Vivre avec un flic, c'est pas de tout repos

Chapitre 26 : Les liens du sang

7522 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/09/2025 15:48



Pov Sasuke


Je n'en revenais pas de ce que j'avais appris tout à l'heure. Cette fille, celle qui était à l'hôpital, serait notre sœur, comment cela était possible? Notre père aurait trompé notre mère ? Quand ? Où ?


- Je vais parler à Hoshiro, avait dit mon frère. C'était un collègue à notre père du temps où il n'était qu'un simple flic.


C'était aussi un ami proche de notre père. Peut être savait-il quelque chose ?


- Alors, dites nous ce que vous avez fais cette nuit là, entendis-je soudain me faisant sortir de ma rêverie.


Je regardais à travers la fenêtre teinté de la salle d'interrogatoire. Itachi nous avait demandé d'interrogé Yuki Samoto sur son véritable planning, le soir du meurtre de Mako. Aiko et Neji s'en étaient chargés. Il avait quand même admit qu'il n'avait pas été à une réunion.


- D'accord, je vais vous le dire, mais promettez moi de ne rien dire à Mr Tamazachi.


- Entendu, on dira rien.


- Depuis quelques années, j'ai un gros penchant pour les jeux et.... J'ai été joué pas mal d'argent ce soir là au casino. J'ai hélas tout perdu. Le matin, j'ai été voir Mako pour m'excuser de ne pas être venu et c'est là que j'ai vu.... Je ne voulais pas le croire mais c'était bien elle.


- Vous avez des gens qui peuvent le confirmer ? Demanda Aiko.


- J'allais jouer presque tous les deux jours !! J'espère qu'ils s'en souviendront.


- Ok, on va vérifier.


Le policier en uniforme prit alors Yuki Samoto pour le remettre dans sa cellule. Je soufflais pour la énième fois devant mon collègue qui se demandait bien ce qui m'arrivait. D'ailleurs il n'attendit pas longtemps pour me faire la réflexion.


- Tu ne veux toujours rien me dire ?


- Non, ordre d'Itachi, désolé.


- Pas grave, je l'apprendrais sûrement plus tard. Sinon, comment va ma très chère Sakura et mon petit Naoki?


- Bien, disais-je en marchant vers mon bureau.


- Et c'est pour quand ?


- C'est pour quand quoi ?


- Le mariage, maintenant que vous avez fais le petit bébé, tu vas lui demander de l'épouser?


Il s'était donné le mot ou quoi avec Aiko ? Alors que je rentrais dans le bureau, mon téléphone se mit à sonner.


- Lieutenant Uchiwa !! ... Oui pourquoi ?.....Quoi ?.... Ok j'arrive.


Je me levais et pris ma veste.


- Qu'est ce qui se passe Sasuke ?


- C'est le père de Sakura, il a essayé de se suicider.


- Attends je viens avec toi.


Bon sang !! Mais qu'est ce qu'il lui était passé par la tête pour faire ça ? Naruto mettait le gyrophare et j'appuyais sur le champignon. A peine quelques minutes plus tard, je m'arrêtais devant le ministère. Je descendis de mon véhicule et vis un policier se diriger vers moi.


- Bonsoir, vous êtes le lieutenant Uchiwa ? Me demandait-il.


- Oui et voici mon coéquipier le lieutenant Uzumaki.


- Je suis le chef de sécurité du ministère. Venez, nous l'avons emmené au poste de sécurité.


Nous le suivions à l'intérieur du bâtiment et longions plusieurs couloirs avant de se rendre dans une pièce où l'on pouvait voir Ayame Haruno, installé dans une pièce d'à côté, à travers une vitre teinté de son côté.


- Nous l'avons vu sur l'écran de contrôle. Il était en train de mettre la corde sur un tuyau. Nous avons réagit rapidement avant qu'il ne se pende.


- Il a dit quelque chose sur son acte? demanda Naruto.


- Non, rien... On a trouvé votre carte dans ses affaires et nous vous avons appelé.


- Vous avez bien fait, je vais lui parler.


J'entrais dans cette pièce et le vis toujours sa tête dans ses mains. Je m'asseyais en face de lui et lui parlais doucement.


- Mr Haruno. C'est moi, Sasuke Uchiwa.


Il releva la tête et je pouvais alors apercevoir son visage. Il était fatigué et désemparé. Il était à moitié surpris de me voir ici.


- Mr Haruno, pourquoi ?


Il ne disait toujours rien. Les yeux rivés sur la table, il évitait mon regard.


- Je suis là pour vous aider. Je croyais que vous voulez reprendre contact avec Sakura ? Pensez à elle et à Naoki.


Il releva enfin les yeux vers moi remplis de tristesse.


- Elle ne veut plus de moi. Elle ne veut pas que j'approche mon petit fils.


- Je suis sûr qu'elle finira pas vous accepter, insistais-je. Il ne faut pas recommencer. Je suis sûr qu'elle vous aime. Vous êtes son père.


- Pour elle je suis mort, sanglotait-il.


Que fallait-il que je fasse dans cette situation ? Je n'étais pas très doué pour remonter le moral de quelqu'un !!


- Écoutez, je vais parler à Sakura et la persuader d'essayer de vous revoir ainsi que Naoki.


- Vous feriez ça pour moi ?


- Je vous le promets, mais de votre côté, il faut me promettre que vous ne tenteriez plus de vous suicider.


- C'est promis, disait-il en hochant la tête de bas en haut.


- Je vais vous raccompagner chez vous, lui proposais-je en me levant.


Il fit de même et nous sortîmes de la pièce.


- Je suis désolé, disait-il à l'encontre du chef de la sécurité.


- Ayame, cela reste entre nous, mais ne refaite plus ça!


- Promis, lâchait-il en me suivant hors de la salle.


Quelques minutes plus tard, on s'arrêtait devant un immeuble de banlieue nord.


- Merci Sasuke, disait-il en descendant de la voiture.


- De rien Mr Haruno !!


Je descendis moi aussi de la voiture et lui fis face.


- Si vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à m'appeler.


- Je vous en ai déjà causé, désolé.


- Vous êtes le père de Sakura, vous faites partie de la famille maintenant et c'est normal que je vous aide.


- Merci, merci.... Et protégez bien Sakura et Naoki.


Je le lui promettais et le vis entrer dans le bâtiment. Je retournais à l'intérieur du véhicule et soufflais un bon coup.


- Je ne l'ai jamais connu son père, m'avouait Naruto. Elle m'a juste dit qu'il était mort.


- Il est allé en prison il y a près de dix ans, et du fait, Sakura s'est retrouvé toute seule avec sa mère.


- Je comprends oui et elle ne lui a jamais pardonné.


- Tu connais Sakura, quand elle a quelque chose dans la tête, elle s'y tient.


- Et il a voulut se suicider car il pensait avoir tout perdu.


- C'est quand même bizarre, on ne se suicide pas parce qu'une personne ne veut plus vous voir.


- Tu sais, il y a des gens qui se suicide pour moins que ça.


- Oui, mais mon instinct de flic me dit qu'il y a autre chose.


Le téléphone de Naruto se mit soudain à sonner.


- Ok.... et merde.... d'accord, oui à demain et bonne soirée.... C'était Neji, me disait-il une fois avoir raccroché. Ils ont vérifier l'alibi de Yuki Samoto et le croupier se souvient très bien de lui. Il est arrivé au casino vers 22h00 et il en est ressortit vers quatre heure du matin. Ils ont dû le libérer. Itachi lui a dit qu'on pouvait partir chez nous.


- Ok, je suis assez exténué. Et cette histoire de Soe....... !!!


- De quoi ?


- Non rien, disais-je en souriant de toutes mes dents.


- Sasuke, dis moi s'il te plaît ton secret.


- Je ne peux pas Naruto, je suis désolé.... Demain, avec Itachi on vous le dira.


- Mouais !!


Je souriais en le voyant bouder et allumais le moteur. J'allais avoir une grande discussion ce soir avec Sakura.


Pov Ayame


Je refermais la porte derrière moi et me laissais glisser le long de celle-ci. Je me maudissais d'avoir mentit à Sasuke. Mais je n'avais pas le choix. Je n'allais quand même pas lui dire que je voulais mettre fin à mes jours car c'était la seule façon d'échapper à Seiji. Je ne voulais pas le mêler à mes problèmes. Il était loin d'être résolu car je n'avais pas l'argent et je ne voulais pas qu'il fasse du mal à Sakura et Naoki. Me tuer était de loin la meilleure solution... Du moins, c'était ce que je croyais jusqu'à ce qu'il me persuade de m'accrocher pour ma famille. Mais comment allais-je récupérer cet argent que je n'avais jamais possédé?



Je me levais et me dirigeais vers la salle de bain, où un bain bien chaud me fera le plus grand bien Je me laissais glisser dans l'eau et mis un gant sur mon visage... Cela me faisait du bien !! J'entendis soudain un grincement d'une porte et, alors que j'enlevais le gant, on me mit la tête sous l'eau !! On me la relevait aussitôt et je pouvais apercevoir Seiji. Il n'allait donc pas me lâcher celui-là?



- Bonsoir Ayame !!


- Qu'est ce que tu me veux ?


- Qui étaient ces hommes qui t'ont raccompagné ?


- Personne, tu m'espionnes maintenant?



Son complice me remit la tête sous l'eau quelques secondes et me la releva. Je reprenais mon souffle que j'avais faillis perdre.



- Ok, c'est le futur mari de ma fille. Il m'a juste raccompagné chez moi.


- Vraiment !! Il puait le flic à cent mètres.



Je ne pouvais même pas répondre que son complice me remit la tête dans l'eau. Je ne pouvais plus respirer !! Il me remonta au dessus de l'eau et je respirais de nouveau.



- Il n'est au courant de rien, il m'a juste raccompagné, insistais-je.


- Et tu crois que je vais avaler ça?


- Je te dis la vérité, hurlais-je.


- D'accord, mais si jamais il met le nez dans nos affaires, attends toi à avoir des problèmes. Contente toi de me retrouver les cinq millions manquant.


- Je ne les ai pas bon sang !!


- Et voilà que tu recommences à me mentir !!


Et il me replongea la tête dans mon bain. J'essayais d'agripper quelque chose avec mes mains mais la pression sur ma tête était trop forte. Oh putain !! Je reprenais mon souffle lorsqu'il m'avait mit la tête hors de l'eau.


- Alors !! Où ils sont ?


- Tu crois que si je les avais je vivrais dans ce taudis. Tu crois que si je les avais je ne vivrais pas dans un autre pays. TU CROIS QUE SI JE LES AVAIS J'AURAIS FAIS UNE TENTATIVE DE SUICIDE.


Il me regarda avec de grand yeux étonnés. J'avais vraiment la rage qu'il ne me croyait pas.


- Ok, lâcha t-il en se levant. Qui les a alors ?


- Je n'en sais rien. Après le casse, je devais amener l'argent à notre repère, mais j'avais à peine posé l'argent sur la table, qu'ils me sont tombé dessus. Ils m'ont assommé et je me suis réveillé en prison. Ils ont fouillé le repère de fond en comble et ils n'ont rien trouvé.


- D'ailleurs, disait le complice. Comment ils ont pu trouvé le repère ?


- Quelque chose nous avait balancé, me disait Seiji droit dans les yeux.


- Qui ?


- La question n'est pas qui , mais quoi? La voiture qu'Ayame avait volé était muni d'une puce permettant de la retrouver. C'était un tout nouveau modèle de luxe.


- Ce n'était pas ma faute, je ne savais pas ok, me défendis-je. C'était la première fois que je faisais cela.


- Cela nous a coûté 20 millions de Dollard, hurla t-il.


- Et moi ma famille, lui disais-je dans les yeux énervé.


Son téléphone portable sonna tout à coup et il décrocha en ne me quittant pas du regard.


- Oui.... Quoi ? Ajoutait-il en se retournant et en frappant le mur. Putain, mais c'est prévu dans un mois... Ok, je vais trouver une solution.


Il raccrocha et se retourna vers moi.


- Sors de ce bain, on a parlé!


Il avait un regard très sérieux. Il me jeta une serviette et sortit de la salle de bain suivit de l'autre homme dont j'ignorais encore le nom. Je me levais donc une fois la porte fermé et enfila la serviette autour de ma taille. Il avait l'air très sérieux... Je ne l'avais jamais vu comme ça auparavant. Je passais dans ma chambre pour m'habiller et rejoignais Seiji avec.... Euh !! Où était-il passé ? Un bruit dans la cuisine répondit à ma question.


- Eh Seiji, tu veux à bouffer ?


- Arrête de manger à longueur de journée Atemi, le sermonna Seiji. Sinon tu risques de ne plus passer dans le tunnel.


- Mais j'ai la dalle moi.


Le fameux Atemi mit une assiette où se trouvait un reste de poulet et posa aussi une bouteille de soda. Je me retournais vers Seiji qui était en train de regardait quelques livres qui commençaient à prendre poussière sur mon étagère.


- Bon alors !! Qu'est ce que tu veux me dire ? Demandais-je blasé par cette soirée.


- Dans un mois, j'ai prévu de faire un casse dans une banque du centre ville.


- Mais tu es malade de lui en parler! l'engueula Atemi la bouche pleine de nourriture.


- S'il tient à sa fille, il ne dira rien, me menaçait-il encore une fois.


- J'en ai marre, laisse ma fille tranquille!


- Mais si tu fais pas de conneries, je la laisserai tranquille!! Donc je disais, j'ai prévu de faire un casse et il me manque un homme. Et je voudrais que ce soit toi !!


Atemi cracha son soda en même temps que j'écarquillais les yeux de surprise. Quoi ? Il voulait m'entraîner de nouveau dans un casse ?


- Je refuse! disais-je catégoriquement. Trouve toi quelqu'un d'autre, je ne marche plus dans tes petites combines. Je suis casé maintenant et j'aimerais bien encore profité de ma petite vie bien tranquille.


Il sortit une arme de sa poche arrière et arriva sur moi avec la vitesse de la lumière, me la mettant contre ma gorge.


- Écoute moi bien, jusqu'ici j'ai été patient avec toi, mais maintenant c'est finit ok... si tu veux te racheter et si tu veux vivre en paix, tu vas faire ce casse, tu as bien compris?


- Pourquoi moi ?


Il se recula et s'asseyait sur le rebord du canapé.


- Je n'ai pas d'autres hommes sous la main et je sais que tu me trahirais pas. Tu tiens beaucoup trop à ta fille pour faire la connerie de nous doubler.


J'étais pris au piège. Je ne pouvais qu'accepter. Et me voilà huit années en arrière.


Pov Itachi


Après une heure de route, je m'arrêtais devant une maison d'une petite ville avoisinante de Tokyo. A peine j'étais descendu de la voiture qu'un homme d'une cinquantaine d'années m'accueillit.


- Bonsoir Itachi.


- Bonsoir Riku.


Je lui serrais la main et il m'invita à entrer. On s'installa sur le canapé, où il me servit un verre de limonade. Je devais quand même reprendre la route après.


- Alors dis moi, qu'est ce qu'il y a ?


- C'est au sujet de mon père. Tu étais son collègue il y a près de 26 ans et tu étais son confident.


- On était comme deux frères. On partageait tout. Ce n'était pas pour rien que je suis le parrain de Sasuke.


- Oui, il avait eu de la chance de t'avoir eu comme parrain.


Il me souriait et prenait une gorgée de scotch. Moi, je n'avais pas eu de chance avec Madara comme parrain... Enfin bref, j'avais d'autres préoccupations.

- Riku, tu as entendu parler du meurtre de ce matin à Tokyo?


- Oui, bien entendu. C'est toi qui est sur l'enquête?


- Oui et on a recueillit l'amie de la victime. Elle a été témoin de ce meurtre.


- Oh mon dieu, la pauvre fille !!


- Riku, elle s'appelle Kitsune Atawa.


Riku me regardait avec de grand yeux étonnés. J'étais sûr qu'il était au courant de cette histoire.


- Parle moi de sa mère et de la liaison qu'elle a eu avec papa!


Il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Il était silencieux pendant quelques secondes avant de commencer.


- C'était une collègue à nous. Son nom était Kitty Atawa. Elle était très impressionné par Fugaku de son côté flic et physique. Mais il était avec ta mère et même s'il aimait beaucoup Kitty, cela ne restait qu'une amie et collègue... Pourtant, on voyait bien qu'au fur et à mesure, qu'ils étaient assez intime. Il me l'a jamais dit, mais je n'étais pas un flic pour rien, je le voyais.


- Et ils ont couchés ensemble?


Il revenait s’asseoir sur le canapé et me regardait dans les yeux.


- Non, pas tout de suite. Fugaku m'a confié un jour qu'ils avaient faillis mais qu'il l'avait repoussé à la dernière minute. Il aimait ta mère et il ne voulait pas lui faire du mal et la tromper.


- Mais ça c'est produit.


- Oui, c'était lors d'une soirée arrosée.


Flash back en Pov normal

26 ans et demi en arrière.

L'équipe de Fugaku venait de mettre en prison un gros trafiquant de drogue. Le chef de la police avait organisé une petite soirée pour fêter cet événement. La boisson coulait à flot et certain commençait à somnoler. Kitty était au comptoir avec un verre de champagne devant elle.

- Alors, tu ne viens pas t'amuser avec nous? demanda Riku en s'asseyant sur le tabouret d'à côté.


- Non, je m'amuse très bien ici.


- Je sais ce que tu ressens Kitty, mais tourne la page et sort avec quelqu'un d'autre.


- De toute façon, c'était ce que j'avais l'intention de faire. On m'a proposé un poste de lieutenant dans le commissariat sud et j'ai accepté.


- Tu l'as dis à Fugaku ?


- Non, je ne lui dirais pas, il l'apprendra tout seul.


- Il ne le mérite pas. Dès lundi en ne te voyant pas au commissariat, il va être mis au courant, ce sera pire.


- C'est trop dur, Riku. Je ne pourrais pas... Je l'aime et je vais là-bas pour essayer de l'oublier... Lorsque je le vois avec sa femme, enceinte de son deuxième enfant, je me dis que moi aussi j'ai le droit à ce bonheur. Tu ne peux pas savoir à quel point j'envie Mikoto.


Kitty commença à pleurer et buvait son verre d'une traite. Elle se leva de son siège et lui souhaitait une bonne fin de soirée. Riku restait là à finir son verre le moral dans les chaussettes. Fugaku le rejoignait l'air joyeux. Puis son sourire s'estompa lorsqu'il avait vu le visage de Riku.


- Qu'est ce qui se passe vieux, pourquoi tu fais la gueule ? C'est la fête viens trinquer avec nous.


- Kitty vient de partir, elle pleurait.


- Pourquoi ?


Riku avait allumé la mèche. De toute façon, il allait l'apprendre lundi, alors autant tout dire ce soir.


- Elle va être muté au commissariat Sud à partir de demain.


- Quoi ? Pourquoi, elle ne m'en à rien dit ?


Il ne pouvait même pas répondre que Riku vit Fugaku sortir du pub. Il savait qu'il allait rejoindre Kitty chez elle. La mèche était en train de se consumer très rapidement... Fugaku courait dans les ruelles jusqu'à la maison de Kitty. Il tambourinait à la porte et celle-ci s'ouvrait sur une femme surprise de voir son collègue devant elle.


- Qu'est ce que tu fais là ?


- Pourquoi tu ne m'as pas dit pour ton transfert ?


Il s'invita à l'intérieur de la maison et se positionna devant elle. Kitty referma la porte et se dirigea vers le salon.


- Répond à ma question !!


- PARCE QUE JE T'AIME, hurla t-elle.


Fugaku était surpris de cette déclaration.


- Si j'ai demandé de partir c'était pour t'oublier. Refaire ma vie ailleurs, loin de toi et de ta famille. Je t'aime et je sais que ce n'est pas réciproque. C'était de loin la meilleure solution. J'ai beaucoup aimé être avec toi ces dernières années, mais maintenant c'est trop tard.


Kitty pleurait et Fugaku l'a prit dans ses bras. Elle releva la tête et il la regarda de ses beaux yeux noir. Sans vraiment comprendre pourquoi, Fugaku captura les lèvres de Kitty entre les siennes. Approfondissant le baiser, Fugaku porta Kitty dans la pièce d'à côté. S'en suivit un déshabillage très rapide et d'une danse entre deux corps et surtout entre de très bons amis.


Le lendemain matin, Riku reçut un coup de fil de Fugaku lui demandant de venir le rejoindre dans une petite cafétéria. Le voyant avec ses vêtements de la veille, Riku ne pouvait que constater les dégâts que sa mèche avait provoqué.


- J'ai couché avec Kitty, disait-il d'une traite à son meilleur ami.


- Je ne suis pas très surpris en te voyant porter les vêtements de la veille.


- Je regrette un peu tu sais.


- Juste un peu ?


- Au fond de moi,.... j'aimais bien Kitty, mais j'aime par dessus tout Mikoto. Rien que l'idée de la tromper me révulsait. Et maintenant, je me déteste, mais je ne sais pas pourquoi j'ai couché avec Kitty. Tu sais, je n'avais pas couché avec Mikoto depuis trois mois à cause de sa grossesse et on s'était un peu engueulé ces derniers temps.


- Donc, si je comprends bien, c'était un peu pour te vider de tes problèmes.


Il hocha la tête affirmant les dires de son ami. Le serveur amena deux cafés et Fugaku demanda à Riku de ne rien dire.


- Je te le promets.


- Si jamais Mikoto te demande où j'étais cette nuit, tu lui diras que j'étais chez toi.


- D'accord, mais c'est le seul mensonge que je ferais pour toi.


Fugaku retrouva le sourire et but d'une traite son café.

Fin du flash back


- Est ce que ma mère est au courant maintenant ?


Riku baissa la tête. Pendant des années il n'avait rien dit. Cela se voyait qu'il se sentait mieux d'en parler.


- Au début non. Sasuke est né et ton père a oublié Kitty. D'ailleurs, elle n'a plus donné de nouvelles. Fugaku pensait que c'était mieux, moins ils se voyaient, moins il avait du remord. Mais, un jour ton père a arrêté une fille...

Flash back en Pov normal 10 ans en arrière

Le lieutenant Fugaku Uchiwa franchissait les portes du commissariat avec une jeune fille menottée aux poignées. Il la fit asseoir sur une chaise en face de son bureau. La jolie brune regardait cet homme qui l'avait attrapé alors qu'elle avait volé un vélo. Passant par là, il avait entendu un homme crier ''au voleur''. Il avait finalement attrapé ''la voleuse'' et emmené au commissariat.


- Nom et prénom, demanda Fugaku devant son ordinateur.


- Kitsune Atawa.


Reconnaissant le nom de famille, Fugaku se disait que c'était juste une coïncidence.


- Age ?


- Quinze ans, bientôt seize.


Alors là, c'était plus qu'une coïncidence. Il regarda attentivement la jeune fille. Elle était brune, comme lui, yeux noir comme lui. De plus, elle ressemblait à Kitty.


- Eh Fugaku !! Lui disait un de ces collègue. Félicitation pour ton futur poste de commissaire.


- Et bien, il y en a qui ont de la chance, lâchait la jeune fille les bras croisés.


Fugaku regardait les manières de cette Kitsune Atawa. Lorsqu'elle avait dit cette phrase, il avait bien reconnu le style des Uchiwa. Il se serait cru devant Sasuke en version féminine !!


- Nom et prénom de ta mère!


- Pourquoi ?


- Nom et prénom de ta mère, insista t-il.


- Kitty Atawa si vous voulez tout savoir, et elle est flic.


Ouvrant grand la bouche, Fugaku suait à grosses gouttes. Alors c'était probablement sa fille. Il avait suffit d'une seule nuit !! Devant l'immobilité de son interlocuteur, la jeune fille se demandait ce qu'il avait.


- Monsieur, ça va?


- Oui, disait Fugaku reprenant ses esprits. Et ton père ?Comment s'appelle t-il ?


- Je l'ai jamais connu, ma mère m'a dit qu'il l'avait abandonné. Par contre, si je le revois, il va passé un sale quart d'heure avec moi.


Fugaku était très pale. Il prit une bouteille d'eau et l'avala d'un trait devant une Kitsune plus que surprise.


- Vous êtes sûr que ça va ?


- Je... Je vais te raccompagner chez toi.


- Vous ne me poursuivez pas pour vol ?


- Non.... Et puis, le propriétaire a récupéré son vélo.


- Mais je vous ai frappé au genou.


Fugaku ferma les yeux et passa sa main sur son genou dont la douleur était passé. Puis, il lui fit un sourire et se leva.


- C'est pas grave, on y va!


- Ok, répondit Kitsune en se levant.


Fugaku raccompagna donc la jeune fille chez sa mère, Kitty Atawa. Il fallait vraiment avoir une conversation avec elle, si c'était vraiment sa fille !! Ils arrivèrent au bout d'une vingtaine de minute devant un immeuble assez vieux.


- Normalement, elle doit être là, elle ne travaille pas aujourd'hui.


- Il faut que je lui parle, je peux venir?


- Elle va être folle de rage, disait-elle mettant ses mains sur son visage.


Kitsune descendait de la voiture et conduisait Fugaku jusqu'à l'appartement. Une fois dans le salon, elle appela sa mère.


- Et ben alors !! Cela fait une heure que je t'attends, parlait une voix qui provient de la cuisine.


Une femme brune aux yeux bleu surgissait alors dans le salon. Étant un peu en retrait, Kitty ne voyait pas Fugaku.


- J'ai... j'ai été arrêté, avouait la jeune fille honteuse.


- Quoi ?


- Mais je n'ai pas eu de problèmes, grâce au lieutenant Uchiwa.


- Le lieutenant qui? demanda le femme nerveuse.


Elle suivit le doigt de sa fille et tomba nez à nez avec Fugaku. Les yeux et la bouche, grandes ouvertes, Kitty était tellement surprise qu'elle ne réagissait pas.


- Maman, ça va?


- Qu'est ce que tu fais là ? Demandait-elle à l'Uchiwa.


- Il faut qu'on parle!


Kitsune regarda tour à tour les deux adultes.


- Chérie, va faire des courses !


- Mais....


- Vas-y, la liste est sur le frigo!


La jeune fille y alla et revenait avec un bout de papier dans les mains et un panier dans l'autre.


- Et prends tout ton temps !! Lui rappela sa mère.


Elle lança un dernier regard à Fugaku et partit de la maison.


- Tu allais me le dire quand ?


- Je ne vois pas de quoi tu parles, disait-elle en lui tournant le dos.


- Kitsune est ma fille.


- Tu dis n'importe quoi !!


- Ne me prends pas pour un con Kitty, c'est mon portrait craché. Et elle à bientôt seize ans, les dates correspondent.


Kitty se mit soudain à pleurer et Fugaku s'approcha d'elle.


- Pourquoi ne m'as tu rien dis ?


- Tu crois que j'allais dire quoi, répliquait-elle furieuse. Tu penses que j'allais venir comme ça, et te dire que j'étais enceinte de toi. Tu avais une famille et je ne voulais pas la détruire. De toute façon, tu n'aurais pas quitté ta femme.


- J'aurais pu au moins la voir grandir. Laisse moi t'aider pour...


- Non, à part aujourd'hui je ne veux pas que tu l'approches.


- C'est ma fille j'ai le droit de la voir.


- Je ne veux pas qu'elle soit au courant.


- Je ne lui dirais rien, je veux juste la connaître mieux. Lui offrir des choses, elle a une passion ou qu'est ce qu'elle veut faire plus tard ?


- Elle veut être violoniste, elle veut prendre des cours, mais je n'ai pas assez d'argent.


- Laisse moi alors les payer.


- Non je ne veux pas de ta charité.


- Ce n'est pas de la charité, c'est mon devoir de père de l'aider.


- Ok, mais juste cette fois ci.


- Merci Kitty.


- Lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, je voulais avorté, avouait-elle. Mais je n'ai pas pu, c'était au dessus de mes forces. Kitsune est la seule chose qui me rattachait à toi.

Fin du flash back.

- Alors après, il a vu en cachette Kitsune et Kitty? demandais-je tel un agent de la Gestapo.


- Oui, il m'a tout dit, j'étais son confident et il me demandait des conseils. Des fois il m'écoutait et des fois non. Ce qui lui a valut un interrogatoire de Mikoto. Et c'est ce jour là qu'il lui a tous dit.


- Donc elle était au courant qu'il avait eu une fille avec Kitty Atawa?


- Oui, elle était au courant.


- Mais c'est quoi cette famille de cachottiers, disais-je en me levant.


- C'était pour votre bien à Sasuke et à toi.


- Il faut que j'aille voir ma mère.


Je me levais et remerciais Riku pour ses aveux. Il m'avoua qu'il était ravi d'avoir tout déballer, ne pouvant plus tout garder pour lui. Je le comprenais, à sa place, j'aurais craqué depuis longtemps.


Pov Sakura


J'étais en train de changer mon petit Naoki. Il n'avait encore que quinze jours. Il était beau, et tout le monde le pensait. Soudain il se mit à pleurer. Il avait certainement faim. Je le pris dans mes bras et l'amenais jusqu'à la cuisine.


- Sakura ?


Je déboulais dans le salon et vis Sasuke enlever sa veste.


- Tu as passé une bonne journée ?


- Pas trop non !!


- Encore ton enquête sur le meurtre des femmes, j'ai vu ça à la télé.


- Mouais, mais il y a autre chose !! Il faut qu'on discute.


Son regard était très sérieux. Qu'est ce qui était arrivé aujourd'hui ? Est ce que cela avait avoir avec mon père ? Naoki se remit à pleurer, il commençait vraiment à avoir faim.


- Il faut que je prépare le biberon de Naoki, lui disais-je en allant vers la cuisine.


Il me suivit dans la pièce et me prit ensuite Naoki. Ce dernier était toujours en train de pleurer.


- Ça va aller, maman est en train de te préparer un biberon.



Il essayait de le calmer mais il pleurait encore. Quelques secondes au micro onde et le biberon était prêt. Nous partîmes donc dans le salon et je reprenais Naoki dans mes bras.


- Je vais aller prendre une douche et après on doit parler.


- Rien de grave au moins?


- Non, enfin je ne sais pas, disait-il en allant vers la salle de bain.


Oh la !! Cela me préoccupait encore plus. Je donnais le biberon et Naoki l'engloutissait. Eh bien, il avait vraiment très faim !! Je lui faisais faire son rot et l'installais dans son petit couffin. Sasuke revenait dans le salon habillé d'un short et d'un tee-shirt blanc. Les cheveux mouillés le rendaient encore plus sexy. Il me fit asseoir sur le canapé et tout en jetant un œil sur mon fils je le regardais, l'air très préoccupé.


- Tu veux rompre? demandais-je soudain voulant à tout prix enlever cette idée de ma tête.


- Non, disait-il l'air étonné. Bien sûr que non, je t'aime et... enfin bref je voulais te parler au sujet de ton père.


- J'ai été claire la dernière fois, disais-je les bras croisés sur ma poitrine.


J'avais la mine de dégoût. Il avait fallu qu'il remette ça sur le tapis !! Pourtant la dernière fois je lui avais dit fermement que je ne voulais plus le revoir.


- Sakura, je ne sais vraiment pas comment te le dire, mais !! Aujourd'hui,... et bien.... Ton père a essayé de se suicider.


Je le regardais d'un air de surprise. Mon père avait essayé de ce suicider !! Non, ce n'était pas possible, pourquoi ? A cause de moi ?


- Pourquoi ?


- Devine !!


- Non, ne me met pas sa tentative de suicide sur le dos.


- Je n'ai jamais dit que c'était de ta faute, haussa t-il le ton.


- Pourtant, c'est bien ce que tu es en train de dire, non?


Je me levais furieuse de cette conversation. Je me dirigeais vers la table, où je rangeais quelques affaires pour mettre la table. Ma faute !! Pourquoi ce serait ma faute !! Je lui avais juste dit de ne plus m'approcher et... Oh mon dieu !! C'était de ma faute !! Un sentiment de culpabilité s'empara de moi et sans que je les contrôle, des larmes commençaient à faire leur apparition. Je sentis Sasuke m'enlacer par derrière et embrasser mon épaule.


- Je suis désolé, je ne voulais pas te blesser, mais il faut que....


- Je l'ai vu aujourd'hui !! A la mairie.


- Quoi ?


Je me retournais vers lui, les larmes coulant toujours le long de mes joues. Il me les sécha avec son pouce.


- J'étais partis à la mairie pour quelques papiers et je l'ai vu. Il m'a supplié de ne pas le renier, mais moi je l'ai envoyé balader. C'est à cause de moi Sasuke, je suis un monstre.


- Mais non, lâchait-il en me prenant dans ses bras. J'aurais peut être dû te le dire autrement.


- C'est trop dur Sasuke, je n'arrive pas à lui pardonner, je n'y arrive pas. Il m'a fais tant souffrir.


- Sakura, si mon père était encore en vie, j'aurais alors aimé être avec lui.


- Oui, mais ton père n'a pas fait de conneries.


- Personne n'est parfait.


- Laisse moi encore un peu de temps Sasuke.


- Tout ce que tu voudras, mais sache qu'il est vraiment malheureux. Il m'a fait mal au cœur. Il est sincère Sakura.


- Je t'ai dit que j'avais besoin de temps.


Il me souriait et m'embrassait tendrement. Je me dirigeais ensuite vers Naoki et le vis totalement endormis.


- Je vais aller le coucher, disait mon homme en prenant son fils dans ses bras.


- Ok, je vais préparer le dîner.


Pov Normal


Le couchant dans son petit lit, Sasuke l'admira encore et encore. Il était fier d'avoir un beau petit garçon !! Il aurait tant aimé que son père soit encore vivant pour l'admirer lui aussi.


- Oui, mais ton père n'avait pas fait de conneries, avait dit Sakura


- Personne n'est parfait !!


Oui et encore moins son père !! C'était ce qu'avait pensé Sasuke sur le coup. Oui le père Uchiwa avait fait une grosse bêtise il y avait 26 ans. Aurait-il pardonné de lui avoir caché l'existence d'une sœur ? Il se mit soudain dans la peau de Sakura !! Peut être !! Peut être pas !! Il ne le savait pas !! Il rejoignait Sakura dans la cuisine où elle préparait un bon petit plat. L'aidant à mettre la table, il dînèrent ensuite tranquillement.


Dans son lit, Sasuke attendait la venue de sa rose qui était partit voir si Naoki dormait bien. La voyant arrivée, il ne pouvait s'empêcher de la trouver sublime. Pas besoin d'une tenue sexy pour qu'il ait envie d'elle !! Portant un simple short et tee-shirt, elle se glissa dans le lit, se collant contre son amour. Il la prit alors dans ses bras et l'embrassa tendrement. Il passa une main sous le haut de la jeune femme, lui caressant le dos.


Elle frissonna et il le sentit. Il la serra encore plus contre lui et se mit légèrement sur elle. Ils continuaient à s'embrasser encore et encore. La température de leurs corps augmentèrent très vite et Sasuke avait vraiment envie d'elle, il le sentait !! D'ailleurs, Sakura aussi le sentit contre sa jambes, mais elle ne pouvait pas. Après l'accouchement, les règles des femmes pouvaient ainsi durer jusqu'à un mois, le temps que tout se remette en place.


Lorsqu'il décala ses lèvres dans le cou de Sakura pour lui faire un suçon, cette dernière lui murmura un petit ''Sasuke, je ne peux pas''. Il décala alors sa tête devant le visage rougit de sa rose et la regarda interrogativement.


- J'ai encore mes.... Enfin tu vois !!


Il faisait une petite mine boudeuse et se retirait de sur elle. La pauvre rose était un peu gênée, elle en avait aussi envie mais il fallait encore attendre. Elle se cala contre lui, mais il la repoussa légèrement. Blessée, elle alluma la lumière et lui fit face.


- Tu me fais la gueule ?


- Non, c'est pas ça !! C'est que, enfin, j'ai... tu vois non.


Il indiqua alors son entrejambe et Sakura comprit alors l'histoire.


- Ok, oui je vois.


- Il faut que je me calmes un peu. Cela fait longtemps qu'on a pas couché ensemble et ..... Je suis un peu en manque.... Mais bon c'est pas grave, il va bien finir par...


Il ne pouvait alors finir sa phrase que Sakura se mit à exploser de rire. Sasuke tourna sa tête vers elle, outré qu'elle se moque de lui.


- C'est pas drôle !!


Elle ferma la lumière et se coucha dos à lui. Elle ne pouvait pas s'empêcher de rire de nouveau.


- J'ai dit que ce n'était pas drôle.


- Excuses moi !!


Elle se calma et ferma les yeux pour dormir un peu. Naoki allait se réveiller dans à peine trois heures pour son biberon. De son côté, Sasuke essayait tant bien que mal de se calmer.. Après plusieurs efforts, il finit par le faire et s'endormir peu à peu.

Sur un lit d'hôpital, une jeune femme n'arrêtait pas de retourner la scène du meurtre de sa meilleure amie dans sa tête. Elle avait pleurait pratiquement toute la journée... Elle s'était calmée mais son cœur était toujours en miette... Et la mort du commissaire Uchiwa n'arrangeait rien à sa peine. Bien au contraire, cela l'avait achevé !! Elle, qui l'appréciait énormément, elle, qui ne l'avait beaucoup connu, à peine quelques mois. Il avait toujours été là pour elle, lui avait offert un cadeau pour son 16ème anniversaire.


Sa mère ne lui avait rien dit, mais elle savait que c'était lui qui payait les cours de violon qu'elle prenait. Elle savait que c'était lui qui payait l'école de musique où elle avait étudié durant quatre années. Elle savait qu'il était son père. Pas besoin de le dire, elle avait deviné, car pourquoi il aurait fait tout ça, pourquoi aurait-il dépensé de l'argent pour elle ? Sa mère l'avait confirmé sur son lit de mort !!


Elle était venue à Tokyo pour un concert qu'elle faisait samedi soir dans un orchestre. Elle voulait en profiter pour le revoir, pour lui dire, je suis revenu papa !!Pour le connaître, pour connaître ses frères et sœurs, si elle en avait. Il ne parlait jamais de sa famille, malgré quelques questions qu'il détournait aussitôt !! L'homme qui était venu la voir ce matin était le fils de son père, autrement dit son frère. En avait-elle d'autres ? Elle ne leur avait rien dit et ne dirait certainement rien !!

Elle allait faire ce concert et repartir à Kyoto. Elle n'oubliera jamais sa meilleure amie, elle n'oubliera jamais son père et son frère. Elle ferma les yeux pour dormir, oublier l'espace de quelques heures cette tragédie.

En face de cet hôpital, un homme fumait une cigarette, c'était la cinquième et comme toutes les autres, une fois finit, il la laissa tomber sur le sol et l'écrasa avec sa chaussure.


- Je t'aurais coûte que coûte !! Murmure t-il avant de partir dans la direction opposée du bâtiment.


Pov Kiba


Cela faisait le deuxième café que j'avalais en l'espace de trente minutes. Je n'avais pas beaucoup dormis cette nuit, trop occupé à consoler ma sœur. Cela faisait le troisième copain qui la laissait tomber.


- Fous le en prison, m'avait-elle demander.


- On n'arrête pas les gens parce qu'ils rompent avec leur copine. Si c'était le cas, alors j'y serais et pour perpétuité.


Elle m'avait fait un sourire et s'était endormit quelques minutes après... Je baillais un grand coup devant mon collègue aussi endormit que moi.


- Courte nuit aussi ? Demandais-je.


- Ouais, Emiko a été un peu malade cette nuit. Elle s'est endormit vers trois heures du matin !!


- Ça lui fait quel âge déjà ?


- Pour son parrain, je te trouve moyen !!


- Désolé, il m'arrive parfois de perdre la notion du temps.


- Sept mois !! Heureusement qu'elle fait déjà ses nuits.


- Eh !! Il faut pas dormir, lâcha Neji en arrivant dans notre bureau. On a une affaire à boucler.


- Laquelle ? Demandais-je. Yuki Samoto a été disculpé pour le meurtre de Mako Sato. Et pour celle de Takemi Sato, c'est au point mort aussi.


- Oui et heureusement que je suis là, j'ai une la bonne idée de trouver la liste des étudiants l'année où Yuki Samoto à étudier !! Il a peut être été disculpé pour le meurtre de la fille, mais pas du père !!


- On a rien à perdre alors, disais-je en prenant une des feuilles.


Pov Itachi


Je n'avais pratiquement pas fermé l'œil de la nuit. Je n'avais pas pu parler à ma mère hélas, elle avait dîné chez des amis. Qu'est ce que j'allais faire ? Est ce qu'il fallait dire à cette jeune femme qu'elle avait deux frères ? Cela pourrait peut être la perturber ? Je m'arrêtais devant l'hôpital car elle sortait ce matin. C'était un témoin et il fallait la protéger. Je montais alors les deux étages et arrivais dans un service spécial.



A hauteur de la chambre n°9, je saluais les deux policiers en faction et tapais à la porte. Après un petit entrez, je pénétrais dans la chambre, voyant enfin ce témoin et par la même occasion, ma sœur. Elle avait les cheveux noir et les yeux noir. Le physique typique des Uchiwa. Maintenant que je savais, cela sauté presque aux yeux qu'elle nous ressemblait. On lui avait apporté dans la journée ses affaires et elle était déjà prête.


- Bonjour, je me présente, commissaire Itachi Uchiwa.


- Uchiwa? disait-elle en écarquillant les yeux.


- Oui, je suis le fils de Fugaku Uchiwa et le frère du lieutenant Sasuke Uchiwa, que vous avez vu ce matin.


- Et vous avez un autre membre de la famille dans la police ?


- Non, juste mon frère et moi.


- Donc si je comprends bien, le commissaire Uchiwa n'avait que deux fils.


- Exact.


Pourquoi me posait-elle cette question ? Avait-elle tout découvert au sujet de notre lien ? Non, impossible !! Elle me souriait et je pris son sac qui pesait une tonne. On sortit de la chambre pour se rendre au rez de chaussé où ma voiture nous attendait.


- Où m'emmenez-vous ?


- Au commissariat !! Il faut que vous portiez plainte et j'aimerais mieux vous interroger.


- D'accord, si je peux faire quoi que ce soit pour aider à retrouver le meurtrier de Yoko, alors ce sera avec plaisir.


Je la fis alors monter dans ma voiture et pendant le trajet, je la voyais regarder le paysage.


- Cela fait neuf ans, que je ne suis pas venu à Tokyo. Cela a bien changé.


Je ne disais rien et continuais de regarder la route.


- Dites moi, comment est mort mo... euh votre père ?


- Il a été assassiné !!


- C'est dommage, j'aurais tellement voulu le revoir.


Je tournais ma tête vers elle et je voyais qu'elle était très triste. Le silence régna jusqu'au commissariat. Elle me suivit dans les locaux et s'arrêta soudain devant la salle où nous avions entreposé toutes nos preuves.


- Mais c'est Yuki Samoto, disait-elle soudain en regardant une photo.


- Vous le connaissez ?


- Oui, c'était le petit copain de Yoko, avant qu'elle soit assassinée !!

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