Et si...
Un nuage humain s'était empressé de s'agglutiner aux portes du clan, où l'on entendait des hurlements à des centaines de mètres.
L'Ensevelissement avait débuté depuis qu'on les avait barricadé de l'extérieur, ce qui offrit un tableau incandescent de corps se chevauchants en masse pour spectacle aux nouveaux geôliers de la police.
L'accumulation avait pris une ampleur conséquente, on pouvait facilement compter 7 à 800 personnes et le nombre ne semblait pas cesser de croître. A mesure que les minutes s'écoulaient, des voix de femmes aboyèrent de plus en plus leur colère et le dégoût s'ajouta vite à la peur. « Laissez nous sortir ! » prosternaient-elles leur marmots cramponnés aux jupons. Parmi elles ont y retrouvait des sœurs, des grands mères, des tantes, ou des jeunes filles, des mères, des épouses, peut importe qui elles étaient, et peut importe qui criait, à tel point que les soldats auraient pu les confondre en un escient fourmilliant, car toutes se comprenaient. A cet instant elles ne formaient plus qu'un devant leurs bourreaux.
" Espèce de monstres ! S'écœuraient elles de toutes cette cruauté. C'est une mutinerie, ils veulent nous laisser crever ! "
Quand une femme puis deux commencèrent à monter sur les arbres et d'autres sur les murs qui clôturaient le périmètre du clan, mais c'était sans compter sur la garde Ambu, ils avaient reçut des ordres et n'étaient pas prêts à faire du favoritisme. Sans le moindre mot ils empêchèrent les rebelles d'avancer. Pour tenter tant bien que mal une ouverture, d'autres se précipitèrent aux opposés. Espéraient elles passer entre deux ruées ou assommer un des gardiens, faire diversion ? C'étaient peine perdu, face à l'élite et encombrée par les plus petits ou leurs proches, elles ne pouvaient être dans l'esprit d'un vrai combat.
Dans ce tohu-bohu l'une d'elles avait reconnue un des soldats masqué, par sa voix. La dame âgée de 70 ans se mit à rire nerveusement dans se brouhaha et pointa son doigt tout tremblotant vers le putois.
« Alors c'est comme ça que tu vas me remercier gamin ? N'est ce pas moi qui t'ai gardé et nourrit lorsque tu n'étais pas plus haut que trois pommes ? J'ai même fait crédit à tes parents lorsqu'ils étaient dans la panade, mais c'est ainsi que la roue tourne, j'imagine. N'est ce pas Kotsuke Akimitshi ? »
Face à de tels propos le jeune homme fixa la vieille femme pendant que ses équipiers le regardèrent quelques secondes, mais ils restèrent tous silencieux.
Passant sur l'épaule de la mémé, une main venue s'accompagnant d'une phrase pleine de désillusion.
« Laisse Miya, dédaigna le vieillard. Il y a bien longtemps que ce temps là est révolu, ce n'est pas deux vieilles personnes comme nous qui allons se le cacher. »
Les deux anciens ne s'étaient pas rendu compte de l'effet qu'ils venaient de provoquer. Sur ces paroles une vague de proclamations et de constats plurent aussi sec.
« Et toi Saori n'est ce pas mon mari qui t'as sorti d'un sale pétrin ? Tu ne t'en rappel donc déjà plus ? C'est lui qui a plaidé ta cause par ta jeunesse et ton insouciance alors que tu volais la marchandise de l'épicier quand ça n'était pas du tabac ! Comment crois tu que tu serais devenu sans la gentillesse de mon mari ? Sale ingrat...
– Il n'est peut être pas là ? Répliqua la candeur d'uns de ses enfants.
– Mais si ! Bien sur qu'il est là ! Malheureusement... en commençant à gémir suite à ses récriminations. C'est Hamibi qui me l'a fait savoir, il était de surveillance et savait qu'ils nous miraient tous comme des chiens, et qui !! J'espère que vous êtes fier de vous ? Toutes ces années de services, piaulait elle de sanglots. Toutes ses années de services où mon mari s'est battu pour le village et voilà comment on nous traite !! "
La sérénade finie elle s'écroula sur sa sœur qui tentait de la calmer pour ne pas effrayer davantage les enfants, mais le mal était déjà fait. Ils pleurnichaient tous même s'ils n'osaient pas le montrer.
En dépit de cette débandade humaine, aussi honnête avait pu être se déglutir de remontrance, pas uns seuls n'avaient parus touchés d'une quelconque façon que ce soit. En outre ils n'étaient que ce qu'on leur avaient demander d'être, des soldats prêts à exécuter les ordres, que nul autre pourrait...
Au delà du conflit l'assemblée qui s'était accumulée se disloqua, d'abord au loin alors que la césure se rapprochait petit à petit du lieu où se battait inlassablement les fuyants. Du haut des arbres où étaient postés les gardiens on distinguait à peine la silhouette féminine à la crinière violacé, mais d'autre part elle avançait bien vite et l'on ne tarda pas a comprendre de qui il s'agissait. Une fois arrivé devant les murs elle prit parole sans plus attendre.
" Je suis la femme de Fugaku Uchiha, s'adressa-t-elle aux forcenés qui bloquaient la sortie. Messieurs j'imagine que vous avez reçus des ordres, mais de qui ?
D'un coup l'un d'eux rétorqua : Cela ne te regardes pas !
Mais la femme ne s'en trouva pas perturbée, elle avait l'air sûre, et bien droite sur elle.
– Il y a des lois dans ce village jeune homme et je ne suis pas sûre que tu les connaissent toutes. Je veux parler à l'Hokage.
– Et puis quoi encore pour qui se prend-t-elle ? " S'insurgeât ce dernier, quand l'un d'entre eux l'interrompit, le masque de hiboux ornée sur la tête.
" Tu veux parler à l'Hokage, bien c'est ton droit,en attendant personne ne bougera d'ici. "
" Où veux tu qu'on aille crétin ! " S'incendia l'un des Uchihas posté à terre dans la foule.
" Toi la femme du chef du clan serras la seule responsable si mes hommes venaient à agir. Continua le rappasse en tournant la tête pour jauger le soldat qui venait de s'adresser à lui. Je compte sur toi, leur salut est entre tes mains Mikoto Uchiha, " poursuivit-il en pivotant sa tête de nouveau face à la dame.
Elle ne prit pas la peine de lui répondre ignorant s'il s'agissait là d'une réplique honnête ou d'une provocation. De toutes augures elle était restée digne. Son peuple la regardait et sans n'avoir plus rien à proclamer, l'ensemble de ses membres se calmèrent. Après quoi elle inclina légèrement de la tête vers le bas de sa gauche et passa sa mains dans la soyeuse crinière noire enduis de reflets bleutés de son fils. Si elle était comme toutes mères instinctivement affectueuse pour ses enfants, Sasuke lui avait atteint un âge où les câlineries n'étaient plus vraiment à son goût et encore moins en public néanmoins il se laissa faire car il ne rechigna pas d'être rassuré cette fois ci. Le bras chaud et blanc comme neige maternelle lui longeait la joue tandis que lui tenait la main qui terminait le dit bras. Mais si tout le monde les regardaient en espérant que la première dame détenait la clé pour les faire sortir de prison, l'enfant en revanche avait l'oreille à vif et entendait au loin les échos du combat. Il pensait à son père et son frère qu'ils voyaient combattre dans sa tête. Quelque part il s'en voulait de ne pas être avec eux et il avait dans le fond honte d'avoir eut peur face à la mort. Alors pour ne pas paraître d'avantage un poids qu'il ne se sentait lui même, il se devait d'être le plus discret et calme possible. Il ne voulait pas faire savoir son chagrin ou ses craintes, de fait il obéirait à sa mère c'était là la meilleure des options qui s'offrait à lui.
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" Allô, Loup-Furtif appel la base. Vous m'entendez ?
– Oui Loup-Furtif nous vous entendons.
– Bien, je suis à : [6B24.1]
– Très bien Loup-Furtif, attendez quelques instants nous reprenons contacte. "
" Coccinelle-Blanche où en êtes vous ?
– C'est bon Chef, je suis à : [7C35.8]
– Excellant !
– Chef, chef ! Je ne sais pas si je vais pouvoir rester là très longtemps ?
– Quoi ils sont trop prêts ?
– Non chef c'est pas.., c'est à dire que... chuchota t-il.
– Coccinelle-Blanche je vous entends très mal, que ce passe-t-il ? Décrivez nous la situation !
– Je suis prêt de l'étant chef mais on dirait qu'il y a quelque chose qui bouge et ça n'a pas l'air très humain. Je crois qu'il m'a repéré. "
La main sur la radio pour couper la conversation communicante.
" Merde c'est quoi ce délire ? " S'interloqua Takahashi Uchiha, responsable du peloton d'exploration.
A côté de lui siégeait Fugaku qui écoutait l'ensemble des faits. Il veillait à chaque actions, chaque décisions, paroles et gestes.
" Demandez lui de se calmer Takahashi ", ordonna Fugaku.
" Coccinelle-Blanche vous m'entendez?
– Oui chef, chuchota-t-il.
– Restez clame !
– Je suis calme chef.
– Bien écoutez moi, il n'y a pas eut du mouvement depuis ?
– Non chef, pas depuis que je vous ai parler, mais je pense bien qu'ils savent que je suis là. Ils attendent mais je ne sais pas quoi. "
A l'autre bout de l'appareil des grésillements perturbèrent la communication, mais ce fut en changeant de voix que le jeune soldat comprit.
" Coccinelle-Blanche écoutez moi, on va envoyer des hommes en renfort, mais vous vous ne bouger pas de là. Si vous ne faites pas de vague vous ne craignez rien. Vous ne représentez pas un danger pour eux. Est ce que je me suis bien fait comprendre ?
– Oh oui, oui mon Général ! "
Il était assez peu habituelle de recevoir des ordres directement du Chef de police, et en temps de guerre il n'était pas seulement Directeur des services actifs, il reprenait du coup son grade de militaire ce qui équivalait une place de Général de division.
" Bon je vous laisse continuer Lieutenant-Colonel.
– Merci Général, reprit-il l'appareil en bon exécutant.
– Examinez moi l'ensemble du terrain, je veux le connaître comme ma poche, et vite!
– Ça sera fait mon Général, laissez moi dix minutes. "
Ainsi il continua sa mission en s'immisçant sur les ondes radios.
" Gecko-noir à l'appareille, répondit une voix nonchalante en mastiquant son chewing-gum.
– Où en êtes vous ?
– On a pas bougé depuis t'al heure Colonel...
– Lieutenant-C ...
– Ah oui Lieutenant...
– Colonel, c'est Lieutenant-Colonel, Sergent pauvre tache!
– OoooH c'est bon, pas la peine d'se vexer, moi je m'en sors plus entre les grades de police et militaire hahaha!
Excédé Takahashi continua : Bref expliquez moi la situation.
– C'est de la poiscaille!
– Quoi ?! Kiri ???
– Bingo !
Takahashi regarda de nouveau Fugaku, tandis que ce dernier lui fit signe de ne pas s'arrêter.
– Combien sont-ils ?
– Oh à vu de nez, une petite centaine. "
Le Lieutenant passa sa main sur le menton puis le front.
S'ils étaient une petite centaine juste à ce point ci, combien étaient-ils en réalité ? Puis un appel s'ajouta à la conversation.
" Ombre-Rôdeuse appelle la base.
– Ombre-Rôdeuse que vous arrive-t-il?
– Chef, là où on se trouve ça sens mauvais, ils sont bien armés et je crois reconnaître un mec avec une grande épée."
" Les épéistes! Ils ont fait venir les épéistes ! C'est qu'ils rigolent pas, enchaîna Gecko-noir en ricanant.
– Taisez vous sergent, restez concentré. "
" Bon, je crois qu'on en sait suffisamment, reprit Fugaku. Dites à vos hommes que la deuxième étape du plan commence ! "
Dans sa malice, Kira alias Gecko-noir, ne put s'empêcher de faire la remarque qu'il n'était pas trop tôt en vu des bombardements qu'ils avaient déjà bien subit . En conséquence son compagnon de route lui rétorqua avec autant d'espièglerie, " C'est la procédure, mec la procédure ! " sans avoir oublié préalablement d'arrêter la radio. Ils se mirent à éclater de rire tant la situation leur paraissaient hallucinante.
En se calmant, Kira roula son corps déjà allongé dans la flore de la forêt entre les arbres et les hautes herbes qui n'avaient pas étaient nettoyés depuis des lustres. Une fois sur le dos il chercha quelque chose dans sa poche et en sorti une cigarette munie d'un briquet.
« Mais qu'est ce que tu fous ? t'es taré, tu veux qu'ils nous repèrent ?! s'insurgea Ryûsei Uchiha.
– Qu'ils nous repèrent ? Grand bien leur fasse ! Que veux tu qu'ils nous arrive? Gloussa Kira.
– Toi t'es vraiment qu'un baisé de la vie, ahaha !
– Et c'est pour ça que tu m'aimes, petit pb !
– Ouais t'as devinez. Aller file moi s'en une ! "
Ryûsei attrapa la clope que lui tendait le sergent tout en se glissant dans le même sens pendant que de l'autre main Kira allumait la sienne.
Puis en avalant la fumée Kira enchaîna de nouveau, mais cette fois ci la tonalité bien plus grave.
" Tu éviteras quand même de me faire rire.
En le prenant très au sérieux, Ryûsei plus jeune acquiesça tandis que la flamme prenait.
– Oui faudrait quand même pas qu'ils nous repèrent.
– Non, c'est que je commence a avoir envie de pisser ! " railla de nouveau Kira, et Ryûsei pouffant de rire également ce qui l'entraîna à avaler de travers la fumée. Il s'étouffait en se bidonnant alors que Kira assistait à la scène, lui même se moquant de son compagnon sans retenue.
Ce fut sans s'en rendre compte qu'un des escadron de Kiri les surplomba en les narguants du haut de ses 1m95.
" J'ai comme l'impression qu'on nous prend pas très au sérieux..." Rugissait la bête tout de corps surchargé de plomb.
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Beaucoup plus éloigné du village, Itachi s'était rendu part de là la forêt de sapins, et de sequoia qui entouraient Konoha. Il y avait traversé la rive du fleuve Nakano, quand la nuit noire commençait à gagner les bois. Cela dit Itachi était quelque peu gênait, on aurait bien eut raison de penser que son rendez vous le mettait dans un tel état, cependant il se senti assez soucieux du silence qui régnait.
En effet il n'entendait pas un pas de biche, ni de piaillement d'oiseaux, de ruminants se faufiler dans les herbes, de chiens sauvages chasser, d'écureuils volants sauter de branches en branches...ect Bref il avait un mauvais présentement, si bien qu'il se demanda s'il ne fallait pas rebrousser chemin, malgré tout il lui fallait tout d'abord rejoindre sa destination. En outre il accéléra la cadence de manière que son point de reconnaissance n'eut plus qu'a quelques minutes de là.
Celui qui l'attendait, était déjà arrivé depuis un moment. Il le déduisit à son allure en effet car il le trouva assis adossé à un arbre. En voyant arrivé l'adolescent masqué il se releva sans empressement, puis fit remarquer le retard de son complice.
" C'est pourtant toi qui a demandé mon aide.
— Je m'en excuse, j'ai eu quelque soucie sur ma route, s'inclina-t-il.
– Ah?
– Non rien de grave. Ne traînons pas nous devons repartir. Vous souvenez vous exactement de ce qu'il était convenu ?
– Bien sûr.
– Mettez ceci alors. "
Préalablement il avait fouillé un des buissons où il avait déposé des vêtements d'ambu et un masque qu'il avait soustrait au dépôt servant de reverse pour le matériel militaire.
" Je préfères que vous portiez les bons, on est jamais trop prudent.
– Tu ne trahis pas ta réputation Itachi, aussi malin qu'un singe... fit-il remarquer narquoisement sous son masque. Il faut dire qu'il n'est pas très discret celui là avec ses rayures de félin mais que veux tu, je le trouvais plutôt classe. "
Pour ne pas manquer à sa promesse Itachi se retourna afin de laisser à son complice le mystère de son identité. Bien qu'il avait deviné qui se dissimulait la dessous, ce qui n'empêcha pas en revanche de respecter le deal qu'ils s'étaient accordés mutuellement. De toutes façon il avait besoin de lui et il n'aurait pas été de bonne augure de lui déplaire cette nuit là. Ce qu'Itachi n'avait pas prévu cependant, fut que son acolyte le double et que de surcroît il intente à sa vie ! Profitant de la loyauté du jeune garçon le mercenaire au masque rayé tenta de l'attraper à la gorge. Heureusement l'adolescent était à vif de réflexes et échappa à l'emprise de justesse.
" Mais que fabriquez vous ?! se heurta-il.
– Ce qu'il y a de drôle avec toi Itachi, c'est que même face au dégoût, à la méprise, tu continueras à prendre ce ton qui te vaut je dois dire une certaine noblesse. Dis moi exactement à qu'elle époque vis tu ?
– J'ai du mal à saisir ? Nous, nous étions mit pourtant d'accord, où se situe le problème ?
– Aaaah, reprit le belliqueux dans un souffle. Il est vrai, nous étions semble-t-il d'accord, se grattait-il la tête, et gesticulant tel un clown. C'est cocasse mais j'ai changé d'avis ! Beuuuurck ! "
Il n'eut pas fini sa phrase provocatrice qu'il avait déjà démarré au quart de tour se propulsant sur son adversaire les shurikens mitraillants sa cible. La vitesse était telle qu'il n'avait pas vu l'adolescent prendre dans sa busasse les kunaïs esquivants les projectiles aiguisés de toutes parts. De plus, une fois l'asseyant assez proche ils lui serviraient de couteaux pour planter ce dernier. Ce qui semblait bizarre, l'homme se jeta sur lui, suicidaire...
La main inclinait de façon à embrocher son ennemi, tout semblait optimale pour tuer sa cible et la chaire déchirée par le pique mais...mais.... A ni rien comprendre il devient translucide ??? Non ! Comment ? Qu'est ce que ? Il avait disparut ? Interpellé, certes il resta sur ses gardes, quand l'ombre réapparut de nul part dans son dos.
" Stupéfiant ! Je ne serais dire ce qui est le plus impressionnant, que je puisse disparaître à ma guise, ou que tu n'ai pas l'air si perturbé alors que tu te questionne indubitablement ?
Puis il ricana : Tu n'es pas bien bavard ! La question est, combien de temps vas tu résister ? "
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