Kiara Covita et le dragon rouge

Chapitre 77 : Révélation

4985 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/09/2021 16:30

Kiara retournait tranquillement chez Amina en pensant à Kenzo. Elle espérait qu'Amina ait décidé de lui dire la vérité. Kenzo méritait de savoir ce qui le concernait. Il devait prendre conscience de cette puissance et la développer. 


Kiara entra dans la grande maison et constata, en regardant la grande horloge de la salle à manger, qu’il était un heure du matin. Kakashi-sensei et Amina étaient dans le salon, assis sur le divan, à parler. 


- Hé, dit Kiara en arrivant. Alors, c’est quoi la suite pour Kenzo ? 

- Nous devons savoir quel est la puissance qu’il possède, répondit Kakashi-sensei. 

- On doit donc le mettre au courant, lâcha Amina. 

- Ouais ! s’enthousiasma Kiara. 

- C’est moi qui vais le faire, prévient Amina. Mais tu pourras être là. 

- D’accord, dit Kiara. Quand ? 

- Demain, répondit Amina. Il faut que tu dormes, maintenant. Il est tard.

- Oui, répondit Kiara. Bonne nuit. 


Elle se dirigea vers sa chambre, excité. Elle avait bien hâte de voir de quoi Kenzo était capable. 


Kiara se coucha en se sentant fatigué. Elle se mit à réfléchir à ce que le ninja Suriji lui avait dit. Il lui avait dit de le tuer si elle était un vrai ninja… sauf que Kiara avait eu un doute au moment où elle pouvait le faire. 

Trancher la gorge de quelqu’un qui était sans défense était un peu trop cruel à son goût. Si elle n’était pas capable de le faire, cela signifiait-il qu’elle n’était pas un vrai ninja ? 


Amina préférait éviter la bagarre lorsqu’elle le pouvait. Elle ne donnait jamais son cent pour cent en combat. La jeune femme n’aimait pas la violence mais elle avait tout de même tué le ninja pour avoir des informations. Elle n’avait pas semblé aimer le faire mais elle l’avait tout de même fait. 

Kiara décida de ne plus penser à ça et de s’endormir. 


Le lendemain arriva rapidement et Kiara se leva de bonne heure. Elle rejoignit sa grande sœur et son sensei dans la cuisine en baillant largement. Amina lui donna à déjeuner et Kiara sourit. 


- Tu devrais te coucher plus tôt, conseilla Amina. Tu as toujours l’air fatiguée. 

- J’en ai juste l’air, répondit Kiara. Je n’ai jamais beaucoup dormi, tu sais. 


Kiara se demandait si Kakashi-sensei avait parlé des pilules énergétiques à Amina. Celle-ci ne le mentionna pas et Kiara préférait garder le silence là-dessus. 


- Alors, le plan d’aujourd’hui ; tu amènes Kenzo à mon bureau à huit heures pile et je vais lui parler de notre découverte, lâcha Amina. 

- D’accord, répondit Kiara. Je me demande comment il va réagir. 

- Je pense qu’il ne me croira pas, fit Amina. 

- En effet, dit Kiara. À voir ses parents, il ne doit vraiment pas penser qu’il a quelque chose de spécial… peut-être que cette mystérieuse puissance a sauté une génération et que ses parents ont été épargnés. 

- Tu as déjà vu ses parents ? demanda Amina. 

- Ouais… une fois et Kenzo n’était pas très fière. Sa mère m’a crié dessus quand je lui ai dit bonjour. 

- Ne cherche pas les ennuis, gronda Kakashi-sensei. 

- Mais non… soupira Kiara. Bon, je vais aller traîner dehors. On se vois à huit heures ! 


Kiara s’éclipsa après leur avoir dit au revoir. Elle sortit dans le grand village paisible où quelques enfants jouaient déjà. Kiara se dirigea vers un endroit tranquille ; le précipice des âmes. Cela faisait quelques jours qu’elle n’y avait pas mis les pieds. 


Elle traversa la petite forêt et arriva de l’autre côté. Deux personnes étaient déjà présentes. Mishi et Saya étaient assises par terre et contemplait le précipice en silence. Kiara vient s’assoir à côté d’elles. 


- Vous êtes matinales, dit-elle. 

- Salut, Kiara, répondit Mishi. 


Kiara lui sourit doucement et se tourna vers le vide. Les chuchotements étaient toujours présents mais elle ne se sentait plus aussi désespéré qu’avant. La voix qu’elle identifiait comme celle de Miro était moins agressive. 


- Tu ne m’a jamais dit qui tu venais voir ici, remarqua Mishi. 

- Je ne viens voir personne, répondit Kiara. J’écoute seulement. 

- Tu sais ce que je veux dire… grogna Mishi. 


Kiara ne connaissait pas beaucoup Saya et elle ne voulait pas trop lui en dévoiler. Mishi semblait bien s’entendre avec elle mais Kiara savait que la jeune fille avait beaucoup d’amis et qu’elle pourrait tout leur raconter. 


- T’inquiète pas pour moi, dit Saya, je ne dirais rien. 

- Et bien… dit finalement Kiara. Mes parents sont morts, tous les deux. 

- On s’en doutais, répondit Mishi. Amina-sama n’a jamais parlé de ses parents. 

- Ils sont morts quand je suis née, dit Kiara. 

- C’est horrible… dit Saya. Tu as vécu avec qui, à Konoha ? Le sensei avec qui tu es venu jusqu’ici ? 

- Non… dit Kiara. Je l’ai connu quand je suis devenu guenin. En fait, je vivais seule, là-bas. 

- Seule ? répéta Mishi. 

- Ne faites pas ces airs là, rigola Kiara. Ce n’était pas si horrible. Maintenant, tout est différent. 

- Quand vas-tu retourner à Konoha ? demanda Saya. 

- Quand mon entraînement sera terminé, répondit Kiara. Et toi, Saya, pourquoi tu viens ici ? 

- Ma sœur et moi, on a perdu notre père, avoua tristement la jeune fille. Dans un accident bête de travaille, il y a trois ans. 

- Je suis désolé, répondit Kiara. 

- Ça va… dit la jeune fille. 


Il y eut un petit silence dans lequel les trois jeunes filles se recueillaient. Kiara ne savait plus trop quoi penser du précipice des âmes. Kakashi-sensei avait toujours cette animosité envers cette endroit et il ne venait jamais. Kiara, elle, appréciait toujours cette sensation qu’elle ressentait en entendant les voix. 


Kiara partit lorsqu’il était presque huit heures. Elle devait aller trouver Kenzo et l’amener au bureau d’Amina. Kiara le chercha aux endroits habituelles et le trouva finalement en direction de la cascade. 


- Hé ! appela-t’elle. 

- Salut, princesse, répondit Kenzo. 

- Ne dis plus jamais ça, grogna Kiara. 


Kenzo se contenta de rire. 


- Il faut que tu viennes avec moi, déclara alors Kiara. 

- Où ? demanda Kenzo. 

- Voir ma sœur, répondit Kiara. Elle doit te parler de la mission qu’on a effectué. Cela te concernait. 

- Hm ? fit Kenzo, intrigué. Moi ? 

- Je ne dois pas t’en parler avant Amina mais viens avec moi et tu sauras tout. 


Kiara lui sourit de façon mystérieuse et Kenzo la suivit, intrigué. Ils se dirigèrent vers les grands bureau et Kiara pénétra dans la bâtisse avec son ami. Kenzo semblait impressionné par les lieux et il ne se sentait pas à sa place. 


Kiara l’amena jusqu’au bureau de sa grande sœur et ils entrèrent sans cérémonie. Kiara aperçut Amina, assise au grand bureau. Kakashi-sensei était près d’elle ainsi qu’Agato, le collègue d’Amina. Il y avait aussi une autre femme que Kiara ne connaissait pas. Elle était plutôt vielle et était assise un peu plus loin. 


- Salut, lâcha Kiara pour briser le silence. 


Kenzo semblait intimidé et il se tenait derrière Kiara, les mains dans les poches. 


- Je n’ai rien fait, déclara le garçon. 


Amina eut un petit rire. 


- Ne t’inquiète pas, Kenzo, répondit-elle. Il s’agit d’autre chose. Je te présente Agato, mon collègue qui travaille sur les même chose que moi. Voici madame Okina, responsable des dossiers du village. Et voici Kakashi, que tu connais déjà. 


Kenzo fit un bref signe de tête. Kiara avait l’impression qu’il se sentait pris au piège. Il ne savait pas ce qui l’attendait et devait forcément penser que c’était mauvais. 


- J’aurais d’abord quelques questions pour toi. 


Kenzo la regarda, curieux. 


- Est-ce que tu connais tes grands-parents ? demanda Amina. 

- Euh… non, répondit Kenzo. 

- Que connais-tu de ta famille ? 


Kenzo échangea un regard avec Kiara qui l’encouragea à parler. 


- Rien… répondit Kenzo. Je connais juste mon père et ma mère. 

- D’accord, répondit Amina. Je vais te mettre au courant de quelque chose, Kenzo. Inutile de te dire que tu ne dois pas en parler pour l’instant. 


Amina lui raconta ensuite ce qui s’était passé il y a cinq ans et ce qui s’était passé la veille. Elle lui dit que des gens le cherchait en disant qu’il possédait une puissance phénoménal. Kenzo parut perplexe et peu convaincu. Il regarda Kiara. 


- C’est une blague ? dit-il. 

- Non, répondit Kiara. C’est sérieux. 

- Si j’avais une quelconque puissance, dit Kenzo, tu ne m’aurais pas eu si facilement quand on s’est rencontré. 


Kiara eut un sourire. 


- La puissance, ça se développe, dit-elle. Tu crois que j’ai développé mes capacités en criant ciseau ? 

- Non, mais… tu es toi, dit Kenzo. Moi, je ne suis qu’un pauvre gosse. 

- Tu n’es pas qu’un pauvre gosse, rétorqua Amina. Écoute-moi bien Kenzo : ce que je te dis est vrai. Nous allons t’aider à développer cette puissance enfouie en toi. 


Kenzo avait l’air dubitatif. 


- Qui sont les ninjas qui me cherchent ? Que veulent-ils de moi ? demanda le garçon. 

- Ils étaient trois, répondit Kiara. Ils agissaient pour quelqu’un d’autre qui convoite ta puissance. Et quand quelqu’un convoite de la puissance, ce n’est jamais pour faire quelque chose de bien. 

- Vous… vous m’avez protégé ? demanda Kenzo. 

- Bien sûr, répondit Amina. Tu es un habitant du village alors nous te protégeons. 


Kenzo sourit un bref instant. Puis, il passa une main dans ses cheveux désorganisés. 


- J’aimerais rencontrer tes parents, déclara Amina. 


Kenzo échangea un regard avec Kiara. 


- C’est une mauvaise idée, lâcha Kenzo. 

- Pourquoi ? demanda Amina. 

- Ils ne sont pas très bavards, lâcha Kenzo. Vous risquez juste de les emmerder. 


Madame Okina semblait outré du mot utilisé et Agato semblait retenir un rire. 


- Ce n’est pas toi qui décide de la suite des choses, lâcha alors Kakashi-sensei. 

- C’est moi que cette histoire concerne, répliqua l’adolescent. 

- Cela ne concerne pas que toi, dit Kakashi-sensei. 

- Nous allons devoir creuser un peu pour savoir le fond de l’histoire, expliqua Amina. En attendant, j’aimerais que tu gardes le secret. 

- Ce n’est pas comme si j’avais quelqu’un à qui en parler, lâcha Kenzo. Kiara est déjà au courant, donc… 

- Est-ce que je peux m’entraîner avec Kenzo pour voir s’il débloque quelque chose ? demanda Kiara avec enthousiasme. 

- J’ai peur que ce soit dangereux, répondit Amina. 

- Mais non… soupira Kiara. C’est comme ça qu’on a fait pour le furinome. 

- C’était différent, répondit Amina. Je connais tout de cet œil, contrairement à la situation avec Kenzo. Il faut de la surveillance. 

- On va faire attention, lâcha Kiara d’un ton suppliant. 

- Kiara, lâcha Kakashi-sensei d’un ton ferme, ça suffit. La situation est sérieuse et nous ne connaissons rien encore sur cette puissance. 


Kiara fit la moue. Amina conclut la rencontre en disant qu’elle allait elle-même surveiller l’entraînement de Kenzo le soir venu. Kiara n’arrivait pas à savoir ce que Kenzo pensait de toute cette situation. Il semblait ne pas vraiment y croire. 


Kenzo sortit finalement et Kiara le suivit. Ils sortirent à l’extérieur et Kenzo poussa un grand soupir. 


- Je ne m’attendais pas à cela, avoua-t’il. 

- C’est fou, n’est-ce pas ? dit Kiara. 

- Comment est-ce possible ? Je n’ai jamais rien senti de particulier. 

- C’est comme ça, dit simplement Kiara. 

- J’ai l’impression qu’il faut que je le vois pour le croire… soupira Kenzo. Cette histoire arrive de nulle part. 


Leur pieds les guidèrent jusqu’à la fameuse cascade près du village. Kenzo se mit à observer ses mains, l’air dubitatif. Kiara se plaça alors face à lui et joignit ses mains ensemble. 


- Regarde… dit-elle. Il faut que tu concentres ton chakra. 


Kenzo plaça ses mains de la même manière qu’elle et tenta de concentrer son chakra, en vain. 


- Hmm… fit Kiara. Je me demande quel est ton élément. 

- Aucune idée, dit Kenzo. 

- Tu n’as jamais ressenti quelque chose ? 

- Euh… si, je ressens parfois des choses. 

- Mais je veux dire… une force mystérieuse ? 

- Nah… fit Kenzo. Les seules choses que je ressens te concerne, Kiara. 

- Oh… 


Kiara sourit d’un air timide. Kenzo la regardait avec des yeux brillants. 


- Je ne t’ai jamais remercié d’avoir accepté d’être mon ami, dit-il. 

- Pas besoin de me remercier, Kenzo… répondit Kiara. 

- Tu ne semble pas te rendre compte de ce que tu fais. 

- Hum ? 

- Ta présence m’apaise, dit doucement Kenzo. Ma vie était n’avait aucun sens avant de te rencontrer. Je détestais tout le monde et tout le monde me détestait. 

- Un peu comme moi quand je suis arrivé ici, rigola Kiara. 

- Tu as tout changé, déclara Kenzo en se rapprochant.


Kiara se rendit compte à quel point Kenzo était beau. Ses cheveux bruns entremêlés cachait quelque peu ses yeux sombres et ténébreux. Son regard était doux et intense à la fois. Il s’approcha de Kiara jusqu’à n’être qu’à quelques centimètres de son visage. Kiara sentit son cœur s’accélérer. Allait-il l’embrasser ? Qu’en était-il de Naruto, alors ? 


Kenzo se pencha légèrement vers elle. Kiara ferma les yeux. Elle ressentait une chaleur dans tous son corps et elle voulait ce baiser. Elle sentit la chaleur de Kenzo sur son visage et tendit les lèvres doucement. 


- Hé ! s’exclama alors une voix. Kenzo ! 


Les deux amis sursautèrent et se retournèrent d’un bond. Qui donc avait gâché ce moment ? Kiara aperçut Mishi avec son grand-frère Manoki qui les dévisageait. 


- Qu’est-ce que tu fiches, Kiara ? s’indigna la jeune fille. 

- Vous, qu’est-ce que vous faites là ? répliqua Kiara, de mauvaise humeur. 

- J’ai à parlé avec Kenzo, lâcha Manoki d’un air mauvais. Les filles, vous pouvez partir. 

- Quoi ? dit Kiara. Que se passe-t-il ? 

- Kenzo peut peut-être te le dire, fit Manoki. 

- Je ne sais pas de quoi tu parles, grogna Kenzo. 

- Ne fais pas l’innocent, rugit Manoki. 

- Tu as volé mon pendentif ! cria Mishi, les larmes aux yeux. 


Kiara constata l’absence de son colier dans son cou. Elle se tourna vers Kenzo, perplexe. 


- Je n’ai rien volé du tout, lâcha Kenzo. 

- Menteur ! vociféra Mishi. Tout le monde connaît ton talent de pickpocket ! 

- Je n’ai rien fais, lâcha fermement Kenzo. Kiara, tu dois me croire. 

- Il t’a menti la dernière fois aussi, ne l’oublie pas, Kiara, dit Mishi. 

- Comment tu as pu perdre ton pendentif ? lâcha Kiara. Tu l’as toujours dans le cou. 

- Il a juste disparu ! s’exclama Mishi. 

- C’est assez, maintenant, dit Manoki. Kenzo, tu me rend le pendentif. 

- Je ne l’ai pas, répliqua le jeune homme. 


Manoki s’approcha dangereusement de lui. Kiara ne savait pas quoi faire. Kenzo disait qu’il n’avait rien fait mais il lui avait menti la dernière fois aussi à propos de la montre. Aurait-il pu recommencer ? 


Kenzo fit face à Manoki sans aucune peur. Manoki était beaucoup plus grand que lui. Il avait vingt ans et Kenzo n’en avait que quatorze. 


- Arrête, Manoki ! intervient Kiara. Kenzo était avec moi toute la journée. 

- C’est arrivé cette nuit, lâcha Manoki. Tu as deux choix, Kenzo. Soit tu me donnes le pendentif et il ne t’arrive rien. Soit je te le prend de force. 

- T’as rien compris, répliqua Kenzo. Je ne l’ai pas volé ! Ce n’est pas moi ! 

- Chaque fois que quelque chose disparaît, c’est de ta faute ! Comme à la fête de l’auberge ! s’exclama Mishi. Kiara, tu es de quel côté ? 

- Je ne suis du côté à personne, lâcha Kiara. Je suis désolé pour ton pendentif, Mishi. Je vais t’aider à le retrouver. 

- Moi aussi, je peux t’aider, dit alors Kenzo. 

- Tu me prend pour un idiot ? fit Manoki en le poussant légèrement. 


Kenzo eut l’air offensé et fit face à Manoki. 


- Tu veux vraiment te battre ? demanda Kenzo. 

- Inutile de se battre, dit aussitôt Kiara. 

- Je ne comprend toujours pas pourquoi tu le défend autant ! dit Mishi. 

- Et moi, je ne comprend pas pourquoi vous l’accusez sans preuve ! s’exclama Kiara. 

- Laisse tomber, Kiara, lâcha Kenzo. S’il veut se battre, alors je vais me battre. 

- C’est ridicule, lança Kiara. On s’en va. 

- Kenzo ne va nulle part tant qu’il ne m’a pas donné le pendentif de ma sœur, lâcha Manoki. 

- Mishi, tu as sûrement égaré ton pendentif quelque part, tenta Kiara. 

- Non, dit sèchement Mishi. Tu as déjà oublié la première fois qu’il me la pris ? 

- Non, mais… soupira Kiara. Il a changé. 

- Pas du tout, dit Mishi. 

- Assez parlé, dit Manoki. 

- Je ne te laisserais pas faire de mal à Kenzo, lâcha alors Kiara. 

- Ne te mêle pas de ça, Kiara, dit fermement Manoki. 

- Ne t’inquiète pas, Kiara, murmura Kenzo. C’est une bonne occasion pour découvrir ce que j’ai. 

- Manoki n’est pas un ennemi, répliqua Kiara. 


Manoki poussa de nouveau Kenzo et celui-ci agrippa ses bras. Ils s’engagèrent alors dans un combat en corps à corps. Kiara n’en revenait pas. Ils ne devaient pas se battre entre eux. Cela était tellement stupide. Kenzo n’avait pas volé le pendentif, c’était impossible. Kiara tenta de les séparer mais Kenzo la repoussa doucement. 


- Ça suffit ! s’exclama-t’elle alors. Arrêtez de vous battre ! 


Mais les garçons ne l’écoutaient pas. 


- Kenzo, si tu continues, je m’en vais, lâcha Kiara. 

- Je ne fais que me défendre, lâcha Kenzo. 


Kiara tourna alors les talons, en colère. Manoki était stupide et Kenzo l’était tout autant. Il se prit un bon coup de poing sur le nez qui se mit à saigner. Il observa Kiara qui partait sans un regard pour eux et perdit son sang froid. 


- Je n’ai rien fait ! s’exclama-t’il. Je sais que ce pendentif est précieux pour ta sœur ! Regarde ! 


Il vida ses poches et le pendentif ne s’y trouvait pas. Manoki fronça les sourcils. 


- Tu la caché quelque part ! dit-il. 

- Non ! s’exclama Kenzo. Maintenant, je m’en vais. 

- C’est ça, va rejoindre ta Kiara, rugit Mishi. Dis-lui en même temps qu’elle ne m’adresse plus jamais la parole ! 


Kenzo se contenta de lui lancer un regard noir et il partit à la suite de Kiara. Manoki le laissa faire en poussant un grand soupir. 

Kiara se dirigea vers la maison et Kenzo vient la rejoindre, la tête basse. Il mit les mains dans ses poches. 


- J’ai rien fais, dit-il. 


Kiara ne répondit pas. 


- Kiara… tu me crois, j’espère ? 

- Je ne sais pas, dit Kiara. Tu m’as menti la dernière fois pour la montre. 

- Cette fois, c’est la vérité, soupira Kenzo. 

- Ton nez saigne, souligna la jeune fille. 

- Je m’en fiche, lâcha Kenzo. 


Kiara sortit un mouchoir de ses poches et le tendit à Kenzo. Il essuya le sang qui macula son visage. 


- Si tu as vraiment une puissance caché, dit Kiara, tu ne dois pas l’utiliser pour ce genre de chose. Il faut toujours choisir le moyen pacifique pour régler les choses. 

- C’est Amina qui t’a enseigné cette manière de penser ? demanda Kenzo. 

- C’est ce qui est logique, répondit Kiara. Il y a des gens qui sont plus fort que d’autres, c’est comme ça. Et lorsqu’on le sait, c’est inutile de le démontrer. 

- Je ne suis pas sûr de pouvoir adopter ce choix de vie. Tout le monde m’attaque sans cesse… si je peux me défendre, je le ferais. 


Kiara fronça quelque peu les sourcils. Kenzo ne semblait pas comprendre tout ce que cela signifiait de posséder une puissance plus forte que les autres. Kenzo posa une main sur son épaule et elle s’arrêta. 


- Quoi qu’il en soit, dit-il, je te protégerai toujours, ma princesse. 

- Arrête de m’appeler comme ça… 


Kenzo eut un sourire et il s’approcha d’elle mais Kiara se détourna. 


- Je dois rentrer, dit-elle. Fais attention à toi, Kenzo. 


Et elle partit. Kenzo la regardait s’en aller, la mine basse. Kiara retourna chez elle, l’esprit embrouillé. Elle n’avait aucune certitude que Kenzo soit innocent pour le pendentif. 


À la maison, Kakashi-sensei et Amina élaborait une stratégie pour permettre à Kenzo de libérer sa puissance. Kakashi misait sur le fait de le pousser à bout, comme ce qu’il avait fait à Kiara pour qu’elle apprenne à contrôler Dakiri. Amina voulait quant à elle qu’il fasse de la méditation et qu’il cherche la puissance au fond de lui-même. 


Ils décidèrent d’aller rendre visite à ses parents le lendemain pour tenter de comprendre la famille de Kenzo. Ils prirent donc une pause de tout ça et décidèrent de prendre du bon temps. 


Ils s’installèrent à la table de cuisine et Amina sortit son saké. 


- J’espère que Kenzo ne deviendra pas mauvais avec tout ça, dit-elle d’un ton perplexe. 

- Tu as dit que son aura était bon, lui rappela Kakashi. 

- Mais cela peut changer… je m’inquiète pour Kiara, en fait. Elle a l’air de vouloir le sauver… 

- Le sauver de quoi ? 

- De sa vie de jeune contrevenant, soupira Amina. 

- Kiara sait se défendre, déclara Kakashi. 

- Oui, mais elle risque de souffrir si Kenzo tourne mal. Tu sais, il a un bon fond mais il n’a jamais eu personne pour l’aider à passer au travers. Je ne sais pas ce qu’il pourrait faire d’une puissance nouvelle… 

- Tu t’inquiète trop, dit Kakashi. Je pensais que nous arrêtions de parler de lui ? 


Amina eut un sourire. 


- Ouais… dit-elle. Et si on parlais de toi, alors ? 

- Il n’y a rien d’intéressant à dire, fit Kakashi. 

- Bien au contraire… dit Amina. Ça fait plusieurs semaines que vous êtes ici, Kiara et toi. Est-ce que tu t’ennuie de Konoha ? 

- Pas vraiment, répondit Kakashi. Il y a des choses plutôt intéressantes par ici. 

- Ah, bon ? Quoi donc ? fit Amina. 


Kakashi la regarda quelques secondes avant de répondre. C’était le moment pour laisser tomber ses barrières. Le regard d’Amina était brûlant et il ne pouvait plus résister. 


- Il y a toi, dit-il finalement en murmurant. 


Amina rougit légèrement et eut un sourire. 


- Moi ? répéta-t’elle du même ton. 


Kakashi ne fit qu’hocher la tête. Avouer qu’elle était intéressante était un exploit en soit. Elle s’approcha lentement de lui et Kakashi se perdit dans ses yeux bleus. Amina ressemblait à Kiara mais ses traits étaient plus matures. Son visage était celui d’une femme et Kakashi la trouvait tellement belle. 


- Tu es très intéressant toi aussi, murmura Amina. 


Kakashi souria sous son masque tandis que la jeune femme était à deux centimètres de son visage. Ils se regardaient, les yeux dans les yeux et Kakashi se sentit impuissant face à ce regard intense. Amina posa une main sur sa joue et fixa son seul œil visible. 


- Pourquoi tu te cache ? murmura-t’elle. 

- Pour entretenir le mystère, répondit Kakashi du même ton. 

- Il y a assez eu de mystère, souffla Amina. 


Elle s’approcha davantage et leur bouche se frôlèrent. C’est alors qu’ils entendirent la porte claquer et des bruits de pas arriver dans la cuisine. Amina se recula d’un bond en maudissant la planète entière. 


- Je ne sais pas si je dois le croire ! s’exclama Kiara en se laissant tomber sur une chaise. Manoki et Mishi sont arrivés et l’ont accusé d’avoir volé le pendentif de Mishi. 

- Quoi ? fit Amina. 

- Il dit qu’il n’a rien fait mais il avait dit ça aussi pour la montre, soupira Kiara. Kakashi-sensei, est-ce que ça va ? 


Kakashi-sensei hocha la tête, blasé. 


- Kenzo est un idiot, lâcha Kiara. 

- C’est maintenant que tu t'en rend compte ? dit Kakashi-sensei. 

- C’est un idiot mais… dit Kiara. 

- Mais quoi ? se surprit Amina. 

- Mais… fit Kiara. 

- Mais quoi ? répéta Amina. 

- Il allait m’embrasser avant que Manoki ne nous interromps, lâcha Kiara en rougissant. 

- Oh, souffla Amina. 

- Tu voulais embrasser un garçon qui t’a menti et pousser à faire des bêtises ? grogna Kakashi. 

- Je ne suis pas dépourvue de cœur comme vous, sensei, répliqua Kiara. Et puis, toutes les filles de mon âge s’intéresse aux garçons. 

- Et Naruto, alors ? fit Kakashi-sensei. 

- Naruto n’est pas là, répondit Kiara. Et puis, il me faut de l’expérience pour quand on va revenir à Konoha. 

- Qu’est-ce qui faut pas entendre… soupira Kakashi-sensei. 


Amina eut un rire et ébouriffa les cheveux de sa petite sœur. 


- Il est pas mal mignon ! souligna-t’elle. Mais tu dois faire attention. Ce garçon est loin d’être simple. 

- Je sais, soupira Kiara. De toute façon… je ne suis pas certaine qu’il soit innocent pour le pendentif. 


Amina posa une main sur son épaule. 


- Demain, nous allons rendre visite à ses parents, déclara-t’elle. 

- J’ai déjà vu sa mère et elle est très farouche, souligna Kiara. 

- Il t’a déjà présenté à sa mère ? fit Amina, surprise. 

- Plus ou moins, répondit Kiara. Je l’ai un peu obligé, en fait. Bon, je vais aller me coucher. À demain. 

- Bonne nuit, petite sœur, répondit Amina. 


Kiara se rendit jusque dans sa chambre et se laissa tomber sur le lit. Kenzo était un garçon particulier et elle ne savait pas si elle pouvait lui faire entièrement confiance. Elle en avait envie, mais elle ne voulait pas se faire avoir. 


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