Et si...
Au totale, 5 gardes étaient postés là. La garde ambu et racine collaboraient étroitement pour ce faire. Alors que Mikoto arrivait devant la porte, les hommes en charge se mirent à lui barrer la route, sur la défensive. Ce dont elle se doutait, ainsi elle articula immédiatement un discours qu'elle avait préparé depuis plusieurs années déjà. L'argument premier fut que l'Hokage lui-même, l'eut envoyé ici afin de les y mettre à l'abri, elle et son fils, par négociation de son mari. En effet, l'attaque toute droite sortie des frontières du secteur 2, avait délibérément pour ambition de s'en prendre tout particulièrement à sa famille. De fait, l'Hokage les avait placés sous haute protection. Bien que les hommes eussent l'air peu convaincu, elle insista effrontément, n'hésitant pas à leur montrer son fils, comme espérant qu'on les prendrait en pitié. Tout était si bien orchestré dans sa bouche que Sasuke lui-même avait l'air comme figé et réfractaire. C'était bien simple depuis que les portes du secteur de police avaient été ouvertes, plus rien de ce que faisait sa mère ne lui semblait naturel. Elle mentait ! Elle mentait ouvertement et sans disgrâce ce qui le mettait bien mal à l'aise.
« Il n'a pas l'air d'aller fort votre gamin, » fit remarquer l'un des soldats.
Au lieu d'être gênée, elle reprit de plus belle et en fit son parti. Le bambin qu'il était, venait de découvrir les talents cachés d'une actrice. Ce qui la rendit tout d'un coup vicieuse à ses yeux, mais il se rétracta aussitôt comme s'il était impensable que sa mère eut un vice. Sans trop comprendre, cette pensée s'associa à de vieux souvenirs d'une tablée familiale où le grand-père racontait, avant qu'il ne décède, qu'il n'y avait pas plus révélateur que le danger. Le vieil homme, perdant quelque peu sa conscience s'était épanché plusieurs fois en public, témoignant ainsi de ses lourds fardeaux qui l'avaient abîmé.
« Peut-être avait-elle peur ? » Pensa Sasuke pour se rassurer lui-même. Après tout, ça ne lui ressemblait pas. Inquiet, ce fut tout naturellement qu'il interrompit Mikoto : « Tu n'as pas à avoir peur, c'est toi qui me l'as dit. Papa est fort, et il y a Itachi. Et puis moi, moi aussi, je suis là ! »
Il venait de provoquer un rire jaune. Les paroles de Sasuke étaient à la fois une aubaine, mais aussi à double tranchant. Elle ne pouvait empêcher Sasuke de parler ni contrôler ce qu'il dirait. Même si elle avait répété sans cesse ce moment, qu'elle avait tenté de calculer les moindres possibilités, son fils la mettait toujours à rudes épreuves. Il lui fallait improviser !
« Veuillez l'excuser. Voyez comme il est sonné avec tout ce qui nous est arrivé.
– Madame, veuillez reculer, insista l'un des officiers. Vous n'avez rien à faire ici, retournez au secteur de sécurité disposé. »
« C'est vrai ! Viens, on devrait être là-bas, » chuchota sasuke à sa mère lui tenant le poignet, ce qui interpella les officiers.
« Écoutez messieurs, je ne partirais pas, puisque je vous dis que nous sommes en danger et qu'ils nous faut une protection renforcée !
Alors qu'elle montait d'un ton, elle s'avança encore plus de la porte et des hommes qui la gardaient. Mais face au refus d'obéir aux ordres de l'ambu, l'impétuosité de la dame venait de mener ces hommes à un seuil qui les forçaient à sortir les armes. Dans le couloir de l'immeuble, l'atmosphère prenait des allures de terrain d'affrontement. Contre toute attente, 5 hommes bien armés, prêts à charger ne fit pas reculer la dame, la tête toujours bien haute et le regard déterminé. Cela n'aurait pas été un euphémisme de dire qu'elle mettait tout le monde bien mal à l'aise, particulièrement son fils qui constatait le cul-de-sac dans lequel ils s'étaient fourrés. Allaient-ils se battre ? Il ne comprenait vraiment à rien aux agissements de sa mère, et elle devenait imprudente. Quand un appel survint aux casques des soldats. L'Hokage envoyait des informations à l'ensemble de ses troupes jusqu'à ce qu'il ne s'adresse plus qu'à la brigade 6.0.
« Avez-vous l'enfant avec vous ?
– Affirmatif ! Répondit l'homme sous le lapin.
– Nous venons d'apprendre la mort de Fugaku Uchiha. »
À ces mots, les 5 hommes affichèrent tous une tête de terreur. La stupéfaction se voyait sur leur visage alors que Mikoto leur faisait face, toujours aussi déterminée.
Le loup prit alors l'initiative d'informer la présence de l'épouse.
« Que devons nous faire, maître ?
– Mettez-les en sécurité rapprochée.
– Très bien Sandaime-sama.
– Kakashi...ne dites rien à Mikoto ni au reste des Uchiha.
– Bien, je comprends. »
En raccrochant, le loup changea du tout au tout, ainsi retrancha-t-il son kunaï dans l'étui préposé. Les autres soldats suivirent le geste à la démarche, puis il ouvrit la porte.
« Entrez Madame, alors qu'il s'inclinait pour la diriger.
– Vous voyez que l'hokage prendrait notre défense, s'exclama Mikoto.
Il s'inclina encore d'avantage signe de son repentir en acquiesçant toute sa faute.
– Nous suivons les ordres madame. Toutes nos excuses.
– Cela ne fait plus rien désormais, maintenant que nous sommes protégés, » disait-elle en s'adressant à son fils encore tout effarouché.
La situation n'avait vraiment aucun sens, mais il lui fallait accepter de s'aventurer là où sa mère le lui dictait. Sans plus attendre, il analysa la chambre qu'il venait de pénétrer. L'appartement était très étroit, ce qui le surprit automatiquement, lui l'uchiha, fils du chef de police qui n'avait connu en demeure que sa grande maison. Quel était l'intérêt de garder un appartement aussi peu entretenu, qui plus est ? Sa richesse ne venait sans doute pas du lieu. Avant d'y entrer, il avait cru que le propriétaire en était l'Hokage, mais il en déduisit vite qu'aucun homme politique n'aurait pu logé ici. L'entrée fracassante des deux individus avait surpris un garçonnet qui s'était littéralement recroquevillé sous le lit. Sasuke accroupis entre les jambes de sa mère avait remarqué la présence de son congénère. Le plus surprenant, fut que sa mère, quant à elle, s'était mis à chercher du regard quelque chose tandis qu'elle découvrait les lieux à son tour. Mais elle n'eut pas le temps d'y voir grand chose que les gardes lui ordonnèrent de se mettre contre le mur, assise parterre.
Ce fut en s'abaissant qu'elle vit dès-lors le blondinet. Instinctivement, elle lui tendit la main et l'appela tout doucement comme on appellerait un chat craintif, seulement, il n'en était pas question pour l'officier. À peine le bras tendu, il lui somma de son kunaï tranchant de ne pas s'y risquer. Elle n'avait semble-t-il pas le droit de l'approcher, ce que ne comprenait pas le petit brun.
Et qui était ce garçon au juste ? " Naruto ", qu'elle avait prononcé en l'appelant. Le connaissait-elle ? Avait-il un lien avec tous ses mensonges ? Lui en tout cas n'avait pas l'air de la connaître.
Il la fixait longuement de ses grands yeux bleu lagon. Il avait d'étranges poils qui lui poussaient au visage, comme ceux des félins. C'était assez bizarre, qui plus est sous son lit, il avait vraiment l'air d'un chat, se disait Sasuke comme s'il examinait un spécimen inconnu. En revanche, sa mère elle, le regardait tendrement ce qui ne tarda pas à agacer Sasuke. Vraiment rien ne lui plaisait ici, face à ces soldats aux aguets qui donnaient l'air d'être prêts à les trancher en morceaux au moindre faux pas, malgré qu'ils étaient censés les protéger, le jeune Uchiha n'avait à leurs égards que du mépris...
Hiruzen venait d'apprendre le pire. Leur ennemi bien avancé venait de leur prendre l'un des hommes les plus importants du village et avec lui plus d'une centaine d'hommes surentraînés.
Pendant que les jounins se chargeaient de faire évacuer les Uchiha et mettre en place une maintenance générale, ses services spéciaux s'étaient tous affairés afin d'établir la situation actuelle. Ainsi, les membres Hyuga de l'ambu, servaient à dépister et d'écrire ce qu'ils apercevaient à des kilomètres. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les faits semblaient plus dramatiques à mesure que les minutes défilaient.
La section de la racine avait réussi à prendre contact avec Fugaku, permettant immédiatement à l'Hokage de parler avec son représentant de la police « Konohïte. »
L'homme leur informa de l'identification de l'ennemi, tandis que celui-ci demanda des nouvelles de son clan. La communication, semblait des plus claire entre les deux hommes, ce qui ne c'était pas produit depuis des années. Était-ce là un miracle ou un simple sursis ? Qu'importe, une question avait pris le dessus sur ces conflits : Comment Kiri avait-il réussit à les ensevelir aussi vite et aussi facilement ? Konoha disposait d'une des armes les plus abouties en matière de défense. Un mur de chakra invisible recouvrait la totalité du village, et leur offrait la plus sensible des protections. Alors comment Kiri aurait-il pu venir à bout d'un bijou de « technologie » ninja aussi perfectionnée ? Une chose était sûr, il y avait une brèche dans le système. Mais pour l'heure, il fallait absolument faire cesser l'écoulement.
Alors que le général du village communiquait avec le chef de police, leur conversation fut coupée, se mélangeant à des bruits qui semblaient sortir tout droits d'un cauchemar. L'Hokage et ses hommes décryptèrent des sons d'armes se percutants, des cris hommes, des explosions, mais surtout, surtout un effroyable silence...
« Fugaku ! Fugaku, vous m'entendez ? » Mais rien pas un son, si ce n'était celui du souffle du vent qui faisait crypter les écouteurs. Est-ce que quelqu'un m'entend ? Continuait malgré tout Hiruzen terrifié de ce qu'il venait d'entendre, et qu'il n'entendait plus.
« Fugak...
– Ce n'est pas la peine maître, ils sont.. Enfin, je ne les vois plus, interpella Mochiyo Hyuga. »
C'était fini, Fugaku était pourtant l'un des plus redoutés, sans compter toute son armée de policiers, même si Kiri avait la réputation d'être sanguinaire, et il est vrai beaucoup les craignaient de par leurs méthodes peu orthodoxe, jamais il n'eut imaginait un tel résultat. Seulement tout avait été si vite. Il n'avait plus le choix, il fallait passer à l'offensive ! Hors de question qu'ils n'assaillent d'avantage le village. Danzo, n'était pas enthousiasmé malgré ses projets de destructions du clan, bien qu'il n'était pas non plus moribond, on ne put pas dire que tout ceci le réjouissait tant il n'avait pas le contrôle sur la situation. De plus, on lui avait volait sa gloire par des belligérants dont il ne supportait pas la présence. S'il était évident qu'il ne supportait pas les Uchiha, il l'était d'autant plus qu'il ne s'accorderait pas avec ceux qui tentaient de lui prendre son territoire. C'est pourquoi, il somma son supérieur de déclarer sans plus attendre la guerre, à « ses fauteurs de troubles, » selon ses propres mots. L'Hokage n'attendait pas particulièrement son aval, mais il s'avait pour le coup qu'ils seraient entièrement d'accord.
Sur ces entrefaites, ils chargeraient l'ensemble des hommes les plus disposés à les accompagner jusqu'au front et faire stopper les intrus. Si Fugaku eut été le chef des Uchiha, Shikaku, Hiashi, Inoichi et Choza étaient chacun les chefs respectifs des Nara, Hyuga, Yamanaka et Akimishi. Tous ses clans étaient prêts à en découdre avec un ennemi qui venait de leur dérober ce qui leur était déjà dû. Il avait de la chance d'être ainsi respecté pensait Danzo, mais il craignait autant qu'il espérait que tout ceci ne dure qu'un temps. Cependant, ce n'était pas le moment de penser à une discorde au sein du village. Pour l'heure, seul comptait la suivie de leur territoire. L'Hokage en général avait mis en place une stratégie, qu'ils s'exécuteraient dans le plus grand des honneurs et la plus stricte des manières. Ils franchirent ainsi tels des héros de bd, le seuil des portes du secteur 2, où ils n'allaient pas tarder à rencontrer les rôdeurs qui venaient de tuer leur semblables Uchiha. Les lieux étaient, en effet, délabrés entre les brasiers qui continuaient leur combustion par les charpentes en bois, les murs en papier...etc Le carnage, il n'y avait sans doute pas d'autre façon de le décrire. Hiruzen se dit alors qu'il avait eu raison d'écouter son cœur. Personne n'aurait pu survivre ici, mais ils ne s'attardèrent pas. Aussitôt pénétré dans l'enceinte, ils foncèrent comme prévu au périmètre occupé à trois kilomètres de là.
Alors que tout le monde arrivait sur les lieux du dit massacre, Hiruzen et ses accompagnateurs, guidés par Hiashi Hyuga, étaient entrain d'enjamber ce qu'ils devinaient être les cadavres des hommes du clan Uchiha, qu'ils avaient semble-t-il trop fait attendre, quand d'autres agonisaient au sol. Il y avait des blessés par dizaines, aucun d'entre eux n'avaient compté, mais tous étaient stupéfaits par l'horrible vision. Danzo n'échappait pas à la règle, pourtant tout ce qui se passait sous ses yeux ressemblait étrangement au pacte qu'il avait passé avec Itachi, seulement quelque chose le gênait. Itachi n'était pas du genre aussi bruyant ni l'allier qui venait de prendre d'assaut le village. Non, Danzo connaissait l'adolescent capable du chaos, mais jamais il n'aurait choisi pareil humiliation pour les siens. D'un pas de loup, les ninjas avançaient dans un terrain de plus en plus glissant quand trois hommes de Kiri bien armés s'avancèrent en plein champ de bataille, afin qu'on puisse bien les reconnaître. Hiruzen et ses hommes les regardèrent de haut très fixement. Il était très étonnant de les voir si sûrs d'eux. C'est bien simple soit ils étaient complètement foux, soit ils étaient suffisamment sûrs d'être avantagés, qu'ils se permettaient une telle exhibition.
Puis l'un d'eux prit la parole : « Ahahahaha ! Alors comme ça, on vient nous rendre une petite visite. J'espère que vous aimez la déco ?
Ah ces mots, Hiruzen enchaina : « Vous voulez quoi, exactement ?
– Installer la nouvelle nécropole, » répondit l'envahisseur sur le même ton, ce qui mit encore plus en rage tous les ninjas qui se tenaient devant lui, le visage crispé et les yeux grands ouverts, brûlants d'une envie explicitement meurtrière. Les muscles du corps entier se chargeaient d'adrénaline autant que les flammes brûlaient dans leurs yeux. Quand leur conscience entière les quitta, des ombres venaient de les assiéger dans le dos. Le ciel, la terre, les heures venaient de s'inverser. Les morts n'étaient plus des morts et s'étaient soulever dans un silence non-identifiable, les menaçants désormais d'une arme...
Hiruzen venait de comprendre que l'impensable avait finalement franchit des limites qu'il n'osait toujours pas imaginer. Son cerveau venait de flancher. Du moins, il aurait préféré qu'il ne soit là qu'un trouble de sa propre vue, que son corps l'avait lâché et que son heure était enfin arrivée. Mais l'horrible et ignominie vérité était bien plus simple de cela et elle se composait d'un seul et unique mot, « trahison. »
Tous les hommes venaient d'être pris au piège. La toile avait été bien tissée, depuis déjà des années à vrai dire, si bien que personne n'avait vu l'araignée la travailler. Elle s'était cachée sous l'eau...
Au même instant que les hommes des clans accompagnant l'Hokage étaient tous pris entre les griffes d'un Uchiha, Fugaku se releva pour faire face à ses nouveaux prisonniers. Alors qu'il s'était placé juste à côté des hommes de Kiri, qui étaient visiblement devenus ses hommes de mains.
« Fugaku, pourquoi ? Alors qu'Hiruzen commençait à percuter le visage terrifié et empli d'interrogations.
– Vous le savez très bien, Hiruzen-sama. Répondit le chef de police, le visage endurci. On n'avait pas le choix. On avait plus le choix. Écoutez, Hiruzen-sama, on compte faire de mal à personne. Ce n'est pas l'objectif. Tout à l'heure, vous avez demandé ce qu'on voulait, c'est simple : Notre liberté ! En faite tout dépendra de vous.
– Vous aviez tout calculé, ein...Constata Danzo.
– Comment ? resta interloqué Hiruzen.
– On veut partir.
– Mais...mais... Attendez, on peut...
– On a essayé. On a essayé, encore et encore, mais ça n'a pas marché et vous le savez mieux que quiconque. » Puis il releva la tête et étira sa nuque dans un souffle appuyé, il regardait fermement le général en lui tenant ses explications. La conversation tourna presque comme une confession. Il était l'heure de délier les langues et de convaincre celui qui désormais deviendrait leur libérateur ou leur pire ennemi.
– Ahahahah ! t'es vraiment qu'une belle enflure. Et puis quoi encore ? Gloussa Danzo, alors que les tripes se resserraient en lui.
– Réfléchissez...nous tous qu'on souhaite, c'est en finir. On ne vous demande qu'une chose, maître.
– C'est des foutaises tout ça !
– Pensez aux villageois.
L'homme âgé prit alors le talkie-walkie que lui tendait le chef de police, en ne lâchant pas du regard Fugaku, qu'il mirait d'une tête très assombrie.
– Hiruzen ne fais pas de conneries ! Réfléchis, ils veulent partir... Et quoi ! Pour aller où ?! Aujourd'hui, ils sont avec Kiri, mais regardes les ! Y a aucun terrain de libre, même sur les côtes, et ça fait des années que Kiri est en chute libre. Ils n'arrivent déjà plus à se nourrir correctement, alors avec près de 1000 bouches en plus... Laisse moi rire. Et si admettons qu'ils y arrivent, par miracle ! Qui nous dit qu'ils s'entendront ? Ils nous ont déjà trahis alors pourquoi pas eux ? Tôt ou tard, ils reviendront, mais il sera trop tard pour revenir en arrière. Ils ne reviendront pas entant qu'amis. Ils reviendront pour prendre ce qu'ils estiment être à eux depuis déjà des décennies, alors que plus personne ne voudra d'eux. Si tu acceptes maintenant, on est foutu ! »
Mais, Fugaku ne faiblit pas : « On a aucune envie de faire un massacre. »
Quand un soldat de Kiri se pencha pour suggérer très discrètement au dirigeant uchiha de prendre pouvoir sur le village, maintenant.
Cependant Fugaku que ne l'entendait pas de cette oreille, bien que ceci aller s'en doute lui servir.
« Maître Hokage, regardez-moi. Vous êtes pris au piège. Si on avait vraiment envie de revenir, on n'aurait même pas besoin de s'en aller. Je vous explique : le village est démuni de ses meilleurs hommes, de son chef, et même de son sous-chef. Ils ne vous restent que quelques hommes de libre, mais c'est bien peu avec l'ensemble des hommes qu'ils nous restent à l'extérieur. La plupart des femmes savent se battre et les enfants de plus de six ans en savent assez pour tuer, sans compter les hommes de Kiri. J'ai bien plus à ma disposition que vous en avez actuellement. Mais j'ai aucune envie d'avoir à m'en servir. Massacrer un peuple qu'on a servi depuis des années durant... Personne ne gagnerait dans un tel cas, mais vous auriez bien plus à perdre que moi. Si vous accepter de faire évacuer le clan, on s'en va et ça s'arrête là. Personne ne compte revenir. Si on ne veut pas faire de dégâts maintenant qu'on a l'avantage, c'est qu'on ne le fera pas demain.
– Donc tout ce cirque, c'est seulement pour demander la permission de partir ? Interpella Shikaku Nara.
– Vous ne l'auriez jamais permit autrement. J'en suis le premier navré. Du moins pas autrement que les deux pieds devants.
– Oh laissez moi pleurer. Tu te plains de servir ta patrie ?
– Tu sais très bien de quoi je parle, Danzo. »
Ne supportant pas les interventions du chef de la racine, Takahashi Uchiha ne put s'empêcher d'y mettre son grain de sel : « Si vous le voulez, je lui éclate sa gueule à celui-là !
– Non, ça ne sera pas nécessaire. Merci... »
Hiruzen appuya alors sur le bouton de l'appareil qui le mit en contact avec ses hommes, encore tout inconscients de ce qui se tramait par là.
« NON ! NON ! NON ! cria Danzo pour faire cesser le général.
– Tu vas la fermer oui ! Rétorqua aussitôt Takahashi encore plus sur les nerfs, le tenant à la gorge.
– Stop ! Calmez-vous ! » ordonna Hiruzen.
La sagesse de son âge peut être l'avait guidée, à moins que ça ne fût de la résignation, qu'importe, il venait de donner l'ordre de libérer les Uchiha qui attendaient dans le passage de sécurité. Les gardes n'avaient plus qu'à ouvrir les grandes portes du mur au sud-est du village. Mais face à une telle décision, bien des hommes encore dans le village comprirent que quelque chose ne tournait pas rond aux frontières du secteur 2.
« Maître Hiruzen, tout va bien ? Pourquoi avoir pris une telle décision ? »
La brigage 6.0, venait de se glisser sur l'onde radio raccordé au talkie-walkie que le général avait en main. Yamato, avait pris la liberté de questionner le maître, mais bien vite son sempai prit les commandes.
« Que ce passe-t-il Hokage-sama ? Vous m'entendez ? On devine ici que vous avez des problèmes. »
Mais alors que Kakashi semblait entendre une communication, il ne fallut que quelque secondes pour que son supérieur ne vienne à lui répondre, tandis qu'un des trois autres ambus qui accompagnaient le ninja-copieur et l'ex de la racine, arracha l'objet des mains.
« Hokage-sama ! On a Mikoto Uchiha. On a sa bonne femme et son gamin ! » Le jeune imprudent venait de se faire reprendre son vol aussitôt par l'homme masqué, mais il avait eu le temps de crier ces quelques mots.
En temps normal, il aurait été sévèrement puni pour son comportement indiscipliné. On ne désobéissait pas à son chef de brigade. Heureusement pour lui, il y avait bien plus grave en vue...
Pendant que Kakashi dévisageait son disciple pour son affront, à l'autre bout du fil tout le monde avait entendu les paroles du jeune rebelle.
« Ahahahaha ! Je n'y crois pas ! Alors ça c'est bien la meilleure, et dire que je pensais qu'on avait atteint des sommets aujourd'hui ! Mais faut croire que je t'avais sous-estimé Fugaku. Ta femme et ton gamin... T'as osé envoyer ta femme et ton gamin chercher Kyubi pendant que tu faisais semblant de jouer aux morts... »
Un silence pesant, s'était installé, Fugaku ne s'était pas venté de le dire à l'ensemble de ses hommes, connaissant le parie risqué qu'il avait pris. C'était tous les hommes du village présents maintenant qui le dévisageait, tandis que Danzo commencé à avoir un rire nerveux et continua dans son ascension.
« En même temps vu ce qu'il en était d'Itachi... Non ! Ne le prends pas mal, c'est plutôt un compliment ! »
Mais malgré la découverte de Takahashi, Danzo l'insupportait.
« Je vais le dégommer cet enfoiré !
– Non !
– Mais il vous insulte Fugaku-sama ?! s'estomaquait le lieutenant-colonel.
– J'ai dit non ! Je ne veux pas d'hémorragie. C'est inutile. »
Du côté de Kakashi, l'ingénu avait provoqué une rébellion dans la brigade que l'homme avait bien du mal à contenir. Sans s'en rendre compte, Kakashi n'avait pas eu le temps d'arrêter la connexion.
« Hokage-sama dites-nous, on va l'emmener avec son môme et la foutre dans le puit derrière.
– Dans le puit ? S'interloqua uns des soldats Uchiha qui entendait les horribles suggestions de leurs ex-collègues ambu.
– C'est un nom de code ? Demanda Fugaku.
– Non je ne pense pas, répondit Choza. Il y a un puit dans le jardin derrière, dans une cour de bâtiment.
– Non ! S'exclama Hiruzen, en imaginant les dégâts que cela pourrait provoquer. »
Spectatrice des manigances que les ambus projetaient sur elle et son fils, et profitant du conflit évident entre Kakashi et ses hommes, elle ordonna silencieusement à Sasuke de se glisser sous le lit avec Naruto en le poussant de la main. Elle venait quant à elle de s'approcher du rebord du lit toujours à terre, mais cette fois tout adossée au sommier. Cela ne prit que quelques secondes.
« Et ! Toi, tu ne bouges pas ! hurla Yamato. Écarte-toi du lit !
– Vous allez faire quoi ? tirer vaux kunaïs sous le lit ? Alors qu'il y a deux mômes...
– Ah, ça t'arrange bien qu'il y ait deux gamins dans la même pièce, mais tu fais fausse route, ça ne nous empêchera pas de faire notre bouleau !
– Mais j'en suis sûre messieurs...
– Elle m'énerve avec son arrogance, je vais finir par la frapper !
– Calmes-toi Yamato ! intervint Kakashi. »
Toujours concentrer, Fugaku ne lâchait pas d'une semelle Hiruzen.
« Qu'est-ce qui a changé depuis tout à l'heure ? C'est la même chose, vous nous avez laissé partir, et parmi tout ce monde, il était supposé y avoir ma femme et mon fils ?
– Non car je le savais... C'est moi qui ai fait demander leur protection. Alors je savais où ils étaient...
– Pfff... Tu me rassures un peu Hiruzen. Souffla Danzo bien que dépité.
– Vous nous prenez 50 % de la garde du village, argumenta Hiruzen.
– Mais vous avez les barrières. Les hommes de maint clan et beaucoup d'alliances, malgré les anciennes guerres. Vous vous en sortirez.
– Des alliances qui ne tiennent que par la peur et la crainte. Kyubi y est pour beaucoup.
– Nous n'avons ni bâtisses ni contrôle de notre situation à l'extérieur, juste nos dojoutsus et notre arme la plus ultime. Avant que nous nous installions à Konoha, nous avions bénéficié de sa protection. Elle était notre garantie de survie. Maintenant que nous partons, elle part avec nous. Mais ce n'est pas la seule raison. Naruto, nous lui devons une promesse. Enfin, c'est plutôt à ses parents, ils étaient nos amis.
– Parce que vous allez nous faire croire que c'est de la charité en plus ?! ricana Danzo.
– Ce que je dis, c'est qu'on ne serait pas parti sans le gamin. Alors l'un dans l'autre...
– C'est quand même étrange, c'était vos amis ? Vos amis que vous avez tués ? intervint Inoichi.
– Nous ne sommes pas responsable de la mort de Kushina et Minato.
– Alors pourquoi tout ce stratagème ? S'immisça Shikaku.
– Nous l'avons déjà mainte fois expliqué. Répondit Fugaku en fixant Danzo et Hiruzen.
– Alors c'est comme ça, vous allez vous taire en pensant que quelqu'un ici va gober toute cette histoire ? »
C'était comme ça, Fugaku préférait se taire, il allait bientôt quitter les terres de konoha, et il était à deux doigts de conclure une négociation à son avantage. Il aurait été peu malin de faire ici ses remontrances et déclarant ouvertement les agissements du gouvernement en présence. Du manque d'autorité de l'Hokage, des expériences sécrètent faites en laboratoires sur des êtres humains avec l'argent des impôts... Non, c'est trop tard, et cela ne le regardait plus. Il laisserait le village tel qu'il l'avait connu. De toute façon, l'avis des autres villageois ne comptait plus, seul celui d'Hiruzen était sa préoccupation.
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