Noriko
S’assurant qu’il n’y avait personne d’autre dans le wagon, elle toqua à la vitre pour son amie lui ouvre. Cette dernière fut stupéfaite et n’en crut pas ses yeux lorsqu’elle aperçut également Ussop qui la suivait, sortant de nulle part.
Noriko sécha le menteur invétéré qui portait toujours son masque ainsi qu’elle-même, puis sauta dans les bras de Robin.
— Tu n’as rien, s’exclama-t-elle, soulagée.
— Mais qu’est-ce que vous faites ici ? s’alarma l’archéologue en se dégageant de son étreinte. Vous êtes fous ou quoi !?
Elle détailla la jeune femme des pieds à la tête et sa bouche s’ouvrit devant cette dernière qui était complètement débraillée avec les cheveux en pétard, mais surtout pieds nus.
— On est venus te chercher, expliqua Noriko comme si c’était logique.
— Je suis Sniperking, le tireur d’élite et celui qui se nomme Sanji ainsi que le dénommé Franky sont également à bord, en train de saccager le train et de remonter vers nous. Ensemble on va en découdre, précisa Ussop, toujours dans son personnage.
Robin, qui ne sembla pas comprendre les agissements du tireur d’élite regarda Noriko d’un air perplexe.
— Ne t’occupe pas de lui, répondit cette dernière en balayant l’air de sa main. Robin, tu n’as pas à te sacrifier pour nous.
— Mais comment vous…
— On sait ! coupa Noriko en élevant la voix. On sait ce que tu as fait, mais tu dois nous faire confiance, quels que soit les dangers qui planent au-dessus de notre tête, on saura y faire face, tous ensemble.
— Vous n’avez rien compris, répondit Robin d’un air grave, j’ai fait mes adieux à l’équipage, je n’ai aucune envie de retourner avec vous.
— Luffy et les autres arrivent à bord d’un autre train, continua Ussop, ils seront là d’un moment à l’autre, accompagnés de renforts. Nous avons vu les petits plaisantins qui t’ont enlevée, et avant que Sanji et Franky n’engagent le combat avec eux, nous aurons tout le temps de nous enfuir à l’aide de mes octo-pantoufles.
Ussop joignit son geste à la parole et présenta lesdites chaussures à Robin en précisant qu’elle ne risquait absolument rien.
Comprenant que la discussion ne menait à rien, Noriko roula des yeux et décida de prendre le relais.
— Robin, écoute-moi…
— Non, toi, tu m’écoutes, trancha cette dernière, je croyais avoir été clair avec vous. Mets-toi dans le crâne une bonne fois pour toute que je ne retournerai pas à vos côtés.
— Mais arrête ! s’emporta Noriko qui en avait assez de tourner autour du pot. Je t’ai dit qu’on savait tout ! Icebarg nous a tout expliqué.
— Il est… vivant ? balbutia-t-elle.
Ce fut bref, mais Noriko vit clairement que Robin se sentit soulagée en entendant que le maire avait survécu.
— Peu importe, reprit Robin en retrouvant son air sérieux, ça ne changera rien, je…
— Tu comprends toujours pas, hein ? s’impatienta Noriko en sifflant entre ses dents. Ton sacrifice ne marchera pas avec nous, on te laissera pas faire. Tu ne connais toujours pas Luffy ? Maintenant qu’il sait la vérité, il te suivra jusqu’en enfer et nous aussi.
— C’est vous qui ne comprenez pas, répondit Robin avec froideur, je n’ai pas demandé à être sauvée, alors fichez-moi la paix ! Je n’ai rien demandé à personne !
Robin crispa sa mâchoire et Noriko ne put dire si c’était à cause de la colère ou de l’angoisse qui la rongeait clairement de l’intérieur. Sans réfléchir, elle lui saisit les mains.
— Tu te souviens de Skypia ? demanda-t-elle d’un ton abrupt. Comment avez-vous réagi en apprenant que j’étais prête à offrir ma vie à Ener dans l’unique but de tous vous sauver ?
Les yeux de Robin s’écarquillèrent et des larmes apparurent au bord de ses yeux. Son menton trembla légèrement, mais au moment où elle allait répliquer, plusieurs coups fermes résonnèrent contre la porte arrière du wagon.
— Nico Robin ! hurla une voix, c’est quoi tout ce boucan !?
Sans attendre, Robin retira ses mains, puis en fit apparaître dans sur les corps de Noriko et d’Ussop et qui les projetèrent tous deux à l’avant du wagon, les faisant atterrir sur les banquettes afin qu’ils ne puissent pas se faire repérer.
Tandis qu’ils se recroquevillaient sur eux-mêmes en silence, un homme entra dans le wagon, puis referma la porte derrière lui avant de s’approcher de Robin.
— Pourquoi tu fais autant de bruit ? se moqua-t-il en s’approchant d’elle. Il y un problème ?
— Tout va bien, répondit laconiquement Robin.
L’homme eut un rire moqueur.
— Maintenant qu’on approche d’Enies Lobby, tu perds ton sang-froid, n’est-ce pas ? C’est pas en pleurnichant que tu vas échapper à la mort.
Les poings de Noriko se serrèrent en l’entendant jacasser et elle se mit une main sur la bouche pour ne pas trahir sa présence. La conversation qu’elle venait d’avoir avec Robin l’avait retournée et mise en colère ; il lui il en faudrait peu pour exploser de rage.
Depuis l’altercation entre Ussop et Luffy, elle était sur les nerfs et ne se reconnaissait plus, mais ce qui la rendait vraiment folle de rage, c’est qu’elle comprenait le choix de Robin et ne pouvait pas lui en vouloir, puisqu’elle aurait fait exactement la même chose. Elle aussi aurait repoussé tout le monde, quitte à les blesser.
— Laissez-moi seule, ordonna l’archéologue.
— Tu n’as pas besoin de moi pour ça, ricana la voix masculine. Tu as toujours été seule et tu le seras toujours et tu sais quoi ? Tu vas même mourir seule, sans personne pour te pleurer.
Noriko bondit sur ses pieds et, sans crier gare, tendit sa paume ouverte vers l’homme. Il n’eut pas le temps de réagir qu’une bulle le frappa en plein dans son plexus solaire.
Sous les cris de stupeur de Robin et d’Ussop qui sentait que sa dernière heure était arrivée, l’homme décolla du sol et alla s’écraser contre la porte arrière de la rame.
— Noriko ! hurla Robin, folle d’inquiétude quant aux conséquences de son geste.
— Mais t’es complètement malade ! hurla le tireur d’élite en s’arrachant les cheveux. Tu veux nous faire repérer ou quoi !?
— Robin n’est pas seule, haleta la manieuse d’eau en guise de réponse, avant de s’approcher de l’homme pour s’assurer qu’il était bien inconscient.
Au même, instant, tous entendirent du grabuge dans le wagon numéro 2, là où se trouvaient les agents du CP9 et reconnurent les voix indistinctes de Sanji et Franky.
Robin, passablement agacée par la situation, pesta à voix haute, puis se dirigea fermement vers la porte avant d’être interceptée par Ussop qui lui saisit immédiatement le bras pour l’empêcher d’avancer.
— Non ! Si tu te montres, tout sera fichu, passons par les fenêtres ou le toit, c’est plus prudent.
— Lâche-moi, asséna la jeune femme sans se retourner.
Des bras sortirent soudainement du sol et s’agrippèrent aux jambes d’Ussop, l’empêchant ainsi de la suivre. L’archéologue se dégagea, tandis que le menteur invétéré s’écrasa au sol après avoir perdu l’équilibre.
— Robin, l’interpella Noriko en lui barrant la route, je t’en conjure, tu dois nous faire confiance.
— Écarte-toi, répondit froidement Robin en croisant ses avant-bras sur sa poitrine avant de serrer ses poings.
Les larmes aux yeux, Noriko secoua la tête de gauche à droite, lui faisant comprendre qu’elle ne bougerait pas d’un pouce.
— Si tu veux vraiment franchir cette porte, tu devras me passer sur le corps, menaça-t-elle dans un souffle, mais je te préviens, je n’ai aucune intention de te combattre.
Furieuse, Robin ouvrit ses mains et immédiatement, des bras apparurent du plafond les uns derrière les autres. Alors qu’elle écarquillait des yeux en les apercevant se diriger vers elle, Noriko ne se débattit pas et elle fut soulevée par ses épaules avant d’être violemment projetée en arrière.
La jeune femme s’écrasa contre la porte du wagon, déjà abimée par le choc qu’avait provoqué l’homme qu’elle avait envoyé valser dessus, puis, à cause de la vitesse, percuta également la porte du wagon numéro 2 qui était juste derrière. Cette dernière vola en éclat au contact de son dos et Noriko atterrit dans un immense fracas au centre de l’allée.
— Noriko ! hurla la voix de Sanji.
La manieuse d’eau se releva en se frottant l’arrière du crâne, tout en grimaçant de douleur. Elle ouvrit soudainement de grands yeux et constata qu’elle était cernée par les quatre agents du CP9 qui se tenaient debout, chacun devant leur banquette respective en la regardant silencieusement.
À l’entrée du wagon se trouvaient Sanji et Franky qui l’observaient d’un air perplexe, se demandant sans doute comment elle avait atterri ici. Elle leva les yeux et remarqua un trou béant dans le toit qui était probablement la cause du bruit entendu un peu plus tôt et également le point d’entrée qu’avait choisi Franky.
— Noriko, répéta Sanji, tu vas bien !?
La jeune fille ne répondit pas, ayant reporté son attention sur Robin qui s’avançait lentement dans le wagon, suivit par Ussop qui lui hurlait de s’arrêter.
Encore surprise de la violence dont elle avait fait preuve envers elle, Noriko se crispa légèrement. Sa bouche s’ouvrit, mais se referma aussitôt en voyant l’air furieux sur le visage de son amie.
— Robin d’amour ! hurla Sanji, fou de joie.
— Ah bah ouais, c’est bien elle, marmonna Franky pour lui-même en se grattant la tête, elle ressemble bien à la photo de son avis de recherche, même si c’était qu’une gamine.
Sanji s’avança dans l’allée centrale vers l’archéologue et donc également vers Noriko tandis que les agents le laissèrent faire, restant toujours silencieux et attendant sans doute l’ordre d’intervenir.
— Je suis tellement content que tu sois saine et sauve ! On va pouvoir rentrer tous ensemble. Laisse-moi juste m’occuper d’eux en vitesse, déclara le cuisinier en faisant allusion aux membres du CP9.
Toujours au sol, Noriko observa rapidement tous les agents et constata qu’ils étaient beaucoup trop sereins et bien trop calmes alors que son ami les menaçait. Elle eut soudainement un mouvement de recul, ayant parfaitement vu Lucci, le chef du groupe, esquisser un bref sourire narquois. Son expression froide et calculatrice lui rappela immédiatement Mihawk et un frisson lui parcourut l’échine. Instinctivement, elle comprit que sa puissance n’était pas à prendre à la légère. Elle fit soudainement volte-face vers Sanji qui s’avançait toujours vers elle.
— Sanji, non ! hurla-t-elle.
Son ami s’immobilisa soudainement sans comprendre ce qu’il se passait et, au même moment, Robin se remit en position de combat en croisant ses bras devant elle ; puis en fit apparaître autour d’Ussop, qui tentait toujours de la tirer en arrière et le fit décoller du sol avant de l’envoyer s’écraser sur Sanji.
Par réflexe, ce dernier l’esquiva en sautant sur une banquette. Vu l’expression qui apparut sur son visage, il comprit à ce moment-là que Robin était également à l’origine de l’entrée fracassante de Noriko.
— Mais qu’est-ce qu’il te prend ? cria-t-il à l’intention de l’archéologue.
— Toi non plus, tu ne veux pas comprendre ? vociféra subitement cette dernière, hors d’elle. Combien de fois vais-je devoir vous le répéter !?
Sous le choc, Sanji ne sut quoi répondre et ce fut Franky qui s’emporta à sa place.
— Mais c’est quoi ton problème !? Ils sont là pour t’aider !
Un rire éclata dans le wagon et tous se retournèrent vers Lucci, qui semblait être pris par une crise de folie causée par l’incompréhension générale.
— Vous êtes tellement pitoyables…
Sans prévenir, il se déplaça si vite aux côtés de Noriko qu’il semblait s’y être téléporté et l’attrapa par la gorge avant de la soulever dans les airs.
— Ne serait-ce pas la fameuse nièce de Mihawk, sourit-il, détentrice du Fruit de l’eau ?
La respiration coupée, les pieds de la jeune femme ne touchaient plus le sol et, les larmes aux yeux, planta ses ongles dans la main qui la tenait fermement.
— San…ji, tenta-t-elle d’articuler en appelant son ami à l’aide, constatant que Robin n’avait même pas bougé.
— Noriko ! s’emporta Sanji, hors de lui, s’apprêtant à sauter dans le tas.
— Franky, détache le wagon ! Sanji, récupère Noriko ! ON SE CASSE ! hurla soudainement Ussop.
Sans que personne n’ait eu le temps de réagir, une bille éclata au sol et une fumée complètement opaque envahit soudainement l’intégralité du wagon.
Tandis que tout le monde toussait à cause du fumigène, Noriko entendit un bruit de coup qui obligea Lucci à la relâcher en poussant un juron. Elle retomba dans des bras qu’elle devina être ceux de Sanji et fut soudainement emportée à grande vitesse.
À l’intérieur du wagon numéro 3, une fois son champ de vision revenu à la normale alors qu’elle crachait ses poumons, elle aperçut, à travers la porte ouverte qui avait été arrachée de ses gonds durant leur fuite, Franky qui détachait le wagon ; tandis qu’Ussop redéposait Robin qu’il avait embarquée sur son dos.
Pris par une quinte de toux, Sanji libéra Noriko de son emprise en s’assurant qu’elle n’avait rien, tandis que leur wagon s’éloignait rapidement de celui des agents du CP9.
Robin fut prise d’un accès de colère et se précipita la porte, poussant Franky de son passage et s’arrêtant pile au bord de la rame, juste avant de tomber dans l’eau.
— Non attendez ! hurla-t-elle aux agents du gouvernement. Je n’essaie pas de m’enfuir !
— Robin d’amour, l’interpella Sanji les larmes aux yeux à cause de l’écran de fumée, mais à quoi tu joues !?
Le wagon s’immobilisa soudainement, secouant tout le monde à son bord en leur faisant perdre l’équilibre et en les obligeant à se tenir aux banquettes.
— Des fouets à épines, maugréa Franky en se redressant.
De longs câbles sertis d’épines avait effectivement été tirés par Kalifa, l’ancienne secrétaire d’Icebarg et s’étaient accrochés à la paroi du wagon numéro 3.
Les jambes de Noriko cédèrent sous son propre poids, terrorisée par la simple vue du fouet qui lui rappelait de sombres souvenirs et Franky la rattrapa de justesse par le bras.
— Qu’est-ce qu’il t’arrive à toi ? Eh ! C’est pas le moment de flancher ! s’inquiéta-t-il.
Noriko eut du mal à déglutir, sentant l’angoisse monter petit à petit, son esprit occultant ce qui se passait autour d’elle. Elle devait se ressaisir, ses amis avaient besoin d’elle. Elle se redressa soudainement, serra son poing et, sans prévenir, se frappa violemment le visage afin de pas céder à sa crise de panique. Surpris, ses compagnons poussèrent de grands cris d’indignation.
— Noriko ! hurlèrent Sanji et Ussop, tandis que Robin la regardait avec une expression de terreur.
— Tout va bien, rassura la manieuse d’eau essuyant le sang qui coulait de son nez avec le dos de sa main avant d’afficher un sourire satisfait, juste un moment d’égarement.
— Mais vous êtes tous tarés dans cet équipage, s’étonna Franky en ouvrant de grands yeux.
Au loin, l’homme aux larges épaules s’avança vers Kalifa et lui prit le bout des câbles des mains avant de tirer la rame vers lui sans aucune difficulté.
— Blueno, quel enfoiré, pesta Franky, quand je pense qu’il tenait le bar où j’allais boire. Faites attention, ils utilisent des techniques spéciales.
La respiration toujours haletante, Noriko renifla, puis regarda avec effroi le wagon être tracté vers les agents du CP9, réfléchissant à un moyen de se sortir de là.
— Mais… mais… il tire le wagon à mains nues ! hurla Ussop, les yeux exorbités.
— Quelle force, murmura Sanji, pris au dépourvu par la situation.
Blueno posa soudainement une main sur l’encadrement de la porte arrachée du wagon et le tint à bout de bras afin qu’il ne s’éloigne plus.
— Ça m’aurait étonné que ce soit aussi simple, ragea le cuisinier en se mettant en position de combat.
— Ne tuez pas les Chapeaux de Paille, ordonna Lucci en se plaçant près de Blueno avant de poser une main sur la poignée, je vous rappelle que nous avons un accord à respecter.
Sans un mot, il arracha la porte de ses gonds, puis la balança violemment devant lui, la faisant se fracasser sur le côté du train où se trouvait Noriko et Franky.
— Noriko ! s’égosilla Sanji sans avoir le temps d’intervenir.
La jeune fille hurla de peur en se couchant au sol, tandis que le cyborg se plaça devant elle pour recevoir l’attaque de front. L’acier de son corps retint la porte et la dévia vers le plafond du train. Il s’en sortit sans aucune égratignure, tandis qu’une partie du toit s’effondrait sur eux.
— Ussop, hurla Sanji en se précipitant sur l’ancien tenant de bar, protège Robin !
Le menteur invétéré s’exécuta et poussa la principale concernée vers le fond d’une banquette, contre la une fenêtre avant de se placer devant elle en tendant son lance-pierre, prêt à tirer sur quiconque tenterait de s’approcher.
La jambe du cuisinier frappa Blueno en plein visage, mais ce dernier, les mains toujours agrippées aux deux wagons, ne bougea pas d’un centimètre.
— Je t’avais prévenu, lui hurla Franky en dégageant avec facilité un débris qui empêchait Noriko de se relever, ils utilisent tous des techniques surhumaines ! Celui que j’ai battu sur le toit était pareil !
De rage, il se précipita à son tour vers eux, poing en l’air, mais se fit rapidement repousser par Lucci qui lui frappa plusieurs fois le torse uniquement avec l’extrémité de son index avant de le dégager à l’autre bout de la rame d’un grand coup de pied.
— Tu seras gentil de ne pas nous comparer à cet incapable, s’amusa Lucci, notre maitrise est largement supérieure à la sienne.
— Franky ! hurla Noriko.
Alors qu’il était tombé inconscient, la jeune femme comprit avec effroi, que même son corps d’acier n’avait pas pu arrêter la force de leur ennemi.
De son côté, Kalifa accrochait les câbles à épines à l’intérieur de leur wagon afin que Blueno puisse relâcher sa prise et ainsi répliquer face à Sanji. Cependant, ce dernier refusa de l’attendre et réitéra son attaque, plus forte cette fois, ce qui le fit enfin flancher, bien que légèrement.
— Il n’a peut-être pas d’avis de recherche, mais c’est un coriace en fin de compte, commenta pour la première fois Kaku, l’homme à la casquette, avec une admiration sincère.
Hors d’elle, Noriko prépara une bulle d’eau dans la paume de sa main, ce qui n’échappa pas aux yeux de Sanji.
— Reste en arrière Noriko ! Je ne veux pas que tu sois blessée !
Elle voulut protester, mais le cri de panique d’Ussop attira son attention. Ce dernier était au sol, entouré par des bras que Robin avait fait pousser sur son corps et était en proie en la panique.
Les yeux de la manieuse d’eau s’écarquillèrent, comprenant que leur amie n’avait pas apprécier d’être protégée et qu’elle le repoussait violemment une bonne fois pour toute.
— Arrête Robin ! paniqua Noriko en s’approchant d’elle, la voix saccadée par la détresse.
— Un pas de plus et je lui broie les os, siffla l’archéologue en position de combat, les bras de nouveau croisés contre sa poitrine.
Alors que Noriko était figée par la surprise, elle enjamba non nonchalamment Ussop qui se tordait dans tous les sens, puis se dirigea lentement vers le CP9.
— Robin d’amour ! cria Sanji en sautant hors d’atteinte de Blueno, mais pourquoi ?
— Je vous ai déjà dit de me laisser tranquille ! hurla cette dernière en accentuant la pression exercée sur le corps d’Ussop, qui continuait d’hurler plus de terreur que de douleur. Continuez à vouloir me sauver et…
Sa voix s’éteignit soudainement et ses sourcils se froncèrent. De l’autre côté de l’allée, face à elle, Noriko venait de lever un bras tremblant dans sa direction, la paume ouverte. Ses yeux étaient rougis par la fumée et des larmes menaçaient de couler à tout moment, tandis que sa lèvre supérieure retroussée laissait apparaître ses dents rougis par son propre sang.
— Relâche-le tout de suite, ordonna-t-elle fermement en faisant apparaître une bulle d’eau qui grossit rapidement devant sa paume.
— Non, arrête Noriko ! hurla Sanji. Tu sais bien qu’elle ne lui fera rien !
Kaku profita de la distraction de ce dernier et lui décocha un coup de pied dans le torse qui le fit décoller au-dessus des deux jeunes femmes. Le jeune cuisinier défonça plusieurs banquettes sur son passage avant d’atterrir douloureusement aux côtés de Franky.
Prise d’un soubresaut à cause du fracas provoqué par la chute de son ami, Noriko se força à demeurer imperturbable, s’interdisant de décrocher ses yeux de Robin.
— Ne m’oblige pas à te faire du mal, prévint-elle en la suppliant du regard, tandis que les larmes coulaient sur ses joues.
Les mains de Robin tremblèrent légèrement, ce qui n’échappa à Noriko, mais ne se baissèrent pas pour autant.
N’ayant plus le choix, la manieuse d’eau laissa exploser sa bulle d’eau, mais n’eut pas la force de blesser son amie et, au dernier moment dirigea son attaque vers le bouton du freinage d’urgence, qui se trouvait collé au plafond.
La secousse manqua de les faire dérailler et tous furent projetés en avant. Seul le wagon numéro 3 dans lequel ils se trouvaient avait freiné car il avait été décroché du reste du Train des Mers peu de temps avant. Ce dernier, toujours accroché par les câbles d’épines, continuait difficilement sa route en le trainant derrière lui dans un fracas assourdissant et faisant voler des étincelles entre les deux portes, malgré le vent et la mer déchainée.
Profitant de la confusion, Noriko se jeta sur Robin, qui relâcha Ussop sous l’effet de surprise, et la plaqua au sol avant de se mettre à califourchon sur elle pour enfoncer ses mains dans ses épaules.
— Je sais que tu ne l’aurais jamais broyé ! cria-t-elle en pleurant en guise d’excuses de l’avoir menacée. Je te fais confiance Robin, alors à toi d’en faire de même !
Du coin de l’œil, elle aperçut Ussop qui reprenait ses esprits et qui tentait difficilement de se relever.
Le souffle de Noriko se coupa. Ce fut bref mais plus fort qu’elle, les voir tous les deux ainsi à terre lui brisa le cœur et elle sentit la colère prendre le pas sur le chagrin.
— Mais qu’est-ce que vous avez tous à vouloir quitter l’équipage !? s’enragea-t-elle, hors d’elle.
Les membres du CP9 qui avaient manqué de passer par-dessus bord à cause du choc se ressaisirent plus vite que prévu et Noriko leur envoya avec hargne un nouveau torrent d’eau qui fila à travers les étincelles et qui les obligea à l’éviter en se dégageant de son chemin.
— Lâche-moi ! lui hurla Robin en faisant pousser mains sur ses épaules qui saisirent immédiatement les poignets de Noriko afin de lui faire lâcher prise. Je ne veux pas de votre aide !
La manieuse d’eau grinça des dents, mais tint bon, se persuadant que si elle flanchait, son amie lui échapperait pour de bon. Elle tourna soudainement la tête et sentit son sang se glacer. Kaku était soudainement apparu à ses côtés, un air blasé sur le visage et, sachant ce qu’il comptait faire, Robin relâcha instantanément Noriko.
Au moment où il leva son pied en arrière, s’apprêtant à la frapper, un poing métallique s’abattit sur son thorax et le repoussa dans le wagon numéro 2, aux côtés des autres agents qui étaient tous aussi dépités les uns que les autres devant ce combat sans fin.
— Vous êtes vraiment pathétiques, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, cracha Franky qui ramenait son poing enchainé vers lui. Vous n’avez pas fini de vous battre entre vous !?
Il fonça vers Noriko et Robin, les enjamba et, en poussant un hurlement de rage, vint s’écraser contre la paroi du train afin de la pousser de toute ses forces.
— Eh la fille, tiens-toi prête ! lui hurla-t-il en d’un air entendu. Rejoignez les autres et retournez en ville !
Franky arracha finalement la paroi où était accrochés les fouets à épines, mais, porté par son élan, s’envola avec avant d’atterrir contre le wagon numéro 2, où se trouvaient toujours les agents du CP9 qui reculèrent pour éviter le choc.
— Franky ! hurla Sanji de l’autre bout de la rame alors qu’il rampait hors des débris.
Comprenant que le cyborg se sacrifiait pour eux et qu’elle n’aurait pas de seconde chance, Noriko fit apparaître un nouveau torrent qu’elle projeta aussitôt vers les rails dans un cri de fureur.
— Non ! hurla Robin en la repoussant en arrière.
Trop tard, le torrent fusa et l’impact qui suivit fit aussitôt dérailler le wagon.
Les amis furent violemment secoués, se cognant de part et d’autre à travers le compartiment qui était secoué dans les airs, puis se fracassèrent quelques secondes plus tard contre la mer qui était toujours déchainée.
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En proie à la tempête qui faisait toujours rage, le wagon qui était complètement cabossé de toute part flottait miraculeusement, secoué à un rythme irrégulier au gré des vagues qui s’écrasaient sur lui.
Planté dans l’allée centrale, Ussop, étonné d’être encore en vie, se tenait à au dossier d’une assise pour garder l’équilibre. Il fulminait et hurlait de colère en faisant face à Noriko tandis qu’elle pleurait silencieusement, avachie sur une des rares banquette en bon état.
— Mais t’es complètement folle !! Tu voulais nous tuer ou quoi !?
— J’avais pas le choix, se défendit-t-elle mollement d’une voix plaintive. Franky, il… il s’est sacrifié pour qu’on puisse s’enfuir.
— Ne te blâme pas, la rassura Sanji en se massant la nuque alors qu’il était assis dans le fond de la rame. Espérons juste qu’il sache ce qu’il fait.
Robin elle, demeurait à l’opposé des trois amis, fixant silencieusement la paroi arrachée du wagon.
— Et qu’est-ce qu’on fait maintenant qu’on est perdus au milieu de nulle part !? s’inquiéta Ussop en regardant autour de lui.
Il remarqua que l’eau s’était déjà infiltrée à bord et que l’arrière du wagon s’enfonçait lentement, mais dangereusement sous l’eau.
— C’est pas vrai, on va se noyer !
— Calme-toi, ordonna Sanji en se relevant, ça ne sert à rien de paniquer. Toi et moi, on va devoir porter les filles et nager pour elles jusqu’à ce qu’on retrouve les rails ou une île.
— Mais t’es malade !? s’insurgea le tireur d’élite.
— On ne va pas les laisser couler !
— Que fais-tu de cette vague géante qui peut survenir d’un moment à l’autre !?
— Il a raison, intervint Noriko qui s’essuyait négligemment les yeux. Le Train des Mers est parti plus tôt que prévu pour l’éviter, mais on ignore où on a atterri. Si on est proche de Water Seven, l’Aqua Laguna pourrait nous frapper à tout moment.
— Un problème à la fois, marmonna Sanji en observant l’eau qui atteignait déjà ses chevilles.
— Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? asséna soudainement Robin avant de se retourner vers eux. Vous n’auriez pas dû faire ça, vous ne savez pas ce qui vous attend !
Sanji, qui commençait à perdre patience avec son ami, resserra un poing rageur et Noriko était prête à parier que si Robin avait été un homme, elle se le serait pris en pleine figure.
— Qu’est-ce que tu racontes ? On a pris la décision de te sauver en connaissance de cause, pesta-t-il. Il nous suffit juste d’éviter le Buster Call si c’est ce qui t’inquiète tant.
Robin poussa un cri de colère, et ne sut quoi répondre.
— Je te respecte Robin, mais je commence à en avoir assez de ton entêtement.
Noriko sentit tout son poids s’enfoncer dans sa banquette. Lorsque Sanji appelait les femmes de l’équipage par leur prénom, c’est qu’il ne valait mieux pas le contredire, elle en savait quelque chose.
— T’aurais dû nous parler de tes craintes au lieu de vouloir tout affronter toute seule, continua-t-il, tu n’as pas besoin de te plier à leur volonté, on n’a pas demandé à ce que tu nous protèges.
— Sanji ! hurla soudainement Ussop en pointant son doigt derrière lui.
Noriko tourna la tête au même moment et eut du mal à en croire ses yeux. Une porte invisible flottant ans les airs, venait de s’ouvrir derrière son ami et Blueno était apparu, sortant de nulle part.
Le jeune cuistot se retourna, et impuissant, se prit un coup de pied qui le propulsa à l’avant du wagon, emportant Ussop sur son passage, sans que Robin ne réagisse.
— Sanji ! Ussop ! hurla Noriko.
Blueno se téléporta soudainement devant elle et abattit son poing sur son visage, la faisant s’écraser au milieu des banquettes dans un cri de douleur.
Sanji, qui s’était relevé dans une colère noire, fonça sur lui et le frappa d’un coup de pied.
— Tu fatigues, n’est-ce pas ? constata Blueno qui avait encaissé l’attaque sans broncher. Ton coup est moins puissant qu’avant.
Il l’attrapa sans attendre par la gorge, et le souleva avant de l’éclater contre le sol. Le cuistot cracha du sang suite au choc, puis demeura immobile.
Ussop, qui tentait encore de se relever, ne put que crier de désespoir face à Blueno qui apparut devant lui avant d’enfoncer plusieurs fois son index jusqu’au sang dans son corps. Il s’écroula ensuite à son tour, recroquevillé sur lui-même.
— J’ai mangé le Fruit du portier, expliqua l’agent du CP9, je peux ouvrir des portes pouvant tout traverser, même l’espace, et rien ne peut m’arrêter.
Essayant de reprendre ses esprits malgré la douleur sifflante qui cinglait sa pommette, Noriko comprit enfin pourquoi les agents adoptaient tous cet air serein depuis le début, pourquoi ils paraissaient tous blasés et dépités par la situation mais surtout, elle comprenait enfin pourquoi aucun d’entre eux ne s’était battu sérieusement.
Déjà en colère suite aux réactions de Robin qui la décevaient de plus en plus, elle se rendit compte que depuis le début, le CP9 se jouait d’eux, sachant pertinemment qu’ils pouvaient les rattraper à tout moment. Ses yeux se mirent soudainement à la brûler et elle resserra son emprise, déchirant la banquette en cuir avec ses ongles.
Elle fut soudainement prise de tremblements et une douleur intense la surprit au niveau de son estomac. Incapable de passer outre ce mal indescriptible qui la rongeait de l’intérieur, elle se recroquevilla en gémissant.
— Bille explosive ! hurla Ussop qui n’avait pas dit son dernier mot, tandis que Sanji se relevait au même moment en se tenant les côtes.
Aucun des deux ne voulait pas abandonner, prêts à aller jusqu’au bout de leurs forces.
Blueno se téléporta de nouveau et évita sans effort l’attaque du menteur invétéré. Il s’apprêta à contre-attaquer, mais des bras poussèrent sur son corps et le retinrent.
— Arrêtez ! ordonna Robin. Je n’ai pas essayé de m’enfuir alors notre accord tient toujours, vous ne devez pas leur faire de mal.
— Ils m’ont cherché, se défendit Blueno en abaissant son poing.
— Je pars avec vous, ça devrait vous suffire comme preuve, continua-t-elle en le relâchant.
— Robin…, implora Ussop.
Cette dernière ne lui répondit pas et relâcha l’agent du CP9 avant de se diriger d’un pas ferme vers la porte découpée dans le vide.
— Un pirate ne peut pas quitter son équipage sans l’accord de son capitaine, cracha le menteur invétéré en retenant ses larmes. Je te le demande une dernière fois, aie foi en Luffy.
Un ultime coup de pied le réduisit au silence en allant le faire s’écraser contre une des parois à l’avant du wagon.
— Tu perds ton temps, lâcha leur ennemi, face à la menace du Buster Call, Nico Robin ne changera pas d’avis.
Sanji tenta une énième fois de le frapper, mais Blueno le saisit par le tibia et l’envoya valser contre la porte avant du wagon.
Le visage marqué par la douleur, Robin choisit ce moment pour jeter un dernier regard vers ses anciens amis, avant de disparaître à travers la porte.
— Vous savez ce qu’est le Buster Call, pas vrai ? continua l’ancien tenant de bar. Mais savez-vous qu’elle a déjà été témoin de cette attaque qui a détruit son île natale ? Savez-vous qu’elle est la seule survivante ?
Noriko, qui se tordait toujours silencieusement de douleur, les mains enfoncés dans son crâne à cause d’une migraine fulgurante et persistante, ressentit soudainement une envie de meurtre en l’entendant. Repoussant ce mal intense qui lui tordait le ventre et lui cisaillait la tête, elle tenta de se redresser en tremblant, le visage contracté par la colère.
— Te fous pas de nous, vociféra Sanji avant de cracher du sang. Vous le saviez depuis le début, vous vous servez de son traumatisme pour lui faire du chantage.
— Bien sûr que nous le savions, imaginez sa réaction quand on lui a dit que cette menace pesait sur vous, s’amusa Blueno avec un grand sourire.
— Vous êtes des enfoirés ! ragea Sanji se remettant en position de combat.
— Nous œuvrons pour la justice, continua l’agent pour se justifier, cette femme me fait pitié, mais tous les moyens sont bons pour arriver à nos fins.
Sanji s’apprêta à se jeter sur lui, mais une bulle d’eau projetée à grande vitesse le devança et vint frapper Blueno en pleine tête, le faisant s’effondrer en arrière.
Une bulle d’eau explosa au milieu des banquettes et les dégagea toutes avec force en les faisant décoller vers le ciel avant d’atterrir dans l’océan, ce qui obligea le cuisinier à se protéger le visage.
Blueno se redressa, une main plaquée sur son nez ensanglanté qui devait certainement être cassé.
Les bras tendus devant elle, la respiration saccadée ainsi qu’une aura meurtrière flottant autour d’elle, Noriko, qui ne semblait plus savoir ce qu’elle faisait, ne lui laissa aucun moment de répit et, en alternant ses mains, balaya l’air pour envoyer une nouvelle bulle, puis une autre, suivie d’une autre, tout en puisant dans ses dernières forces.
— Noriko ! hurla Sanji, dépassé par le retournement de situation.
Il voulut intervenir mais fut repousser en arrière à l’aide d’une bulle d’eau.
Blueno ne prenait toutes les attaques de plein fouet et, malgré sa technique spéciale qui lui avait permis d’encaisser les coups de Sanji, ressentait clairement la douleur qui lui était infligée.
— Mais qu’est-ce que…
Les yeux en feu, Noriko fulminait et une rage intense bouillait en son intérieur, occultant tout ce qui l’entourait. Ignorant la fatigue qui rongeait son corps immergé dans l’eau et la douleur insoutenable qui lui cisaillait le crâne, elle n’éprouvait plus qu’un seul désir : celui de tuer.
Un sourire en coin apparu sur son visage tandis qu’elle voyait Blueno lutter pour sa survie, cherchant clairement à comprendre d’où lui venait cette force soudaine.
Ses bras se mirent soudainement à trembler, et ne tenant plus face à la migraine qui l’assaillait depuis qu’elle s’était faite frapper, elle enfonça sa tête dans ses mains dans un cri de douleur. Blueno profita de ce moment d’inattention pour se téléporter, non pas vers elle, mais vers Sanji, avant de lui asséner un coup de poing en plein thorax.
Surpris par cette attaque, le cuisinier fut projeté sur la porte qui céda à cause du choc, puis bascula dans la mer déchainée, avant de se retenir de justesse en s’accrochant à une barre métallique qui servait à maintenir les wagons accrochés entre eux.
Ses cris ramenèrent Noriko à la réalité et, dans la panique, se précipita pour l’aider. Elle se jeta vers lui et attrapa ses mains avant qu’il ne soit emporté par le courant. En poussant un râle de rage, elle réussit à le ramener vers elle et tous deux roulèrent dans l’allée centrale inondée.
À bout de force, ils se redressèrent et ne purent qu’assister, impuissants, au sourire triomphant qui ornait le visage ensanglanté de Blueno tandis qu’il refermait la porte invisible derrière lui.
De rage, Sanji se précipita vers lui, mais ne fut pas assez rapide et frappa dans le vide. Fou de douleur, il se laisser tomber à genoux avant de pousser un cri de désespoir.
Sans se soucier de l’eau qui atteignait déjà sa taille, Noriko s’adossa à côté de la porte arrachée pour reprendre ses esprits et surtout comprendre ce qu’elle venait de traverser. Elle revoyait la panique dans les yeux de Blueno et songea à ce désir ardent de le tuer. Elle aurait pu le battre, si cette douleur ne l’avait pas interrompue. Il lui aurait suffi de quelques attaques supplémentaires, mais il avait réussi à la tromper en choisissant de détourner son attention en s’en prenant à Sanji au lieu de l’attaquer de front.
La douleur dans son estomac ainsi que sa migraine s’étaient évanouis au moment même où la panique avait pris possession de son corps, lorsque son ami avait manqué de se faire tuer. Elle en déduit que c’était certainement la haine qui en était à l’origine, et qui l’avait consumée de l’intérieur.
Pourtant, quelque chose lui échappait. Elle se revoyait parfaitement lancer attaque sur attaque, passant outre les capacités physiques de son adversaire sans aucune difficulté, mais n’arrivait pas à comprendre comment elle avait pu avoir une telle force.
Sa respiration devint saccadée et ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle réalisa qu’à ce moment-là, ce n’était pas elle qui contrôlait son pouvoir, mais son pouvoir qui la contrôlait. Les mains tremblantes, elle se mordit la lèvre jusqu’au sang, puis éclata en sanglots.
Ussop, lui, ouvrit les yeux à ce moment-là et, voyant que l’eau lui arrivait désormais aux chevilles, se mit à paniquer.
Perdus au milieu d’une énorme tempête, leur embarcation à moitié immergée qui les faisait sombrer petit à petit, les trois amis se rendirent à l’évidence qu’ils venaient lamentablement d’échouer.
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À moitié nue, Noriko était enfermée dans une pièce étroite qui faisait office de réserve de charbon. Elle cherchait un haut parmi les affaires que lui avait rassemblé la Franky Family pour qu’elle trouve une tenue plus apte au combat. Peu convaincue par ses trouvailles, elle plaça différentes chemises devant elle afin de voir si sa taille correspondait.
Affaiblie par l’eau de la mer, elle avait dû s’accrocher aux épaules de Sanji pour ne pas se noyer et, alors que leur embarcation de fortune disparaissait sous l’eau et qu’Ussop tentait vainement de fabriquer un radeau, tous trois avaient été secourus par deux énormes créatures.
Après avoir rencontré le Bull, sorte d’hippocampe dont se servaient les habitants de Water Seven pour se déplacer dans les canaux, ils avaient découvert le King Bull qui faisait au moins cinquante fois leur taille initiale.
Les deux animaux tractaient une immense bâtisse en bois et c’est de cette manière que Sanji, Ussop et Noriko avaient retrouvé la Franky Family qui leur avait expliqué qu’ils les avaient repêchés après avoir reconnu Ussop étant donné qu’ils lui avaient tous cassé la gueule la veille.
Leur querelle appartenait désormais au passé. Zambai, qui était le second de Franky leur avait expliqué qu’ils avaient été séparés de Luffy et les autres à cause de la tempête et qu’ils tentaient maintenant de les retrouver.
Par un heureux hasard, ils n’avaient pas attendu longtemps car le Rocketman apparut à ce moment-là et les Chapeaux de Paille purent enfin se réunir.
Malgré les circonstances, les retrouvailles furent chaleureuses et, tandis que Chopper et Luffy faisaient la connaissance de Sniperking qu’ils n’avaient pas reconnu comme étant Ussop, Sanji leur fit un rapport détaillé de ce qu’il leur était arrivé.
Ils firent ainsi la rencontre du charpentier Pauly le second et vice-directeur d’Icebarg – accompagné de deux de ses amis Lulu et Tilestone – et Noriko n’eut aucun mal à le reconnaitre : c’était l’homme qui lui avait demandé si elle n’avait pas honte de s’habiller de manière indécente dans les rues de Water Seven. Il avait aidé plusieurs fois l’équipage et se battait avec des cordes qu’il maniait à la perfection.
Tandis que Sanji rapportait le sacrifice de Franky en prévenant Luffy qu’ils le sauveraient également afin de le remercier, une grenouille géante nommée Yokozuna avait fait son apparition. Elle avait appris à nager le crawl grâce au cyborg durant sa jeunesse et voulait donc participer à son sauvetage.
Ils avaient également retrouvé la vieille Kokoro, accompagnée de sa petite-fille, qui leur expliqua que malgré le fait qu’ils aient déraillés, l’Eternal Pose qui se trouvait à bord de chaque Train des Mers leur permettrait de trouver Enies Lobby sans problème, à condition de survivre à l’Aqua Laguna.
Pauly et Zambai avaient enchainé en précisant qu’Enies Lobby était une île sans sommeil, que le jour y était éternel et qu’une fois la tempête traversée, ils ne risqueraient plus rien concernant l’Aqua Laguna.
C’est ainsi que Nami, qui était la navigatrice la plus expérimentée, avait pris le relais pour donner les directives et, tous ensemble, avait entrepris de traverser l’immense tempête, poussés par les Kings Bulls.
Uniquement vêtue de l’unique short de couleur rouge à sa taille qu’elle trouvait trop court à son goût, Noriko ne trouva pas non plus son bonheur en tombant sur un mini haut qui devait appartenir à Mozu ou Kiwi, deux des acolytes de Franky qui avaient pour habitude de ne porter que très peu de tissu.
Gênée à l’idée d’être aussi peu habillée, elle le passa malgré tout au-dessus de sa tête, puis s’engouffra difficilement à l’intérieur.
Ce fut dans cette position, les bras en l’air coincés dans ce débardeur beige ornée de perles colorées que Noriko se retrouva nez à nez avec Pauly. Ce dernier avait ouvert la porte sans prévenir et, surpris, la pointait maintenant du doigt, la bouche grande ouverte.
Après une seconde à comprendre ce qu'il se passait, Noriko poussa un cri de stupeur en rabattant ses bras devant sa poitrine nue, puis fit volte-face, tandis que la teinte du visage de Pauly virait à l’écarlate.
— Je peux savoir ce que tu fiches !? hurla-t-il indigné en se retournant également, gêné par la situation. Tu n’as pas honte d’être ainsi vêtue !?
— Mais je rêve, c’est une habitude chez toi ! jura-t-elle en s’habillant prestement avant de chausser les bottes qu’elle avait pourtant été ravie de trouver. Tu voulais quoi, que je me change devant tout le monde !?
— Ça n’a pas dérangé ta copine de le faire, râla-t-il en parlant certainement de Nami. Dépêche-toi, j’ai besoin de charbon.
— De charbon, pouffa Noriko en attachant ses cheveux, on n’est plus sur les rails, tu sais… pervers, ajouta-t-elle à voix basse.
— Le vent est glacial, si on garde la locomotive en marche, ça nous tiendra chaud. ET JE NE SUIS PAS UN PERVERS !
— Ouais, ouais, marmonna-t-elle en passant à côté de lui.
Pauly manqua de s’étouffer avec la fumée de son cigare quand elle apparut dans son champ de vision.
— Non mais c’est quoi cette tenue, t’as pas trouvé plus habillé !?
Elle fit volte-face en serrant ses bras devant son ventre.
— Non, justement ! Tu m’excuseras, mais je n’avais pas beaucoup de choix, soupira-t-elle avec agacement avant de baisser la tête. Les robes ne sont pas très pratiques pour se battre…
La veste qui apparut devant son visage la fit sursauter.
— Couvre-toi, lâcha Pauly alors qu’il détournait le regard.
Noriko l’attrapa timidement en le remerciant avant d’arborer un sourire narquois.
— Tu es un gentleman en fait.
— Ça suffit, hors de ma vue ! hurla Pauly qui était aussi rouge que le short de la jeune femme.
Un brouhaha incessant avait pris place au sein du Rocketman et la panique était à son comble ; pour cause, les deux King Bulls, qui poussait le train sans s’arrêter, fonçaient droit vers une immense vague qui grandissait à vue d’œil : l’Aqua Laguna.
— Il faut tirer dessus pour créer un tunnel et passer au travers ! hurla Zambai. Préparez les canons, les gars !
Dans un grand cri de détermination, la Franky Family monta sur le toit du train afin de rejoindre leur vaisseau tracté par les deux immenses créatures.
Zoro, qui dormait depuis tellement longtemps qu’il n’avait même pas vu que ses amis étaient de nouveau parmi eux bailla paisiblement avant de s’asseoir et de se gratter l’arrière du crâne.
— Il se passe quoi ?
— On va tous mourir ! hurla Chopper avant de s’enfuir, puis de revenir après s’être rendu compte qu’il n’avait nulle part où aller.
— Et si on passait au-dessus ? proposa Sanji en s’allumant une cigarette.
— Tiens, il est là, lui ? s’étonna Zoro.
— Cette vague peut atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut, expliqua Pauly avec agacement.
— Il faut la contourner ! hurla Ussop.
— Lui aussi, marmonna le bretteur, mais c’est quoi ce masque ?
— Et par où ? demanda Kokoro en débouchant sereinement une bouteille de vin. On fonce droit dessus.
— Mais arrêter de tous parler en même temps ! pesta Nami tandis que Luffy éclata de rire.
— On a besoin d’aide, ici ! hurla Zampai qui venait de passer la tête par la fenêtre du train, son corps allongé sur le toit.
— Ouais ! On va défoncer la vague, hurla Luffy en le rejoignant, accompagné de Lulu et Tilestone.
— Et comment pourrait-on la détruire ? demanda Noriko.
— Bah, t’es là toi aussi ? remarqua Zoro avant de bailler.
— Mais t’es sérieux ? s’agaça-t-elle en brandissant un poing menaçant.
Nami, en revanche, fut moins sympathique et enfonça le sien dans le crâne de Zoro, ce qui provoqua une dispute entre les deux lorsqu’elle l’accusa de ne pas chercher de solution.
— Bon ça suffit ! hurla Pauly afin de ramener le calme. La Franky Family a raison, si on veut la détruire, ce sera de l’intérieur.
— Alors allons-y, s’enquit Zoro avant de passer par la fenêtre.
— Tant pis pour le plan. Pauly, je te confie les dames, prévint Sanji en s’élançant à son tour.
— Quoi ? Mais non, attendez ! hurla ce dernier. Je viens avec vous moi aussi !
— Il y aurait pas une vague pour emporter la première, par hasard ? espéra Chopper en pleurant.
Noriko, soudainement prise par une illumination, bondit sur ses pieds avant de se précipiter vers une des fenêtres.
— Je m’en occupe !
— Hein !? hurla Pauly tandis que les autres encourageaient la jeune femme. Mais non, retenez-la !
Comprenant qu’il n’avait plus personne pour l’écouter et qu’il devrait l’arrêter lui-même, il poussa un juron de protestation en se lançant à sa poursuite. Trop tard, Noriko était accroupie sur le rebord de la fenêtre et avisait déjà son escalade.
— Reviens ici, tu veux te faire tuer ou quoi !?
— Je contrôle l’eau, non ? Si quelqu’un peut faire apparaitre une vague, c’est bien moi, lâcha-t-elle en disparaissant dans la nuit.
— Mais t’es complètement folle, ma pauvre ! hurla le charpentier en la suivant.
— Oh ça va, hein, on est sur le point de tous mourir alors c’est pas le moment de m’insulter ! rétorqua-t-elle en agrippant le toit glissant.
Tous deux étaient désormais au cœur de la tempête qui battait son plein, trempés par les vagues et devant hurler pour se faire entendre. Le vent soufflait violemment et menaçait de les faire tomber par-dessus bord à tout moment.
Assis sur le rebord de la fenêtre, Pauly saisit malgré lui la cheville de Noriko pour ne pas qu’elle chute, puis posa sa main sous son pied pour l’aider à grimper en lui donnant une impulsion.
— Mais t’as conscience que c’est de l’Aqua Laguna dont on parle !? Ce n’est pas une simple marée haute, elle peut raser une ville entière !
— Et moi, je peux créer des torrents, répondit-elle en lui tendant sa main, donc je pourrais même créer un tsunami, si je le voulais !
— Ouais, enfin d’après ce que j’ai compris, c’est pas le cas ! pesta-t-il en se hissant à ses côtés.
Une fois sur le toit, ils se rendirent compte que tous ceux qui les avaient précédés cherchaient toujours une solution, perchés sur la tête des King Bulls ou à bord du vaisseau que ces derniers tiraient.
Une vague les frappa de plein fouet, et ils se rattrapèrent de justesse à une des cheminées de la locomotive, aidée par les cordes de Pauly. Conscient du danger qu’ils couraient, il attrapa fermement Noriko par le bras et la retourna vers lui.
— Il faut retourner à l’intérieur ! hurla-t-il.
— Non ! Avec un bon équilibre, je pourrais maintenir suffisamment longtemps un torrent et le propulser sur la vague !
— Mais regarde par toi-même ! s’énerva-t-il en la secouant comme une gamine. Même avec de la puissance, ton torrent n’atteindra jamais sa taille !
Brièvement perturbée par sa poigne, Noriko obéit et plissa des yeux, n’apercevant que la nuit noire à perte de vue. Un frisson lui parcourut soudainement l’échine. Ce n’était pas l’horizon, mais la vague elle-même qui emplissait son champ de vision et montant si haut qu’elle se mélangeait au ciel. Elle déglutit puis serra ses poings pour se forcer à ne pas faiblir.
— On n’a plus le temps, contente-toi de me tenir !
Elle ne lui laissa pas l’occasion de répondre et se dirigea vers l’arrière de la locomotive. Apercevant celui qu’elle cherchait, elle lui fit de grands gestes.
— Zoro !! hurla-t-elle.
Ce dernier, perché sur la tête d’un des Bull Kings, baissa les yeux vers elle, puis sembla se demander ce qu’elle fichait là et Noriko paria même qu’il était en train de l’insulter pour son imprudence. Derrière lui se trouvait Luffy, qui hurlait de joie ainsi que Sanji, qui tentait désespérément de le calmer.
La jeune femme imita un sabre qu’elle tenait dans sa main et fit semblant de trancher la vague. Zoro hocha la tête, il avait compris.
Revenant sur ses pas, Noriko fit un signe de tête à Pauly et ce dernier, déploya à contrecœur plusieurs cordes qui s’enroulèrent autour de sa taille avant de se nouer autour des cheminées de la locomotive, l’empêchant ainsi de bouger.
La respiration saccadée, elle leva un bras en l’air, se concentrant pleinement sur son pouvoir car elle aurait besoin de toute son énergie pour ce qu’elle s’apprêtait à faire. Dans un ultime souffle, elle abattit son bras vers la vague et, la seconde d’après, l’attaque de Zoro suivit.
Très vite, Noriko fit apparaître une bulle d’eau dans chacune de ses paumes, puis les rapprocha l’une de l’autre devant elle afin de les forcer à fusionner et ses mains tremblèrent tandis qu’elle luttait pour les contenir, chaque bulle d’eau ne demandant qu’à exploser pour former un torrent.
Un courant tranchant fila à toute vitesse au-dessus de sa tête et alla frapper l’Aqua Laguna de plein fouet, ouvrant ainsi une brèche qui forma un tunnel.
Au même moment, les deux mains de Noriko se rencontrèrent enfin, puis s’écartèrent soudainement, laissant exploser un énorme courant d’eau qui fonça droit vers la brèche.
La jeune femme bougea ses mains dans le vide, les doigts arqués, tentant de contrôler l’immense étendue d’eau qui s’échappait de ses paumes et qui s’enfonçait toujours plus dans le tunnel.
Son corps entier trembla douloureusement, ses jambes flageolèrent et ses bras s’affaissèrent petit à petit. Comprenant qu’elle ne tiendrait pas longtemps face à la pression exercée par la vague et qu’elle ne serait bientôt retenue uniquement par la corde autour de sa taille, Noriko ferma ses paupières en poussant un râle de frustration envers elle-même.
Soudainement, deux mains agrippèrent ses poignets et les soulevèrent pour les aligner de nouveau face au torrent. Noriko n’en crut pas ses yeux, un genou à terre devant elle, Zoro l’aidait en soutenant fermement ses bras au-dessus de sa tête, Sanji et Luffy se tenaient à ses côtés pour la maintenir debout et Pauly les maintenaient tous immobiles avec ses cordages.
— Aller, on compte tous sur toi, Nori ! lui hurla son capitaine.
Malgré le vent et la pluie, Noriko les voyait tous parfaitement sereins, un fier sourire collé sur leur visage. Elle sentit ses yeux piquer et son cœur s’emballer à un rythme effréné, puis laissa échapper un rire tandis que des larmes roulaient sur ses joues.
Revigorée par ce soutien, elle reporta son attention sur la vague, puis prit une profonde inspiration.
Aussitôt, ses yeux se mirent à la brûler, l’obligeant à fermer ses paupières et une migraine insoutenable apparut à l’arrière de son crâne alors qu’elle tentait encore de faire le vide dans son esprit.
À cause de l’intense effort demandé ainsi que son énergie vitale qu’elle puisait au plus profond d’elle-même, son nez se mit à saigner et elle grogna de douleur tandis qu’elle continuait de maintenir la pression sur l’eau qu’elle créait. Lorsqu’elle estima que son torrent avait quasiment atteint le centre de l’Aqua Laguna, elle écarta ses mains dans un grand cri de rage avant de s’effondrer sous son propre poids.
Le torrent obéit instantanément à ses gestes et explosa dans les airs, divisant ainsi l’Aqua Laguna en deux dans un fracas effroyable.
Secoués par l’eau qui atterrit sur eux et qui manqua de les faire sombrer, les amis furent uniquement sauvés grâce aux cordages de Pauly tandis que la Franky Family ainsi que ceux qui étaient restés à l’intérieur du train hurlèrent tous de terreur.
Les King Bulls rugirent et, profitant du chemin qui se dessinait devant eux redoublèrent d’effort en accélérant leur cadence et rapidement, tous furent de l’autre côté de l’Aqua Laguna, hors de danger.
Noriko se réveilla en sursaut, un coton imbibé de sang planté dans la narine. La tête lourde, elle grimaça de douleur puis se redressa difficilement. Alors qu’elle se frottait le visage, elle se raidit soudainement puis regarda autour d’elle.
Dans le plus grand silence, l’intégralité de la Franky Family, son équipage, les trois charpentiers ainsi que Kokoro et sa famille l’observaient attentivement.
Elle se racla la gorge puis entrouvrit ses lèvres, sans comprendre ce qu’il se passait.
— Heu…
Il n’en faut pas plus pour que tout monde laisse éclater sa joie, criant si fort qu’elle dû se boucher les oreilles.
— Elle est en vie ! hurlèrent-ils tous en chœur en dansant.
Une grimace d’incompréhension toujours fichée sur le visage, Noriko voulut répliquer, mais une boule de poils s’écrasa contre sa tête, la faisant tomber à la renverse.
— J’ai cru qu’on allait te perdre, pleura Chopper qui l’étouffait presque, ne me fais plus jamais ça !!
La jeune femme posa une main sur son dos, puis le caressa affectueusement tandis que Luffy s’égosillait à lui dire comment elle avait été impressionnante, avant de lui mettre un énorme morceau de viande sous le nez pour qu’elle reprenne des forces.