Les souvenirs perdus

Chapitre 2 : « La vie d’un pirate à bord d’une frégate c’est la plus belle des vies »

2486 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/04/2023 23:53

Je ne sais pas si je dois le préciser ou pas mais je voulais ajouter qu’aucun des personnages de cette histoire de m’appartiennent.




Deux ans se sont écoulées depuis la fuite de James. Il s’était rendu au port le plus proche dans l’espoir de trouver du travail. Vu qu’il n’avait aucune expérience de la vie en mer, il eut du mal à trouver un navire acceptant de le prendre à bord. Mais après plusieurs jours de recherche, un capitaine lui proposa un poste en tant que mousse pour nettoyer le pont du navire. Il accepta sans hésiter. Le bruits des pas des gens sur le port etait une torture et chaques jours écouler le faisait sombrer dans la folie. Après quelque jours en mer, il s'était déjà senti mieux. Il n’était pas doué mais il apprenait vite. Du nom des nœuds à celui de la moindre planche du navire, le vocabulaire marin n’avait plus de secret pour lui. Son statut et ses études lui permirent de se faire bien voir aux yeux du capitaine et de monter les échelons de la hiérarchie d’un claquement de doigts. Il ne parlait du Pays Imaginaire à personne. Qui le comprendrait? Il avait un bon poste et il devait le garder, un simple matelot n’aurait aucune chance de choisir un cap. Son plan était en théorie très simple. Il devait d'abord trouver le moyen d’arriver au pays imaginaire puis devenir capitaine et enfin il gouttait à nouveau la joie de sentir son corps se soulever dans les aires. Mais les jours, les mois et les années s’écoulèrent sans que James trouve une solution pour atteindre le Pays Imaginaire sans savoir quitter le sol. Il commençait à perdre espoir. Lorsqu'une nuit une rencontre rebâtit les cartes du destin. L’espoir renit dans le cœur de James.  


C’était une après-midi comme les autres, James était dans sa cabine en train d’étudier différentes cartes qui avait récupéré lors de sa dernière escale. Mais comme d’habitude. Il ne trouvait rien. Pas un indice, pas un minuscule début de cap à étudier, rien. Quand tout à coup, il entendit les rires de l’équipage et la voix de son capitaine.

  • Regardez ce que nous avons là ! 

James sortit de sa cabine et faillit tomber à la renverse. Le capitaine tenait dans sa main une lanterne et à l'intérieur se trouvait une fée. 

Elle était rousse, ses cheveux étaient en chignon et elle portait une tenue orangé très simple. James la voyait paniquée dans la lanterne en train de donner de minuscules coup de points pour sortir. Il n’en croyait pas ses yeux, la chance était en train de tourner, il avait enfin la possibilité de partir au pays imaginaire. Mais pour cela il devait convaincre la fée de l’aider. 

  • Alors James, quand dis- tu ? Ce n’est pas tous les jours que l’on attrape un trésor de cette valeur, je connais des acheteurs qui mettrait le prix d’or pour cette petite merveilles. 

Non, il ne fallait pas s’en débarrasser. Il fallait trouver une idée et vite.

  • Capitaine attendez! Nous ne devrions pas nous débarrasser de la fée si vite. Elle pourrait nous rendre utile J’ai entendu dire que certaine fée connaissait les lieux de fabuleux trésor.
  • Un trésor tu dis? HA ! Bonne nouvelle, il n’y a qu’un seul problème, nous ne pouvons comprendre ce que les fées disent. Elles ne produisent que des sons de clochettes indescriptibles. 
  • Je pense savoir comment la faire parler capitaine. Faites moi confiance. Laissez moi une journée avec elle et si je n'obtiens rien nous la vendrons. Nous serions gagnant à tous les coûts. 

Le capitaine sembla réfléchir un instant puis finit par céder. Il remit la fée à James qui se dépêcha de retourner dans ces quartiers. Il devait être rapide et surtout ne pas laisser passer sa chance, une occasion comme celle-là ne se représenterait sûrement jamais. Il devait gagner la confiance de cette fée. Il posa la lanterne sur son bureau et commença à murmurer :

  • N’aie pas peur je vais t’aider. Nous n’avons pas beaucoup de temps alors écoute. Je ne comprends pas ce que tu dis, c’est vrai. Mais je sais que toi tu me comprends et c’est en ce moment le plus important. Je sais que tu ne mènes pas à des trésors, ce ne sont que des contes pour enfants. Je voulais juste gagner du temps pour te permettre de t’échapper. 

La fée commença à produire des sons incompréhensibles. Mais James sembla comprendre qu’elle protestait. Il continua donc:

  • Non, il faut que tu partes vite, ne t'en fais pas pour moi. Peu importe ce qui m’arrivera, ce sera toujours moins pire que le sort qui t’attends si tu restes ici. Le capitaine n’aime pas la magie et tout ce qui s’y rapporte. Tu risques ta vie. 

Si tout ce passait bien et que cette fée ressemblait aux autres fées qu’il avait rencontrées, il n’aurait aucun mal à gagner sa confiance. Elle ne partirait pas s' il se montrerait différent des autres marins, se souciant plus de sa sécurité que de sa propre personne. Il prit le risque d’ouvrir la cage improvisée de la prisonnière en espérant qu’elle ne s’envole pas. Il fut soulagé en constatant qu’il avait vu juste, la fée ne bougea pas. Il décida donc de continuer quitte à exagérer:

  • Qu’est-ce que tu attends? Vole! Je ne pourrais pas retenir le capitaine encore longtemps. Si c’est parce que tu crains pour ma vie ne temps fait pas je ne vais pas vivre encore très longtemps de toute façon. Le capitaine ne le sait pas encore mais j’ai perdu un objet très important pour lui et lorsqu’il l’apprendra, je subirai le supplice de la planche alors je ne n’ai plus rien à perdre.

La fée commença à gesticuler. Elle semblait mimer un action: courir? Sauter? Non fuir! James feigna de rire tristement. 

  • Si seulement c’était aussi simple mais je n’aurais nulle part où me cacher. Le capitaine est très craint. Si il lance un avis de recherche sur moi, je serai fini, personne ne voudra m’aider de peur d’avoir affaire avec lui. 

La fée recommença son jeu de charades. Elle mettait ses deux poings en avant, l’aire de vouloir se battre. 

  • Me défendre! Mais comment petite fée? Je ne ferai pas deux pas sans me faire embrocher. Je ne suis pas assez fort tout seul. 

La fée secoua la tête et montra du doigts la porte.

  • Qui y a-t-il dehors ? L’équipage? Oh ! Ne me dit pas que tu suggères une mutinerie?

La fée frappa dans ses mains.

  • Ce serait très risqué, il faut que j’en parle ce soir à l’équipage. Très bien, reste ici. Ne bouge pas. Ne t'inquiète pas quoi qu’il arrive tu es en sécurité. Je laisse la porte de la lanterne ouverte ainsi, quoi qu’il m’arrive, toi, tu seras libre. 

Il se dirigea vers la porte avant de se retourner pour ajouter:

  • Merci petite fée, grâce à toi je retrouve l’espoir. 

Après ce discours, on pourrait croire que James avait une dent contre son capitaine mais ce n’était pas le cas. A vrai dire il n’éprouvait aucune émotion à son égard. Tout ce qui l'intéressait, c'était le Pays Imaginaire. Son capitaine n’accepterait jamais de suivre un cap aussi fantaisiste. La fée pouvait lui offrir ce voyage. Il ne lui restait plus qu’à organiser la mutinerie, ce qui ne le ferait pas passer pour un monstre aux yeux de la fée car il avait réussi à lui faire croire que l’idée venait d’elle. Mais devenir Capitaine n’était pas suffisant. Une fois la mutinerie finie, il faudrait encore convaincre la fée de le conduire chez elle. Comment allait-il y parvenir? Il avait jusqu’au soir pour trouver une solution.

Premièrement, il fallait trouver un moyen pour que l’équipage veulent d’eux même changer de capitaine. Il faut qu’ils pensent pouvoir trouver mieux. Ce ne sera pas difficile, ces nigauds pourraient suivre n’importe qui du moment que de l’argent est à la clé. Ils n’iraient jamais réfléchir au enjeu d’une action aussi importante. Les conséquences leur importent peu. Non, le plus difficile serait de les convaincre de suivre une fée vers un pays où il n’est même pas sûr de trouver un trésor. Il faudrait faire preuve de finesse. 

Le soir venu, après le repas, James retrouva l’équipage dans les cales. Avec un aire grave il murmura: 

  • Messieurs, comment vous sentez-vous sur ce rafiot?

Pris de court, les matelots ne surent quoi répondre. James ne les laissa pas réfléchir.

  • C’est bien ce que je pensais, si vous vous sentez bien vous n’auriez pas hésitez. Mais comment vous en vouloir. Vous êtes exploité. Regardez vous, à dormir dans une pièce plus petite que les quartiers du capitaine lui-même. Vous vous tuer à la tâche jour et nuit et pourquoi ?! Pour un roi qui ne vous reconnaît pas à votre juste valeur. Rendez-vous compte vous ne travaillez même pas pour vous même mais pour un Roi, un roi qui se moque de votre sort tant que vous rapportez des richesses. Votre capitaine travaille pour ce tyran, il n’en a donc rien à faire de vous non plus.

Le plus imposant des matelot pris la parole:

  • Ne me dis pas que toi, le second du capitaine. Ce lève d’un coup de sa petite cabine bien douillette pour s'inquiéter de notre sort et risquer ainsi son poste. Je n’y crois pas une seconde. Que veux-tu réellement?
  • Oh n’allez pas croire que je tente de vous entourlouper, ce ne serait pas dans mon intérêt. Comme vous venez de le dire si justement, je suis second. Et en tant que second, j’ai accès à quelques informations dont vous chers mousses êtes éloignés. 
  • Et quelles sont ses informations qui justifieraient une mutinerie?
  • Tu es beaucoup plus vif que tu en a l’air, effectivement je prévois une mutinerie. Une occasion à ne pas manquer, c’est à prendre ou à laisser.
  • Cela ne répond pas à ma question Second. Qu’est-ce qu’on a à y gagner?
  • La carte vers un autre monde, un monde inconnu, remplit d’une richesse encore inconnue dans ce monde, la poussière de fée.

James remarqua tout de suite qu’il avait capté leur attention seul un matelot avait l’air encore soupçonneux:

  • Et en quoi cette nouvelle justifie une mutinerie?
  • Parce que votre capitaine obéit au Roi et au Roi seul. Sa majesté n’autoriserait jamais un voyage de conte de fées. Pour arriver à nos fins, il faudra oublier la couronne et devenir pirate. Notre capitaine n’en a pas les épaules, moi si.

L’équipage acquésa. C’était bon, il avait l’équipage dans sa poche. Mais le plus dur restait à venir, maintenant il allait devoir les convaincre de suivre la suite de son plan. 

  • Vous êtes avec moi? Êtes vous près à me prendre comme nouveau capitaine?
  • Encore une petite question, comment compte tu nous emmener dans ce lieu où vivent les fées?
  • C’est facile, il suffit de la convaincre de nous y emmener.
  • Mais bien sûr, si ton plan repose sur la coopération de cet insecte qui tintionne alors c’est perdu d’avance, ne compte pas sur nous.

James continua, il allait pas se laisser faire s’il n’arrivait pas à les convaincre maintenant alors la suite allait être impossible.

  • Cette fée pense que je veux l’aider. Je l’ai embobiné tout le temps ou j’étais avec elle. Je lui ai même fait croire que l’idée de la mutinerie venait d’elle. Il ne sera pas difficile pour moi de la persuader. 
  • Cela ne répond pas à ma question, elle pourrait bien s’envoler seule chez elle une fois libéré pourquoi vouloir nous guider?
  • Dites-moi, vous y connaissez vous en fée, matelot ?
  • Non Monsieur.
  • Alors sachez que les fées ne sont jamais seules. Ce sont des créatures extrêmement sociales. Or celle-ci fut retrouvée seule sur la plage que l’on peut toujours voir à travers le hublots. Il est donc très facile de nous repérer.
  • Je ne vois pas où vous voulez en venir monsieur.
  • Cette fée fut kidnappée sans difficultés. Il est fort probable que nous ayons laisser des traces sur le lieu du crime et notre bateau est toujours visible. Or aucune fée n’est venue à sa rescousse que pouvez-vous en déduire?
  • Heu… 
  • Elle est seule. Une fée seule est une fée bannie. Elle ne supportera pas la solitude et n’a nulle part où aller. Nous allons lui offrir ce qu’elle a perdu. Nous allons lui offrir une place sur le navire. 
  • Et pourquoi voudrait-elle retourner vers les personnes qui l'ont bannis?
  • Par vengeance. Nous devons lui offrir une promesse de vengeance. Mais ce n’est pas tout pour que le plan réussisse, il va falloir que vous me fassiez confiance pour une dernière phase du plan.
  • Qui est?
  • Pour que la fée nous fasse confiance, il faut lui faire croire que nous ayons besoin de son aide en temps que capitaine.
  • COMMENT?!!!
  • Oui mais c’est moi qui tirai toutes les ficelles en tant que second. Elle ne se doutera de rien ce n’est qu’une fée. Ce sentiment d’importance est primordial pour qu’elle coopère. Cela ne dura que le temps qu’elle ne soit plus indispensable, et le moment venu nous aurons à notre portée la poussière de fée. En tant que seul humain à la posséder nous deviendrons les pirates les plus puissants des océans, non de la stratosphère.

L’équipage n’eut pas besoin de plus de promesses. Ce fut décidé. La mutinerie commence maintenant.

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