Sasari Uchiwa

Chapitre 283 : À jamais dans ma mémoire

5113 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/07/2020 19:52

Taki – 5 octobre


[Il ne restait maintenant plus que deux jours avant celui fatidique. Il avait été décidé de prendre le plus de temps possible avant un premier départ pour être certain que ceux partant à la recherche du parchemin puissent être au mieux de leurs connaissances pour parvenir à trouver ce qu’ils chercheront. Il avait été entendu, également, pour les combattants, qu’un combat contre la Canopée était beaucoup trop dangereux pour aller au point de rencontre à l’avance. Le but de l’équipe allait être d’écarter le tonneau d’Inuji le plus longtemps possible de l’emprise de Kyûsaku pour que ce dernier ne réussissent pas à l’étudier davantage ou, encore pire, à le desceller. La technique d’Inuji pour forcer une téléportation demandait un temps, elle ne pouvait être instantanée, il valait mieux donc écarter le tonneau le plus longtemps possible, attendant ce moment, plutôt que d’écarter la Canopée qui serait beaucoup plus complexe à accomplir comme tâche.


Tsugito, le partenaire de Kenshin et Ayuki, était revenu de son excursion en Konoha, amenant avec lui une mauvaise nouvelle. N’en n’ayant rien su, il leur annonça que l’Akatsuki avait fait une attaque important sur la capitale du pays et que cette dernière avait été rasée complètement. Cette simple idée de voir une Konoha changer en un gigantesque cratère, avec des milliers de morts à l’intérieur, terrorisaient les jeunes ninjas. Kumiko avait réfléchit immédiatement à Hide et Juri… Elle ne pouvait pas croire qu’elle avait pu faire un autre mauvais choix pour eux. Sasari venait qu’à douter de ses propres choix aussi. S’il en avait fini avec Konan, peut-être que rien de tout ceci ne serait arrivé.


Cependant, Tsugito affirma qu’il n’avait eu, exceptionnellement, aucun mort. Plusieurs personnes avaient dit avoir vue une technique plus qu’étrange faire ressusciter tous ceux qui avaient péri dans l’attaque. L’un des membres de l’Akatsuki, nommé Pain, aurait trouvé la mort alors que sa partenaire aurait disparu des environs. Ça en donna des frissons instantanés, également, aux jeunes ninjas, spécialement à Sasari. Il ne savait pas trop quoi en déduire, il avait presque de la difficulté à y croire. Le garçon était un peu déçu de ne pas pouvoir participer à l’affrontement avec Kyûsaku et les autres… il aurait voulu participer à la défaite de son ennemi, mais Sasari voulait maintenant retourner en Ame pour connaitre les vrais faits. Malgré l’information, ils avaient réussis tout de même à se concentrer sur leur tâche, tous.


Un bon nombre d’information avaient été communiqué par l’intermédiaire de Dote, délivrant un message écrit bien détaillé sur ce qu’ils allaient devoir faire durant ces prochains jours. L’équipe des combattants se donnait rendez-vous dans un petit village de Konoha, la veille, pour ainsi tous partir d’un même point. Quant aux autres, un cas de figure bien similaire allait être proposé.]


Sasari : L’équipe d’Azuko accompagnera les autres jusqu’au village où vous vous donner rendez-vous. Hirosuke doit vous expliquer son plan pour votre confrontation contre Reïtarô et son équipe. Comme il ne connait pas Junko autant que nous, il devra s’informer pour ajuster ses recommandations.


Junko : On peut se fier à lui? Hirosuke, c’est lequel déjà, le petit pervers?


Kumiko : Ahem, non, c’est celui qui ne te faisait pas très confiance. Il a de la suite dans les idées, je suis certaines qu’il aura un bon plan à vous proposer.


Junko : Ah oui, le petit brillant, je me souviens maintenant.


Sasari : Après cela, ils nous rejoindront pour que l’on puisse commencer des tentatives aux lieux qu’Inuji nous a mentionnés.


Itomi : Qu’allez-vous faire, de votre côté, Kenshin, Ayuki?


Ayuki : Tenter de continuer nos activités et donner des nouvelles aux autres. Ça fait tout de même près d’un mois que nous sommes partis. On est persuadé que vous arriverez à trouver ce que vous cherchez malgré notre départ. Cependant, si vous avez besoin de notre aide, vous savez que nous serons là pour vous l’offrir.


Chiyuki : Je crois que ce serait mieux si je les suivais aussi…


Akino : Nous serons suffisant là-bas. Ajouter plus de personnes à notre groupe complexifiera la tâche pour Hirosuke. On va se débrouiller avec ce qu’on a et nous réparerons nos erreurs nous-même.


Junko : «Nous-même», mais surtout avec l’aide de la meilleure ninja de Kiri, gnihi. * Sourit *


Chiyuki : …


Akino : On se reverra certainement. Ne te fait pas de soucis, si tu en as.


Chiyuki : Revient seulement en vie, s’il te plait… Tu es la seule famille qu’il me reste. Papa et maman n’existent plus pour moi, il n’y a plus que toi et moi. Notre père n’était qu’une ordure, notre mère était trop intimidée par lui pour faire quoi que ce soit et moi… j’ai servi une vipère… Notre famille n’a rien de très flamboyant… mais toi… Tu es douée, t’es intelligente, persévérante, juste et tu sais t’entourer des bonnes personnes; je crois qu’il n’y a que de bonnes personnes ici, et ça me rend un peu plus fière de où je viens et de qui je pourrais devenir aussi. Ne meurt pas, je t’en prie…


Akino (Rougie, embarrassée) : C’est bon, j’ai compris. Je n’avais pas l’intention de mourir de toute manière.


Junko (Sourit moqueusement) : Ça devient intéressant toute cette histoire.


Kenshin : On ne devrait plus rester très longtemps sur les lieux. On souhaite vous laissez pleinement à vous-même pour vous aider à vous concentrer sur vos tâches à venir. Je crois que vous avez le niveau pour y arriver, comme Ayuki le disait. On ne sait toujours pas précisément ce qu’est votre tâche et comment vous devrez y arriver, mais mon instinct me dit qu’au bout de toute cette histoire, vous en serez vainqueur.


Mifuyi : On devrait partir bientôt aussi et commencer le plus tôt les recherches de notre côté. Il manquera peut-être Azuko-san, mais on pourra au moins inspecter les lieux et analyser les endroits où le parchemin pourrait être posé même s’il n’est pas la physiquement.


Akino : Même chose pour nous. Hors de question qu’on arrive en retard comme la dernière fois.


Sasari : Merci encore pour votre aide. On a certainement apprit beaucoup plus sur le genjutsu avec vos conseils. On sera là aussi lorsque vous aurez besoin de nous. Je suis content que Furûtsu et Kenshi soit bonnes alliées.


[C’est ce qui mit fin à la rencontre entre les membres de Kenshi et Furûtsu. En quelques heures, tard dans la journée, tous se divisèrent pour aller dans leur direction respective. Les quatre invités retournèrent en Iwa, le groupe de filles partirent vers Konoha et Sasari, Mifuyi et Kumiko prirent la direction de Kusa pour y passer au travers et atteindre Ame.


Cette partie de l’équipe n’était pas la seule à s’être préparée, tous les autres étaient également en fin de préparation pour leur départ, toujours à l’intérieur du tonneau d’Inuji. Ils étaient tous regrouper dans leur grande chambre en train de plier bagage.]


Hirosuke : Azuko-san, vous avez la carte qu’Inuji vous a marquée avec vous?


Azuko : Oui… * Soupire * Je l’ai cherché aujourd’hui, mais finalement, on l’a bien.


Hirosuke : J’ai remarqué. Vous pouvez l’ouvrir?


Azuko : Tu veux regarder quelque chose, qu’est-ce qu’il y a? * Ouvre la carte * Tu… * Étonnement *


Hirosuke : C’est ce que je pensais… ce n’est pas la même qu’il nous a donné.


Azuko : Ce vieil imbécile nous a donné une carte complètement vierge!


Hirosuke : Il ne nous fait pas confiance encore… Ne vous inquiétez pas, l’idée m’était venu à l’esprit le jour où il a dévoilé les endroits possible où le parchemin pourrait se trouver et j’ai particulièrement fait attention à ces endroits sur la carte. Je me souviens des positions.


Shizu : Ce même jour où il a donné ses explications, il était dispersé dans ses paroles… J’ai des doutes sur si ces positions en sont des vrais.


Hirosuke : Je crois le contraire, personnellement. S’il a voulu intervertir les deux cartes entre la bonne et une vide comme celle-ci, c’était pour y cacher quelque chose. Mais je suis d’accord qu’il ne peut pas y avoir autant de positions possibles. À mon avis, il n’y a qu’une seule de ces positions qui est exacte et il la sait… On va devoir la trouver par nous-même. On n’arrivera pas à lui faire cracher complètement le morceau.


Kisa : Ça commence à moins me plaire cette histoire. Qu’espère-t-il réellement de nous?


Azuko : C’est simple, il espère que l’on puisse se débarrasser de Kyûsaku et qu’il puisse fuir tant qu’il le voudra.


Kisa : Et Taizô-san alors? Vous croyez qu’il sait, lui? On pourrait peut-être lui demander à lui.


Fusazô : Je ne crois pas qu’il en sache plus que nous, à vrai dire. On n’a pas eu beaucoup d’occasion de parler de leur relation entre eux, mais Inuji-san garde ses secrets, même pour Taizô-sensei.


Kisa : * Soupire * C’est à croire que notre mission en Ame ne servira à rien…


Azuko : Ultimement, c’est ce qui ferait le plus plaisir à ce vieil imbécile ; qu’on aille tous là-bas pour défendre son tonneau. Hors de question que cela se produise, on doit trouver le parchemin du panda Daiki.


Teruki : Et cet entraînement au genjutsu, il va servir à quelque chose au moins? Et si toute cette histoire n’est qu’un tissu de mensonge aussi? On n’en sait rien de cette histoire d’objets invisibles ou je ne sais quoi.


Hirosuke : Cette histoire avec le genjutsu est du même niveau que celle de cette carte et des localisations inscrites. Il y a une part de vérité dans ce qu’il nous a dit, mais il ne nous a pas tout dit. Je ne crois pas qu’il veuille complètement nous envoyer là-bas sans que l’on ne puisse rien y faire. Éventuellement, on arrivera à trouver… mais beaucoup moins rapidement que s’il avait osé tout nous dire franchement.


Gikan : Eh ben qu’est-ce qu’on attend alors? Maintenant je comprends pourquoi vous étiez aussi agacer d’un type comme lui, c’est un hypocrite! On peut le faire parler, non?! On risque notre vie pour aller là-bas! Pourquoi lui ne prendrait pas de risque?


[À ce moment, depuis l’ascenseur, Taizô rejoignit la bande de jeunes ninjas à leur endroit. Il constata, sans étonnement particulier, que ses nouveaux partenaires étaient sur la finalité de leur préparation. Tous s’étaient tu à son approche, leur conversation à propos d’Inuji s’arrêta sur le moment.]


Taizô : Vous êtes donc tous prêt? On ne devrait pas tarder à partir maintenant.


Hirosuke : Et pour Inuji-san?


Taizô : Il est déjà là-haut, il nous téléportera de l’autre côté. Ensuite, une fois dans les montagnes, je vous dirai ce que vous devrez faire. Fusazô, il s’agira d’un premier test pour toi et tes nouvelles compétences au senjutsu. J’aurai potentiellement besoin de ton aide pour que l’on puisse tous retourner en Konoha. Shizu, si tu veux nous aider aussi.


Teruki : Que? Shizu aussi peut utiliser le senjutsu?


Shizu : Pas complètement… enfin, je pense…


Fusazô : Une fois que l’on aura trouvé un endroit vaste dans les montagnes, j’invoquerai Machi et Betty pour qu’elles nous aident à sortir, ça ne devrait pas prendre trop de temps.


Taizô : Il vous manque quelque chose?


Azuko : Ça, c’est certain… mais il faudra faire avec, j’imagine…


Taizô : Dans ce cas, on y va.


[Laissant l’endroit comme il était avant, la troupe de ninjas s’élevèrent vers l’étage extérieur pour aller à la rencontre d’Inuji une nouvelle fois. L’homme âgé attendait déjà, en compagnie de ses chiens, tout en regardant son ciel artificiel. Il le contemplait pensivement, d’un air presque suffisant. Des doutes se créaient dans son esprit, mais s’effaçaient aussitôt. Le tout s’interrompit lorsque ses invités se manifestèrent près de lui. Un totale de neuf ninjas étaient prêt à partir et prendre la route vers le combat.


Ils se regroupèrent sur une aire dans la forêt, là où il était possible de faire la téléportation à l'extérieur. Il leur faisait dos, toujours contemplant son ciel.]


Inuji : Souvenez-vous que votre priorité est d’empêcher Kyûsaku de m’atteindre. S’il venait qu’à réussir, il aurait un avantage énorme sur vous. Il en serait que plus dangereux et davantage plus difficile à arrêter. Cette rencontre est votre priorité. Aucun détail n’est à négliger.


* Silence *


Inuji : Ce que vous faites… sachez que ça ne restera pas oublié. Le monde ne vous connait pas encore, mais vos actes auront de grandes répercussions sur le maintien de l’ordre et de la paix dans ses terres.


Shizu : Sauf que vous ne faites pas partie de ce monde. Vous n’avez de l’importance que dans ce tonneau. Je me fiche de votre reconnaissance.


* Étonnement d’Inuji *


Shizu : Si vous vous souciez du monde réellement, dites-nous la vérité. Dites-nous la technique permettant d’atteindre le parchemin et dites-nous la localisation exacte de ce dernier.


Ukoro : Grr! Qu’est-ce qu’elle vient de dire la gamine?!


Inuji : Kssh… je retire mes mots de notre première rencontre, Hyuga. Ton tempérament m’insupporte. Je vous ai accueilli ici, un endroit où je n’accepte que très peu de personnes, je vous ai fournis un nombre de ressources plus que conséquent pour votre développement personnel, je vous ai transmis de mon savoir par bonne volonté, je vous ai hébergé pendant tout ce mois, mais vous restez méfiant envers moi. J’ai fait ce que je devais faire, c’est-à-dire, le plus que nécessaire, en mon sens… maintenant, c’est à votre tour.


Ukoro : * Aboie * Je ne sais pas ce qui me retient de me jeter à ton cou et te faire ravaler tes paroles!


Kegawa : Ils devraient simplement partir maintenant...


Shizu : …


Hirosuke : On s’en va maintenant, ne gâchons pas tout ce qu’il nous reste.


Inuji : De l’autre côté, vous aurez encore un peu de chakra en vous pour vous mouvoir normalement. Suivez les instructions de Taizô correctement.


Taizô : Comme à l’habitude, Inuji-sama, je reviendrai. Kyûsaku sera vaincu tôt ou tard.


Inuji : Merci, Taizô.


[Inuji fit une série de mudra pour ensuite faire disparaître la totalité des ninjas à l’intérieur de l’aire de téléportation. Il se retrouvait à nouveau seul dans son tonneau, en compagnie de ses chiens. Même s’ils n’avaient pas été particulièrement bruyant ces derniers temps et même s’il ne les avait que très peu vue, Inuji ressentait immédiatement un calme qui, pour lui, lui semblait plus qu’apaisant. Il s’en retourna vers sa structure.


De l’autre côté, tout c’était bien déroulé pour la téléportation, ils étaient tous en un seul morceau. Taizô mena la marche et indiqua à ses partenaires le moyen de sortir de cette zone.]


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Konoha – 5 octobre


[Ce n’était pas dû seulement à une malchance, Takumi avait remarqué que la région environnante était particulièrement encline à avoir un ciel couvert et très sombre. Très souvent, de gros nuages surplombaient l’endroit où qui se faisaient visibles au loin… ça n’avait rien de très gaie pour elle. Une fine pluie tombait et des grondements d’orage se faisaient entendre à quelques occasions.


La jeune fille, sur le pont qui traversait le marécage, contemplait encore l’horizon, même si en vérité, ses pensées se concentraient sur tout autre chose. Des cernes apparents étaient toujours sous ses yeux et ces derniers étaient bien moins lumineux qu’à son habitude. La chevelure longue, blonde et avec deux couettes de la jeune fille lui donnait un air joyeux et naïf habituellement, mais avec la pluie, ces attraits disparaissaient. Elle portait un air presque abattu, mélangé à de la froideur… Takumi était dans un état de tristesse.


Un garçon s’approcha dans sa direction, mais elle ne lui portait aucune attention, ne tentant même pas de savoir de qui il pouvait s’agir. Il s’agissait de Kyûsaku qui marchait tranquillement dans le coin et qui vint rejoindre Takumi.]


Kyûsaku : Tu vas attraper froid, sous cette pluie, tu ne crois pas?


Takumi : …


Kyûsaku : Cela fait plusieurs jours que tu ne parles à personnes et que tu concoctes tes poisons pour l’attaque des Uchiwa. Ça ne te ressemble pas. Tu es froide.


Takumi : Depuis notre départ d’Iwa, tout a changé pour moi. J’ai certainement changé aussi… désolé.


Kyûsaku : Ça risque de changer à nouveau, Takumi. Dans quelques jours, nous arriverons à la prochaine étape de mon plan. Le monde va changer radicalement. Ça sera certainement difficile pour tout le monde, mais nécessaire. Ces changements sont nécessaires.


Takumi : Et quels sont-ils?


Kyûsaku : Je préfère te laisser voir par toi-même ce que ces changements seront.


Takumi : Pourquoi vouloir me tenir tant à l’écart de la vérité? Je sais que vous m’avez effacé la mémoire souvent par le passer. Pourquoi vous l’avez fait?


Kyûsaku : Tu disais vouloir savoir d’où tu venais, l’autre jour, Takumi. Je me trompe?


Takumi : Vous ne vous trompez pas.


Kyûsaku : Je t’ai prise très jeune à une famille qui habitait Nendo, un petit village au sud d’Iwa.


Takumi : Je me souviens de ce village.


Kyûsaku : C’est là où a grandi Sasari, c’est là où j’ai pris Shizu sous mon aile, mais aussi Teruki, si je me souviens bien… c’est là où plusieurs choses ont commencés pour moi. Un tout petit village tranquille où des apprenties ninjas pouvaient être formées. Dans un village aussi tranquille, c’était un endroit idéal pour se faire discret des regards curieux. C’est ce que ton père a certainement recherché en venant à Nendo.


Takumi : Mon père a cherché à se faire discret?


Kyûsaku : Ton père était un criminel notoire.


* Étonnement de Takumi *


Kyûsaku : Il agissait en binôme avec un cousin à lui… de vrais rebelles pour la nation d’Iwa. Ils n’avaient que très peu de morale et ne pensaient qu’à leur propre personne. Aucune formation ninja, mais ils étaient doués ; vif, agile, robuste et brillant. Après les guerres ninjas, ils ont voulu se retirer pendant un moment, question qu’on ne les retrouve pas, de plus que l’un d’entre eux avait mis au monde une fille. Les deux cousins s’étaient trouver des compagnes, des sœurs, et ont voulu, pour crédibiliser leur rôles de bons villageois d’Iwa, avoir d’autres enfants. Ton père eu une première fille, puis une deuxième, deux ans après. Tu es cette seconde fille.


Takumi : Et vous m’avez enlevé.


Kyûsaku : Comme je l’ai dit, ton père était quelqu’un de doué, mais en m’intéressant davantage à vos familles, je me suis rendu compte que les Suwa, la famille de ta mère, n’était pas complètement inintéressante. À vrai dire, elles auraient pu être des ninjas bien plus compétentes que ce que savaient faire ton père et son cousin. J’avais besoin de ninjas et l’occasion de former quelqu’un comme toi était idéal. Ton père était un imbécile, au sang bouillant, trop souvent. Il démontrait être violent envers sa propre femme et criait sur ses filles pour passer sa colère. Même à l’intérieur de Nendo, il continuait à extorquer des gens et ta mère avait trop peur de lui pour faire quoi que ce soit. Elle et sa sœur avaient un potentiel bien plus grand qu’eux, mais elles étaient trop douces pour oser aller à l’encontre des choix de leurs maris. Je regrette, d’une certaine manière, de ne pas avoir pris ta sœur…


Takumi : Ils sont toujours en vie?


Kyûsaku : Je n’en sais rien… mais ce que je sais, c’est que ta sœur est morte.


Takumi (Étonnée) : Quoi?! Comment? Ce n’est tout de même pas mon père qui en est l’auteur?!


Kyûsaku : Par un malheureux concours de circonstance, je crois que Mifuyi est l’auteure de ce meurtre. Sans le vouloir vraiment, elle a tué ta sœur.


Takumi : Mifuyi?!


Kyûsaku : … Tu sembles croire cette histoire.


Takumi : Elle n’est pas vraie?!


Kyûsaku : Si, elle l’est. Je t’aie enlevé dans mon intérêt et je t’aie enlevé pour t’éviter de vivre un enfer similaire. Ton père ne savait pas jouer son rôle et il ne laissait pas ta mère s’exprimer pour prendre soin correctement de vous. Tu serais peut-être morte à l’heure qu’il est et pas d’une aussi belle manière que celle de ta sœur.


Takumi : Vous avez cru être un meilleur père pour moi? Vous croyez que ma mort sera mieux que celle que j’aurais eu à rester avec mes vrais parents?


Kyûsaku : Je ne l’ai jamais ressentie ainsi, je n’ai pas voulu être un père pour toi… ni pour Reon d’ailleurs. Je vous ai donné des outils nécessaires pour que vous puissiez vous développer dans un cadre qui me semblait approprié. Je vous ai écarté des chemins qui me semblaient inutile pour vous, comme cette histoire. Elle est inutile.


Takumi : Pourquoi vouloir tant cacher la vérité sur vos intention avec ce plan? Pourquoi n’en parler à personne?


Kyûsaku : Par sureté, et j’ai bien fait. La disparition du tonneau est due à quelque chose… à quelqu’un. Moins j’en dis, moins les risques sont présents.


Takumi : Vous n’avez pas confiance en nous alors…


Kyûsaku : Il y a des choses que l’on ne contrôle pas totalement. Si j’avais tout dit à Mitsumi, qui sait ce que les Uchiwa auraient pu découvrir sur nos agissements. Ils en savent déjà probablement beaucoup, mais ils arriveront trop tard maintenant.


Takumi : …


Kyûsaku : Mes réponses t’ont satisfait?


Takumi : Je crois que oui… * Sourit *


Kyûsaku : Je suis venu te chercher, il reste encore des préparatifs pour la journée du sept et Takeru n’est pas encore au mieux de sa forme… l’utilisation de mon dojutsu le vide rapidement. Il se repose encore, mais tu devrais l’aider à reprendre plus vite.


[Le temps pluvieux paru encore plus lourd pour Takumi à la suite des paroles de Kyûsaku. À quelques jours d’un événement qu’elle n’espérait pas, la dernière chose qu’elle souhaitait était de voir les nombreux visages qu’elle avait appris à ne plus aimer. La jeune fille ne voulait voir personne, ni mauvaise, ni bonne, elle voulait seulement être seule à attendre que tout se finisse enfin, pour le mieux. Cette pression la rongeait de l’intérieur, tout de l’air était nocif et ce gaz infect émanait de la petite maison qu’ils avaient hébergée durant ce dernier mois… Elle allait y replonger une nouvelle fois.


En suivant Kyûsaku, elle entra à l’intérieur. Tout le monde était présent, à attendre ou à passer le temps de différentes manières. Les six entités que Kyûsaku avait invoquées à partir du corps de Reon étaient toujours bien là et vivantes. Ils ressemblaient plutôt à des humains, conscient du monde qui les entourait, mais très silencieux. Ils fixaient des endroits de la pièce, attentif à tout ce qui pouvait se trouver autour d’eux, ils étaient silencieux. Trois hommes et trois femmes. Aucun n’avait de pilosité et leur peau paraissait desséchée, surtout au niveau du visage, de quoi ne pas inspirer confiance au premier coup d’œil.


Les autres étaient là à attendre aussi… ils ne parlaient pas beaucoup plus. Aucun n’adressa de regard à Takumi et c’était tant mieux pour elle. Elle ne voulait être regardée par personne.]


Kyûsaku : Takeru, pourquoi es-tu en bas? Ne me fait pas croire que tu es complètement rétablie, c’est à peine si tu arrives à garder les yeux ouvert dans cet état.


Takeru : Ce… ce n’est qu’une fatigue artificielle… Kyûsaku-sama. Je dois apprendre à la combattre, je dois m’habituer au sharingan que vous m’avez offert.


Kyûsaku : Je n’ai pas envie que tu sois affaiblie dans deux jours, tu dois être prêt. Monte à l’étage et reposes-toi jusqu’à ce que tu puisses tenir debout.


Takeru : J’aurais aimé continuer à vous aider, mais si vous insistez, Kyûsaku-sama.


[Takeru avait dû utiliser de son œil caché pour aider les six avatars, que son maitre avait invoqué, à retrouver un peu la mémoire. Il avait fait le nécessaire, mais tout ceci l’avait grandement épuisé et ça se voyait. L’homme commençait à monter à l’étage pour aller s’y reposer.]


Kyûsaku : Takumi va t’accompagner pour mieux reprendre.


[Cette dernière affirmation ne plut ni à Takumi, ni Takeru. Le ninja eut un moment d’hésitation en montant, mais il ne put pas s’interrompre et devait s’y résigner. Ce fut de même pour la jeune fille, qui, à son regret, devait suivre. Reon la regardait enfin, désolé pour elle de cette tâche qui lui paraissait être infernal à ses yeux.


Une fois là-haut, dans une atmosphère embarrassante, Takeru s’allongea sur un lit… Takumi s’approcha de lui.]


Takeru (Somnolent) : Je n’ai… je n’ai pas besoin d’aide. * Baille * Un peu de repos m’est suffisant.


Takumi : C’est un ordre de Reïtarô.


Takeru : Tu sais… tu sais toi-même que… que c’est inutile… Tu ne veux pas le faire.


Takumi : …


Takeru : Takumi… Pourquoi… Pourquoi appelles-tu encore Kyûsaku-sama «Reïtarô»? Où est passé ta politesse? * Baille * Où est passé la loyale et gentille petite Takumi…


Takumi : …


Takeru : …


Takumi (Froide) : Ce type n’est plus rien pour moi, son nom n’a plus d’importance pour moi, mais je ne lui ferai certaine pas la faveur de prononcer son vrai nom. Il n’est plus mon maitre.


[Takeru était déjà endormit. Tout ce qu’avait pu dire Takumi dans cette dernière phrase n’eut pas l’opportunité d’atteindre l’esprit de Takeru. La jeune s’en était rendue bien compte et, sans gêne, du bout des doigts, ne prenant même pas la peine de se pencher vers lui, elle souleva le cache œil de Takeru. Son œil était fermé, mais sous cette paupière ce trouvait le mangekyô sharingan de Kyûsaku.


Habile, Takumi sortie un petit couteau de ses choses et le pointa tout juste au-dessus de l’œil de Takeru. Inconscient, il était à la merci de la jeune fille.]


Takumi : La loyale et gentille Takumi est devenu une traitresse. Je refuse d’être un pion plus longtemps. La mort que j’aurais eu à être resté auprès de mon père aurait pu être bien triste, mais rester aux côtés de Reïtarô et de ses idées ne peut me réserver qu’une mort encore pire. J’aurais mieux aimé avoir un père colérique et violent qu’un père manipulateur, menteur et qui ne me voit que comme un instrument. Il n’a pas confiance en nous… Je veux être la vraie Takumi maintenant.


[Conscient des conséquences de ses potentielles actes, Takumi ravisa sa lame. D’un geste assumé, sans prendre de mesure, Takumi coupa l’une après l’autre ses deux longues couettes! Elles étaient maintenant bien plus courtes. Arrivant maintenant à peine sous la nuque, cette chevelure transmettait tout autre chose comme impression sur la jeune fille. Le tout était coupé d’une manière négligé, les attaches étaient toujours au même niveau, près du cou et elle ne voulut raviser aucunement la chose, ne s’en souciant pas.


Cette fois, Takumi se pencha pour que son œil droit puisse faire face à l’œil droit de Takeru et de ses doigts, elle ouvrit manuellement les paupières de Takeru. Complètement endormit, même ce contacte ne le réveilla pas, mais on pouvait tout de même voir le mangekyô sharingan, bien rouge, qui était fixer par le regard de Takumi, bien proche.]


Takumi : Takumi a changé et va continuer à changer, mais sans oublier d’où elle vient ni ce qu’elle a traversé. Je suis Takumi Suwa! Je vais le garder en mémoire! Vous n’arriverez pas à l’enlever de mon esprit, c’est gravé en moi maintenant! Je vais me souvenir de tout, tout comme je me souviendrai que je vais faire tout mon possible pour vous arrêter tous!


Fin du chapitre 283

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