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Chapitre 20 : Prise de position

832 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/04/2019 22:14

Chapitre 14 : Prise de position


- Je le pensais mort, s’agaça Amélie en jetant un rapport portant l’emblème de la Fédération allemande. Une photo d’un homme au visage à moitié cybernétique s’échappa du document, pour glisser sous les yeux de son mari. Le directeur général d’Overwatch pris place dans son fauteuil massif de cuir, puis pivota d'un demi de tour.

- Voilà qui explique nos récents soucis avec ...

- La Griffe, lui rappela sèchement sa femme. Gérard soupira, puis souffla sur la tasse de café fumante qu'il tenait entre les mains, sa chaleur le réconfortait tandis que son regard se portait loin au travers de l’immense baie vitrée, contemplant les étendues désolées de l'antarctique. Tu m’as affirmé l’avoir tué, et voilà qu’il réapparaît en Allemagne, siffla finalement Amélie, aussi froide que la tempête qui s’abattait à l’extérieur.

- Peut-être n’ai-je pas eu la force d’en finir avec celui qui a partagé mon enfance, répondît-il.

- Vous les hommes, êtes si faibles. Gérard daigna répondre, se contentant de porter la tasse qu’il tenait à ses lèvres pour en boire une gorgée. Cette fois-ci, laisse moi m'en charger.

- Non, rétorqua simplement son mari d’un calme olympien.

- Combien d’essais te faudra-t-il avant de finalement réussir à lui trancher la gorge une bonne fois pour toute ? Gérard broya la tasse qu’il tenait entre les mains, arrachant un sourire satisfait à Amélie. Elle savait parfaitement comment pénétrer sa carapace. 


Lacroix porta un regard détaché sur sa main ensanglantée avant de faire pivoter son fauteuil. Il se leva prestement puis se dirigea silencieusement vers un panneau de contrôle à l'autre extrémité de son bureau. Amélie sondait son âme, tandis qu’il pianotait sur le clavier holographique. Elle s’approcha discrètement, et plaça délicatement ses mains envoûtantes autour des épaules de son mari.


- Je pourrais l'abattre d'une balle entre les deux yeux, lui chuchota-t-elle dans le creux de l’oreille. Sans qu'il ne puisse rien voir venir. Gérard détacha ses yeux du clavier et porta son regard vers le sol, songeur.

- Je ne veux pas risquer de te perdre, répondît-il finalement après quelques secondes.

- Et moi je ne veux pas tout perdre ! hurla Amélie, prise d’hystérie. Regarde ce qu’il reste de l’Humanité ! Tu t'apprête à risquer l’intérêt collectif pour préserver ta conscience ! Il n’est clairement plus de notre côté et n’a plus rien d’humain désormais. Gérard ferma les yeux et pris une profonde inspiration tandis que le mur coulissait, laissant apparaître un gantelet mécanique sous vitre.

- Sous la machine, crois-moi, c’est un cœur bien humain qui continue de battre. Il s’est juste … perdu. Amélie se rapprocha un peu plus, et nicha son visage dans le cou de son mari.

- Alors cette fois-ci, assure-toi qu’il ne puisse plus jamais battre, sinon je m’en assurerai moi-même, répondit t'elle en reprenant son calme.


Amélie embrassa langoureusement le cou de son mari avant de s’éloigner délicatement. Un frisson parcourut son échine tandis que sa femme quittait la pièce d’un pas leste.


- Athéna, qui a rédigé ce rapport ? demanda Lacroix à voix haute tandis que les systèmes de sécurité du gantelet se désactivaient.

- Le Maréchal Klüd, Monsieur le Directeur, répondît immédiatement l’intelligence artificielle avec la voix suave qui la caractérisait.

- D’autres traces de lui à travers le globe ?

- Europe centrale, Afrique de l’Ouest, Asie mineure, je recense une vingtaine d’apparitions sur les trois derniers mois et toutes ses actions visaient la Hiérarchie ou les groupuscules de résistances locales.


Gérard soupira encore une fois. Décidément, tous semblaient s’accorder pour lui compliquer la tâche au maximum.


- Annonce notre visite improvisée à la Fédération.

- « Notre » visite, Monsieur ?

- Je prends le commandement, rassemble l’équipe, Athéna, ordonna-t-il en enfilant le gantelet qui s’accorda parfaitement à son bras droit avant de s’illuminer de mille feux.

- Bien Monsieur, je recherche la dernière position connue du Maréchal Klüd.  L’intelligence artificielle marqua un bref arrêt. Eichenwalde.

- Parfait, j’ai entendu dire que c’était charmant en cette période de l’année.

- Monsieur, l’Allemagne est en guerre depuis maintenant trois années consécutives contre les …

- C'était du sarcasme, Athéna.

 

(Ending theme : https://www.youtube.com/watch?v=y5K3RY1OzfY

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