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Chapitre 19 : Lionhardt

2208 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/07/2018 23:06

Chapitre 12 : Lionhardt 


(Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=yWh9l8RSkPk )


Le même jour, en fin de soirée ... 

Berlin, Allemagne


Posté derrière le carreaux brisé de la fenêtre du quatrième étage d'un grand bâtiment résidentiel, le tireur d'élite promenait lentement la lunette de son fusil le long de la grande place qui s'offrait à lui. Il examinait scrupuleusement chaque mètre carré, attentif au moindre mouvement. Son index posé le long de la chambre abritant le champ gravitationnel du fusil précision tant qu'il n'avait pas pris la décision de tirer. 


Des cadavres, certains déchiquetés, du sang et des restes dOmniacs, mêlés à des débris de bâtiment et des carcasses de véhicules, voilà le spectacle macabre qui s'offrait au militaire. Quelques heures plus tôt, la Fédération et les Omniacs s'affrontaient violemment sur cette place de la capitale allemande qui s'était désormais transformée en véritable cimetière à ciel ouvert.


Mais au beau milieu de cette incroyable destruction, de l'autre côté de la place, le siège allemand d'Omnica Corporations se tenait encore debout tant bien que mal. Un gigantesque rayon bleu en éventrait le sommet et allait se perdre dans le ciel nuageux, dégageant un bourdonnement sourd. 


Environnement clair, annonça froidement le tireur d'élite à l'attention de son spotteur qui s'alimentait à l'écart de la fenêtre. Ce dernier laissa sa ration de combat de côté, et se releva lourdement les armures conquérants avaient l'inconvénient de ne pas être très mobiles. Il envoya un drone en reconnaissance. Après de longues minutes, l'appareil revint à son propriétaire.

Clair, confirma t-il sur le même ton monocorde. Les Omniacs étaient rusés, mieux valait confirmer les dires de son camarade. L'homme se dirigea dans le salon d'a côté, trois hommes jouaient aux cartes et un quatrième bidouillait un dispositif de communication portatif, se plaignant du brouillage Omniac.


Le spotteur traversa la pièce et déboucha dans une chambre en ruine, un homme de dos, arborant une armure dorée, une cape rouge et des cheveux grisonnant enfilait un casque en forme de tête de lion, également présentes sur ses épaules. Un petit son, caractéristique de l'activation de l'interface des casque Conquérant retentit, puis Reinhardt se retourna vers le soldat qui se mit au garde-à-vous.


Aucune trace de l'ennemi. La voie est dégagée, déclara le spotteur.

Il est évident que c'est un piège, répondit gravement le vétéran en se dirigeant vers le salon, son subordonné à sa suite. Les joueurs de carte s'interrompirent et se relevèrent.

- Nous avons scruté le moindre recoin de cet endroit, expliqua le militaire, je veux bien que ces machines soient dotées dune intelligence hors du commun, mais à moins de posséder une nouvelle forme d'Omniac nanotechnologiques. Je peux vous assurer Mon Capitaine qu'aucune machine ne rôde dans les parages.

Alors nous verrons, décréta le vétéran. Vous savez tous ce que vous avez à faire ? demanda t-il finalement à l'attention des hommes de son escouade.


Il posa une main sur son épaule et ce dernier s'écarta du fusil qui était posé sur un bipied. Reinhardt s'approcha de la lunette de grossissement tandis que la visière de son casque s'effaçait, puis il plongea son œil droit le dispositif optique. Il examina l'entrée du siège dOmnica.


Plus tôt dans la soirée, ses hommes et lui avaient étés confrontés à un nouveau type d'unité de combat. Des Omniacs au revêtement souple et à l'apparence squelettique. Leur agilité était surprenante, mais c'était sans compter leurs capacités à percer les lignes pour s'engager au corps-à-corps, armés de thermolames qui fendaient les armures Conquérant comme dans du beurre. D'autres rapports dont il avait pris connaissance mentionnaient d'autres types d'unités de combat, encore plus dévastatrices, mais ces écrits n'étaient pas assez détaillés, trop flous, pour être pris au sérieux. Maintenant, Reinhardt ne doutait plus de la capacité des Omniac à s'adapter à leurs adversaires. Ils avaient trouvés le moyen de contrer leurs armures Conquérants.


Depuis la mort de la Chancelière, la guerre prenait désormais un tournant bien inquiétant. Cette simple pensée suffit à ce que le Capitaine baisse les yeux, emplis de tristesse. La mort de la Chancelière lui rappela l'état d'Ana et lui fît penser qu'il n'avait plus eu aucune nouvelle depuis son départ. Malgré tout, il portait à Angela une confiance aveugle. Il était persuadé qu'elle serait capable de la ramener à la vie. Les biotiques étaient capables d'accomplir les plus incroyables des prouesses médicales.


Nous devons absolument découvrir ce qu'il se passe en dessous et détruire la source de ce rayon d'énergie. Il est à l'origine du brouillage des communications mais il est également certain qu'il confère d'autres avantages à nos adversaires. Vérifiez vos armures, ordonna finalement le Capitaine en se relevant tandis que sa visière se réactivait pour masquer son visage.


Soudain, des réacteurs se firent entendre et des coups de feux détonèrent de toute part, accompagnés d'intenses explosions. Mais rien ne toucha le bâtiment dans lequel ils se trouvaient. Un vaisseaux de transport n'arborant pas le symbole de la Fédération s'approcha en trombe de la place. Reinhardt pensa à Overwatch mais leurs vaisseaux étaient blancs, or, celui-ci était noir.


Mais bon sang, qui sont ces types ? Et d'où sortent-ils ? demanda le tireur d'élite en fronçant les sourcils tandis que des soldats en armures noires débarquèrent. 

Ils semblent aussi bien équipés qu'une armée conventionnelle, remarqua un second militaire.

Et les Omniacs ? Peuvent-ils également brouiller nos drones ? Les spotteurs ne les ont pas repérés lors de la reconnaissance ! 


_________


Les poils du Capitaine s'hérissèrent. C'était eux. Ceux qui avaient assassinés la Chancelière et manqués de tuer Ana. Ses hommes les reconnurent également, l'information avait fait le tour du pays.


- Peu importe désormais, grogna brusquement Reinhard alors que les questions se multipliaient.


Les soldats ennemis échangèrent des coups de feux avec les Omniacs qui étaient effectivement embusqués dans les environs. L'aéronef reprit de l'altitude et déversa un flot de missile qui fît s'écrouler plusieurs bâtiment dans d'immenses colonnes de fumée, balayant les Omniacs au passage. Pendant ce temps-ci, l'un des soldats ennemis pénétra dans le bâtiment, accompagné d'une escorte. Cet homme-ci se distinguait des autres par cet énorme poing mécanique qu'il portait au bras droit.


(Soundtrack : https://www.youtube.com/watch?v=wzf9t3eIwJQ ) 


Reinhardt ne pouvait pas laisser cet homme faire quoique ce soit avec ce rayon, peu importe ses intentions. Il attrapa le fusil, le jeta dans les bras du tireur d'élite.


Vous savez quoi faire, supposa Willhelm avant de sauter à travers le mur qui éclata en morceaux sous l'impact cinétique de l'armure. Groupe d'Assaut Aérien, avec moi ! aboya t-il ensuite dans le micro intégré à son casque.

Cinq sur cinq, on engage l'ennemi, Capitaine, répondît un militaire de la Fédération tandis qu'une dizaine d'armure conquérant s'envolaient en cloche dans le ciel depuis un bâtiment qui jouxtait celui où se trouvait Willhelm.

- La mort vient du ciel, s'égosilla le Sergent du Groupe d'Assaut durant leur ascension, tandis qu'ils déversèrent une pluie de plasma brûlant sur les ennemis de la Fédération. Quelques soldats allemands furent abattus durant la manœuvre, s'écrasant lourdement sur les pavés, le poids de l'armure combiné au choc de la chute fissurait le sol. Les autres atterrirent violemment au beau milieu des soldats en armure sombre. Certains préférèrent leurs armes de corps-à-corps et dégainèrent leurs épées énergétiques pour tailler dans l'armure de leurs adversaires.


Les soldats sous les ordres de Reinhardt ne tardèrent pas à imiter leur Capitaine qui se jeta dans la mêlée. Les étincelles se mêlèrent au sang des membres découpés, tandis que de nombreux militaires s'écroulaient lourdement contre le sol pavé.


C'est Reinhardt, butez-le ! aboya un des soldats ennemis en dégainant une dague qu'il chargea d'énergie avant d’essayer de la planter dans l'armure du vétéran allemand. Ce dernier balaya son adversaire d'un puissant coup de marteau qui l'envoya à plusieurs mètres, s'écrasant au sol comme une poupée de chiffon.

Un deuxième aéronef survola la place à toute allure, poursuivi par un chasseur Omniac dont les tirs percutèrent le sol, explosant littéralement certains soldats au coeur de la mêlée.


L'aéronef passa une seconde fois au dessus de la place,lâcha un missile sur la position du tireur d'élite qui couvrait Reinhardt et ses homme, mais fût aussitôt abattu par le chasseur. C'est dans un gerbe de flamme qu'il s'écrasa contre le gigantesque immeuble dont les fondations furent balayés par le passage de la carlingue de l'appareil. Un grondement sourd retentit avant que la bâtisse ne s'effondre sur elle-même, libérant une incroyable vague de poussière qui enveloppa les combattants.


Les combats redoublèrent d'intensité mais les Omniacs, qui avaient pris soin de rester en dehors de la mêlée cessèrent de tirer, préférant laisser les humains s’entre-tuer. Les armures Conquérants pouvaient voir très distinctement à travers le nuage de poussière, et il en allait de même pour les armures de leurs adversaires, visiblement équipés des mêmes systèmes de vision.


Les épées tranchaient la chair, des gerbes de sang giclaient en tous sens et recouvraient les armures, les dagues chargées s'enfonçaient inlassablement dans le titane et la chair tandis que le fracas incessant des coups contre les armures résonnait. Parfois, l'on entendait le bruit sourd provoqué par un corps qui se fracassait contre le sol, vidé de son sang. Le tout était agrémenté des cris de douleurs, de fatigue et de rage des combattants.


Certains agonisaient au sol dans leur propre sang, rampant autant qu'ils le pouvaient avant de se retrouver égorgé ou le crâne écrasé. Reinhardt fendit l'air de son marteau et l’abattis contre le crâne d'un de ses opposant, tous ses os semblèrent se broyer dans un horrible craquement sous l'effet de l'impact, l'homme n'avait même pas eu le temps d'hurler, ni même de souffrir, il s'écrasa violemment contre le sol, complètement disloqué. Le mastodonte dacier reporta son marteau contre un second adversaire qu'il balaya d'un revers de son arme, mais c'était sans compter un troisième ennemi, qui profita du coup porté par le géant pour lui porter un coup dans le bas du dos. Reinhardt se redressa en hurlant de douleur, mais il n'eût pas le loisir de tuer celui qui avait fait l'affront de le blesser car un soldat de la Fédération se chargea de loger une balle dans la tête de ce dernier. Willhelm échangea un regard entendu plein de remerciements avec son camarade.


Le vétéran ne devait pas perdre de vue son objectif premier, sans compter que les Omniacs se chargeraient d'achever les survivants à cette folie meurtrière. Il activa son réacteur dorsal et se propulsa droit devant, il attrapa au passage un ennemi qui hurla de surprise. Willhelm l'emporta jusqu'au bâtiment d'Omnica Corporation. Les deux hommes éclatèrent les portes d'entrée et s'écrasèrent contre un comptoir, puis un mur. Reinhardt empoigna son adversaire à la gorge puis le lança à travers la pièce, ce dernier roula sur le sol après l'avoir percuté. Il toussa longuement, à bout de force, la colonne vertébrale en miette, face contre le sol poussiéreux et jonché de verres et autres petits débris. Reinhardt s'approcha de lui à grand pas, le bâtiment sembla trembler. Le voyant approcher, son adversaire n'eût même pas la force de le supplier que le mastodonte le retourna d'un coup de pied, leva son marteau en hurlant avant de réduire le crâne de sa proie en morceau d'un coup d'une violence inouïe, explosant également le revêtement du sol.


Dehors, le combat faisait toujours rage, bien que moins intense, néanmoins, les Omniacs n'allaient pas tarder à tuer tout le monde. A contrecœur, Willhelm continua sa route à l'intérieur de l'édifice, la mission passait avant tout, et il devait profiter du fait que ni les machines, ni leurs mystérieux adversaires ne l'ai remarqué.

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