Les Tueurs de mes rêves

Chapitre 16 : Dreamkiller

3858 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 18:12

La chaufferie me fit une impression inhabituelle. On eût dit qu'elle s'était immobilisée, endormie, que Freddy l'avait laissée au repos.

"Il est là ? demandai-je à Kanra, qui me précédait dans un escalier menant à un étage supérieur.

- Bien sûr", dit-elle sur le ton de l'évidence.

Elle ne se retourna pas. J'avais une vue imprenable sur ses épaules suppurantes.

"C'est lui qui t'a... enrôlée ?

- Personne ne m'enrôle.

- Alors, qu'est-ce qu'on vient faire ici ? Pourquoi tu fais équipe avec ce gars ?

- C'est un vieux copain, je te l'ai dit. On joue ensemble, si tu vois ce que je veux dire. Il m'a appris pas mal de trucs. Tu sais comment ça a commencé ? Je l'ai regardé faire et ça m'a plu.

- Tu voyages dans les rêves, toi aussi ? C'est bien ce que je soupçonnais.

- Eh oui. Tu sais où on est ?

- Chez Freddy, fis-je, acide.

- Je veux dire : dans le rêve de qui ? Nous ne sommes plus dans le tien, Olly. On est chez Stan White. C'est lui qui était censé te filer un coup de main, non ? Il doit être là, puisque nous avons directement débouché dans la chaufferie. Je crois que nous sommes pile à l'heure.

- Tu espionnes les rêves, alors ?

- Mieux que ça : j'agis dans les rêves des autres, à peu près à ta manière. Tu vois, se battre contre Freddy, c'est un bon plan. Mais quand on voit les choses sous un autre angle... eh bien, tu t'aperçois que ça ne sert à rien. Mais j'aime tuer, alors je me suis dit que plutôt que de lui casser la gueule, je pouvais profiter de la situation.

- C'est à lui que tu dois toutes tes blessures ?

- Oui et non."

Elle s'arrêta sur le palier et s'accouda à la rambarde, me contemplant avec cynisme.

"On a encore un peu de temps devant nous. Je te laisse carte blanche, tu n'as qu'à explorer un peu le coin.

- Je le connais déjà très bien, merci."

J'essayais d'établir un plan me permettant de la tuer aussi rapidement que possible. L'effet de surprise me paraissait la seule tactique envisageable. Restait à retrouver le plein usage de mon don et à saisir la meilleure occasion qui se présenterait. Je ne la laisserais pas s'en sortir. Si j'échouais cette nuit, je trouverais un moyen de me débarrasser d'elle en journée. Je n'avais plus le choix : Kanra Gallagher était mon ennemie et elle était dangereuse.

"C'est quand même drôle, murmurai-je. Trois dreamkillers dans un périmètre aussi restreint.

- Trois quoi ? m'interpella Kanra alors que je m'éloignais.

Dreamkiller est un jeu vidéo où l'on tue des rêves. Mon fils m'appelait comme ça. Tu le sais sûrement, non ? Il paraît que c'est toi qui l'as tué.

- Ta famille savait, pour ton don ? s'étonna-t-elle.

- Évidemment. 

- Bon, eh bien maintenant, on sait qui est le véritable responsable de leur mort.

- Ta gueule, connasse.

- Tu parles comme Freddy, me fit-elle remarquer. Il a déteint sur toi, faut croire. Sinon, j'ai une théorie au sujet des "dreamkillers", comme tu dis. Je pense qu'il s'agit d'une réaction en chaîne, tout simplement. D'une relation de cause à conséquence. Freddy est apparu avec ses cauchemars, et au fil des ans, quelques cerveaux, ici à Springwood, ont découvert une manière de contre-attaquer. Pur et simple réflexe de survie.

- Pourquoi pas...

- J'en ai connu quelques-uns comme ça, à l'hôpital. Des dizaines, même. Je les sens à des kilomètres. La plupart d'entre eux ne savent pas de quoi ils sont capables, mais ils finiront par s'en rendre compte."

J'avais écouté d'une oreille distraite, or cette dernière phrase m'atteignit en plein cœur. Il y en avait d'autres. Des personnes comme moi, créatrices de rêves et ayant aussi le pouvoir de détruire les plus mauvais. Sans le savoir, Gallagher venait de me donner une excellente raison d'espérer, de continuer à...

"T'emballe pas, Olly. J'en ai déjà tué la moitié."

Je la dévisageai, incrédule.

"Tu les as tués ?

- Dans leurs rêves, confirma-t-elle avec une fierté terriblement malsaine.

- Et c'est mon tour, c'est ça ?

- Bientôt."

Elle posa le pied sur un barreau taché de je ne sais quelle substance, derrière elle, sur la rambarde qui nous séparait du cœur de l'antre de Krueger. En contrebas, les chaudières baignaient dans une pénombre sécurisante et un silence paisible. Un endroit déserté, abandonné. Personne ne vivait là.

"Où sommes-nous, Kanra ? l'interrogeai-je. Habituellement, ce n'est pas si calme, ici."

Elle leva les yeux au ciel en grimaçant.

"C'est vrai. Sans doute fait-il une pause, de temps en temps... Arrête de poser des questions."

Quelque chose ne collait pas. Une inconnue subsistait dans son équation si bien élaborée.

"C'est quoi, ton plan, exactement ?

- Quel plan ? marmonna-t-elle en basculant la tête en arrière. Je n'en ai aucun, à part semer la mort. Ce n'est pas un plan."

Je fis volte-face et m'enfonçai peu à peu dans le bâtiment, laissant la grande brûlée derrière moi. Elle ne chercha pas à me retenir, sans doute parce qu'elle me croyait totalement inoffensif - et elle avait raison. Tant que j'étais incapable de contrôler mon rêve - ou plutôt, le rêve que White, Gallagher et moi avions en commun - elle n'avait pas à s'inquiéter de moi.

Je devais trouver une solution.

La passerelle de métal grinçait et tintait sous mes pas lourds tandis que j'examinais mon environnement. Fred Krueger, paradoxalement aussi méticuleux que bordélique, laissait toujours traîner des ustensiles divers et des souvenirs de ses meilleures nuits, ou alors, je croisais des enfants blessés ou apathiques, souvent enfermés en cage ; cela dépendait de l'humeur de mon vieux copain. Mais ce soir-là, tout était en ordre ; seule restait, sur les chaudières, une couche de poussière et de fils d'araignée. Un lieu abandonné.

Etais-je vraiment au "bon" endroit ?

Haussant les épaules d'impuissance, je descendis au rez-de-chaussée, pris d'une pulsion subite et purement effarante : appeler Freddy, m'assurer qu'il était bien là. Ma voix résonna dans la chaufferie et rebondit contre les tuyauteries, mais celle du croque-mitaine ne me parvint pas. Je fouillai les couloirs que je connaissais, ouvris les portes, appelai encore. Nulle trace de Freddy. Et pourtant, nous étions bel et bien chez lui.

Allez, je jette un œil dans les dernières pièces, et j'abandonne.

J'ouvris une porte avec un soupir fatigué et pénétrai dans une pièce sombre, identique aux autres, un matelas dégueulasse posé à même le sol et des palettes de bois appuyées aux murs. Une minuscule fenêtre au carreau sale et brisé laissait passer un rayon de lune. C'était un débarras ordinaire, qui servait peut-être de squat de temps à autre...

Un gémissement étranglé fit vibrer l'air et m'arracha un sursaut.

"Freddy ?"

Je clignai des yeux et tentai de discerner une silhouette humaine dans ce début d'obscurité. Un nouveau râle de douleur me répondit.

"Freddy, c'est toi ? Sors de là !"

Je marchai à grandes enjambées en direction des palettes et les renversai de la main. Une incompréhension totale embruma mon esprit lorsque je reconnus le corps inerte qui... traînait là, sur le flanc, mis au rebut.

Kanra Gallagher. Torse et pieds nus, jean troué, la peau sale et tendue mais intacte. Elle plissa les yeux - deux yeux bien vivants, bruns et un peu rougis - et étira les jambes en grognant.

"P'tain... 'l'est... quelle heure ?"

Je secouai la tête, abasourdi.

"J'en sais rien... Je... Qui êtes-vous ? Je croyais que...

- La vache, ça fait mal... Vous pouvez pas éteindre la lumière, sérieux ?

- Où est Freddy ?"

Elle ouvrit les paupières avec une expression de stupeur horrifiée.

"Quoi, j'l'ai raté ?

- Raté ? répétai-je avec ahurissement.

- Le salaud... Putain de salaud de..."

Elle essaya de se relever, s'arrêta dans son mouvement, baissa les yeux sur sa poitrine, puis les releva dans ma direction.

"Eh, vous auriez pas vu mon t-shirt ? C'est un peu gênant, m'voyez."

Je fis circuler mon regard et secouai la tête.

"Qui êtes-vous ? insistai-je.

- J'm'appelle Kendra... Vous, c'est... Oliver, c'est ça ?

- Kendra ou Kanra ?

- C'est bien Kendra. Kendra Morgan... Freddy est en vie ? Si j'ose dire...

- J'en sais trop rien...

- Z'avez l'air complètement largué... Dites, vous pouvez pas m'aider à me relever ? J'sens plus mes jambes."

Je lui tendis la main, mécaniquement. Elle s'en saisit, se redressa et se laissa tomber sur mon épaule en ronchonnant, plaçant laborieusement ses pieds sur le sol.

"Bordel, j'ai l'impression d'avoir dormi non-stop pendant dix ans... J'sais pas dans quel état je ressortirai du coma, moi..."

Mes globes oculaires faillirent gicler hors de mon crâne.

"Vous en êtes déjà sortie...

- Hein ?"

Son sang se retira instantanément de son visage.

"C'est quoi ces conneries ?... Et puis, où est mon haut ? Parce que c'est glauque, vraiment", dit-elle en tâchant de s'écarter de moi tout en gardant appui sur mes deux épaules.

Je retirai mon sweat et le lui passai, seulement habillé d'un t-shirt.

"Merci, mon gars. (Elle dut s'asseoir sur le sol pour l'enfiler, résignée.) Écoutez, je sais pas s'il est trop tard pour m'excuser, mais je m'excuse quand même, vraiment. Je suis aussi désolée qu'une sociopathe comme moi peut l'être.

- De quoi vous parlez ?

- Ah... Ben, je vais vous raconter ça dehors. Faut qu'on se casse de là.

- Olly ! entendis-je hurler Gallagher, de loin. Faudrait que tu reviennes, maintenant, parce que ça devient intéressant !"

Kendra fixa la porte, bouche bée.

"Eh, c'était pas ma voix, ça ? Qu'est-ce qui se passe, ici, Oliver ?

- Olly, tu viens ou quoi ?"

J'étais paralysé. Il y avait donc deux Kanra ? C'était quoi, ce chantier ?

La jeune fille qui se tenait assise devant moi, mon vieux sweat sur le dos, n'avait strictement rien à voir avec Gallagher. Elle était distante et un peu sèche, mais... sympathique. Sa voix juvénile différait légèrement de celle, mûre et traînante, de la tueuse.

"Filez, m'ordonna-t-elle. Partez sans moi, je peux pas vous accompagner dans cet état-là. Rejoignez-la dehors... Enfin, rejoignez-moi dehors, j'ai cru comprendre... Moi, je me planque. On se retrouve plus tard, OK ? Et surtout, pensez pas trop à moi. Vous savez comment ça fonctionne, les cauchemars, la mémoire, tout ça..."

J'entendis le claquement de langue de Gallagher et soupirai.

"J'y vais.

- Bonne chance, vieux. Et on s'est jamais vu, n'oubliez pas.

- J'oublierai pas."

Je sortis de la pièce, les muscles crispés autour des os. Elles étaient deux. L'une pensait être dans le coma, l'autre me narguait et complotait avec Freddy. Kendra pouvait compter sur moi : je reviendrais la voir. Nous avions pas mal de choses à éclaircir, tous les deux !

Le bâtiment avait repris vie. Il était de retour. Je percevais même sa voix sépulcrale par-dessus le vacarme mécanique : il était en pleine discussion.

Au-dessus de moi, au second étage, Kanra me fit un grand geste de la main. Je gravis le premier escalier qui se présentait pour la rejoindre, tout en cherchant Freddy. Je ne pus l'apercevoir qu'une fois près de ce monstre qui avait autrefois été une adolescente, après avoir fait le tour de l'étage.

"Tiens, regarde qui est là !"

Je fronçai les sourcils. Krueger conversait-il tout seul ? Je ne distinguais aucune autre présence dans les vapeurs brûlantes.

"Stan, m'aida Gallagher. Tu te souviens ? On ne peut pas le voir.

- Mais Freddy le peut, on dirait ?

- Non, il sent juste sa présence. Il l'a repéré le soir où tu as failli te faire charcuter.

- Comment as-tu su tout ça ? Il te l'a dit ?

- Affirmatif... Tu devrais écouter sa petite discussion avec ton copain."

J'écoutai.

Freddy tournait en rond, faisant mine de s'interroger, un sourire rusé sous le nez. Il avait laissé son chapeau et son gant sur son plan de travail. 

Sa voix nasillarde me révulsait.

"Il paraît que tu ne peux pas te montrer, de toute façon, disait-il dans le vide. Peu m'importe. De toute façon, si ça t'intéresse, je peux t'apprendre... Oh, je sais, tu n'as aucune envie d'apprendre quoi que ce soit de moi. C'est ce que tu te répètes sans arrêt. Pourquoi viens-tu si souvent me voir ? sourit-il. Ça m'intéresse..."

Je serrai les dents et les poings. A quoi jouait-il, encore ?

"Laisse-moi t'expliquer quelque chose, petit voyeur : quand on goûte au sang, rien qu'une fois, on ne s'en passe plus jamais. Tu peux essayer de lutter contre tes pulsions, si le cœur t'en dit, mais elles n'en seront que plus fortes. Après tout, tu as déjà tenté ta chance, non ?"

Gallagher me poussa du coude et me fit un clin d’œil. Elle savait de quoi il parlait, hein ?

"Tu sais quoi ? poursuivit Krueger. La meilleure manière de céder à une tentation, c'est d'y céder. Tu piges ce que je dis ?... Je sais que tu piges, t'es intelligent. Kanra aussi l'est... C'est pourquoi elle a accepté que je lui enseigne deux ou trois trucs. Elle non plus, ça ne la tentait pas, tu sais."

L'intéressée perdit aussitôt le sourire.

"Enseigne, il a dit ? Et qu'est-ce que tu m'as enseigné, au juste, cher ami ?

- Tu m'as bien dit qu'il t'avait appris des trucs, non ? répliquai-je à voix basse.

- J'ai dit ça ?... Peut-être bien que je l'ai dit, oui... Il ne m'a rien enseigné du tout, trancha-t-elle. Je l'ai regardé faire et je m'en suis inspirée, c'est tout !

- Et puis finalement, ajouta Freddy, ça lui a plu. Tu vois, il y a un certain avantage à tuer dans les rêves : tu n'as aucun risque de finir en taule. Encore plus si tu est mort, bien sûr, mais ce n'est pas nécessaire pour les gens comme toi... Demande à Gallagher. On forme une très bonne équipe, elle et moi !"

J'avais une toute petite idée en tête.

"Eh, Kanra ?

- Quoi ?

- Il a dit que vous étiez une équipe, c'est bien ça ? Eh bien, tu sais ce qu'il m'a dit, à l'hôpital ?

- Quoi ?

- Il a dit : "On va faire une dernière partie d'échecs, alors choisis bien tes pions. Moi, je prends Gallagher." C'est ce qu'il a dit, mot pour mot."

Une ombre passa sur ses yeux.

"Ah oui ? Un "pion", c'est ça ? Eh, Krueger !" appela-t-elle.

Il leva la tête dans sa direction, son sourire s'affaissant légèrement.

"Ah, tu es déjà là ! Bonsoir.

- Un pion, c'est ça ?"

Il fronça les sourcils.

"De quoi tu parles, encore ? s'agaça-t-il en crachant au sol.

- J'ai horreur qu'on m'insulte, mon cher Freddy."

Elle grimpa sur la rambarde et se laissa tomber face à lui, se réceptionnant adroitement sur ses jambes décharnées. Elles avaient encore changé d'aspect, tiens.

"Kanra, Stanley est ici.

- Oui, je suis au courant. Olly est là-haut.

- Ah, ça tombe bien. Salut, Yellowspring !

- Salut, ordure. C'est quoi, le programme de ce soir ? Tu manipules mon élève, maintenant ?

- Quel élève ? White ? Celui qui t'emmerde ? Celui qui te répugne, alors que tu as toi-même passé ta vie à tenter de me tuer ? Tu ne vaux pas beaucoup mieux que ce petit voyeur, quand on y réfléchit honnêtement.

- La ferme ! Stanley, clamai-je, je ne sais pas ce que tu as au juste, mais quoi qu'il arrive, n'entre pas dans son jeu ! Tu tiens vraiment à finir comme Kanra ?"

Le silence me répondit.

"Il s'est tiré, m'informa Freddy. Je crois que tu l'as réveillé...

- J'en ai assez, Krueger ! fulminai-je. J'en ai assez de ce petit jeu ! Qu'est-ce que tu lui as fait ?"

Je désignai Kanra d'une main tremblante. Tout allait trop vite pour moi.

"Je ne lui ai rien fait du tout, Oliver. Bon, eh bien je crois que pour le moment, nous pouvons placer la balle au centre, qu'est-ce que t'en penses ?"

Je pris l'escalier pour suivre Kanra au rez-de-chaussée. Je tenais à conserver toute mon énergie pour remettre les choses au point. J'en avais assez. J'avais fui suffisamment longtemps comme ça. Cette nuit-là, j'allais lui flanquer une raclée qu'il n'oublierait p...

"Monsieur, eh, monsieur ! Réveillez-vous !"

Une violente secousse m'extirpa de mon rêve avec une violence telle que j'en eus le vertige. La chaufferie disparut dans un tourbillon d'images incohérentes, pièces dispersées d'un puzzle dont je commençais pourtant à entrevoir le motif. Le chauffeur de taxi, penché sur moi, me remuait l'épaule avec anxiété. Je m'étais assoupi sur sa banquette arrière...

Bordel.

"Vous allez bien ? Vous êtes sûr de vouloir sortir, dans l'état où vous êtes ?"

Je restai bouche bée, totalement pris au dépourvu. C'était la première fois depuis la perte de ma famille que j'éprouvais de la frustration à me réveiller plus tôt que prévu. J'aurais pu l'avoir ce soir, j'en étais sûr, j'en étais tellement sûr ! Je retrouvais mes réflexes, je le sentais ! Si j'avais eu plus de temps, j'aurais matérialisé une arme et je l'aurais... Je ne savais pas ce que j'aurais fait, mais...

Je jaillis du véhicule et fermai la porte derrière moi, surexcité et débordant d'énergie. Cette fois, c'était à mon tour de m'amuser. Je tuerais Freddy, je tuerais Kanra, et je ferais soigner Stanley. Tout irait sans doute mieux pour lui dès qu'il serait entre les mains d'un psy. Je poussai un énorme soupir : la psychologue la plus compétente que je connaissais se nommait Donna Whitaker et elle était morte dans un accident de voiture. Mieux valait ne pas compter sur la chance pour me sortir de la mouise.

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