God of One : Fantôme du passé

Chapitre 54 : Révélations et complots, le triste sort de Callisto.

4910 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/11/2025 15:32

Cherchant un moyen de rejoindre la cité, la troupe des « spectres de Spartes » menée par Calliope et Ace vit une corde qui pouvait servir de tyrolienne. Ils y glissèrent puis tombèrent dans un lac souterrain. Après quelques brasses, ils durent ensuite grimper un mur. Cette épreuve était ardue à cause de la pluie qui rendait les prises glissantes. Heureusement, cela n’arrêta pas le groupe qui atteignit une plateforme où un contingent de tritons surgit d’une porte. Ace et les Spartiates s’en débarrassèrent rapidement grâce à leur coordination et à leur force :

 

-        Bon… on fait quoi maintenant ? demanda Bessarion.

 

-        C’est vrai, je ne pense pas qu’entrer par cette porte soit judicieux, ajouta Agabus.

 

De son côté, Ace regardait un mur qui lui semblait frêle. Après avoir enduit son poing de fluide offensif, il le fracassa. Les « spectres » furent étonnés tandis que notre héros passait par cette nouvelle entrée :

 

-        Oui c’est une idée en soi, approuva Calliope en suivant le dieu de la guerre avec les autres.

 

Mais après quelques secondes, la troupe remarqua de l’autre côté d’un trou deux tritons qui affrontaient un minotaure. Ce dernier les chargea et les tua :

 

-        Attendez-moi ici et préparez vos lances, ordonna le « fantôme des mers ».

 

Les spartiates devinèrent ce que notre héros avait en tête alors qu’il sautait à la rencontre de l’homme-taureau en lui faisant un signe de défi. Le monstre fonça sur Ace qui l’attrapa par les cornes et le jeta vers ses compagnons qui purent l’empaler en plein vol. Soudain, d’autres tritons encerclèrent le dieu de la guerre qui n’en fut pas perturbé :

 

-        Cyclone du chaos !

 

Son attaque abattit tous les opposants, permettant à ses amis de traverser en toute sécurité. Une fois encore, ils cherchèrent un moyen de continuer leur chemin quand tout à coup :

 

-        Hé, il y a un levier là ! remarqua Agabus en pointant du doigt sa trouvaille. Ça va forcément nous aider.

 

Le jeune « spectre » allait actionner la manivelle lorsque le fluide de perception d’Ace le prévint d’un danger imminent. Il poussa Agabus juste à temps tandis que le mur en face d’eux cédait, révélant Scylla qui envoyait un tentacule pour attraper notre héros :

 

-        Aaaace ! crièrent inquiets les Spartiates

 

Le « fantôme de mers » se débâtit jusqu’à pouvoir échapper à l’emprise du monstre. Il trancha ensuite l’appendice avec ses lames, forçant Scylla à battre en retraite à nouveau. Ace tourna son attention vers Agabus en l’aidant à se relever :

 

-        Merci d’avoir vu le levier. Cependant, n’oublie pas de faire attention à ton environnement si tu veux rester en vie.

 

-        Euh… oui seigneur… répondit penaud le Spartiate

 

Notre héros actionna la manivelle pendant que les autres essayaient de remonter le moral de leur camarade, même si Calliope préférait le sermonner pour l’avoir inquiétée. L’action d’Ace permit d’abaisser des grilles bloquant une entrée située au-dessus de la troupe. Après une nouvelle escalade, le groupe entendit des bruits de combats. Ils constatèrent que deux Spartiates affrontaient des tritons. Ace et les « spectres de Sparte » vinrent à la rescousse pour sauver leurs compagnons :

 

-        Merci, on vous en doit une, dit l’un des soldats.

 

-        Etes-vous les seuls survivants ? demanda notre héros

 

-        Non, mon seigneur. Nous avons été juste séparés des autres en essayant d’aller dans la cité. D’ailleurs, le seul moyen de l’atteindre est de grimper ce mur.

 

-        Je vois… quelqu’un a-t-il une corde ?

 

-        J’ai ça Ace, intervint Calliope.

 

 

Ainsi, en s’attachant les uns aux autres, la troupe grimpa, Ace en tête. Arrivant au sommet, le groupe atteignit enfin l’Atlantide. Alors qu’ils avançaient prudemment, ils entendirent des cris de détresse :

 

-        C’est lui qu’ils veulent ! Le « fantôme des mers » ! hurla un citoyen affolé.

 

-        Sauve qui peut ! cria à son tour une jeune femme.

 

Certains des Atlantes étaient abattus par des tritons qui maniaient des haches de jet. Cette tuerie surprit la troupe :

 

-        Je rêve ou ils tuent le peuple qu’ils sont censés protéger ?! demanda Agabus.

 

-        Que faisons-nous ? interrogea Bessarion

 

-        Quelle question ! Levez vos boucliers et protégez les civils ! ordonna Calliope.

 

Alors que les Spartiates se préparaient au combat, Ace bouillait de rage. Poséidon ne se souciait nullement de la vie des gens qui habitaient sa cité. Il laissa sa colère le guider et massacra les soldats amphibiens. Puis il prit une décision :

 

-        Changement de plan ! Vous allez fouiller la ville de fond en comble afin de trouver le plus d’Atlantes possible ! Ensuite vous les amènerez en sûreté sur les navires !

 

-        Quoi ?! demandèrent les Spartiates étonnés.

 

-        Cette scène nous a prouvé que leur dieu ne les protégera pas. Ce sera donc à nous de le faire !

 

Ces paroles satisfirent la troupe, ravie de voir que le nouveau rôle d’Ace n’avait pas altéré son cœur :

 

-        Entendu, mais vous, vous allez faire quoi ? demanda l’un des « spectres ».

 

-        Je vais continuer ma route seul afin d’atteindre le temple.

 

-        Oh non, tu n’iras pas seul, s’opposa Calliope. Je viens avec toi et c’est non négociable.

 

-        Humph… tu es tellement têtue, petite fleur… Mais soit, allez !

 

Et ainsi, la troupe de Spartiates s’en alla, laissant seuls la jeune guerrière et le « fantôme des mers » :  

 

-        Bon… c’est bien beau de vouloir aller au temple de Poséidon. Mais comment on va faire ? demanda Calliope.

 

-        Tu vois cette plaque de pression juste à côté de nous ? montra Ace. Je suis sûr que cela pourrait nous être utile. Il faut juste récupérer quelque chose d’assez lourd pour le placer dessus.

 

Après quelques instants de recherche, ils virent un bloc de pierre derrière des barreaux. La jeune Spartiate ouvrit la grille et le dieu de la guerre transporta la charge. Dès qu’il la posa, des chutes d’eau cessèrent de couler, révélant ainsi un point d’accrochage que notre héros pourrait utiliser avec les lames du chaos. Calliope s’accrocha à sa taille avant qu’il se balance de l’autre côté en faisant des rotations :

 

-        Wouhoooou ! On refait ça ? demanda la cheffe des « spectres ».

 

-        Peut-être une autre fois. Pour l’heure, on a de la compagnie.

 

En effet, un groupe de tritons arriva et leur barra la route. C’était une simple formalité pour nos deux héros qui les éliminèrent rapidement. Ils décidèrent ensuite de glisser le long d’un mur en pensant que cela les mènerait à destination. Ils se retrouvèrent face à un tunnel dans lequel ils pénétrèrent et atteignirent un endroit d’une noirceur d’encre :

 

-        Où sommes-nous ? demanda alors Ace.

 

-        Je pense qu’il s’agit du temple de Thanatos, le dieu de la mort, répondit Calliope. Ma mère m’a raconté durant mon enfance que c’est un être primordial aussi vieux que le monde.

 

-        Je peux le croire, vue l’ancienneté de cet endroit. Il est fort peu probable que cela a été créé par la main de l’homme.

 

Le dieu de la guerre remarqua une porte scellée dont il était séparé par un gouffre. Au sol il put lire des inscriptions :  

 

« Le temple de Thanatos, dieu de la mort. En son sein se trouve l’entrée vers un monde où nul mortel n’ose pénétrer. Le porteur du crâne de Kèr pourra franchir sans danger la porte de la mort. »

 

Ces informations plongèrent notre héros dans une profonde réflexion. La vision qui lui avait montré que Sabo était en vie et où il était lui revint à l’esprit. Il avait une hypothèse sur le lieu où se trouvait son frère. L’allusion à ce crâne lui fit comprendre qu’il devrait le trouver s’il voulait y aller. Il reprit la route avec Calliope qui l’attendait. Ils arrivèrent dans un ascenseur et la jeune guerrière actionna le levier. Accédant au sommet, ils furent réceptionnés par un contingent de tritons maniant des haches de jet et des tridents. Face à leur nombre, Ace eut une idée :

 

-        Calliope, déploie ton bouclier !

 

La spartiate se mit en position et notre héros pu ainsi utiliser l’égide comme point d’appui pour se propulser en avant :

 

-        Cyclone du chaos !

 

Le tourbillon de lames élimina aisément leurs ennemis, laissant la voie libre. En chemin, ils virent les cadavres de certains de leurs compagnons. Ils firent un moment de silence afin d’honorer leur mémoire. Soudain, ils entendirent au loin des cris, les forçant à se hâter. Ace et Calliope virent alors un groupe de Spartiates acculé par un cyclope qui avait déjà tué l’un d’entre eux. Nos deux compagnons glissèrent sur une pente afin de s’interposer face au monstre :

 

-        Seigneur Ace ! crièrent de joie les soldats

 

-        Mettez-vous derrière nous ! ordonna notre héros. Calliope, tu veilles sur eux ! Je m’occupe de ce cyclope.

 

-        Entendu !

 

Sans tarder, le monstre lança une ruée de coups vers le dieu de la guerre qui les esquiva sans problème. Il profita d’une ouverture pour lancer l’une des lames du chaos dans l’unique œil du cyclope puis l’arracher violemment, ce qui provoqua la mort de son adversaire :

 

-        Vous allez bien ? demanda Ace aux survivants.

 

-        Oui, merci seigneur, répondit l’un d’eux.

 

-        Bon, à présent il faut…

 

Le « fantôme des mers » s’interrompit en remarquant au loin Scylla qui avait détruit un aqueduc. Cette dernière rugit, attirant des tritons vers notre héros et ses compagnons. Ace usa du fluide royal afin d’assommer les soldats amphibiens, permettant aux autres de les achever. Le monstre marin avait une fois de plus pris la poudre d’escampette :

 

-        Décidément, Scylla ne nous lâchera pas, constata Calliope. Elle serait prête à tout détruire afin de nous avoir.

 

-        Raison de plus pour avancer, insista le dieu de la guerre. Quant à vous, cherchez des survivants puis retournez aux navires.

 

-        A vos ordres ! acquiescèrent les Spartiates.

 

Tandis que les soldats partaient, nos deux compères entrèrent dans un bâtiment, pensant que cela les mènerait au temple de Poséidon. Ils trouvèrent une statue de lui sur un plan d’eau. Ne voyant aucune ouverture, Ace poussa la sculpture ce qui révéla une entrée sous-marine. Ils plongèrent dans un couloir aquatique perforé par des vis en rotation et finirent par trouver une sortie. Ils remarquèrent que le temple n’était plus bien loin mais des tritons leur barraient à nouveau la route. Toutefois, grâce à son fluide perceptif, Ace pressentit que les affronter n’était pas nécessaire :

 

-        Suis-moi, Calliope !

 

La jeune Spartiate obéit tout en évitant les coups de leurs ennemis. Ces derniers les auraient poursuivis si Scylla n’avait pas détruit le pont sur lequel venaient de passer nos deux compères, espérant ainsi les tuer :  

 

-        Pour une fois, la sauvagerie de cette bête nous sauve, dit Calliope.

 

-        Ouais… mais mieux vaut rejoindre le temple avant qu’elle ne décide de s’en prendre à lui, conseilla Ace.

 

Tous deux remarquèrent de nouvelles inscriptions juste à côté d’un escalier :

 

« Quand Poséidon prit le contrôle des mers, il érigea un monument à sa propre gloire. Ainsi naquit la grande cité de l’Atlantide. Avec le seigneur Poséidon pour gardien, les Atlantes connurent une prospérité à nulle autre pareil. Ces citoyens, pieux et paisibles, sont un modèle pour l’homme de demain. »

 

-        Eh bien, bonjour l’orgueil qui est si caractéristique des dieux, fit remarquer Calliope. Sans t’offenser Ace.

 

-        Il n’y a pas de mal, rassura notre héros. Cette ode à Poséidon me fait bouillir le sang. Il n’a causé que mort et destruction dans sa précieuse ville en envoyant ses forces uniquement pour m’empêcher d’atteindre son temple.

 

Tous deux décidèrent de reprendre la route et atteignirent enfin leur objectif. Ils se trouvèrent face à une porte gravée du visage du dieu qui s’anima en disant :

 

-        Connais-toi toi-même et ton chemin sera révélé.

 

Ace était agacé par ces dieux qui voulaient donner des leçons alors qu’ils ne valaient pas mieux que les mortels. Il décida d’ignorer le conseil et s’apprêtait à entrer lorsqu’une vision lui apparut dès qu’il toucha la porte. Il vit la cité de l’Atlantide sombrant dans les eaux et une autre île en proie aux flammes à cause d’un volcan vomissant de la lave et crachant une pluie de feu mortelle. Notre héros ne savait pas s’il était devenu capable de voir un futur lointain grâce à son fluide ou bien s’il s’agissait d’une ruse pour le tromper. Dans tous les cas, il ne laisserait rien au hasard :

 

-        Ecoute-moi bien, petite fleur. Quand nous aurons fini notre mission, il faudra immédiatement évacuer la cité et les îles alentours.

 

-        Quelque chose de grave va se produire ?

 

-        Je n’en suis pas absolument sûr mais je ne veux en aucun cas que cela cause plus de perte.

 

La jeune damoiselle approuva et Ace ouvrit les portes. Ils firent alors face à une scène à laquelle ils ne s’attendaient pas : ils étaient à nouveau dans les rues de Sparte ! Deux jeunes garçons s’entrainaient à se battre devant une maison :

 

-        Très bien, jeunes Spartiates, l’entraînement est terminé, dit une femme qui était sans doute la mère des enfants. Kratos, fait rentrer Deimos.

 

-        Deimos ?! s’étonna Calliope.

 

-        Tu le connais ?

 

-        Il s’agit de mon défunt oncle.

 

-        Oh…

 

Ils suivirent les enfants et se retrouvèrent dans un endroit qu’Ace reconnut : il s’agissait de la forêt où il s’entraînait avec ses frères avant de partir en mer :

 

-        Zut alors, pourquoi je n’y arrive pas ?! cria un jeune Luffy indigné alors qu’il était à terre. Si tout fonctionnait comme je l’imagine… un seul coup suffirait à te réduire en bouillie.

 

-        T’es sûr qu’il sert à quelque chose ton pouvoir ? demanda la version jeune de notre héros à son frère.

 

-        Et une autre victoire pour Ace, constata le petit Sabo en notant le score sur un tableau.

 

Cette scène rendait notre héros nostalgique, c’était l’un des moments serins entre les trois frères. Même Calliope trouva cela touchant. Finalement, les illusions s’estompèrent. Devant eux, se trouvait la vieille dame dont avait rêvé Ace, allongée sur un lit, gravement malade :

 

-        Toi… tu es le guerrier de mes visions, dit faiblement la femme.

 

-        Et tu es celle qui, dans les miennes, pourrait m’aider, répondit le dieu de la guerre.

 

-        J’ignore comment t’aider… mais je sais désormais que mon fils est bel et bien mort.

 

-        Tu es ma grand-mère Callisto ! s’écria la jeune Spartiate ce qui surprit Ace.

 

-        Aaaah… Calliope… comme tu as grandi…

 

-        Qu’est que cela signifie ? Est-ce un autre tour des dieux ? demanda la jeune femme.

 

-        Non, mon enfant… c’est bien moi. Et je souhaite m’excuser auprès de toi…

 

-        Je ne comprends pas…

 

-        Ton grand-père m’a amenée ici. J’ai attendu si longtemps.

 

-        J’aurais vraiment aimé comprendre pourquoi tu es là mais ce n’est pas le moment. Si nous sommes là c’est pour que tu puisses aider Ace à retrouver son frère.

 

-        Aaaah… l’autre… oui, je l’ai vu aussi… dans mes rêves… ses instants sont comptés… tout comme ceux de Deimos…

 

-        Deimos ! Mais mon père m’a dit qu’il avait été enlevé et tué !

 

-        Un mensonge… (toux toux…) que j’ai dû lui faire…

 

-        Je suppose que c’est le guerrier emprisonné avec mon frère, intervint Ace. Sans doute dans le domaine du dieu de la mort.

 

-        En effet… comment…

 

-        Disons que mon instinct me dit que c’est là qu’ils se trouvent. Cependant, des écrits indiquent qu’il faut le crâne de Kèr pour y entrer. Où pourrais-je le trouver ?

 

-        A Sparte, caché dans le temple d’Arès. Ce ne sera pas facile, mais c’est le seul moyen si tu veux les aider.

 

-        Je vois…

 

-        Pourquoi… pourquoi avoir caché la vérité au sujet de mon oncle !? cria rageusement Calliope. Mon père ne s’est jamais pardonné de ne pas l’avoir secouru !

 

-        Et j’en suis navrée… j’étais obligée de mentir… (toux toux…) ton grand-père m’a interdit de le dire.

 

-        Mon grand-père ?! Qui est-il ?!

 

Callisto fit signe à sa petite fille et à notre héros de se rapprocher. Mais alors qu’elle tentait de révéler la vérité, elle commença à convulser de douleur. Peu à peu, son apparence changea. La vielle dame fut métamorphosée en un monstre hideux, faisant reculer les deux guerriers. Elle avait été probablement victime d’un maléfice pour l’empêcher d’en dire trop. Face à cette scène macabre et comprenant qu’il n’y avait qu’une seule chose à faire, Ace ordonna :

 

-        Reste en arrière, petite fleur !

 

-        Quoi ?!

 

-        Je ne te laisserai pas te souiller les mains avec le sang d’un membre de ta famille. C’est à moi qui incombe d’abréger ses souffrances.

 

Comprenant la décision de son idole, la cheffe des « spectres » recula. Au même moment, Callisto métamorphosée chargea le dieu de la guerre, le plaqua contre un mur et tenta d’arracher sa chair avec sa mâchoire difforme. Mais le « fantôme des mers » bloqua son attaque, agrippa sa tête et lui envoya de violents coups de poing avant de la jeter au loin. Voulant en finir rapidement, il concentra un maximum de fluide offensif dans ses lames. Les deux opposant foncèrent l’un vers l’autre et lancèrent leur attaque en se croisant. Il semblait que rien ne s’était passé quand soudain, une immense entaille se forma sur le corps de Callisto, la faisant cracher du sang. Elle tomba au sol et Ace lui transperça le cœur. Le sort fut ainsi brisé et la vieille dame reprit son apparence. Alors qu’elle était aux portes de la mort, elle tourna vers Ace et Calliope un regard empli d’espoir :

 

-        Enfin… je suis libre… retrouve ton frère et Deimos… ils ont… besoin… de toi…

 

-        Grand-mère… dit tristement la jeune Spartiate, une larme coulant sur son visage.

 

-        Puissiez-vous trouver le repos, dit d’un ton solennel le dieu de la guerre.

 

Alors que la guerrière s’apprêtait à récupérer le corps pour l’enterrer à Sparte, il se volatilisa comme par magie, ne laissant qu’un brassard doré. D’abord surpris, la colère s’empara rapidement des deux compagnons qui comprirent qu’il s’agissait à nouveau d’une entrave des dieux :

 

-        Que fait-on à présent ? demanda la jeune femme.

 

-        Tu as entendu les dernières paroles de Callisto… On retourne à Sparte afin que je puisse récupérer le crâne permettant d’accéder au domaine de Thanatos. Mais d’abord, continuons à explorer ce temple car je parie qu’il garde encore quelques secrets.

 

Calliope suivit Ace qui pénétra plus profondément dans ce lieu. Au centre d’une intersection, ils découvrirent sur un piédestal un étrange objet, imposant et doré, orné d’une sphère azur qui lui donnait l’apparence d’un œil :

 

-        Qu’est-ce que c’est ? demanda notre héros.

 

-        Je pense qu’il s’agit du fameux œil de l’Atlantide offert par Poséidon à la cité, expliqua sa jeune amie. Il est dit qu’il détient un grand pouvoir.

 

Notre héros décida de le récupérer, estimant que cela l’aiderait pour atteindre ses objectifs.  Soudain, un groupe de tritons surgit afin d’éliminer les intrus. Tandis que Calliope se battait avec son glaive et son bouclier, Ace eut une idée :

 

-        Voyons voir si ce fameux œil est si puissant. Œil du cyclone !

 

Le dieu de la guerre plaça l’artefact face à ses ennemis. Un faisceau d’électricité bleu clair jaillit, tuant les tritons :

 

-        Eh bien, il détient effectivement un grand pouvoir, constata Calliope.

 

-        C’est vrai, approuva Ace. Bon, on continue.

 

Tous deux avancèrent dans le temple jusqu’à un balcon depuis lequel Ace remarqua au loin le volcan de sa récente vision. Posé sur un socle, un livre attisa la curiosité du jeune dieu. Néanmoins, il savait qu’il devait rester vigilant et il fit signe à la jeune Spartiate de ne pas bouger. Il se déplaça avec prudence mais hélas pas assez. En effet, Scylla apparut en attrapant avec ses tentacules l’extrémité du balcon et emporta avec elle notre héros :

 

-        Aaaaace ! cria inquiète Calliope.

 

Ce dernier s’agrippa à la bête qui se dirigeait vers la montagne fumante. Une chance qu’il pût respirer sous l’eau grâce aux dons des divinités marins qu’il avait obtenus durant son épopée en Grèce. Finalement, Scylla sortit de l’eau, permettant à Ace de mettre pied à terre. Il en profita pour lancer ses lames contre le monstre et l’envoya contre une coulée de lave à proximité. Folle de douleur, la bête replongea dans les eaux profondes. Le dieu de la guerre ne prit aucun répit car il savait que le volcan risquait d’exploser à tout moment. Heureusement, Calliope ne l’avait pas suivi. Il espérait qu’elle avait pu rejoindre les autres afin de quitter l’Atlantide. De son côté, il ferait tout pour atteindre Sparte qui était désormais sa prochaine destination pout sauver non seulement Deimos mais également son frère.

 

Dans le prochain chapitre :

 

Narrateur : Ace cherche son chemin à l’intérieur du volcan où d’autres dangers l’attendent. Il fera alors une rencontre qui bouleversera la suite de son aventure.

 

Ace : Prochainement dans God of One « Au cœur du volcan, la colère de Théra » j’aurai ma vengeance.



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