Journal d'un dresseur d'Unys

Chapitre 2 : Entrée 2 : Un rêve étrange

1282 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/10/2019 16:29

J’ai fait un rêve ultra bizarre hier soir. Du genre réaliste, mais comme j’en avais jamais fait avant.

J’étais dans une salle gigantesque, si grande qu'on aurait dit un palace. Des piliers formant deux lignes parallèles séparaient le milieu de la pièce du reste en une longue et large bande, créant une allée partant de deux grandes portes d’un côté, jusqu’à une sorte de trône sur-élevé de l’autre. Tout était fait de pierres d'un blanc pur, au point que la lumière reflétée des torches donnait l'impression que les murs eux-même brillaient. L'endroit était aussi décoré de dorures et de peintures représentant divers pokémons, que j'ai par contre échoué à reconnaître. Autour de moi, une foule de gens étranges marmonnaient et murmuraient, comme s’ils attendaient impatiemment quelque chose. Enfin, eux-même semblaient tout à fait normaux hein, c’est plus l’uniforme qu’ils portaient que j’ai trouvé… original ? On aurait dit des sortes de fausses armures faites de tissus, mais en plus... ridicules on va dire, du genre qu’on pourrait trouver dans des défilés de modes de nos jours. Enfin ça, c’était pour la foule. J’ai aussi remarqué que des sœurs jumelles étaient postées de part et d’autres du trône, comme pour le garder. De leur côté, il s’agissait juste d’habits simples et rouges, de ceux qu’on peut utiliser en extérieur sans trop attirer les regards. Mais bref.

Les grandes portes se sont ouvertes, et 8 autres personnes sont entrées. Un loin devant le reste du groupe, et 6 autres entourant un unique adolescent, probablement de mon âge. Croyez le ou pas, mais le style du type en tête était encore plus loufoque que le reste de la foule. Imaginez une robe bicolore (blanc d’un côté et mauve de l’autre), avec des motifs d’yeux dessus, et surmonté d’un col doré faisant plus penser à une tour de château qu’à un vrai col de vêtement. Il transportait entre ses mains une couronne posée sur un coussin luxueux, et avançait d’un air solennel vers le trône avant de s’immobiliser aux marches qui y menaient. Ceux qui « protégeaient » l’adolescent, eux, suivaient en silence. Leurs costumes étaient par contre bien moins abusés : plus dans une idée religieuse, on va dire que leurs robes étaient suffisamment ternes et humbles pour passer pour des habits de prêtres. L’ado était lui aussi vêtu d’une robe cérémonielle, mais blanche.

Pendant toute la durée de la procession, l’homme en tête récitait ce que je peux seulement me souvenir comme des sortes de prières, que le reste de la foule répétait ou complétait à l’unisson. Puis, arrivé à la hauteur du trône avec le reste du groupe, le leader s’est retourné et a prononcé un discours à propos de « la naissance d’un mouvement important, un de ceux nécessaires à la création d’un monde nouveau et meilleur pour tous ». Ça fait, les sortes de prêtres qui accompagnaient l’adolescent se sont prosternés devant lui, imités par le reste des observateurs. Le rêve s’est alors terminé à l’instant où le type en blanc finissait couronné, saluant les gens présents dans la salle d’un air sérieux mais fier.


Bon, après vérification, je pense que c’est dû au plat instantané que j’ai mangé hier soir. La date limite est dépassée depuis quelques jours, et maintenant que j’y pense, la sauce avait effectivement un goût bizarre. Ça explique aussi le mal de ventre et de tête avec lequel je me suis réveillé, tiens. Ou alors c’est la fatigue et le stress qui m’a fait délirer, au choix.

En tout cas, je vais profiter d’être déjà levé pour me préparer. Le rendez-vous avec la prof est dans encore deux ou trois heures si je me trompe pas, mais me connaissant, j’ai de grandes chances de le louper si je me rendors maintenant.



Heh, j’aurais dû m’en douter. Le pokemon, suivi d’un rendez-vous avec la « prof pokémon ».

En rejoignant les autres au labo, j’ai vite appris ce qu’elle voulait de nous : l’aider dans la récolte d’infos sur un max de pokémons possible. Pour ça, elle comptait nous confier un pokédex chacun, et nous envoyer à travers Unys en tant que dresseurs. L’idée a dû lui trotter pendant pas mal de temps, puisqu’elle s’était même embêtée à préparer nos cartes de dresseur en secret pour qu’on soit prêts à partir au plus vite. J’ai beau me sentir manipulé, je dois bien reconnaître qu’elle m’a évité pas mal de galère en me prenant de court comme ça.

Bien sûr, elle nous avait laissé le choix de refuser, hein. Mais vu comme elle nous connaît, je doute qu’elle ait pensé que ça changerait quoi que ce soit au résultat final. Ses connaissances me font même assez peur à vrai dire, vu qu’on s’attendait absolument pas à voir Bianca accepter, Tcheren et moi. J’ai beau faire des efforts, j’arrive juste pas à la voir comme le type de personne qui se lance sur les routes, encore moins en tant que dresseuse. Et en parlant d’elle, je me demande comment son père va prendre la nouvelle, surprotecteur comme il est… Hum, probablement mal. Non, sans aucun doute mal, en fait.

En tout cas, me voila de retour chez moi. Et pour la dernière fois j’espère. Notre départ est pour demain, le temps qu’on puisse se préparer et annoncer la nouvelle à nos familles. D’ailleurs, je me suis arrangé avec la prof pour qu’elle récupère tous les trucs encore mangeables de ma maison. Ça serait dommage de laisser tout ça pourrir, alors autant la laisser partager avec le reste du village.

Par contre, pas question de forcer ni de faire souffrir un pokémon pour élargir mon équipe. Je suis peut-être impatient d’être indépendant, mais c’est pas une raison pour emprisonner d’autres créatures. Tiens d’ailleurs, ça va faire longtemps que je traîne autour de l’étagère réservé aux livres de mon père, et je pense que j’ai fini par trouver quelque chose d’intéressant. « Encyclopédie des pokémons d’Unys et de leurs comportements ». Un cadeau de Keteeleria à mon père si j’en crois le petit bout de papier que j'ai trouvé à l'intérieur. Bon, on va pas se le cacher, le titre est assez longuet et le livre prend la poussière depuis plusieurs années, mais au point où j’en suis tout est bon à prendre.

Et maintenant, c’est parti pour les préparations !


PS : je me disais qu’appeler mon moustillon juste « moustillon », ça aurait été un peu triste. Puis je me suis dit : il a un coquillage accroché à sa fourrure, alors pourquoi pas le surnommer « Coquille » à la place ? Je sais, je suis absolument nul pour trouver des noms… Mais la petite bête a l’air d’aimer, alors ça me va !

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