Dans le monde de One Piece

Chapitre 18 : Rem, l'île interdite

2662 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/10/2017 17:48

Disclaimer : One piece, xxxHolic et leurs personnages ne m'appartiennent pas. Lune et quelques autres sont de moi !


Voyant qu'il n'est pas très réceptif à ma demande, je n'ai d'autres choix que d'insister.


           - S'il vous plaît ? Euh... S'il vous plaît ! Où aller vous ?


           - Je vais à Rem déposer des marchandises. répond-il d'un ton agacé.


Rem... C'est l'île voisine, dont j'avais complètement oublié l'existence. 

Je ne sais pas comment je vais m'y prendre pour aider Ace mais il me faut trouver un plan au plus vite ! 

Ace est en ce moment encore à Banaro. Barbe Noire attend sûrement qu'un amiral ou je ne sais quel gradé du gouvernement se pointe pour échanger "Poing ardent" contre le titre de "grand corsaire"... La méthode la plus efficace pour sauver Ace serait d'être le plus proche possible de sa position. Oui, je sais ce que je vais faire ! 


           - S'il vous plaît, la marine arrivera de quel côté ?


           - Quoi ? Fait-il, son visage exprimant l'interrogation. Hmmmm... Il viendront par l'Est. 


Par l'Est ? Alors il faut que j'aille à Rem sans attendre ! Rem est à l'Est et la marine arrivera là-bas en premier. Il faut que j'arrive à m'infiltrer dans la marine. Il n'y a que comme ça que je pourrais être près de Ace.

C'est un plan risqué, mais après tout, il mérite que je me mette en danger. 


Je me tourne à nouveau vers le passeur de marchandises, qui affiche un air deux fois plus agacé, pour lui demander de m'emmener sur l'île de Rem. Devant son refus, je me suis débrouillé à inventer une excuse pour susciter sa pitié : j'ai expliqué que je devais y retrouver mon frère qui m'y attendais. J'ai dit que je m'y serais bien rendue seule mais que mon embarcation m'a été volée quand je l'ai laissée au port. Puis, j'y serais bien allée à la nage mais j'avais peur des monstres marin. Oui, j'ai menti... 


           - C'est bon. Ai-je eu pour réponse.


Je crois que les regards que lui jetais son assistant (qui à mon avis est son fils) ont beaucoup comptés à son approbation.

Sans attendre, je charge mon sac à bord et l'embarcation est lancée sur l'eau. Me voilà à nouveau partie, sans aucuns regrets. 


Pendant la traversée, le fils du passeur s'est chargé de me faire la conversation. Je n'étais pas vraiment d'humeur et un peu méfiante, mais son visage bienveillant m'a rappelé que malgré de mauvaises rencontres, il y avait toujours des gens bons. 


           - Et alors, ton frère ? Comment il s'appelle ? Il n'y a pas grand monde à Rem, peut-être que je le connais ?


Ah bon ? Mince, c'est quoi cette île encore ? Un repère de mafieux ? Bon, il me faut une excuse valable !


           - Bah... non, vous ne devez sûrement pas le connaître : mon frère Enya et moi, on est en mission... écologique ! Pour la protection de l'environnement. On se charge de recenser les différentes plantes sur chaque île afin... d'établir un inventaire. 


Oui ! Bien joué ! J'ai repensé à mes cours sur les plantes. Finalement, ce n'était pas si inutile que ça.


           - Ah ouais ? C'est le gouvernement qui vous envoie ?


Mais c'est gentil de compléter mon mensonge !


           - Oui ! Tout à fait.


C'est étrange, ils viennent de faire une tête bizarre quand j'ai dit travailler pour le gouvernement... Ne me dites pas qu'ils transportent quelque chose d'illégal ! 

Je dois continuer mon histoire en ne montrant surtout pas que j'ai compris, et en ne posant aucune questions sur eux. 


           - Mon frère devait s'occuper du recensement sur Rem et moi sur Kurt. Mais mon embarcation a été volée alors je n'ai plus mon matériel, ni mes papiers... C'est pour cette raison que je veut aller à Rem, pour retrouver mon frère et rejoindre la marine afin qu'ils nous escortent jusqu'à la base la plus proche.


Mais, c'est que j'y croirais presque à mon histoire. J'espère que eux y ont cru. En tout cas, le fils du passeur a arrêté net de me faire la conversation et semble devenu suspicieux.

Dix minutes suffirent à rejoindre Rem.

Une chose vient frapper mon esprit : il n'y a pas l'ombre d'un réfugié venu de Banaro. Quand j'ai demandé pourquoi, ils m'ont répondu que cette île ne pouvait en accueillir aucun. Évidemment, je trouve ça très louche. Mais je préfère ne pas m'attarder avec les passeurs. 

Je descends du bateau et je les remercie vigoureusement de m'avoir déposé. Et avant que je m'en aille, le fils du passeur m'avertit de ne pas m'approcher de la résidence privée au centre de la ville. J'acquiesce et m'en vais enfin. Quand je me suis retournée, je les ai vu remonter à bord et longer la côte vers l'Ouest. Ça doit être une île privée, ou un lieu de trafic... Oui, c'est logique ! Ils m'ont déposé ici, pour garder le port d'échange secret. Je pense que les gens de Kurt et Banaro savent ce qui se trame ici. Mais, une minute ! Si même les habitants de Banaro n'osent pas accoster ici, c'est qu'ils savent qu'il courent... un danger. Oh ! Dans quel pétrin me suis-je encore fourré ?!

Je décide de marcher près des côtes, afin de guetter l'arrivée des navires de la Marine. 

Ce n'est pas une île très grande, tout comme Kurt, et elle parait plutôt déserte. Cela confirme l'idée de l'île privée. Je me demande qui habite là... Non ! Surtout pas ! Ce n'est pas le moment d'enquêter. Même si ma curiosité bouillonne au fond de moi, je dois me concentrer et tout faire pour que ma mission de sauvetage se passe bien. Et pas comme la première fois, dans la forêt...


Arrivée à la côte la plus à l'Est, je m'assois au creux d'un rocher et j'attends. Cinq minutes passent et je ne vois pas l'ombre d'un navire arriver. 


           - Purée, ne me dites pas que je me suis trompé ? L'Est, c'est par là ! Je ne suis quand même pas allé vers l'Ouest ?! Non ! Non, une seconde ! 


Pendant que je gesticule à essayer de comprendre et redessiner une carte sur le sol, un navire se dessine au loin, allant vers Banaro.


           - Ouf ! Fais-je en me rasseyant. Je panique beaucoup trop. Mais au fait... si je suis venue à Rem, c'est que je voulais intercepter la marine plus vite parce que... 


Quelque chose d'évident, une chose que j'aurais dû remarquer plus tôt vient de frapper mon esprit tel un fouet. 


           - C'EST PAS VRAI !!!!!! Crie-je en prenant conscience de ma bêtise.


Voilà ce que ça donne de se précipiter ! La marine ne passera pas par ici, car il n'y a pas de réfugiés... Même s'il voulaient s'arrêter pour vérifier, je ne crois pas que ce soit possible. Il doivent savoir que cette île est privée et les réfugiés ont dû dire aux marines de ne pas s'y arrêter ! 


           - Mince !! Je suis vraiment trop bête ! Pourquoi je n'ai pas percuté plus tôt ?! Bon, ça ne sert à rien de se morfondre, j'ai déjà perdu du temps. Il faut que je parte d'ici et... à l'évidence, je dois retourner sur Kurt. A la nage cette fois-ci ! Ce n'est pas prudent mais je n'ai pas le choix. Et puis c'est pour Ace ! 

A cette pensée, je sens monter en moi une force étrange. Les monstres marins paraissent moins effrayant quand on a quelqu'un à protéger.

Je cherche depuis les rochers qui bordent la côte un endroit sécurisé d'où sauter Je lâche un soupir en me disant que c'est un retour à la case départ. Mais alors que je m'apprête à faire le grand saut, je remarque au loin de grandes voiles blanches.


           - C'est un navire ! 


Je commence à me réjouir en pensant que finalement, j'avais peut-être eu tort. Mais maintenant que le bateau est assez près pour que je puisse le distinguer (une centaine de mètres), un curieux doute me pousse à me méfier. 


Ne te réjouis pas trop vite ! Analyse la situation. Plus question de tomber dans des pièges débiles ! 

Je suis d'accord ! 

Bon, qu'est-ce que tu remarques en premier ?

Hmmm... il n'y a pas de drapeau.

Oui, et en plus c'est un bateau assez grand pour transporter plusieurs personnes ou...

Ou des marchandises ? 

Exactement !

Oh ! Les passagers, ils sont habillés comme des marines ! 

Ce qui veut dire que...

Ce qui veut dire que c'est un navire de la marine camouflé. 

Et ils sont là pour quoi ? 

Pour les échanges de marchandises illégales ? Mais oui ! Mince ils sont trop près, il faut que je me cache si je ne veux pas avoir de problèmes ! Je ne suis pas censée être ici.


Tout cela n'est qu'hypothèse mais je prend la sage décision de prendre mes jambes à mon cou. En vérité, je ne sais pas vraiment où aller... je n'ai pas le droit d'approcher du centre de l'île où il y a la résidence privée. 


           - Han ! Mais oui ! Je sais ce que je vais faire ! 


C'est un navire de la marine, alors, logiquement, il devrait y avoir des uniformes de marines à l'intérieur. Si je me fait passer pour un membre de l'équipage à bord, je pourrais suivre de près Ace si ce bateau va dans la même direction.

Le problème, c'est que j'ignore où ils vont... Pour l'instant, le plus sage serait d'exécuter la première partie du plan et d'aviser ensuite.

Vais-je réussir ? Je l'ignore ! Mais j'ai pris trop de risques maintenant pour m'arrêter ici. Et puis, c'est toujours mieux que d'aller à la nage à Kurt...


Je lance donc mon plan à exécution. 

Je suis la trajectoire du navire qui a virer de bord vers le Nord. Il jette l'encre dans une crique de l'ile. Celle-ci paraît être un endroit idéal pour effectuer un trafic. J'attends que la majorité de l'équipage descende et me faufile discrètement plus près du bateau.

Mon estomac est en train de tricoter avec mes entrailles et je tremble de partout ! Sérieusement, il y a de quoi avoir la diarrhée ! 

Je suis déjà entrée par effraction dans l'aile interdite de mon école. Mais c'était différent, il n'y avait jamais personne et je ne risquais pas aussi gros... Néanmoins, c'est l'excitation qui me fait avancer. Et même si je sais que je ne devrais pas me mêler de cette histoire, j'ai bien envie de confirmer mes hypothèses.


Arrivée devant le bateau, j'aperçois un marine faire le guet sur le pont. Il est plutôt jeune, et ses cheveux blonds font de jolis reflets dorés au soleil. Si c'est le seul obstacle, ce sera facile de passer outre. Il suffit d'attendre qu'il regarde de l'autre côté.



Courir jusqu'à l'entrée, courir jusqu'à l'entrée,... et ne pas se faire repérer.


L'attente est insoutenable, comme avant de sauter d'une falaise. (Non, je ne l'ai jamais fait).


Ca y est ! Il a tourné la tête vers l'autre côté ! C'est parti !


Ni une, ni deux, je m'élance. A ce moment précis, un refrain me revient en tête :

"A chaque choix on paris contre le sort,

Pas le choix faut y'aller !

Dis leur que j'ai pas le temps,

On fait des plans pour s'en sortir...

J'ai pas le temps,

Mon esprit glisse ailleurs..."


On peut dire que le moment est propice...


Ouf ! Je viens de passer la première épreuve qui est d'entrer dans le bateau sans me faire repérer. Autant dire que j'ai frôlé la crise cardiaque ! Maintenant, je dois trouver la buanderie !

Quand on pénètre dans une propriété privée, on a un sentiment vraiment étrange : un croisement entre la peur de se faire prendre et l'envie de découvrir de nouveaux secrets...

Je suis dans la cale du bateau. Plutôt lugubre comme endroit. A cause de la pénombre, je n'arrive pas à distinguer un éventuel interrupteur. Tant pis, j'y vais à tâtons. Ma main se pose sur un objet froid formant des pics. Je me demande bien ce que ça peut-être, je n'y vois rien. En parcourant de mes doigts l'objet je parviens à le reconnaître par sa forme : c'est une couronne.

C'est alors que là, dans le noir, une idée un peu folle me traverse l'esprit. Une dangereuse idée qui ne ferais qu'accroitre l'aspect suicidaire que prendrais alors cette "mission sauvetage"...


           - Non, je ne volerais rien ! Même si ça reviens à voler des voleurs, je deviendrais moi-même une voleuse !


Je suis comme Ali Baba dans la caverne aux merveilles ! Prise dans un débat de conscience, qui dura plusieurs secondes, je me stoppais nette en entendant des bruits de pas arriver de dehors. Dans la plus grande discrétion, je me glisse derrière les grands tonneaux qui servent surement de réserve d'eau... Ah, non, vu l'odeur, ce n'est pas de l'eau !

Mon cœur bat à tout rompre ! J'espère ne pas me faire repérer. Mais je pense que ça devrait aller...


           - CLIC -


Oups ! Ils ont allumé la lumière !


Il y a trois hommes. Ah ! Mais, je le reconnais lui, c'est le passeur ! Il est accompagné du capitaine du navire (en déduis-je d'après ses vêtements) et d'un autre homme. Ma théorie était bonne alors ?


           - Bon, très bien, posez la marchandise ici. Ordonne le capitaine.


Ne viens pas vers moi, ne viens pas vers moi !


           - Capitaine Kormac, quels sont vos ordres concernant la jeune fille et son frère ? Demande le troisième homme.


La jeune fille et son frère ?!


           - Si vous les trouvez sur l'île, tuez les. Répond froidement le Capitaine Kormac (dont je note le nom dans un coin de ma tête).


Quoi ?! Je... c-c'est de moi qu'ils parlent ! Ils veulent me tuer ?!


A suivre...



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