Sasari Uchiwa

Chapitre 268 : À l'intérieur du tonneau

4705 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 23/02/2020 08:15

Vallée aux hurlements – 7 septembre


Mitsumi : Où sommes-nous?...


[Du noir profond de la pièce où était Furûtsu, tout à coup, tous se retrouvèrent dans un lieu incroyablement lumineux. C’était tout le contraire de ce qui les entourait il y a quelques secondes seulement. La téléportation les avaient tous fait tomber au sol… ce dernier étant recouvert d’herbes, de plantes et de fleurs. Même des arbres les entouraient, certains types qu’ils n’avaient encore jamais vus. Il n’y avait plus aucun vent dans cet endroit et il y avait un temps doux. Tout de l’atmosphère rendait paisible ceux qui s’y trouvaient.]


Kisa : Où sont les autres?


[Ils étaient tous groupés, dans la salle noire, mais avec la téléportation qu’avait provoqué Taizô, cela les avait séparés dans ce nouvel endroit.]


Azuko (Soulagée) : Enfin, je revie. * Prend un respire * Je sens mon propre chakra, il bouillonne en moi, c’est un sentiment si agréable. Être isolé ainsi de nos… pouvoirs et revenir à un état normal, je sens que je pourrais accomplir tout ce que je souhaiterais. Cet endroit est rempli en chakra. L’herbe, l’air, la chaleur… Je ressens le chakra des autres, ils ne sont pas loin.


[Shizu, qui avait toujours le byakugan d’activé, fut particulièrement plus éblouie que ses amies. Instinctivement, sa première réaction fut de l’enlever et ça fonctionna, même si ça lui donna le vertige un instant.]


Shizu : On croirait presque… à un genjutsu. Cet endroit n’est pas naturel.


[Depuis un buisson, face à plusieurs des membres de Furûtsu, chacun dans leurs coins, quelques chiens sortirent pour s’avancer dans leur direction. Ils s’avançaient avec une certaine méfiance, sans pour autant paraitre agressifs…]


Fusazô : Tu… tu sais parler?


[Le chien face à Fusazô ne dit rien, il ne fit qu’un mouvement de la tête pour indiquer de le suivre. Une situation similaire s’était produite à tous les autres endroits où se trouvaient des membres de Furûtsu. Sans protestation, ces ninjas suivirent les quadrupèdes qui les menèrent vers les ninjas qui n’avaient pas été raccompagnés par des chiens pour qu’ainsi tout le monde puisse se déplacer enfin vers un point voulu. Shizu pu rejoindre Mitsumi qui était seule pour le moment.]

Mitsumi : Cet endroit est aussi mystique que celui où nous nous trouvions. Vous n’êtes pas d’accord, Shizu-san?


Shizu : Taizô est bien un ami de Makura finalement et… j’ai confiance en Makura, il était ennemi de Reïtarô. C’est mystérieux, mais j’imagine que c’est ce qu’il faut pour pouvoir rester discret.


Mitsumi (Sourit) : La forêt n’est pas dense, mais je n’arrive pas à voir où l’on va.


Chien : …


Mitsumi : Vous arrivez à voir quelque chose, Shizu-san?


Shizu : Je ne peux pas utiliser le Byakugan ici, quelque chose m’éblouie si je l’utilise. Comme vous le disiez, cet endroit est mystique, tout peut changer d’un instant à l’autre.


Mitsumi : Depuis qu’on y est, je me sens beaucoup mieux. * Sourit * Le chakra m’est revenu.


Shizu : En espérant que ça dur.


Mitsumi : Il y a Kisa-san et Azuko-san là-bas! Elles sont accompagnées d’un autre chien.


Shizu : C’est tout proche alors.


[Assez rapidement, en effet, toute l’équipe allait se rejoindre en un point, qui était probablement le centre de l’endroit. Taizô n’était toujours pas visible et les chiens n’avaient répondus à aucune question. De plus, Inuji ne s’était pas manifesté de nouveau dans les parages.]


Mitsumi : Est-on en train de rêver ou tout ça est bien réel?


Shizu : …


[Entre les arbres, tous purent voir un genre de temple au centre de la forêt. Tout autour de la structure, les jeunes pouvaient y voir plusieurs portes, permettant certainement de pouvoir entrer à l’intérieur de cette demeure. Ces portes étaient toutes fermées, il n’y avait aucune fenêtre sur la structure, également, mais tout de même, c’était là que la meute de chien emmenait Furûtsu. Quatre équipes avaient été formés indirectement ; Mitsumi accompagnée de Shizu, Kisa en compagnie d’Azuko, Gikan et Hirosuke côte à côte puis, finalement, Teruki et Fusazô ensemble.


Les chiens menèrent les groupes sur chacune des façades de la demeure, attendant devant une porte. Ils devaient attendre, apparemment, au vue des chiens qui s’assirent face aux portes. De par derrière, quelques secondes après qu’ils aient atteint l’endroit, Taizô se manifesta enfin, du côté où Teruki et Fusazô se trouvaient.]


Fusazô : Vous voilà. On a beaucoup de questions.


Taizô : C’est normal, navré, c’est la procédure standard pour des étrangers. Vous êtes chanceux, les chiens ne vous ont pas aboyé dessus, c’est plutôt bon signe.


Fusazô : Ils ne sont pas très bavard… du moins, notre accompagnatrice ne l’est pas.


Taizô : Tu es certain qu’ils peuvent parler?


Fusazô : Si Inuji-san est arrivé à créer tout ce parcours pour son tonneau, s’il est arrivé à créer ce tonneau en lui-même, la tâche d’éduquer à des chiens le langage humain ne devrait pas être particulièrement difficile pour lui.


Teruki : Et puis, avec un nom pareil «Inuji», ce serait le contraire qu’ils ne le puissent pas.


Hane, chienne accompagnatrice : Ils sentent bons, presque comme Makura-san. Je ne distingue rien de mauvais en eux… mais ça peut être un leurre.


Taizô : Jamais complètement positive, Hane, n’est-ce pas? Suis-je de confiance, moi?


Hane : Vous l’êtes, Taizô-san, vous êtes une rare personne en qui je peux avoir confiance. Mais vous ne sentez pas comme avant.


Taizô : Ç’a été difficile en Kiri…


Teruki : Oi! On peut comprendre où on est et ce qu’on fait devant ces portes?!


[Une clochette retentit soudainement, en même temps qu’un bruit qui venait de l’intérieur de la demeure. Brusquement, toutes les portes entourant les façades s’ouvrirent en même temps! À l’intérieur, il n’y avait qu’un plancher vide.]


Taizô (Sourit) : Maintenant, on entre.


[Les chiens avancèrent, donnant l’indice aux ninjas qu’ils pouvaient également avancer à l’intérieur, même si peu comprenaient réellement ce qu’ils étaient en train de faire. Aucun ne voulut rejoindre le centre de l’endroit. La surface était de forme carrée, le plafond n’était pas très haut et des lanternes à chaque coin de la pièce éclairaient l’intérieur. Ça ne semblait ni vieux, ni récent comme endroit. Ça fit poser plusieurs nouvelles questions aux nouvelles personnes qui ne comprenaient pas où tout cela allait en venir. Cet endroit était complètement vide, il n’y avait aucun autre accès visible pour une seconde pièce. Inuji allait-il les rejoindre à cet endroit? Il n’y avait même pas de siège pour patienter…


Une fois tout le monde entré, après quelques temps seulement, après avoir regardé tout autour, les portes se refermèrent dans leurs dos! Aucune poigné n’était visible sur les portes. Ça ne plaisait pas à tout le monde.]


Hirosuke : À quoi ça rime, Taizô? Qu’est-ce qu’on fait ici?


Ukoro, chien : Inuji-sama laisse entrer ces jeunes, mais qu’est-ce qu’ils sont impolis. Vous avez l’honneur d’entrer dans un lieu où peu de gens ont pu entrer, faites preuve de respect.


Kegawa, chien : Comprend les un peu, Ukoro. Ils sont invités dans un endroit bien particulier par rapport à ce qu’ils connaissent. C’est normal qu’ils aient beaucoup de questions sur ce qu’il se passe, surtout quand personne ne donne de réponses.


Taizô : Inuji-sama nous attend à un autre étage. Faites-lui confiance.


[D’une manière tout à fait surprenante, sous leurs pieds, le sol vibra comme si un mécanisme s’était enclenché. Ce fut bien le cas! Tout le sol commençait à s’enfoncer sous terre, laissant les murs où ils étaient. Le tout n’était qu’un ascenseur géant.]


Hirosuke : Sous terre…


Teruki : Les montagnes, cette salle étrange, un tonneau et maintenant ça… Ce type est définitivement bizarre.


Ukoro : Grr! Manque encore de respect à Inuji-sama et je t’arrache la jambe de mes crocs, minable!


Kegawa : Calme-toi, Ukoro! Ils sont inoffensifs!


Ukoro : Peut-être, mais très irrespectueux!


Teruki : Tss! Fusazô, rappelle-moi de ne jamais plus me plaindre d’une quelconque invocation que tu possèdes.


Shizu : Qui est Makura?


Taizô (Étonné) : Eh bien, comme vous avez pu le constater, c’était un ninja aux services d’Inuji-sama, tout comme moi. Notre maitre l’a missionner d’enquêter sur votre ancienne organisation. Inuji-sama s’intéresse depuis un moment aux agissements de Kyûsaku… D’ailleurs, Inuji-sama a relevé un point qui m’interroge aussi ; où se trouve les autres qui étaient en votre compagnie?


Hirosuke : Après les combats, Kiri a commencé à s’intéresser à nous et ils ont insisté pour que l’on reçoive de l’aide de leur part. La Mizukage nous a envoyé du renfort, une kunoichi… mais on ne voulait pas tout leur dire. Cette affaire, avec Inuji et Kyûsaku, on aimerait s’informer d’abord avant que le monde entier soit au courant et ne vienne gêner le tout. La seconde équipe avait d’autres tâches à accomplir qui ne nécessitait pas autant de rester secret.


Taizô : Je comprends… Je suis heureux de l’apprendre, vous n’avez perdu personne de votre groupe.


Kisa : Comment vous vous avez survécu? Des ninjas de la Mizukage ont rapporté que vous étiez mort sur la table d’autopsie, qu’ils n’ont rien pu faire.


Taizô : Ç’a été volontaire de ma part, une technique à moi… Pratique quand l’on veut passer pour mort et ne pas attirer les regards sur soi. Je ne pouvais pas me permettre de faire face à un interrogatoire comme vous avez dû en avoir.


Hirosuke : Vous aviez assez de chakra pour faire croire que vous étiez mort, mais pas assez pour sauver votre propre partenaire?


Taizô : Je n’étais malheureusement pas conscient lorsque Makura a succombé, mais même conscient, je n’aurais rien pu faire de plus. Makura à tenter sa chance et elle n’a pas fonctionné. C’était notre mission et nous avons échoué, on en connaissait les risques.


Kara, chienne : Vous semblez être attristé par la mort de Makura-san, mais le connaissiez-vous vraiment? Vous avez peut-être passé beaucoup de temps en sa compagnie, mais tout ce temps passé là-bas, avec vous, n’était qu’un jeu. Pourquoi vouloir pleurer quelqu’un que vous ne connaissiez qu’à peine? Pourquoi vouloir faire culpabiliser une autre personne, alors que Taizô-san le connaissait vraiment, lui? Inuji-sama a demandé ce service à ses disciples et ils ont accepté de leur propre gré, rien de plus. Ne croyez pas que Makura-san est mort injustement.


* Étonnement des autres *


Ukoro : Ouais, c’est ça! Ça vous apprendra à être impoli!


Taizô : Ça va, Kara… Nous avons clairement sous-estimé notre adversaire. Nous n’avons pas pris assez de temps pour nous préparer à lui faire face et finalement… ç’a été un échec. Nous avons manqué de préparatif et ç’a causé cette erreur qui aurait pu être évité. Inuji doutait de s’il voulait vous demander de l’aide, mais je crois qu’il a fait le bon choix en vous emmenant jusqu’à lui. Si nous voulons arrêter Kyûsaku Uchiwa, il va nous falloir des alliés et vous êtes les mieux que nous puissions avoir.


Hane : Je suis contente pour vous que vous puissiez avoir de l’aide, Taizô-san, mais est-elle vraiment la meilleure que vous puissiez avoir?


Gikan : Ils sont toujours aussi méfiant ces chiens?


Ukoro : Prend un autre ton, gros lard!


Taizô : Désolé pour leurs réactions, ils n’ont pas l’habitude d’avoir de la visite ainsi. Depuis très longtemps, vous êtes les premiers à entrer ici. Pour eux, rencontrer Inuji-sama ainsi est un privilège.


Azuko : C’est… c’est ici qu’il fait ses recherches? Plus on descend, plus je ressens une importante quantité de chakra autour de moi.


Taizô (Sourit) : Vous verrez.


[Cela faisait déjà un moment que le sol s’enfonçait dans la terre ainsi. Étrangement, les palliés qu’ils passaient en descendant, certains étaient différent du reste des murs, et se fût le cas également pour le pallié où le sol s’arrêta. Les parois des murs étaient faites de pierres, mais à certains moments, il s’agissait plutôt de bois mis en panneaux. Si l’ascenseur s’arrêtait à cet étage, c’était très probablement car ils étaient arrivés.


Sans prévenir, tous les lourds panneaux de bois qui faisaient offices de murs s’élevèrent pour laisser place à une salle qui s’étendait tout autour d’eux! C’était là. Inuji les attendait dans ce vaste endroit qui était le sien. Plusieurs bibliothèques, placées de manière aléatoire, étaient disposées dans cette pièce ainsi que des tables et autres instruments inconnus. Une fois les panneaux de bois complètement relevés vers le plafond de l’endroit, bizarrement à nouveau, un effet se produisit sur le plafond, comme disparaissant et laissant place à un ciel étoilé. Les murs du fond firent le même effet en disparaissant et en se transformant en ciel de nuit. Ça donna l’impression que l’endroit était posé au milieu de nulle part.


Entre deux bibliothèques, au vue de la silhouette que tous avait pu voir avant d’être téléporté par Taizô, Inuji pu être reconnu transportant une caisse. Inuji était un homme avec un certain âge, mais semblait être plutôt bien portant tout de même et toujours vif d’esprit. Visiblement, il mena la caisse vers un endroit de cette pièce où plusieurs chaises et autres objets avaient été disposés en cercle… un totale de dix places assises pouvaient être comptées.]


Inuji : Désolé, il est rare que je reçoive autant de personnes ici. Habituellement, je n’ai besoin que d’une seule chaise pour moi, mais j’imagine que ces vieux meubles feront l’affaire pour que l’on puisse tous s’asseoir.


Taizô : Si l’on veut faire rapidement, on devrait tous y aller maintenant.


Inuji : J’espère que vous n’avez pas trop faim… Disons que je n’ai pas réfléchis à tous ces détails avec la téléportation et mes recherches.


Azuko : Ça ira pour le moment, il nous reste des provisions, de toute manière.


Inuji : Dans ce cas, vous pouvez vous asseoir.


[La caisse d’Inuji avait été posée à l’endroit voulu finalisant le cercle. Tous prirent place dans ce cercle, hormis les chiens qui furent libre d’aller où ils voulurent, n’étant pas plus concerné qu’il ne le fallait.


C’était un moment important, qui pourrait rendre fébrile plusieurs d’entre eux, mais la présence du ciel étoilé au-dessus de leur tête, ça aidait les ninjas à se détendre dans cet endroit mystique.]


Fusazô : Où on est exactement?


Inuji : D’une certaine manière, vous êtes dans mon tonneau. Impressionnant, n’est-ce pas? J’ai toujours eu un intérêt pour les étoiles et le ciel… Tout ça, je l’ai fabriqué, moi-même.


Fusazô : Alors, tout ça… ce n’est pas réel? Je ne suis pas certain de comprendre comment ça fonctionne.


Inuji : Tu es curieux… C’est bien. * Sourit * Avec la connaissance et les expérimentations de toutes sortent, j’ai pu créer ma dimension, ici, à l’intérieur de ce tonneau. C’est un endroit fort pratique pour ne pas être dérangé… mais à vrai dire, nous avons plus important à discuter. Comment était-ce là-bas? Durant l’attaque. Rapportez-moi ce que vous avez vu de Kyûsaku Uchiwa.


Taizô : C’est à peine si j’ai pu faire quelque chose contre lui… Akinaku n’y a pas survécu non plus. Kyûsaku maitrise un nombre impressionnant de kekkai genkai, bien plus que Makura l’avait supposé.


Shizu : Vous avez abandonné Mifuyi…


* Étonnement d’Inuji *


Shizu : Vous avez laissé Makura agir seul durant tout ce temps… Qui êtes-vous pour justifier qu’autant de sacrifices puissent être légitimes? Ça n’est pas fini, vous avez utilisé Takumi pour porter un message et maintenant, elle se retrouve dans une situation qui pourrait lui couter la vie. Pourquoi désirez-vous tant ne pas être exposé?


Inuji : Tu es celle qui possède le byakugan… j’aime bien ton caractère. J’imagine qu’avec des explications, ça pourrait légitimer un peu plus le tout. Mifuyi Uchiwa… * Rit * ça fait un moment que je n’ai pas entendu ce nom. Je suis heureux qu’elle ne soit pas morte. Vous êtes bien tous au courant pour l’histoire du plan des Uchiwa, n’est-ce pas?


Gikan : Je suis pas certain d’avoir eu les détails…


Azuko : Ça, c’est parce que tu n’écoutes pas quand l’on te parle. Ils nous l’ont expliqué. Plusieurs enfants Uchiwa avaient été envoyés à plusieurs endroits parmi les nations ninjas. Je crois que des membres de la famille Nakajima étaient ceux censés devenir les tuteurs des enfants.


Hirosuke : Mifuyi disait avoir trouvé un carnet expliquant que la plus part des enfants Uchiwa n’avaient pas survécu… Il ne reste que Sasari et Mifuyi de ce plan.


Inuji : Si je n’avais pas été là, Mifuyi n’aurait pas survécu. Kyûsaku est à l’origine de l’échec de ce plan. Le seul enfant qui devait survivre, pour lui, était le fils de Mikoto Uchiwa, Mifuyi lui était inutile pour son plan et il ne distinguait rien de plus qu’une Uchiwa en elle… Tous ses enfants étaient pourtant innocents, dénudés d’une quelconque appartenance envers ce clan… * Soupire * Je n’avais pas vue Kyûsaku depuis des années, mais il ne me fut pas longtemps avant de comprendre ce qu’il voulait à ce moment. Son dojutsu et ses fréquentations avec Orochimaru, Kyûsaku cherchait à devenir plus fort encore qu’il ne l’était. Sur cette simple observation, j’ai pu en déduire rapidement qu’il allait s’intéresser à moi… J’ai réussi à protéger et éloigner Mifuyi du regard de Kyûsaku pendant un bon moment, j’ai réussi à moi-même me cacher, mais je savais que je ne pourrai pas rester près d’elle éternellement… c’était l’opportunité pour moi de revenir dans ce tonneau. Apparemment, Kyûsaku est passé à autre chose avec Mifuyi et n’a pas chercher à la tuer… Il ne voulait peut-être pas risqué qu’Iwa s’intéresse à lui, surtout que ça planque se trouvait au nord-est du pays. Sasari et elle ont appris à se connaitre, c’était inévitable si les deux fréquentaient les Académies d’Iwa, Kyûsaku a peut-être voulu faire développer cette relation. Sasari a réussi à obtenir son Mangekyô Sharingan et Kyûsaku s’en est emparé pour rajeunir.


Hirosuke : Pourquoi ne pas l’avoir emmené avec vous? Vous aviez bien Taizô et Makura comme apprentie, n’est-ce pas?


Inuji : Taizô était un ninja qui m’était proche, oui, Makura est venu beaucoup plus tard… un autre orphelin, venant de Kumo. Je n’étais pas convaincu que mon style de vie allait être commode pour une enfant comme elle…


Azuko : Et vous avez pensé que de la laisser seule entre les mains des gens d’Iwa était une meilleure idée? Décidément, vous n’avez pas la fibre paternelle…


Hirosuke : Mifuyi n’a pas eu une enfance facile non plus…


Inuji : Je ne nie rien de tout ça, je suis loin d’avoir été un modèle pour ce qui est de m’occuper d’un enfant. J’ai l’habitude avec les chiens, mais, les humains… pour une fois, j’ai été incroyablement stupide. Je n’ai aucune excuse supplémentaire. L’Hyuga a raison, j’ai pensé à moi d’abord. À vrai dire, j’ai accepté la requête des Uchiwa par curiosité envers l’enfant qui allait venir à moi… je ne pensais même pas à devoir l’éduquer et l’aider à grandir…


Taizô : Lorsque j’ai appris le départ d’Inuji-sama de la capitale, j’ai tenté de le retrouver pour l’aider. Inuji-sama n’est peut-être pas un ninja talentueux, mais c’est un homme avec beaucoup de connaissances, je voulais le suivre et voir ce qu’il arriverait à réaliser. Plus tard, après quelques années, j’ai trouvé Makura, après avoir rendu un service pour mon maitre. Inuji-sama a accepté de le prendre. Makura n’a jamais été très bavard, vous avez certainement dû vous en rendre compte, mais il a tout de suite eu un grand intérêt pour Inuji-sama et ses recherches, au point de vouloir le défendre comme je l’ai fait depuis mon départ d’Iwa.


Inuji : C’était une mission dangereuse que de l’envoyé à la Canopée, je le conçois, mais je devais en connaitre un peu plus sur Kyûsaku avant qu’il ne commence à agir. Makura devait accumuler le plus d’informations que possible, même si le pire devait arriver. Il en est venu à une conclusion, finalement. Il a su que Kyûsaku voulait s’en prendre à Sasari pour son dojutsu, mais aussi, il avait un autre objectif plus important.


Fusazô : Les parchemins du panda Daiki… Vous aussi, vous les cherchez, ces parchemins?...


Inuji : Makura ne m’a pas mentionné que vous étiez au courant.


Teruki : Ha! Si Makura a pu deviner que c’était l’un des rêves de Reïtarô, c’est certainement à cause de Fusazô.


Inuji : Intéressant… Si ce n’est pas Kyûsaku qui vous a montré ces parchemins, qui l’a fait?


Fusazô : Je les cherche depuis un moment… c’était l’objectif de mon père également, de son vivant. Vous êtes de la même famille que Shibaa Nakajima, vous connaissez peut-être mon père dans ce cas, Seito Yono.


Inuji : Ça alors, tu es son fils? Évidemment que j’ai entendu parler de ton père. Ceux qui sont à la chasse de ces parchemins se connaissent presque tous, ils sont peu nombreux.


Fusazô : Pourquoi Kyûsaku veut vous rencontrer? Ç’a vraiment un lien avec le parchemin? Si oui, pourquoi vous?


Taizô : Inuji-sama… est-ce vraiment le meilleur moyen que nous avons de faire face à Kyûsaku Uchiwa?


Inuji : Pour le moment, oui. Je n’ai pas le choix de leur dire… même si l’envie me manque…


Shizu : Vous avez le parchemin, c’est ça?


Inuji : Non, mais je sais où il est.


* Étonnement de tous *


Fusazô : Vraiment?! Comment pouvez-vous être sûr qu’il s’agisse du vrai?


Azuko : Vous avez réussi à l’invoquer? Je veux dire, le panda, vous l’avez-vu?


Inuji : Non, je ne l’ai pas fait, je ne souhaite pas faire exaucer quoi que ce soit… et je ne souhaite pas que d’autres personnes le fassent également. Au mieux, ce parchemin ne devrait jamais atterrir dans les mains de quiconque. Le pouvoir du panda Daiki est trop puissant pour être utilisé.


Fusazô : Ça ne répond pas réellement à ma question, dans ce cas. Il y a une centaine de parchemins et il est dit que le véritable parchemin est identique aux autres… Logiquement, la seule manière de savoir s’il s’agit du bon parchemin est d’invoquer Daiki.


Inuji : Ce n’est pas entièrement faux, mais les manières pour le trouver sont biens différentes des faux parchemins. J’ai été plus loin que la recherche de ces parchemins… je me suis intéressé à ceux qui ont créé Daiki, le panda.


Kisa (Étonnée) : «Créé» vous dites?!


Inuji : Trois ninjas prodigieux que malheureusement l’âge a effacé les noms. Comme moi, ils étudiaient toutes les facettes du chakra et comment le modeler à leur envie. Monzaemon Chikimatsu, Yui Hyuga et Okimoto Ishikawa.


* Étonnement d’Azuko *


Mitsumi : Vous connaissez les noms de ces personnes, Azuko-san?


Azuko : Un, oui. Monzaemon Chikimatsu est à l’origine du marionnettisme ninja. Les modèles qu’il a fabriqués à l’époque sont encore très probablement à la hauteur des marionnettes de notre génération…


Inuji : Ils sont à l’origine de beaucoup de choses du monde ninja. La salle où vous avez trouvé mon tonneau, elle est en partie de leur confection. Ils ont été les premiers à vraiment s’intéresser aux origines des Bijuu, aux origines du chakra et du monde ninja. Le Rikudô sennin a été l’un des points centraux de leurs recherches.


Teruki : Tous des noms que je ne connais pas… Et alors, ces recherches sur ces types, qu’est-ce que ç’a révélé? Vous savez réellement où se trouve ce parchemin?


Inuji : * Soupire * …


Kisa, chuchote : Tss! Teruki, ne soit pas aussi impatient, idiot!


Inuji : Hmm… tout compte fait… Makura n’a pas eu beaucoup de temps de me dire qui il accompagnait durant toutes ces années. Je veux en apprendre plus sur vous avant toute chose. Taizô a raison. Kyûsaku est peut-être une menace, mais rien ne me garantit que vous êtes de bonnes personnes… j’aimerais m’en assurer d’abord.


Shizu : Pourquoi nous avoir fait emmené ici, alors? Vous venez qu’à redouter de nous?


Inuji : Les informations que je donne ne doivent pas être entendues de n’importe qui. Nous avons encore du temps devant nous… la journée s’achève.


Teruki : Mais Takumi est peut-être en danger maintenant! On n’a pas de temps à perdre!


Inuji : Si vous êtes également des personnes n’ayant que peu de sagesse, révéler la localisation de ce parchemin pourrait affecter bien plus de vie que celle de votre amie Takumi! Si elle est intelligente, pour le moment, elle n’a encore rien à craindre, je doute que Kyûsaku sache qu’elle est derrière tout ça. Vous ne savez pas ce que tout ceci représente. Un vœu demandé à Daiki pourrait signifier la fin de notre ère. J’ai besoin de savoir à qui j’ai affaire plus amplement.


* Silence *


Inuji : Kara, Ukoro, Kegawa et Hane, mes chiens, vont vous guidez vers des chambres où vous pourrez vous reposer pour le moment. Nous ferons mieux connaissances demain. Taizô, nous pourrons reprendre au sujet de l’attaque en Kiri.


[La conversation, qui commençait plutôt d’une manière positive, fût écourtée abruptement par l’hôte des lieux. Une partie des ninjas de Furûtsu en étaient vexés, mais ils n’avaient pas le choix que d’attendre pour le moment. À vrai dire, même, certains n’étaient pas contre l’idée de prendre un peu de repos… la tâche de trouver le tonneau d’Inuji avait enfin été complété et beaucoup d’efforts avaient été donnés pour y arriver. Les ninjas méritaient enfin de pouvoir souffler un peu… Tout allait peut-être se régler demain.]


Fin du chapitre 268

Laisser un commentaire ?