre… Sasari était, silencieusement, perdu dans ses pensées.


Soudainement, sans s’en rendre compte, une personne l’enlaça de par derrière! Il en fut légèrement étonné, mais ne réagit d’aucune manière supplémentaire… Par la poitrine qui se collait à lui dans son dos, Sasari avait déduit rapidement qu’il s’agissait d’une fille. Son souffle était chaud et plus le temps passait, plus cette personne enlaçait Sasari fortement pour le coller contre elle. Il ne disait rien et elle non plus ne disait rien… Il n’y avait que le respire de cette dernière qu’on pouvait faiblement entendre. Sasari, tranquillement, toujours la tête droit devant, déplaça son regard dans le coin de son œil… Progressivement, en observant, il vit quelques mèches rouges tomber aux côtés de son visage.]  


Fin du chapitre 199

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