Kiara Covita et le dragon rouge

Chapitre 78 : Dix générations

3994 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/10/2021 15:52

Kiara regardait le plafond de sa chambre, la tête appuyé sur ses mains. Elle pensait à Kenzo. Il était un voleur, il n'y avait aucun doute là-dessus. Seulement, les gens l'accusaient par habitude et elle ne savait plus qui croire. Kenzo lui avait promit de toujours être honnête à présent. Kiara voulait le croire. Elle voulait qu'il s'en sorte, qu’il réussisse à découvrir cette puissance en lui et qu'il aille une vie heureuse. Mais tout ça est ce qu’elle voulait, elle. Lui, elle ne savait pas ce qu’il voulait vraiment. 


Elle savait seulement une chose ; il l’aimait. Mais le cœur de Kiara était mélangé. Elle le trouvait intéressant mais il était plutôt méchant avec tout le monde et il avait toujours pleins de problèmes. 


Kiara entendit soudainement du bruit provenant de sa fenêtre. Des petits coups subtils étaient cognés délicatement et Kiara aperçut l’ombre de Kenzo lui sourire. Surprise, elle alla ouvrir sa fenêtre et le fit entrer. 


- Kenzo ? s’étonna-t’elle. Qu’est-ce que tu fais là ? 

- Je ne pouvais pas te laisser comme ça, répondit le garçon. Tu ne me crois pas pour le pendentif… et je comprend pourquoi. Je ne suis pas digne de confiance. 

- Il est tard pour parler de ça, répondit Kiara. 

- Cette fois, je n’ai vraiment rien fait. Quelqu’un d’autre à prit le pendentif de Mishi… 

- On verra ça demain, Kenzo… soupira Kiara. 

- Tout ce qui m’importe à présent dans ce monde… c’est toi, Kiara. 

- Kenzo… 

- Si tu n’as pas confiance en moi… je suis perdu. 


Kiara observa le garçon, touché. Kenzo semblait sincère dans ses propos et Kiara ne savait pas comment réagir. Ils avaient failli s’embrasser plus tôt dans la soirée. 


- Je peux comprendre le fait que tu te sente obligé de voler… murmura Kiara. C’est un crime mais ce n’est pas la fin du monde… sauf que la confiance est importante. 

- Je sais… murmura Kenzo. Mishi est inoffensive et j’ai regretté de l’avoir attaqué la première fois. C’est ton amie et je ne ferais pas de mal à tes amis. 

- Tu sais… tu me rappelle vraiment mon ami Miro, lâcha Kiara, émue. Il faisait tout pour moi. Il faisait un peu n’importe quoi, parfois. Mais je l'aimais quand même. 

- Moi, tu m’aimes ? demanda Kenzo avec appréhension. 


Kiara ne répondit pas tout de suite. Bien sûr qu’elle l’aimait. Mais elle ne savait pas encore si elle l’aimait comme lui l’aimait. Elle savait seulement qu’elle se sentait bien avec lui. Kenzo mit une main sur sa joue et la flatta doucement. 


- Tu as les plus beaux yeux du monde, murmura-t’il. 

- Merci… répondit doucement Kiara. J’ai une question à te poser, Kenzo. 

- Oui ? 

- Que comptes-tu faire maintenant ? 

- Qu’est-ce que tu veux dire ? 

- Je veux dire… avec ta nouvelle puissance. 

- Je ne sais pas trop… tout est si soudain. J’aimerais m’enfuir loin d’ici, avec toi. 

- T’enfuir ? se surprit Kiara. 

- Je n’ai rien de précieux ici, moi. 

- Et tes parents ? 

- Ils me détestent et je les déteste aussi. Il n’y a que toi qui compte. 

- Kenzo… 

- Tout le monde va attendre quelque chose de moi, maintenant. Mais personne ne s'est jamais soucié de moi avant. 

- Je comprend… 

- Tu es la seule qui compte. 

- Il faut que tu t’ouvre aux autres, Kenzo. Je ne suis pas la seule qui puisse t’aider. 

- Tu es la seule qui me comprend vraiment. 


Il y eut un instant de silence dans lequel les deux amis s’observèrent en silence. Kiara pouvait sentir l’amour et la tendresse dans les yeux du garçon. Elle ne savait pas encore ce qui était vraiment arrivé avec le pendentif, mais elle était encore une fois prête à croire Kenzo. Il était si hypnotisant. 


Il s’approcha davantage d’elle et leurs yeux ne se quittèrent plus. Tout à coup, trois petits coups furent frappé à la porte de la chambre. Kiara sursauta et poussa Kenzo en-dessous de son lit. La porte s’ouvrit et Kakashi-sensei entra, l’air de rien. 


- Que fais-tu, debout au milieu de ta chambre ? demanda-t’il. 

- Euh… rien, rien, je m’étirais, répondit maladroitement Kiara. 


Le sensei la regarda, incertain. Kiara savait qu’elle ne pouvait pas le berner aussi facilement. Il fit quelques pas pour contourner son lit mais Kiara lui barra le passage. Elle se gratta la tête, l’air mal à l’aise. 


- Vous vouliez me dire quelque chose ? demanda-t’elle. 

- Non, répondit Kakashi-sensei. J’ai entendu des voix. 

- Oh… c’est un symptôme de démence, lâcha Kiara. 


Kakashi-sensei lui lança un regard ennuyé. 


- Soit tu parles toute seule, soit tu as invité quelqu’un, déclara Kakashi-sensei. 


Kiara fit une grimace, se sentant prise au piège. 


- Il se peut que je ne soit pas seule, avoua-t’elle. 

- Kenzo, tu peux sortir de là, gronda Kakashi-sensei. 


Le jeune homme sortit alors de sous le lit, l’air mal à l’aise. 


- Hé, salut ! lança-t’il d'un air qu’il voulait naturel. 

- Les visites nocturnes ne sont pas une bonne idée, prévient Kakashi-sensei. Kiara doit se reposer pendant la nuit. 

- Je voulais seulement lui parler, répondit Kenzo. 

- C’est fait, alors va-t’en, lâcha Kakashi-sensei. 

- Bon… fit Kenzo. 


Il se dirigea vers la fenêtre, penaud. Kakashi-sensei était toujours froid avec lui. 


- Attend… lâcha Kiara. 


Elle fit quelques pas pour le rejoindre et attrapa son visage avec ses mains. Kenzo eut l’air surpris mais se perdit dans son regard bleuté. Kiara approcha alors sa bouche de la sienne et déposa un baiser timide. Kenzo flatta ses cheveux et répondit au baiser. Kakashi-sensei se racla alors la gorge, mal à l’aise. 


- Il est temps de partir, déclara-t’il. 


Kenzo sourit à Kiara et sauta par la fenêtre. Kiara rougit alors et se mordit le poing. 


- Vous avez assisté à mon tout premier baiser, dit-elle, toute excitée. Vous croyez qu’il a aimé ça ? 

- Je ne répondrais pas à cette question, lâcha Kakashi-sensei.

- Est-ce que vous avez déjà embrassé quelqu’un, vous ? demanda Kiara.

- Kiara… lâcha Kakashi-sensei d’un air ennuyé. Inutile de te dire qu’il ne doit pas revenir de cette façon la nuit prochaine. 

- Oh, allez, sensei. J’ai presque quatorze ans, maintenant. 

- Tu es tellement jeune, dit Kakashi-sensei. Ceci ne doit plus se reproduire, compris ? 

- Je pense que c’est mon copain, maintenant, s’entousiasma Kiara en l’ignorant. 

- Il vole le pendentif de ton amie et il a droit à un baiser ? fit Kakashi-sensei. 

- Il ne la pas volé… répliqua Kiara. Tout le monde fait des erreurs, de toute façon. Il dit que… que je suis la seule qui compte pour lui. 

- Comme c’est touchant… fit Kakashi-sensei d’un air ennuyé. 

- Qu’est-ce que vous connaissez à l’amour, de toute façon ? lâcha Kiara d’un air embêté. 

- J’en connais suffisamment pour savoir que ce garçon n’est pas bon pour toi. 

- Huh ? 

- Tu viens à peine de le rencontrer. Tu dois faire attention, Kiara. 

- C’est ce que je vais faire, répondit Kiara en se couchant sur son lit. Et vous, vous devriez baisser vos barrières et laisser Amina entrer dans votre vie. 

- C’est moi qui donne les conseils ici, répliqua sèchement le sensei. 


Kiara eut un rire. 


- Vous êtes vexé chaque fois que je parle d’elle, ricana-t’elle. 

- Nous allons bien voir qui va être vexé lorsque je lui dirais que Kenzo entre dans la chambre de sa petite sœur la nuit. 

- Ne lui dites pas, lâcha Kiara, soudainement inquiète. 

- Mais si, je vais lui dire, répondit Kakashi-sensei. 

- Mais… mais… balbutia Kiara. Elle va être fâché contre lui… Kakashi-sensei, elle n'a pas besoin de le savoir. C’est vous qui êtes responsable de moi, de toute façon. 

- Bonne nuit, Kiara, répondit simplement Kakashi-sensei en tournant les talons. 

- Vous êtes nul, râla Kiara alors qu’il refermait la porte. 


Kiara se mit alors à angoisser et ne parvient pas à dormir. Elle repensa néanmoins au baiser et elle se mit à sourire. Kenzo était un garçon si romantique. Il lui disait plein de belles choses et Kiara se laissa prendre au jeu. Elle savait qu’il était sincère. 


Le lendemain matin, elle se réveilla de bonne humeur. Elle espérait que Kakashi-sensei n’ait pas raconté l’incident à Amina. Kiara s’habilla et descendit dans la cuisine après avoir fait une petite prière intérieur. Amina et Kakashi-sensei étaient déjà présents et elle décida de jouer la carte de l’innocente. 



- Salut ! dit-elle. Ah, il fait beau, aujourd’hui. 


Kakashi-sensei se contenta de l’ignorer mais Amina la fixa d’un regard suspicieux. Kiara attrapa les céréales et s’en servit un bol. 


- Miam, elles sont bonnes, ces céréales, déclara-t’elle. 

- Kiara… dit alors Amina. 

- Hum ? fit innocemment Kiara. Tu n’es pas d’accord ? Elles sont au blé et… 

- Je me fiche de ces céréales, coupa Amina. Kakashi m’a dit pour cette nuit. 

- Ah… lâcha Kiara, désappointé. 


Elle lança un regard noir à son sensei. 


- Premièrement, je n’accepte pas que Kenzo vienne ici pendant la nuit, ni aucun autre garçon d’ailleurs. Et encore moins dans la chambre de ma petite sœur. Qu’est-ce que vous vouliez faire, hum ? 

- Euh… parler, répondit Kiara. 

- Tu en es sûre ? fit Amina. 

- Euh… que voulais-tu qu’on fasse d’autre ? demanda Kiara. 

- Eh bien… lâcha Amina. Kenzo a presque quinze ans et à cet âge, il nous vient des envies plutôt… sexuelle. 


Kiara s’étouffa avec sa bouchée et toussa quelque peu. Des envies sexuelles ? Était-elle vraiment entrain de vivre ça ? 


- Eh, grande sœur, balbutia-t’elle. Kenzo ne voulait pas… euh… et moi non plus… on s’est juste embrassé… devant Kakashi-sensei, d’ailleurs…

- Tu sais, les garçons sont plus rapides de ce côté-là que les filles, déclara Amina. 

- S’il te plaît… lâcha Kiara. Ne me parle pas de ça. 

- Mais il faut que tu sois consciente de… commença Amina. 


Kiara se boucha les oreilles et secoua la tête. 



- Mais qu’est-ce que vous lui avez raconté, Kakashi-sensei ? demanda Kiara, catastrophé. On a juste discuté. 

- Ça commence comme ça, parfois, prévient Amina. 


Kiara ne savait pas comment se sortir de cette discussion douteuse. 


- Comme pour vous deux ? lança-t’elle alors. 


Amina rougit violemment et Kakashi-sensei plissa les yeux. 


- Nous sommes des adultes, Kiara, et ne va pas t’imaginer des choses, répondit finalement Amina. Il s’agit de toi, présentement. 

- Moi, je n’ai pas l’esprit pervers comme les autres, fit Kiara. Ce que je veux, c’est de l’amour. 

- Et Kenzo, que veut-il ? demanda Amina. 

- De l’amour aussi, répondit Kiara. Je ne veux plus parler de ça avec vous, maintenant. 

- Mais il faut que tu sois au courant des intentions des garçons de ton âge, répondit Amina. Personne ne t’a jamais parlé d’éducation sexuelle ? 

- Oh, mon dieu… lâcha Kiara. Tu as vraiment dit ‘éducation sexuelle’ ? 

- Je sais que cette discussion te rend mal à l’aise mais je suis ta grande sœur. Tu peux me parler de tout.

- Hehe, c’est super, fit Kiara, mal à l’aise. Bon, maintenant qu’on a fait le tour… quand est-ce qu’on va voir les parents de Kenzo ? 

- Tout à l’heure, répondit Amina. Mais Kiara, écoute moi bien. Ne fais jamais rien que tu n’as pas réellement envie. 


Kiara se leva d’un bond et hocha la tête. 



- J’ai compris, dit-elle. Merci pour cette discussion qui va me hanter pendant des jours. On se voit plus tard ! 

- Kiara… lâcha Amina, mais la jeune fille était déjà parti. 


Amina se tourna vers Kakashi. 


- Elle a l’air si naïve, soupira-t’elle. 

- Elle l’est, approuva Kakashi. Mais elle sait se défendre… 

- Oui, je n’en doute pas. J’espère qu’elle sait que je suis là pour elle. 

- Elle le sait. 


Amina lui sourit tendrement. De son côté, Kiara souhaitait mettre le plus de distance entre elle et la maison. Cette discussion l’avait rendu mal à l’aise et elle ne souhaitait plus revivre ça. Kenzo et elle ne pensait pas du tout au sexe et entendre parler d’éducation sexuelle devant son sensei était plutôt gênant. Elle se promit de ne plus laisser Kenzo entrer la nuit. 


Kiara marcha dans le village quelques temps puis vient s’assoir sur le toit d’un immeuble près de la maison modeste de Kenzo. Elle voulait attendre que Kakashi-sensei et Amina arrivent pour parler au parent de Kenzo. Elle ne savait pas trop comment cela allait se passer et elle avait bien hâte de voir leur réaction. Kenzo semblait être chez lui et Kiara avait hâte de le revoir après sa venue nocturne de la veille. 


Elle aperçut Kakashi-sensei, Amina et Agato arriver quelques temps plus tard. Elle sauta du toit et vient les rejoindre d'un bond. 


- Salut, Agato, dit-elle. 

- Salut, jeune fille, répondit l’homme avec un sourire. 

- Kiara, je compte sur toi pour ne pas envenimer les choses, déclara Amina. C’est moi qui va annoncer aux parents de Kenzo ce qu’on a découvert. 

- D’accord, répondit Kiara. 


Ils se dirigèrent tous les quatre vers la porte de la maison. Kiara savait que les parents de Kenzo allaient mal réagir. Elle ne savait même pas s’ils allaient les laisser entrer. Amina toqua quelques coups à la porte et attendit plusieurs minutes. Tout le monde attendit en silence. Puis, la porte s’ouvrit et Kenzo apparut dans l’embrasure de la porte. 


- Ce n’est peut-être pas le bon moment, dit-il à voix basse. 

- Pourquoi ? demanda Amina. 

- Bien…


Le garçon jeta un coup d'œil derrière lui et haussa les épaules. 


- Est-ce que tu veux nous laisser entrer ? demanda Agato. 

- D’accord… 


Kenzo se tassa et les adultes entrèrent. Kiara lui sourit en passant à côté de lui. 


- Salut, murmura-t-elle. 

- Salut, répondit Kenzo du même ton. 


Kiara constata qu’il y avait toujours plein de bouteilles d’alcool dans la misérable maison. Un homme était couché sur le divan, un bras sur le visage. La mère de Kenzo était dans la cuisine et buvait un café. 


- Bonjour, dit Amina pour s’annoncer. 


La mère de Kenzo leva les yeux et parut horrifié. 


- Pourquoi vous êtes tous dans ma maison ? claqua la mère de Kenzo. 

- Je suis Amina, voici Kakashi et Agato. Je crois que vous connaissez déjà Kiara. 

- Cette petite peste qui passe tout son temps avec mon fils, lâcha la femme d’un air dégoûté. 


Kiara était outré mais ne dit rien. Elle se contenta de fixer la femme d’un air mauvais. 


- J’ai quelque chose à vous dire, déclara Amina. Cela concerne votre fils. 

- Huh ? fit la mère de Kenzo. 


Soudainement, le père de Kenzo remua sur le divan et grogna quelque peu. Amina se tourna vers lui. 


- Bonjour, monsieur, dit-elle. Nous sommes ici pour vous parler de votre fils, Kenzo. Nous avons eu des renseignements importants qui…

- Je m’en fiche, coupa l’homme d’un air bourru. Sortez de chez moi ! 

- Nous devons vous parler de quelque chose d’important, dit Kakashi-sensei. 

- Vous êtes le ninja de Konoha ? grogna le père de Kenzo. Comment osez-vous porter ce bandeau hideux dans notre village ?!

- Vous vous fichez de Kenzo ou quoi ? intervient alors Kiara. Amina a quelque chose à vous dire de très important le concernant. 

- Ne m’adresse pas la parole, sale petite garce, grogna l’homme. 

- Papa ! s’indigna Kenzo. Ne l’insulte pas. 

- Venons-en aux faits, lâcha Amina. Kenzo vient d’un clan ancien qui possédait une grande puissance qui a apparemment sauté votre génération. 

- Hein ? fit la mère de Kenzo. 

- Vous ne savez rien de vos ancêtres ? demanda Kiara. Kenzo est poursuivi par des gens qui veulent sa puissance. 

- Quel puissance ? demanda la mère de Kenzo. Kenzo est totalement inutile. 

- Comment osez-vous dire ça ? claqua Kiara. C’est lui qui vous donne de l’argent et vous ne faite que la boire. 


Le père de Kenzo s’approcha dangereusement de Kiara mais Kenzo se mit sur son passage. Il fixa son père d’un air colérique. 


- Je crois qu’ils ne savent rien du tout, déclara alors Kakashi. 

- C’est embêtant, lâcha Amina. 

- Il y a des gens qui cherchent Kenzo, lâcha alors Kiara. Si vous savez quelque chose, il serait temps de lui dire. 

- Nous venons tous les deux de famille pauvres et il n’y a pas de pouvoir spécial ou quoi que ce soit d’autre comme ça, déclara la mère de Kenzo d’un air dégoûté. 

- Sauf que… murmura le père de Kenzo. Il y a une légende dans ma famille qui est arrivé à mes oreilles avant que mon père ne meurt. 

- Huh ? fit Kenzo, surpris. 

- La légende dit qu’un garçon par dix générations est choisi, poursuivit le père de Kenzo. Le garçon choisi posséderait la puissance du… hmmm… je ne me souviens plus du nom. 

- Forcez-vous ! lança Kiara, avide de savoir. 

- Je ne me souviens plus, grogna l’homme. Mais il serait très surprenant que ce soit Kenzo. Il n’a jamais rien fait de bon. 

- Et vous, alors ? répliqua Kiara. 

- Ça va, Kiara, murmura Kenzo. J’ai eu la confirmation, au moins. 


Kenzo observa ses mains d’un air nouveau. 


- Merci, déclara alors Amina. Désolé du dérangement. 


Elle se dirigea vers la sortie avec Kakashi-sensei et Agato. Kiara regardait Kenzo qui semblait se poser mille et une questions. Il releva la tête vers elle et eut un sourire.


Kenzo se dirigea aussi vers la sortie et Kiara le suivit après avoir lancé un dernier regard noir aux parents du garçon. 

Une fois à l’extérieur, le petit groupe se réunirent. 


- Que dois-je faire, maintenant ? demanda Kenzo. 

- Difficile à dire, répondit Amina. On ne sait pas comment déclencher ce pouvoir. 

- Peut-être que c’est comme pour notre œil, lâcha Kiara. 

- Hm ? fit Kenzo. 

- Mon œil s’est activé quand mon meilleur ami est mort, lâcha Kiara. 


Kenzo parut choqué. 


- Quoi qu’il en soit, dit Kakashi-sensei, tu dois être prudent, Kenzo. 

- D’accord, répondit docilement le garçon. 

- Nous devrions commencer l’entraînement avec toi, dit Amina. 

- Oui ! s’entousiasma Kiara. On pourrait s’entraîner ensemble ! 


Kenzo eut un sourire. 


- Malheureusement, dit Amina, je dois retourner au bureau. Je vais fouiller tous les dossiers passés pour voir s’il n’y a pas une piste. 

- Je viens avec toi, dit Agato.

- Sinon, dit Kenzo, je ne vois qu’une autre solution pour savoir la vérité. 

- Quoi ? demanda Kiara. 

- Ces hommes qui me cherchaient, lâcha Kenzo. Ils savent tout. 

- Ils sont morts, déclara Kiara. 

- Mais il y en a sûrement d’autres… renchérit Kenzo. 

- Tu ne peux pas simplement aller leur demander, répliqua Kiara. Ils ne veulent pas t’inviter à prendre le thé, tu sais. 

- Je sais, mais… dit Kenzo. 

- Pour l’instant, nous allons essayer avec l’entraînement, déclara Amina. 

- Je vais m’en charger, dit Kakashi-sensei. 


Kenzo observa le sensei avec méfiance. 


- Rejoignez-moi au terrain d’entraînement dans une demi-heure, dit Kakashi-sensei avant de disparaître brusquement. 

- Ouais ! s’exclama Kiara. 

- Il va me faire mal, soupira Kenzo. 

- Mais non… fit Kiara pour le rassurer. 


Mais elle savait bien que le sensei ne serait pas doux avec Kenzo. C’était peut-être comme ça qu’il allait arriver à activer sa puissance sécrète. Amina leur dit au revoir et alla à son bureau. Kiara et Kenzo allèrent immédiatement au terrain d’entraînement. 


- J’espère que je ne vais pas trop te décevoir, lâcha alors Kenzo. 

- Pourquoi tu me décevrais ? demanda Kiara. 

- Parce que je suis nul, répondit Kenzo en haussant les épaules. 

- Personne n’est excellent du premier coup, Kenzo, dit Kiara. 

- Toi, tu l’étais sûrement, sourit Kenzo. 


Kiara secoua la tête en riant. Ils attendirent plus d’une heure au terrain d’entraînement avant que le sensei ne daigne se présenter. 


- Yo, dit-il simplement. 

- Vous êtes en retard, Kakashi, dit Kenzo sur un ton de reproche. 

- Quand t’ai-je permis de m’appeler par mon nom ? répliqua Kakashi-sensei. 

- Euh… fit Kenzo. 

- Ce sera monsieur pour toi, déclara Kakashi-sensei. 

- D’accord, répondit Kenzo en plissant les yeux. 


Kiara se retenu de soupirer. Kakashi-sensei ne cachait pas son animosité pour le garçon. Cela allait être un entraînement rude pour Kenzo… mais elle s’assurerait que le sensei n’aille pas trop loin avec lui. 


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