Noriko
Le Vogue Merry avait été violemment propulsé vers le ciel, secouant tout l’équipage et menaçant de le faire passer par-dessus bord. Grâce au sang-froid de Nami et aux améliorations apportées au navire, ils arrivèrent finalement à la surface d’une mer inconnue.
Un épais brouillard empêchait maintenant Noriko de voir le bout de sa main lorsqu’elle la tendait devant elle, apercevant à peine son bracelet à perles rouges. Ses compagnons appelaient ici et là, mentionnant qu’ils allaient tous bien. Marchant à tâtons pour trouver le centre du pont du navire, elle repensa à l’homme qui les poursuivait avant que le Knock-Up Stream les envoie dans les airs. Elle était absolument certaine de l’avoir déjà vu, mais impossible de se souvenir de qui il s’agissait.
- Aïe ! cria la voix d’Ussop. C’était mon œil !
- Oh, désolée, lui répondit Noriko en essuyant son doigt sur son pull.
- Nori-jolie ! J’arrive t’aider ! résonna la voix de Sanji.
- C’est moi le blessé, s’insurgea le tireur d’élite.
- Si c’est toi, je m’en moque, répondit le cuisinier suivit d’un bruit indiquant qu’il se servait de son briquet pour s’allumer une cigarette.
- Eeeeh, mais qu’est-ce qui se passe ici ? Pourquoi on voit rien ? râla Luffy.
- Vous croyez que nous sommes tous morts ? demanda Chopper.
- Je suppose que nous devons être dans le ciel, murmura Robin.
- Tu veux dire qu’on est vraiment morts ! hurla le médécin.
- Ce n’est que du brouillard, bougonna Zoro.
- Nous sommes peut-être dans un nuage, suggéra le cuistot.
- Noriko ? Tu pourrais faire quelque chose ? demanda Nami.
- Que veux-tu que je fasse ? riposta cette dernière en cherchant toujours son chemin.
- Un brouillard est fait à base d’eau, tu pourrais essayer de le contrôler, lui expliqua la navigatrice.
- Aïe ! lâcha Noriko qui venait de se prendre le mât en pleine tête.
- Nori est tombée ! s’amusa Luffy.
- Bon sang, pesta la manieuse d’eau en se frottant le front. Mais non, je suis débout et ce n’est pas drôle, rajouta-t-elle d’un air agacé en entendant les rires de son capitaine. Nami, tu sais bien que je contrôle seulement l’eau que je crée.
- C’était une idée comme ça.
- Eh Nori, tu vaux vraiment 200 millions ? demanda le capitaine.
- Tu veux vérifier ? répondit la concernée sur un air de défi.
- Mon pari tient toujours ! Un jour, je te surpasserai !
- Mais oui, mais oui, tu me l’as déjà dit et que je suis sûre que tu y arriveras futur Roi des Pirates.
- AAAH !! Quelque chose m’a touché ! hurla Ussop.
- C’est moi, espèce d’andouille, rétorqua Zoro.
- C’est toi ça ? demanda le menteur invétéré. Je te pensais plus musclé.
Un bruit de coup, suivit du gémissement plaintif du tireur d’élite indiqua que c’était bel et bien le bretteur à trois sabres et que ce dernier venait de le lui prouver en le frappant.
- Bon, étant donné les circonstances, et vu que nous sommes contraints d’attendre, j’aimerais savoir si l’un d’entre vous connaît l’homme qui voulait notre prime ? questionna Noriko.
- Tu parles de l’homme aux tartes ? demanda Luffy.
- Oui, l’homme aux tartes, marmonna son amie d’un air blasé, vous lui avez parler à Mock Town, sa tête ne vous a rien dit ?
- Non, rien, répondit Zoro.
- Moi non plus, lui dit Nami.
- Il était sympa, se remémora le capitaine.
- Tu voulais le taper, je te rappelle ! s’emporta la navigatrice.
- Ah oui, c’est vrai ! rit le Chapeau de Paille.
- Pourquoi tu t’intéresses à lui ? demanda Zoro. Je ne pense pas que c’était personnel, que ce soit un chasseur de têtes ou un pirate, il voulait juste nos primes.
- Parce que je suis certaine de l’avoir déjà vu, souffla Noriko, et que je n’oublie jamais un visage.
- Visiblement, si, rétorqua Luffy, ce qui lui valut une insulte de la part de la jeune femme.
- Ne te tracasse pas pour autant, lui conseilla gentiment Robin. Son navire a été détruit par le Knock-Up Stream, tu ne risques pas de le recroiser de sitôt.
- Oui, ça me reviendra, répondit laconiquement la nièce de Mihawk à moitié convaincue.
- Je vois une lumière ! cria soudainement Luffy.
- C’est vraiment pas drôle ! pleurnicha Chopper.
- Je la vois aussi ! s’enjoua Ussop.
- Vous essayez juste de me faire peur ! s’alarma le petit renne.
Le brouillard se leva soudainement et un silence s’abattit au sein de l’équipage.
- C’est super ! hurla le capitaine.
Tout autour d’eux se trouvaient des milliers de nuages et le vogue Merry flottait dessus comme s’il s’agissait de la mer.
- Regardez ! pointa du doigt Nami, il y a même des poissons.
- Je veux en manger un ! indiqua le capitaine en s’approchant de la rambarde armé d’une canne à pêche. Sanji ! Prépare tes fourneaux !
- C’est comme si c’était fait, répondit le cuistot en se dirigeant vers la cuisine.
Lorsqu’il ouvrit la porte, le South Bird en profita pour s’envoler dans les airs.
- On l’avait oublié, se désola Chopper.
- Ne t’en fais pas, je suis sûr qu’il retrouvera son chemin, le rassura Noriko.
- Tu ne vas quand même pas manger cette horreur ? paniqua la navigatrice d’un air dégouté en observant le poisson qui se débattait désormais sur le pont.
- On dirait un des poissons dessiné dans le journal de Montblanc Norland, remarqua Robin.
Luffy l’attrapa et fonça avec dans la cuisine avant d’en ressortir quelques instants plus tard, une assiette alléchante entre les mains.
- On était en train de l’étudier ! s’insurgea Nami. Chopper ? Tu penses qu’il peut être toxique ?
- Eh bien, il faudrait que je le regarde de plus près, répondit le médecin de bord.
- C’est super bon ! cria le Chapeau de Paille.
- Je rêve ! Il l’a déjà gobé !! hurla la rouquine.
- Nori ! Goûte-ça !
Noriko, qui se tenait malheureusement près de son capitaine à ce moment-là, n’eut pas le temps de réagir qu’un morceau de poisson s’enfonça dans sa bouche. Elle manqua de s’étouffer avec et s’arma d’une bulle d’eau, prête à noyer son capitaine pour cet affront.
- Luffy ! Je vais te pulvériser si fort que…
Elle s’arrêta, se concentrant sur le nouveau goût que dégustaient ses papilles.
- C’est vrai que c’est bon, admit-elle avec des étoiles dans les yeux.
- Mais c’est pas vrai ! Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre ! fulmina Nami.
- Il faut croire qu’il n’est pas toxique, finalement, lâcha Ussop tandis que son capitaine était écroulé de rire.
- Je vois un bateau ! remarqua Chopper qui tenait des jumelles entre ses sabots.
Il tomba soudain à la renverse, mortifié.
- Chopper ! s’inquiéta Zoro en se précipitant vers lui.
- Le… Le bateau vient de se faire couler par…
- Un monstre marin des nuages ? suggéra Noriko.
- Regardez, coupa le bretteur, quelqu’un approche.
Tous se précipitèrent vers la rambarde. Une silhouette humaine qui semblait courir sur les nuages leur fonçait dessus.
- On dirait un homme, mais il porte un masque, prévint Robin.
- Dites, vous ne trouvez pas qu’il arrive un peu trop vite ? paniqua Ussop.
- Eeeeh ! Nous ne sommes pas là pour nous battre ! hurla Nami à la silhouette.
Sans s’arrêter, l’homme sauta à bord du Merry, flanquant un coup de pied à Sanji qui sortait de la cuisine au même moment et le fit valser contre la rambarde.
- Sanji ! cria Luffy en serrant le poing.
Zoro fut plus rapide et dégaina son sabre, mais à peine eut-il le temps de se mettre en garde que l’homme apparut à ses côtés et l’envoya rejoindre Sanji avec un coup dans les côtes.
- Attention ! hurla Nami.
Noriko fit apparaître de l’eau dans sa main tandis que Luffy tentait de frapper le nouvel adversaire. Ce dernier évita sans peine, bondit aux côtés du capitaine et le frappa en pleine tête, ce qui le fit décoller vers Noriko, l’emportant au passage. Tous deux s’écrasèrent contre le mur de la cale située à l’arrière du Merry.
- Noriko ! Luffy ! s’inquiéta Robin, en se mettant en position défensive.
L’inconnu se dirigea vers le reste de l’équipage et lorsqu’il voulut frapper Ussop, une autre personne vêtue d’une armure digne d’un chevalier fit son apparition, survenant du ciel sur le dos d’une créature ailée. Il protégea le menteur invétéré à l’instant fatidique, tandis que ce dernier hurlait de terreur. Le fracas fut étourdissant et l’invité indésirable fut éjecté par-dessus bord, avant de disparaître sans demander son reste.
- Il est parti, indiqua l’homme en armure.
- Merci de nous avoir sauvés, pleura Chopper qui peinait à reprendre ses esprits.
- Vous êtes arrivés juste à temps, déclara Robin.
- Mais qui êtes-vous ? Et qui c’était celui-là !? pesta Nami avant de se tourner vers Sanji et Zoro qui se relevait avec peine. Et vous !? Vous parlez d’une défense ! Vous vous êtes fait éclatés !
- N’exagère pas, marmonna Zoro qui reprenait son souffle.
- Je ne sais pas pourquoi je me sens aussi faible, se justifia Sanji, presque hors d’haleine.
- Maintenant que tu le dis, moi aussi, je crois que c’est le manque d’oxygène.
- Mais oui, bien sûr, souffla Nami.
- Aaaaaah ! hurla soudainement Luffy qui sortit difficilement de la cale à travers le mur qui avait été brisé à la suite du choc, je vais me le faire !
- Noooon, Merry ! pleurnicha Ussop en tombant à genoux après avoir constaté les dégâts.
- Bah Nori ? Qu’est-ce que tu fiches ? demanda le capitaine en remettant son amie sur pieds.
- Je ne suis pas en caoutchouc moi, riposta cette dernière avec agacement tandis qu’elle se massait l’épaule. J’ai senti le choc !
- Ah oui, rigola Luffy, merci d’avoir amorti ma chute !
- Je vais t’étrangler ! rugit Noriko en sautant à son cou.
- Mais j’ai rien fait, gémit le Chapeau de Paille. Tiens, qui c’est celui-là ? demanda-t-il en remarquant l’homme en armure.
Il attrapa les poignets de Noriko et lui fit lâcher prise sans aucun effort avant de se diriger vers le nouveau passager.
- Eh papy chevalier, t’es qui ?
- Je suis le chevalier des Cieux, murmura ce dernier, et vous, vous êtes des merbleusiens.
- Le chevalier des Cieux ? demanda Nami.
- C’est quoi un merbleusien ? demanda Chopper.
- Vous venez bien de la Mer Bleue, non ? Alors, vous êtes des merbleusiens.
- Ça me semble juste, confirma Robin.
- C’est pour ça que vous n’avez pas toutes vos forces, expliqua-t-il. C’est normal, la Mer Blanche se situe à 7 000 mètres au-dessus de la Mer Bleue, vous n’êtes pas habitués au manque d’oxygène, mais ça va venir. La Mer d’Opale, elle se situe à 10000 mètres et…
- Tu vois que je disais vrai, se vanta Zoro à l’intention de Nami en coupant l’homme.
- Roh ça va ! râla cette dernière.
- Où est Ussop ? demanda Noriko.
- Par terre, il ne s’est pas remis de la dernière attaque, je crois qu’il agonise, indiqua la navigatrice en pointant de son pouce leur ami qui était roulé en boule.
- Je déteste les îles célestes, je déteste les îles célestes, je détes…
- Il s’en remettra, constata Sanji avec un grand sourire.
- Ça vous ennuierait d’écouter ce que je dis ! râla l’homme en armure. Je suis un mercenaire ! Je vous compterais 5 millions d’extols par coup de sifflet et c’est un bon prix ! Alors dites-moi, comment êtes-vous arrivés ici ? Par Highwest, je suppose, vous avez dû voir les autres îles.
- Les autres îles, demanda Robin ?
- C’est quoi un extol ? questionna Sanji.
- On est venu avec le Knock-Up Stream, précisa Noriko.
- Ce courant marin monstrueux ? s’étonna le chevalier.
- J’en reviens pas qu’il y avait une route plus tranquille, pleura Nami, on a failli tous y passer pour rien. Luffy ! Je vais te tuer, on aurait dû continuer nos recherches !
- Qu’est-ce que ça change ? On est là, non ?
- Mais c’est quoi un extol, demanda de nouveau Sanji.
- Et c’est quoi votre nom ? demanda également Zoro.
- Je vous présente mon compagnon de route : Pierre, indiqua fièrement le chevalier.
Un énorme oiseau à drôle de tête, parsemé d’une plumage rose à pois mauves vint immédiatement se poser près de son maître.
- Vous devez savoir que Pierre est un oiseau qui a mangé le fruit du démon du cheval.
- Il doit se transformer en un magnifique pégase ! s’enjoua Nami.
À ces mots, l’oiseau se métamorphosa en un cheval ailé, toujours rose avec des pois mauves.
- Ouais, pas convaincue, lâcha la navigatrice.
- N’oubliez pas, le prochain coup de sifflet vous coûtera 5 millions d’extols, mais au moins, vous aurez la vie sauve, expliqua le chevalier en laissant tomber un sifflet aux pieds de Luffy. Bon courage et restez en vie !
Sans attendre de retour, il monta sur le dos de Pierre et tous deux s’envolèrent.
- Mais c’était qui ce type ? s’énerva Zoro.
- Et c’est quoi un extol ? s’emporta Sanji.
- Les gens d’ici sont intéressants, s’amusa Robin, l’un veut nous tuer et l’autre veut nous sauver.
- Ce n’est pas le moment de faire de la psychologie ! trancha Nami. On ne va pas faire confiance au premier venu !
- Finalement, il ne nous a rien appris mise à part le nom de son oiseau, soupira Noriko.
- Il nous a sauvé la vie ! intervint Ussop qui avait repris ses esprits comme si de rien n’était, ça suffit pour lui faire confiance !
- Mais ça va pas, s’insurgea la navigatrice, c’est un mercenaire ! Il aiderait n’importe qui pour de l’argent.
- Ça dépend, on ne sait pas ce que c’est qu’un extol, maugréa Sanji.
- Mais c’est forcément de l’argent ! répliqua la rouquine, les poings levés.
- Attendez, je vais demander au papy de venir nous l’expliquer ! s’extasia Luffy en attrapant le sifflet.
Le coup de poings de Nami fut si violent que Luffy décolla du sol.
- Non !! On doit uniquement s’en servir en cas d’urgence !
- Bon, d’accord… Pas la peine de s’énerver, gémit le capitaine avec une immense bosse sur la tête.
- Si on avançait, maintenant ? suggéra Zoro.
La Mer Blanche étant navigable, Nami n’eut aucun mal à diriger le Vogue Merry à travers les nuages et ils arrivèrent tous devant un immense portail.
- Mais qu’est-ce que c’est ? demanda Sanji.
- Si on sifflait pour en savoir plus ? suggéra Luffy.
- Non ! hurlèrent Ussop, Nami et Chopper en se jetant sur lui.
Devant le navire se trouvait une arche géante et derrière elle, une cascade de nuages descendait du ciel.
Lorsqu’ils arrivèrent sous l’arche, une vieille dame leur indiqua qu’un droit de passage d’1 milliard d’extols par personne devait être payé. Ussop demanda si c’était obligatoire et près une réponse négative de la part de la dame, les Chapeaux de Paille décidèrent de passer en force. Au moment où il se demandaient comment ils allaient faire pour monter au sommet de la cascade, deux immenses pinces de crabe sortirent de chaque côté du Merry et s’accrochèrent sur les ailes de poulets qui avaient été rajoutées à son apparence initiale. Selon la dame, il s’agissait du homard express.
Les compagnons n’eurent pas le temps de réagir que le crabe géant fonça à une vitesse folle au sommet de la cascade. Les Chapeaux de Paille furent tous secoués et Robin fit pousser des bras pour les retenir et leur permettre de garder l’équilibre.
Au sommet de la cascade, le Vogue Merry fila de plus en plus vite le long d’une rivière de nuages, montant toujours plus haut dans le ciel qui s’obscurcissait à vue d’œil.
Un panneau planté dans un nuage indiquait aux membres de l’équipage qu’ils arrivaient au royaume de Skypiea et le point de lumière qui le suivait indiquait que la sortie était très proche.
Le homard express émergea sur une nouvelle mer de nuages et y relâcha le navire ainsi que ses occupants.
Un magnifique pAisage ensoleillé s’offrait aux Chapeaux de Paille accompagné d’une ville bâtie entièrement sur des nuages avec une végétation luxuriante.
- On a pieds ! hurla Luffy qui n’avait pas pu s’empêcher de sauter dans la mer de nuages.
Il s’élança en courant vers la plage, suivit de près par Ussop, Chopper, Nami, Sanji et Robin qui voulaient eux aussi explorer ce nouvel endroit.
Assise sur la rambarde du Merry, Noriko profitait du spectacle, observant ses amis jouant et se poursuivant en riant. Elle s’était changé et portait désormais une salopette-short en jean ainsi qu’un t-shirt blanc à manches courtes. Elle avait justifié les traces sur ses bras par la secousse dont elle avait été victime lors de l’ascension du navire, sous le regard dédaigneux mais silencieux de Chopper.
Le sourire aux lèvres, la vue qui s’offrait devant elle la détendit tant qu’elle en oublia l’existence de l’homme aux tartes. Elle était tellement subjuguée par la beauté du pAisage qu’elle n’entendit pas Zoro s’approcher d’elle.
- Tu te souviens quand tu m’as envoyé de l’eau en pleine tête ? déclarant-il d’un ton menaçant.
Elle vit volte-face et rencontra le regard meurtrier de son ami qui arborait un sourire machiavélique. Elle allait lui répondre lorsque qu’elle sentit la main de l’épéiste agripper son épaule avant de la pousser par-dessus bord.
Elle poussa un cri bref avant d’atterrir les fesses dans les nuages, complètement trempée. Elle releva la tête et aperçut Zoro, la rejoignant avec un sourire jusqu’aux oreilles. Son atterrissage éclaboussa Noriko qui fut aveuglée par la vague qu’elle reçut en pleine tête.
- C’est marrant, avec les nuages, on est quand même mouillé, remarqua Zoro.
Il jeta un œil à son amie et explosa de rire en voyant que la moitié de ses cheveux lui recouvrait le visage. Elle les plaqua en arrière et lui décocha un regard assassin.
- Zoroooooo…, siffla-t-elle entre ses amis.
Son ami détala à toute vitesse en se moquant d’elle et elle se lança à sa poursuite.
- Nori-jolie ! Je t’ai cueilli une jolie fleur, s’égaya Sanji en l’apercevant courir vers lui.
Essoufflée, Noriko s’arrêta avant de le remercier avec un grand sourire, puis reporta son attention sur Zoro, fit apparaître une bulle d’eau et la lança sur lui. L’homme aux cheveux verts s’était également arrêter un peu plus loin. Les mains sur les hanches et un air narquois sur le visage, il décida de ne pas bouger afin de recevoir l’attaque en face et ainsi prouver qu’il ne craignait pas son amie.
Son sourire s’effaça et ses yeux s’arrondirent lorsqu’il s’aperçut que la bulle d’eau grossissait au fur et à mesure qu’elle s’approchait de lui. Son arrogance lui fut fatale lorsqu’il se reçut une bulle aussi grosse que lui qui l’envoya valser au sol.
Noriko serra son poing en signe de victoire et arbora un sourire en coin emplit de fierté, puis, elle se tourna vers un Sanji abasourdi et inspira le parfum délicat de la petite fleur.
La voix de Luffy s’éleva dans le ciel, invitant ses amis à les rejoindre alors qu’ils discutaient avec deux nouvelles personnes.
- Voici Conis ! présenta-t-il. Regardez ! Elle m’a ouvert un fruit, le jus est délicieux.
- C’est un conache, précisa la jeune femme d’un air gêné. Bienvenue à Angel Beach, la plage d’Angel Island ! Je suis sûre que vous vous plairez ici.
- Et voilà son vieux !
- Luffy, le reprit Ussop.
- Je m’appelle Pagaya, sourit l’homme qui se tenait près de Conis.
- Où est Nami ? demanda Noriko en se faisant une haute queue de cheval.
Le visage de Luffy s’assombrit et prit un air boudeur.
- Elle est partie jouer dans les vagues.
- Tu es jaloux parce que tu n’as pas réussi à conduire le Waver, se moqua Sanji.
- Et d’abord, c’est pas juste ! Pourquoi elle y arrive et pas moi !?
- Parce que tu n’es pas assez délicat, voilà pourquoi, expliqua le cuisinier.
Noriko tourna la tête et aperçut Nami qui fonçait droit sur eux, conduisant un engin qui glissait sur les nuages. Elle s’arrêta non loin d’eux et les éclaboussa tous au passage.
- Ce truc est super ! Quelqu’un veut monter avec moi ?
- Non, j’ai plus envie, grommela Luffy en croisant les bras.
- Désolé Nami-chérie, mon cœur saigne à te refuser une demande, mais Pagaya nous a invités à déjeuner et je meurs d’envie de tester la cuisine locale.
- Manger ! hurla le capitaine en se dirigeant vers la ville tout en traînant Ussop derrière lui.
- Je voudrais voir la ville, déclara Robin.
- Et moi, découvrir de nouveaux médicaments, s’enjoua Chopper.
- Hors de question que je monte sur ce truc, marmonna Zoro qui n’avait pas digéré l’attaque frontale de son amie.
- Noriko ? supplia Nami en lui tendant la main.
- Bon, si ça peut te faire plaisir, soupira cette dernière avant d’embarquer derrière la navigatrice.
- Nami, tu vas trop vite ! hurla Noriko en s’accrochant à la taille de son amie, luttant pour ne pas tomber.
- C’est trop génial ! lui répondit celle-ci. Pagaya dit que nous sommes sur la Mer d’Opale ! Tu te rends compte ? Le homard géant nous a fait monter de 3000 supplémentaires !
- Je me rends surtout compte qu’on s’est vite habitués à la différence d’oxygène !
Elles s’amusèrent à faire des allers-retours le long de la plage lorsque Nami décida d’aller un peu plus loin afin d’explorer les environs.
Au bout d’un certain temps, elle ralentit la cadence et invita Noriko à observer le paysage.
- Ces arbres sont immenses, murmura la navigatrice, les yeux rivés vers le ciel.
Devant elles, se trouvaient une île qui flottaient sur les nuages. Les arbres qui la composaient étaient plus larges que le Vogue Merry et leur hauteur semblait infinie.
- On ne voit même pas la cime, lui répondit la manieuse d’eau, avant de tourner sur elle-même, soudainement intéressée par autre chose.
- C’est curieux, la cité où vivent Conis et Pagaya se trouve sur des nuages, mais cette île-là est faite de terre. Je me demande pourquoi.
- Tu as vu ? interpella Noriko qui ne l’écoutait pas. Le truc qui fait avancer ton Waver ressemble à un gros coquillage.
Un cri venant de la forêt attira l’attention des deux jeunes femmes. Elles se pétrifièrent en apercevant un homme qui courait vers le rebord de falaise où s’arrêtaient les arbres. Il était poursuivi par un autre homme. Au moment où il allait l’abattre, une troisième personne intervint et le sauva de justesse, suivit d’une quatrième qui repoussa les deux précédents.
- Encore un mercenaire, demanda Nami d’une voix qui trahissait son angoisse.
- Non, murmura Noriko d’une voix blanche en pointant son doigt. Regarde mieux, une cinquième personne est perchée dans les arbres, ils sont en train de se battre pour savoir qui l’achèvera le premier.
L’homme qui courait pour sauver sa vie venait de trébucher et de manquer de tomber dans la mer de nuages. Lorsqu’il aperçut les deux femmes, il pointa un pistolet dans leur direction.
- Aidez-moi ! hurla-t-il. Emmenez-moi ou je vous oblige à le faire !
- Noriko ! paniqua la rouquine.
Son amie n’eut pas besoin de se le faire dire, elle avait déjà préparé une attaque dans le creux de sa paume, prête à défendre leurs deux vies. La nièce de Mihawk fit soudain volte-face et obligea Nami à se baisser de justesse.
Derrière elles, se tenaient l’homme masqué qui les avaient attaqués lors de leur arrivée sur la Mer Blanche. Un bazooka en main, il tira sans hésiter sur les assassins qui se battaient entre eux, provoquant une explosion et un incendie à l’orée de la forêt.
Les deux filles se redressèrent à peine qu’une immense colonne de lumière descendit du ciel et s’abattit brutalement sur l’homme qui les menaçaient toujours de son arme. La lumière avait la largeur d’un arbre et décima tout sur son passage, provocant l’éboulement de la falaise et d’immenses vagues, menaçant d’engloutir les deux amies.
Le réflexe de Noriko fut d’envoyer un torrent sur le morceau de terre qui se détachait près d’elles afin de se projeter au large à l’aide de la puissance de l’impact.
- Il faut partir d’ici ! hurla-t-elle.
Nami lui obéit et, bravant les vagues qui s’abattaient sur elle, alla se réfugier sur le côté de l’île qui n’avait pas été touché.
- On ne peut pas prendre le risque de faire repérer, il faut d’abord que ces assassins s’en aillent.
Cachées contre la paroi de l’île, les deux amis attendirent en silence. Le guerrier armé avait pris la fuite et la mer s’était enfin calmée après l’explosion due à la lumière.
Les assassin au-dessus de leur tête échangèrent quelques mots.
- Je ne comprends pas Maître Ener, pourquoi nous envoyer si c’est pour faire le ménage lui-même ? dit une prémière voix.
- Il devait s’ennuyer, répondit une autre. J’avais l’impression que ce type parlait à quelqu’un.
- Ne vous en faites pas, huit clandestins sont entrés illégalement il n’y a une heure à peine. On en fera qu’une bouchée, mais la chasse promet d’être amusante, intervint la troisième personne.
- Et cette fois, ne vous avisez pas de me voler ma proie ! On en aura deux chacun et puis c’est tout, conclut la dernière voix.
Les bruits de pas et l’écho de leur voix qui se faisait de plus en plus faible pour finir par s’arrêter complètement indiqua à Nami et Noriko qu’ils étaient partis. Sans demander leur reste, elles prirent tout de suite le large.
- Je te dis que c’était une lumière divine ! cria la navigatrice alors qu’elle fonçait à toute vitesse vers la plage.
- C’est impossible ! lui rétorqua Noriko qui fermait les yeux à cause du vent.
- Mais pourquoi ? On a vu la même chose, non ?
- Parce que ça ressemblait à de la foudre, et que je suis persuadée que c’était lié à un fruit du démon ! Tu les as entendus, ils ont parlé d’un maître appelé Ener !
- Et ils comptent nous chasser ! Tout ça parce qu’on n’a pas payé les droits d’entrée !
- Il faut prévenir les autres !
- Il faut surtout demander à Conis et Pagaya, je n’ai pas envie d’avoir ces fous furieux à nos trousses, rétorqua la rouquine avant d’accélérer de plus belle. On arrive, accroche-toi !
- Noriko ! Prépare-toi au combat, on a de la compagnie !
Noriko se tortilla et tenta de voir ce qu’il se passait. Sur la plage, elle reconnut les silhouettes de ses amis ainsi que celles de Conis et Pagaya, mais à leurs côtés, se trouvait une quinzaine de personnes supplémentaire.
- Mais on ne sait même pas qui c’est ! argumenta la manieuse d’eau.
- Sûrement des amis des fous qu’on a croisés !
- Nami-chérie ! Norio-jolie ! Vous êtes saines et sauves ! hurla Sanji en les apercevant.
- Eeeeh Nami ! cria Ussop à son tour. Prépare ton argent, ces gars-là sont l’équivalent de la Marine et ils nous réclament 7 millions de berrys !
- Ce sont des soldats ? s’étonna Noriko.
- 7 millions !? hurla la navigatrice hors d’elle en accélérant.
- Nami ! Tu vas trop vite ! Je t’en supplie, ralentiiiiiiis !! gémit son amie en s’accrochant de toutes ses forces.
Elles foncèrent sur l’île sans réduire leur vitesse et Nami s’arrangea pour envoyer le Waver en plein sur l’homme qui était en tête des soldats et qui semblait être le chef. La navigatrice sauta au dernier moment et atterrit sans encombre, roulant sur les nuages avant de se relever comme si de rien n’était.
Toutes les personnes présentes hurlèrent de surprise : les soldats pour leur supérieurs, Conis et Pagaya pour les conséquences qui allaient en déboucher et les Chapeaux de Paille pour l’attaque impromptue de leur amie. Les soldats se précipitèrent tous vers leur chef pour lui prêter main forte.
- Désolée, j’ai perdu mon sang-froid en entendant le montant, s’amusa la rouquine en époussetant son pantalon. Tiens ? Où est Noriko ?
Ce fut une Noriko folle de rage qui descendit de l’arbre où elle avait atterri avant de s’approcher dangereusement de son amie qui l’avait envoyée valser à cet endroit.
- Namiiiii, jura-t-elle, hors d’elle. JE T’AVAIS DEMANDÉ DE RALENTIR !!
- Doucement Noriko, la violence ne résout rien, intima gentiment la rouquine en mettant des deux mains devant elle d’un air gêné avant de reculer. Je suis désolée, je pensais que tu t’accrochais, ne va pas me noyer par accident !
Un sourire jaune avait pris place sur le visage de la navigatrice et Noriko préféra passer ses nerfs sur autre chose en fracassant un poing rageur sur le conache que leur capitaine avait cueilli un peu plus tôt. Le fruit se brisa en morceaux sous le regard ébahi de Luffy, Zoro et Sanji qui sursautèrent avant d’ouvrirent leurs bouches d’un air béat.
- Plus jamais je ne monte à bord de cet engin de malheur, vociféra la manieuse d’eau en pointant son amie du doigt, tu es un véritable danger public !!
- Heu, Noriko ? demanda Ussop.
- Quoi encore !? rugit-elle en faisant volte-face.
Il leva les mains en signe de paix.
- Non rien, mais ce truc est dur comme de l’acier et… tu viens de le briser.
Noriko se calma immédiatement en observant son poing couvert de jus de fruit. Décidément, elle n’était pas au bout de ses surprises avec sa force cachée. Elle porta un de ses doigts à la bouche afin de le lécher.
- C’est vrai que c’est délicieux, admit-elle d’une voix enjouée avant de rire bêtement.
- Mais tu es complètement lunatique, ma parole ! l’accusa Nami. Tu voulais me noyer il n’y a même pas une minute !
- Oui et bien, estime-toi heureuse de pouvoir respirer, tonna la jeune fille aux cheveux blancs en la pointant du doigt.
- Je t’ai dit que j’étais désolée ! s’emporta son amie.
Elles se fusillèrent du regard lorsque Pagaya les interrompit.
- Vous devriez partir…, lâcha-t-il d’une voix triste.
- Pourquoi ? demanda Luffy.
- Vous venez d’assommer le chef des Bérets Blancs. Il a dit que vous étiez recherchés pour ne pas avoir payé la taxe d’entrée. Je ne crois pas que vous soyez mal intentionnés, mais vous allez vous attirer des ennuis si vous restez. Et puis maintenant… Ils pensent que ma fille et moi sommes vos complices.
- Nami ! Pourquoi tu l’as assommé ? s’insurgea Ussop.
- Parce qu’on a plus d’argent, peut-être ? répondit cette dernière d’un air blasé.
- Il nous reste combien ? demanda le Chapeau de Paille.
- 50 000 berrys environ.
- Mais ça va pas du tout ! En tant que capitaine, je vous ordonne de moins dépenser, s’offusqua ce dernier.
- Ce sont tes repas qui nous coûtent aussi cher, pesta Sanji.
- Hein !?
- On dirait que tu vas devoir alléger tout ça, suggéra Robin, un brin amusé.
- Quoi !?
- Ça en ferait plus pour les autres, commenta Chopper.
- Eh oh ! Je ne suis pas d’accord ! Tant pis, on a qu’à vendre Zoro, proposa Luffy.
Un coup de poing l’envoya par terre.
- Tu veux que je te découpe en rondelles ? demanda le bretteur en le menaçant de son sabre.
- Bon. Alors Noriko ?
Cette fois, ce fut un coup de pied l’envoya quelques mètres plus loin.
- Il faudra d’abord me passer sur le corps ! ragea Sanji.
- Bon très bien, abdiqua Luffy en récupérant son chapeau. Alors je me vendrai moi-même, puis je m’évaderai et avec l’argent, on achètera des vivres.
- Mais comment est-ce qu’on peut être aussi stupide ? demanda Ussop.
- Eh dites donc vous !! hurla un des soldats. Vous avez assommé notre chef !
- Je les avais oubliés ceux-là, murmura Noriko.
Le groupe de Bérets Blancs se reforma se rapprocha d’eux, laissant leur chef reprendre ses esprits.
- Vous êtes désormais des criminels et une amende ne pourra plus vous sauver ! Vous serez bientôt livrés au châtiment divin ! À l’attaque ! reprit le soldat.
Ils sortirent leurs arcs avant de décocher des flèches dont la pointe était ornée d’un coquillage et tirèrent tous en même temps. Les Chapeaux de Paille esquivèrent les longues trainées de nuages qui apparurent dans le ciel avec une facilité déconcertante.
- C’est solide, remarqua Luffy en tapotant une des trainées.
Les soldats se positionnèrent dessus et foncèrent dessus à une grande vitesse.
- Ils utilisent la même technique que le guerrier qui nous avait attaqué ! remarqua Ussop.
- Ils doivent utiliser des dials ! commenta Chopper.
- Des dials ? demanda Nami.
- Oui ! s’enquit le menteur invétéré. Ce sont des coquillages, je te montrerai comment ça fonctionne !
- Oh, ça me fait penser à celui qui fait avancer ton Waver ! s’entousiastma Noriko.
- Mais vous allez vous occuper de nous, oui !? pesta un des soldats.
- Suffisait de demander, répondit Luffy avec un grand sourire.
- Capitaine attends ! cria la manieuse d’eau.
Devant l’incompréhension de ses amis, elle se précipita entre Conis et Pagaya pour former deux grosses bulles d’eau qui partirent de leurs pieds et remontèrent jusqu’à leur visage, menaçant de les noyer d’une minute à l’autre. Elle s’adressa ensuite aux Bérets Blancs avec un regard mauvais.
- Si vous nous approchez, je tue nos otages !
- Eh Noriko, mais à quoi tu joues ? s’étonna Ussop.
- La ferme crétin, ne fais pas tout rater, râla Sanji.
Pour prouver ses dires, la jeune femme fit monter lentement l’eau vers la bouche du père et de la fille.
- Sauvez les otages !! hurla le soldat.
- À toi de jouer, Capitaine, lança Noriko à Luffy en lui faisant un clin d’œil.
Ce dernier eut un immense sourire et, aidé de Sanji et Zoro, fonça dans le tas, distribuant des coups à tout va afin de se débarrasser de leurs ennemis.
- Désolée pour ça, souffla Noriko en baissant la tête, c’était le seul moyen de vous innocenter.
Elle avait séché Conis et Pagaya et leur avais présenté ses excuses pour les avoir inquiétés.
- Ne vous en faites pas, la rassura le paternel, je vous remercie pour ce que vous avez fait pour nous.
- Une prise d’otages !? s’exclama Ussop.
- De toute façon, nous sommes déjà poursuivis, lui dit Zoro.
- C’était une idée géniale, Nori ! s’enjoua Luffy.
Les Bérets Blancs avaient tous été rapidement assommés et Nami avait rapporté à ses compagnons tout ce qu’elle et Noriko avaient vu sur l’île de terre.
- Ça devait être Upper Yard, lui précisa Conis
- C’est l’endroit interdit ! s’exclama Luffy. J’ai hâte d’y aller !
- Pas question que j’y retourne, s’emporta la navigatrice. Noriko, dis-lui que c’est dangereux !
- C’est dangereux, répéta cette dernière en croisant ses bras.
- Tu pourrais mettre un peu plus d’entrain !
- Tu sais bien que quand il a une idée derrière la tête, il est impossible de la lui enlever.
- Eh bien moi, je n’y retournerai pas !
- Tu n‘as pas qu’à rester là, suggéra le capitaine, et on viendra te récupérer après.
- Et puis quoi encore !? Pour me faire arrêter pas la Marine d’ici ?
- Les Bérets Blancs, corrigea Ussop.
- Je me moque de leur nom ! fulmina Nami. Je vous dis que des fous furieux vont se lancer à nos trousses, si ce n’est déjà fait, pire que ces soldats et vous, vous voulez y foncer tête baissée ! Conis a parlé du dieu Ener, ça vous suffit pas !? Vous voulez vraiment avoir un châtiment divin au-dessus de la tête !?
- Je m’en moque, j’ai pas peur d’eux, répondit Zoro en haussant les épaules.
- Je t’ai dit que cet Ener n’était pas un dieu, mais probablement un homme qui a mangé un fruit du démon, rappela Noriko.
- Qu’est-ce que ça change ? Il est quand même très puissant ! s’indigna la navigatrice.
- Bon alors, on y va ? demanda Luffy, sans lui prêter attention.
- Tu m’écoutes quand je parle !? Robin ! interpella-t-elle. Tu es d’accord, hein ?
- Je suis notre capitaine, sourit l’archéologue.
- Chopper ? appela la rouquine d’une voix mielleuse.
- Ne le menace pas, prévint Zoro avant même que le médecin puisse répondre en l’entraînant avec lui vers le navire.
- Noriko, ne me dis pas que tu veux y retourner ? supplia Nami en joignant ses deux mains en signe de prière.
- Je suis Luffy aussi, se désola-t-elle en écartant les bras.
- Bah oui, vous avez raison ! Allez poursuivre nos poursuivants et chasser nos chasseurs, c’est tellement logique ! bougonna la femme aux cheveux de feu.
- Si ça peut te rassurer, j’ai peur moi, lui chuchota Ussop avant de désigner Luffy, Sanji et Zoro. Mais je me sentirai plus en sécurité avec eux qu’ici tout seul ou ici tout seul avec toi.
- Merci Ussop, siffla la rouquine, une veine battant furieusement sur sa tempe.
Noriko lui mit une main sur l’épaule avant de lui sourire gentiment.
- Tu sais bien que si nous restons ici, Conis et Pagaya seront en danger. Nous ne pouvons pas leur infliger ça, déclara-t-elle avant de se diriger vers le bateau à la suite de Chopper et Robin.
Nami acquiesça en pleurnichant avant de marcher à son tour vers le Merry à contrecœur.
- Oh j’allais oublier ! cria soudainement Luffy en se précipitant vers Pagaya. Dis papy, on peut prendre les restes du repas de toute à l’heure ?
- Heu, oui, si ça vous fait plaisir, répondit l’homme avec un sourire gêné.
- Sanji ! Viens m’aider à tout emballer ! lâcha luffy en détalant vers la maison, suivit du cuisinier.
- Et moi, j’aimerais vous demander quelques conseils de bricolage concernant les dials, intervint Ussop, vous voulez bien ?
- Mais bien sûr, répondit Pagaya d’un air enjoué.
- Bon, eh bien on vous attendra sur le Merry, leur indiqua Zoro.
Une fois à bord, le bretteur s’occupa de remonter l’ancre tandis que Robin débattait de l’existence d’un dieu avec Noriko. Chopper préparait un sac de médicaments qui pourraient être utile durant l’aventure et Nami étudiait le vent pour savoir qu’elle était la meilleure direction à prendre pour arriver à Upper Yard. Elle n’avait pas envie de les y conduire, mais force était de constater qu’elle n’avait plus le choix.
Le Vogue Merry tangua dangereusement, secouant et faisant perdre l’équilibre aux membres de l’équipage présents. Noriko se précipita vers la rambarde et de nouveau, deux immenses pinces se saisirent du navire, prêtes à les emmener vers une nouvelle destination.
- Préparez-vous ! Ça va secouer ! hurla-t-elle en s’accrochant à un cordage.
- Ça ne s’arrêtera donc jamais ! pesta la navigatrice après être tombée à la renverse.
Avec une vitesse folle, le bateau fut emmené au large, sous les cris des passagers, abandonnant Sanji, Ussop et Luffy derrière lui.