Je suis sourde et alors ?

Chapitre 4

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2010 13:54

Chapitre 4

Je me réveillais lentement, je ne voulais pas sortir de mon rêve si doux pourtant je n’eus pas le choix : la sensation de quelque chose de lourd sur mon ventre finis par me réveiller. Je sors la tête de sous les couvertures et ouvre les yeux, puis les referment, les lumières du jour étaient trop vives pour moi qui commençais seulement à émerger des profondeurs de l’obscurité de mes rêves. Je les ouvre de nouveau plus doucement cette fois-ci. Pourquoi y a-t-il de la lumière ? Ah oui je me rappelle, hier j’étais tellement fatiguer que je n’ai même pas pris la peine de fermer les volets. Je demande à Blanca de s’en aller, pas que je ne l’aime pas, au contraire mais c’est surtout qu’elle n’est pas légère. Je fais donc tout le train-train habituel, ne m’inquiétant pas pour Emi puisque Sasori a pris l’habitude de l’emmener le matin ; heureusement d’ailleurs, sinon elle serait tous les jours en retard. En parlant de retard…et merde il est  huit heurs quarante et les cours commencent à neuf heurs ! Je suis en retard, ce n’est pas vrai, quand est-ce que je vais perdre cette salle habitude de ne jamais arriver à l’heure ?! Je sens que le jour où j’y arriverai, il neigera en plein été ! Quoique… si Blanca et moi courrons rapidement on sera là-bas à l’heure, enfin j’espère! Je ferme à clés, il fait moins froid ces derniers temps je trouve, mais pas le temps de penser a ce genre de détails futiles ! Je pars en courant pour ne pas changer, de plus, le sport c’est bon pour la Santé. Ben que voulez vous, j’essaie de me motiver et ce n’est pas évident.

 

-Blanca fait moi penser à acheter une voiture dans le courant de la semaine, lui dis-je tout en continuant à courir.

 

Elle secoue la queue et je crois même qu’elle aboie pour me le confirmer. Mince, on n’a vraiment pas de pot, voici que le feu pour les piétons passe au rouge, on va devoir attendre. J’en profite pour reprendre mon souffle, puis une fois que le petit homme passe au vert, on se remet à courir. J’aperçois le lycée, aller encore un petit effort ! Je fais accélérer Blanca pour passer les grilles du lycée le plus rapidement possible avant que celles-ci ne se ferment jusqu'à la prochaine pause, bien que ce serait plutôt Blanca qui me tire que l’inverse à bien y regarder. Nous déboulons donc toutes les deux comme des fusées dans l’enceinte du lycée puis courrons jusqu'à la fontaine. A partir de là, on ralentit pour ensuite s’arrêter totalement et reprendre notre souffle, enfin surtout le mien. Je m’approche de la fontaine, m’y assois et donne un peu d’eau à Blanca bien que je ne devrais pas car c’est normalement interdit, mais en partant j’ai complètement oublié la bouteille d’eau. C’est bizarre, j’ai plus de mal que d’habitude à récupérer, c’est peut être parce que j’ai plus forcé que d’habitude ?! Soudain Blanca saute sur moi, heureusement, j’arrive de justesse à reprendre mon équilibre et de ce fait évite un bain forcé qui ne serait pas la bienvenue ! Alors que je commence à chercher la raison qui a poussé Blanca à faire ça, j’aperçois Hinata et les autres marchant dans ma direction.

 

-Sakura, je me demande si un jour tu arriveras a l’heure, me dit Ino.

- Que veux tu, on ne perd pas les vielles habitudes et puis j’ai fait fort ce coup-ci, je suis arrivé deux à trois minutes avant la sonnerie, lui répondis-je avec un sourire.

- C’est un véritable exploit en effet, fit remarquer Tenten !

- Oh c’est bon, dans la semaine je me rachète une voiture, je devrais, en toutes logique pouvoir arriver a l’heure, du moins il faut l’espérer !

- Si tu n’arrive pas à l’heure avec une voiture, c’est que tu as un gros souci, me lança Naruto avec un immense sourire. Je lui souris à mon tour car même si c’était un peu vexant, ce n’en était pas moins vrai.

- T’inquiètes pas Naruto ça devrais aller, lui répondis-je.

- Ca fait la combien que tu passes, me demanda Shikamaru.

- Pardon, je n’ai pas très bien compris ?

- De voiture. Tu as dit que tu en rachèteras une, ça fait la combien ?

- De l’année ou du mois ? Demandais-je

Ils me regardèrent tous avec des yeux aussi ronds que des billes (en mettant Sasuke et Néji de côté, qui eux, levaient juste les sourcils). Je ne pus m’empêcher de rire en voyant leur tête. Une fois mon fou rire passé, je repris mon sérieux.

 

-Entre nous, ça va faire la troisième ce mois-ci.

-La troisième ?  Me demandèrent-ils

 

Je crois qu’ils en étaient abasourdis.

 

-Oui, enfin la première j’ai eu un accident sur la route et la deuxième, c’est mon frère qui me l’a prise donc vous voyez, je ne suis pas un danger public !

-Quoi comme accident? Me demanda Kiba.

 

Aïe aïe, la question que je voulais éviter. Je leur dis quoi moi ? Si je leur dis ce qui s’est passé, ils vont me prendre pour une folle échappée d’asile ! Mais en même temps, je leur cache tellement, alors je peux au moins avouer ça.

 

-Je roulais à 160 kilomètre heurs sur une autoroute où la vitesse avait été limitée à 110 kilomètre heurs voire même 100 tellement les pluies étaient fortes. Et ce qui devait arriver arriva… j’ai fini dans le fossé. La voiture était dans un tel état qu’ils ont dû l’emmener à la casse et le comble dans tout ça c’est que je n’ai rien eu avec Blanca, ni égratignure ou blessure. Je n’ai même pas eu d’amande, ni de points en moins ou de retrait sur mon permis.

- Comment ça se fait ?

- C’est très simple, j’ai dit que les freins de ma voiture ne fonctionnaient plus depuis un bon kilomètre et que à cause de ça, j’ai perdu le contrôle de la voiture, dis-je le plus simplement du monde, du moins, je pense.

- Et ils t’ont crue ? Me questionna Hinata

- OUI ! Vous venez, ça a sonné, dis-je en m’apprêtant à partir.

- Et elle ose dire qu’elle n’est pas un danger public ! Lança Sasuke

 

Je lui lançais un regard noir. S’il l’avait dit après que je sois passée, je n’aurai pas eu à lire ça. Pour qui il se prend, ce fils de riche à la con ? Non mais je vous jure ! Encore s’il m’avait dit ça en rigolant, mais même pas, je suis sûre qu’il a dit ça d’un ton arrogant et prétentieux. Je passai donc prés de lui en n’oubliant pas de lui assener un magnifique coup de pieds dans le tibia, puis continua ma marche en direction du lycée comme si de rien n’était.

 

Heureusement que j’ai vu les autres élèves rentrer en courant, sinon j’aurai raté le début des cours. Cela n’aurai donc servi à rien de courir comme je l’ai fait. Arrivée dans le hall, je pris la direction de la salle de Français. J’avais pris cette langue en option, c’était soit le français soit l’anglais et bien qu’on dise que l’anglais soit facile, je préfère de loin le français d’un car c’est ma langue natale, et de deux  car je suis super nulle en Anglais. C’est d’ailleurs la seule matière où je galère,   sinon ça va. J’entre dans la classe et vais m’asseoir à la place du fond  côté fenêtre. Heureusement pour moi, il y avait également le radiateur, je pourrais me réchauffer. Je pose mon manteau près de celui-ci, puis prends place. Je sors mes affaires en attendant que le professeur arrive. Je remarque qu’on n’est pas nombreux à avoir choisi cette matière.  D’ailleurs aucun membre du groupe ne l’a prise, je pense que c’est parce que l’anglais leur sera plus utile que le Français. Quelques minutes plus tard, notre professeur arrive ; il est grand mais squelettique, ses veines ressortent ce n’est vraiment pas beau à voir. De plus, il est blanc comme un caché d’aspirine, il ne doit pas aller souvent au soleil, il en faut  pour la vitamine D ! Il a les cheveux rasés, à mon avis il devait être brun dans un passé plus ou moins proche et porte de petites lunettes rectangulaires qui cachent ses yeux ; ceux-ci sont de couleur jaune orangé. Il porte un gros pull digne de ceux que l’on met à la montagne, un jean délavé et une paire de baskets. Ce n’est pas juste, pourquoi les professeurs ont le droit de porter ce qu’ils veulent ?! Enfin dans un sens, ça ne me dérange pas trop car ça m’évite de me poser la question « Qu’est-ce que je vais mettre ? »  Notre professeur de Français s’appelle Eriol Yasukuni. Le cours de français débute, aujourd’hui on va faire de l’oral. L’heure passe à une vitesse déconcertante. Pour ma deuxième heure je vais  en cours de japonais avec Kakashi Sensei, où je retrouve Hinata, Naruto et Sasuke. Ce dernier n’a toujours pas digéré mon coup de pied de tout à l’heure.  J’y suis peut être allée un peu fort mais en même temps, il n’avait qu’à pas me chercher ! Enfin bref, les cours se passèrent très rapidement toute la journée… pourtant un détail que je n’avais pas prévu survint, ou plutôt deux détails. Nous étions en cours de Maths avec Anko Sensei, quand la directrice entra. Elle était accompagnée d’une femme, cette dernière avait les cheveux noirs et les yeux rouges, comme celle à l’accueil, c’était peut-être sa fille. Pourtant je dus reporter mon attention sur la directrice car celle-ci parlait :

 

-    Désolé du dérangement mais j’ai une annonce à faire. Comme vous le savez, chaque année pour halloween, nous faisons un bal. Cette année n’échappera pas à la règle. Bien sûr, tout le monde doit venir déguiser. Le bal aura lieu le soir d’Halloween. Des questions ?

 

Je levais la main. Oui, moi j’avais une question, savoir si on était obligé de venir, étant donné que j’avais promis à Emi que je passerai cette fête avec elle. Il était hors de question de rompre cette promesse. De plus je ne savais pas danser alors … .

 

- Oui ? dit la directrice en regardant dans ma direction

- Est-ce qu’on est obligé de venir ?

- OUI !

- Et pourquoi ? Ne pus-je m’empêcher de demander.

- Parce que ce bal n’est en fait qu’une excuse pour pouvoir vous évaluez sur

·L’imagination de votre costume

·Votre comportement social

·Votre façon de danser

 

 

Et pourquoi devrais-je y aller ? C’est vrai après tout, je ne suis pas du même rang social qu’eux, alors je ne vois pas en quoi mon imagination, mon comportement et savoir danser m’aidera pour plus tard !

 

 

- Alors laissez-moi-vous dire ma note comme ça, ça m’évitera de me déplacer pour rien ! 0/20.

·De 1) Je n’ai pas de costume et je n’ai pas l’intention d’aller courir les magasins pour en acheter un. Et j’ai encore moins le temps de m’en faire un !

·De 2) votre note sur le comportement social, vous savez très bien que ça ne me regarde pas

·Et enfin de 3) je ne sais pas danser.

Alors si c’est pour que je me fasse ridiculiser, non merci ! Avais-je déclaré devant toute la classe, ne faisant d’ailleurs plus attention à celle-ci.

 

-Et bien ce n’est pas un problème. Vous avez deux semaines pour régler ces petits détails, déclara-t-elle avant de partir.

 

Non mais je rêve, ce n’est pas possible ! J’aurai parlé à un mur que ça aurait fait pareil ! Et encore, je suis sûre que le mur m’aurait répondu. Enfin ça aurait pu être pire, j’aurai pu être obligée de venir accompagnée! Tiens, la directrice revient elle a sûrement dû oublier de nous dire quelque chose :

 

-Ah j’avais oublié, obligation de venir accompagné ! Puis elle partit pour de bon.

 

Mon dieu pourquoi êtes-vous contre moi ? Qu’est-ce que j’ai bien pu vous faire pour mériter ça ? Je suis désespérée ! Jamais je ne pourrais  y arriver. Enfin, tout problème a sa solution comme on dit ! Mais la j’aimerai vraiment qu’on me la donne cette satanée solution car je ne la trouve pas du tout ! La femme qui était avec Tsunade prend alors la parole. Qu’est-ce qu’elle va nous dire encore ? Aller savoir pourquoi, mais je crains le pire.

 

-Bonjour, je suis Yuhi Kurenai, votre professeur de musique. Comme je n’ai pas pu vous faire cours la semaine dernière, j’ai décidé de vous le faire à la place de votre cours de physique puisque votre professeur Orochimaru Sensei n’est pas là. Je vous donne rendez-vous en salle de musique. A tout de suite !

 

Puis elle partit. Ah non, ce n’est pas vrai !! Je ne suis vraiment pas chanceuse aujourd’hui. J’en suis sûre maintenant, j’aurai dû rester couchée ce matin. Au son de la sonnerie tous les élèves se lèvent pour aller en salle de musique. Je les suis malgré moi. Je n’ai pas du tout envie d’y aller mais je n’ai pas le choix. Blanca me fait signe, apparemment quelqu’un me parle !

 

-… ne voulais pas aller à la soirée d’Halloween ? Me demanda Naruto.

 

Bien que j’aie loupé le début de sa phrase, je compris sa question. Que dois-je réponde ? Bon, après tout, autant dire ce qui se rapproche le plus de la vérité, j’aviserai après.

 

- Pour les raisons que j’ai énumérées mais aussi parce que j’ai d’autres priorités.

-Quel genre de priorités ? Me demanda Sasuke. Je trouve d’ailleurs qu’il parle beaucoup aujourd’hui.

-Du genre qui ne regarde personne d’autre que moi, lançais-je en espérant avoir mis assez de ton dans ma voix pour qu’il ne réplique pas.

 

Apparemment, c’était réussi puisqu’il me laissa tranquille. Vivement que ce cours se termine, que j’aille chercher Emi et qu’enfin on rentre à la maison. On entre dans la classe de musique, j’aperçois un piano. Si on est noté la dessus ce ne sera peut-être pas si terrible.  Si je ne veux pas chanter, c’est que je sais pertinemment que je chante faux. En mettant de côté Emi et Kyo, les deux seuls à m’avoir entendu chanter et à me complimenter sont mon frère et sa femme ; vous voyez à quel point mon public est large ! Je ne veux pas me faire ridiculiser. Kurenai demande si quelqu’un sais jouer d’un instrument de musique. Je lève immédiatement la main, après tout, si cela pouvait m’empêcher de chanter  … .

Elle me donne le livre des chansons et me dis de me rendre à la page sept, ce que je fis. Nous allons chanter L’Ave Maria de Schubert. Enfin nous…surtout eux, moi je la jouerai au piano. Blanca se met dans un coin de la classe, je m’installe et attends le départ de Kurenai. Dès qu’elle me le donne je me mets à jouer, mes yeux dévient parfois sur mes camarades de classe qui chantent. J’aimerai tellement entendre le son de leurs voix se mélanger pour n’en faire qu’une, pouvoir savourer cette musique. Pourtant bien que je ne les entende pas, les notes apparaissent clairement dans mon esprit. Kurenai me tourne les pages au fur et à mesure, bien que je puisse m’en passer. Je connais toutes les notes de musique de L’ave Maria pour les avoir répétées maintes et maintes fois. Bien qu’il soit d’un tout autre registre ;  j’admire Beethoven. Ce musicien, ce chef d’orchestre, qui a réussi à créer  de superbes symphonies, et ce, malgré son handicap. Il avait un don que dieu lui avait conféré et il a su en tirer avantage. Moi, Dieu ne m’a donné aucun don… à part peut-être avoir eu la chance de naître dans une famille aimante. Mais ce n’est pas un don, ça ! Tout doucement j’arrive aux dernières notes. Tellement perdue dans mes pensées, je n’avais pas vu le temps passer. Puis, après avoir fini, je ferme le livre et le donne à Kurenai. Je n’ai pas besoin de regarder les élèves pour sentir leurs regards braqués sur moi. J’ai si mal joué que ça ? Non, je ne pense pas que ce soit ça ! Sinon ils m’auraient fait arrêter de jouer ! Mais alors pourquoi ?

 

A travers la vitre de la porte, j’en vois qui sortent des autres classes. Je pense que cela veut dire que les cours sont finis. Ne supportant plus tous ces regards et cette inactivité, je pris mon sac. Mais alors que j’allais sortir, Blanca saute sur moi et me fait tomber. Je me retourne  et vois Kurenai me tendant la main. Je crois avoir compris, elle veut sans doute que je reste pour discuter. Je me relevais donc puis laissa la voie libre pour que les autres élèves puissent sortir.

Nous parlons un moment puis je sortis. Cette Kurenai alors ! Elle voulait que je participe à la fête de Noël. Je devais jouer les chants de Noël au piano, mais je n’aurai pas le temps d’aller aux répétitions, j’ai déjà beaucoup de choses à faire sans en rajouter. Je pris la direction de la garderie, je vais être un peu en retard par rapport à d’habitude. Une fois arrivée là-bas, mon cœur fait un arrêt puis repart mais trop rapidement à mon goût. La raison de ce soudain arrêt est simple : je viens de voir Sasuke parler avec ma fille. Il lui dit au revoir puis part avec deux enfants, un garçon et une fille, sans doute ses frères et sœurs. Heureusement  pour moi, il ne me remarque pas. Je me demande si,…s’il a fait le rapprochement ? Je me remets de mes émotions ou du moins j’essaie, puis marche en direction de ma petite Emi. A peine arrivée, elle me saute dans les bras et me raconte sa journée, de mon côté, bien que je fasse très attention à tout ce qu’elle me dit, je n’arrive pas m’empêcher de me questionner : et s’il avait découvert mon lien avec Emi ?

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