Mon ange (De Sumi Lys)

Chapitre 2 : Chapitre 2 : Le brouillard

4100 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/05/2020 20:49

6 mois plus tard...

-Je te le répète, Lily, je vais bien... -Dit une séduisante et jeune rouquine au téléphone, placé entre son cou et son épaule, tandis qu’elle battait quelque chose dans un bol en verre.

Il était environ 3h ou 4h de l'après-midi et il y avait un soleil d'hiver.

-Tu en es sûre Ondine ? Tu sais que tu peux compter sur moi. -Répondit la voix féminine de l'autre côté de la ligne.

Elle fronça les sourcils avec une certaine exaspération. Elle était un peu irritée :

-Je parle Chinois ou quoi ? Et ne pense même pas venir ici. Je survis très bien toute seule sans toi ! 

- Ce n'est pas drôle.

-Ecoute, Lily : Pour la énième fois, je vais bien. -Affirma la jeune fille. Elle appuya son dos contre un mur et sous son pull en cachemire blanc, des courbes douces apparaissaient sur son ventre. -Pierre t’a pourtant fait comprendre que je ne suis pas malade, je suis juste enceinte.

-Je me préoccupe juste de toi Ondine. Tu es si loin de nous... Tu promets de nous appeler si tu as un problème.

-La réponse est évidente. Bien, que j'ai une question. Pourquoi cette soudaine envie de me protéger ? Pendant dix ans tu as essayé tous les moyens pour te débarrasser de moi.

-J’ai toujours pris soin de toi. Qu’est-ce que tu crois ?

Ondine pris le bol qu’elle avait posé et trempa un doigt dans la crème et la goûta, elle hocha la tête avec satisfaction : -C’est une étrange façon de me le montrer... -Elle versa la pâte dans un moule rond : -Bon, Lily je raccroche. Je vais faire cuire mon gâteau.

-Tu promets d'appeler demain.

-Désolé, Lily. Je n’entends plus rien.

-Ondy...

Ondine décolla le téléphone de son oreille et pressa le bouton pour finir la communication : -Au-revoir... -Elle regarda le téléphone et le laissa tomber sur le comptoir.

-Elle va me rendre folle… -Elle soupira, rassembla ses cheveux longs en chignon désordonné sur son cou.

Elle alluma la minuterie du four et s'éloigna.

Elle portait un jogging noir et des chaussures de sport noires aussi.

Elle vivait seule et ça avait été une épreuve de convaincre ses sœurs. Elles n’aimaient pas le fait qu’elle habite dans un lieu beaucoup plus éloigné.

Elle s'assit le canapé et alluma la télévision. Elle prit la télécommande et commença à changer de chaîne. Il n’y avait rien d’intéressant à voir.

Elle l’éteignit.

Elle prit un cousin dans ses bras, déçue. Elle s’ennuyait.

Il lui fallait trouver quelque chose à faire.

*********************************

Un jet d'eau traversa l'air et s'écrasa contre la vitre sale d’une voiture. Des milliers de particules transparentes se diffusaient dans toutes les directions.

Une jeune femme avec des longs cheveux noirs, vêtue d'une chemise mauve et un jean bleu, versait une généreuse quantité de détergent sur l'éponge qu’elle utilisait pour nettoyer la fenêtre en face du véhicule. Un garçon qui se tenait devant elle l’observait.

Cette étrangère attira son regard il souriait malicieusement. Il prit le tuyau, qu’elle avait laissé sur le sol et ouvrit le robinet à pleine puissance.

-Melody... -Cria t’il.

Elle leva la tête : - Qu'est-ce...? -Elle posa un regard d’horreur sur le jet d’eau qui se dirigeait vers elle à pleine vitesse.

Elle regarda le résultat : sa belle chemise violette était trempée et son Jean collait à ses jambes, l'empêchant de se déplacer facilement.

-Sacha... ! -Hurla-t-elle de tous ses poumons. -Tu vas me le payer !

-Bataille d’eau ! -Répondit le jeune homme en dirigeant habilement le tuyau sur elle, qui tentait de se couvrir, sans succès, derrière la voiture.

L'eau volait de partout, des cris et des rires flottaient comme un parfum agréable dans l'air.

-Qu’est-ce qu’elle vient de dire ma cousine ?

-Que tu me le paieras, Sacha. Ce n'est pas intelligent de faire une bataille d’eau en plein hiver.

-Melody, arrête d’être aussi rabat-joie. -Le jeune secoua sa tête qui était mouillée.

La jeune femme se regarda : Délires aquatiques est le mot juste. Ses longs cheveux noirs dégoulinaient d’eau. Ses vêtements étaient trempés et ses baskets grinçaient quand elle passait sur de l'eau.

-Ce n'est pas juste... -Murmura-t-elle en regardant sa situation. -Maintenant j'ai froid.

Sacha tendit une serviette à sa cousine : -Il est bon de savoir qu'il y a quelque chose ou je suis meilleur que toi, Melody.

Elle prit la serviette de bain et la jeta sur ses épaules :

-C’est toi qui m’a demandé de laver ta voiture, pas moi... -Elle l’observa d'un ton offensé : -Si je suis malade et que je meurs, ce sera te ta faute. Mais je me vengerai, je viendrai tous les soirs te tirer les jambes.

Sacha rigola, lorsque le téléphone sonna, elle courut répondre.

Melody marchait de façon maladroite et le jeune homme éclata de rire :

-Tu marche comme un Psykokwak ! -S’exclama-t-il.

Elle le foudroya du regard et s’empressa de prendre l’appel.

-Allô. -Dit-elle tout en entendant les rires du jeune homme derrière elle.

-Melody ?

-Oui.

-C’est Ondine, ne dit pas mon nom à haute voix.

Elle s’éloigna de son cousin :

-Ma chérie, où est-ce que tu te trouves ?

-Je ne peux pas te le dire maintenant, mais j’avais hâte de parler avec toi.

-Moi aussi, mais j’étais très occupée.

Sacha arriva derrière elle : -Qui c’est Melody ? – Demanda-il.

Elle ne semblait pas l’écouter.

-Sacha est avec toi ?

-Oui...

Il y eu un petit soupir de l'autre côté de la ligne : -Comment il va ?

-Bien, et toi comment vas-tu, Ondine ?

Sacha leva la tête quand il entendu ce nom : Ondine ?

-Je vais bien, Melody. Vraiment bien.

-Ma chérie, je dois te dire quelque chose, je ne sais pas comment tu vas le prendre.

-Qu'est-ce que c’est ?

Melody gémit tristement

-Ondine, il a commencé les papiers de séparation.

-Je sais. Pierre m'a dit. Au moins je n'avais pas tort dans ce qu'il pensait.

-Oh, Ondine. Ça me chagrine beaucoup. Pourquoi les choses se passent ainsi ?

-C’était notre faute à tous les deux Dy. -Il y eu une pause. -Prends soin de toi, OK ?

-Dis-moi où tu es ?

-Je ne peux pas...

-Ma chérie…

-Désolée, Dy. Je te laisse... Je te rappellerai plus-tard. Fais attention à toi et embrasse Jacky de ma part.

-Ondy, rappelle-moi.

-Je te le promets. A bientôt Melody.

A bientôt. -La jeune femme laissa le téléphone et frissonna. Elle se retourna et se trouva face à Sacha : -Depuis combien de temps tu es là ? -L’interrogea-t-elle.

-Qui c’était ?

-Oh... une Amie. -Melody alla à l'intérieur de la maison.

Sacha la suivi en suivant les traces de l'eau sur son passage.

-Une amie. –Ajouta t‘il : -Ondine...

La jeune femme qui était à la recherche de vêtements secs s'arrêta. Elle leva la tête :

-Oui, c’était elle.

-Ah. -Sacha quittait la pièce. Il prit une chaise dans la cuisine et s'assit à califourchon sur elle. Il posa ses coudes sur la table et posa son menton sur eux.

Ondine... Il voulait tout savoir, comment elle allait, où elle vivait, si elle avait besoin de quoi que ce soit... S’il lui manquait... Il secoua la tête, ne pensant pas plus.

Melody entra dans la cuisine, elle s’était changée et avait attaché ses cheveux en queue de cheval haute. Elle remonta les manches de son sweat vert.

-Tu veux un café ? - Lui demanda-t-elle pendant qu’elle allumait la bouilloire.

-Oui. -Dit Sacha, il alla s'asseoir dans le fauteuil en face d'elle : -Hey, Dy.

-Hmm ?

Les questions tournaient dans son esprit. Il voulait savoir. Mais au lieu de ça lui dit :

-Je suis content que tu n’es pas perdu le contact avec Ondine. -Dit-il à voix basse.

-C’est mon amie après tout …

-Je sais. -Dit Sacha: - Mais comme je sais que tu n'acceptes pas notre séparation.

Melody resta silencieuse, envers ces paroles. La bouilloire se mit à siffler indiquant que l'eau était bouillante. Elle sépara deux tasses et versa le liquide dedans. Elle lui tendit la tasse:

-Elle va bien. -Dit-elle doucement.

-Quoi ?

Melody sourit et ses yeux s’éclairèrent d’un bleu céleste.

-Ondine... Va bien. -Elle ajouta tranquillement : Ce n’est pas ce que tu veux savoir... ?

2 mois plus tard 


C'était une journée grise et venteuse. Le ciel était couvert, il semblait menaçant et sinistre. Il semblait qu’à tout moment une terrible tempête se déclencherait.


Ondine tira le rideau de la fenêtre. Elle appuya son front sur la vitre. Les gens désespérés couraient de partout avec leurs parapluies, et leurs manteaux.

Le tonnerre gronda de toutes ses forces, indiquant le début de l'averse.


-Il semble que l'hiver ne soit pas encore fini. -Chuchota-t-elle.


Le vent soufflait violemment, en jetant sur le verre de la fenêtre, des gouttelettes qui se brisaient.


La jeune fille célébrait son anniversaire d'une façon... Amère : -Bon anniversaire Ondine... 18 ans, tu es presque adulte...


Des pas se firent entendre derrière elle et la lumière est allumée :


-Ondine ? C’est toi qui parle toute seule ?


La jeune fille se retourna. La lumière du jour refléta sa silhouette. Son poids n’avait pas beaucoup augmenté pour la santé de son bébé. La courbe de son ventre n'était pas aussi prononcée que celle des autre mères dans le huitième mois de grossesse, mais son statut était clairement visible.


Elle jeta ses longs cheveux roux en arrière et mit les mains dans les poches de son jean pour femme enceinte. La peau de son visage ce jour-là, était plus pâle que jamais, ce qui permettait de mettre en évidence le ton angélique de ses yeux au maximum.


Elle regarda sa sœur blonde en silence. 


-Ondine, quelque chose ne va pas ma belle ?


-Non, Daisy. -Elle s'arrêta et tourna la tête vers la fenêtre, la pluie qui menaçait de tomber toute la nuit, s’arrêta enfin.


-Tu veux manger quelque chose ?


-Non, je n'ai pas faim. Maintenant, tout ce que je mange me donne la nausée.


-La nausée ?


-Oui, au début... Et après je sens comme des petits creux dans l’estomac.


Daisy s’approcha concernée :


-Ce n'est pas normal, Ondy.


-Je sais, mais je vais bien.


La jeune femme blonde s’avança près du téléphone :


-Je vais appeler le médecin.


Ondine l'arrêta : -Non. -Elle sourit faiblement. -Il reste juste un mois avant l’accouchement.


Daisy regarda sérieusement sa jeune sœur :


-Tu es sûre que tu ne veux pas appeler le médecin ? Je serais plus tranquille.


-Je vais bien, je t’assure. -Elle ajouta : -Je pense que je vais prendre un thé...


Daisy plus détendue soupira et se dirigea vers la cuisine.


Ondine était une fois de plus seule dans sa chambre. Elle enveloppa son ventre avec ses deux mains et sourit chaleureusement. Elle ferma les yeux.


Elle se demandait si quelqu'un se rappelait que c'était aujourd'hui son anniversaire...


************************************


Sacha était couché sur son lit. Avec les bras croisés derrière la tête. Il regardait fixement le plafond de sa chambre. Il écoutait la tempête tout fouetter sur son passage. La tempête ne semblait pas s'apaiser.


-C'est une moche journée... -Dit-il.


-Pi Pika.


Sacha se tourna sur le côté :


-Qu'est-ce qu’il y’a Pikachu ? -Demanda-t-il à son Pokémon, qui avait les oreilles dressées et les yeux brillants.


-Pi-Pikachu. -Répondit-il tristement en pointant un calendrier.


-Je m'en suis souvenu ?


-Pikachu.


Sacha s'assit : -Aujourd'hui c'est l'anniversaire d’Ondine.


-Pika.


-Elle a 18 ans... -Il soupira et retomba sur le lit : -Nous avions prévu que quand ce jours viendrait on ferait une grande fête puis on partirait en voyage. -Il ferma les yeux. -Pikachu… Tu n’as pas idée comme c’est étrange.


-Pi Pika …


-Je suis revenu à la maison dans l'espoir de l'oublier. Mais... Il y a plus de souvenirs ici que de tout autre chose. J'avais l'habitude de lui laisser mon lit pour dormir, parce que j’adorais que son parfum reste imprégné dans les draps... Dans le jardin de ma mère je lui aie avoué ce que je ressentais pour elle et il y a eu le premier baiser... Je me souviens d'un arbre dans la cour ou on a gravé nos noms... -La voix du jeune homme devint un murmure. 


Son esprit retourna deux ans en arrière, il avait une vision claire dans ses yeux :


C'était une belle journée. Le ciel avait une couleur turquoise, il faisait chaud et le soleil avait de beaux rayons de lumière émeraude dans les prés verts. 

La brise du printemps déversait dans l'air, le doux parfum de petits arbustes à fleurs pourpres. La Lavande.

Sacha avait trouvé Ondine sous l'ombre d'un sapin luxuriant. Elle dormait profondément avec sa tête entre ses bras blancs.

Il la regarda fasciné.

Elle portait une robe blanche que Sacha appréciait car il trouvait qu’elle ressemblait à un bel ange. C'est après s’être perdu dans la forêt, qu’elle avait été surprise par la fatigue, puis perdu connaissance sous ce grand arbre.

Les mèches de cheveux roux ondulaient sous la douce pression du vent, en débarrassant son visage et la structure gracieuse de ses épaules nues.

L'ourlet de sa robe trop léger se releva, révélant pendant une courte période de temps, les lignes féminines de ses longues jambes minces.

En ce moment, il réalisait combien l'amour qu'il éprouvait pour elle était profond.

Si vous faites un pas dans le pré,

Les Fleurs bleues

Sentent l’impossible

Parmi les lumières douces.

Tes jambes sont lisses,

Impossible, funèbre!

Ton regard céleste,

Chargé de boucles!

Le soir tombe. Le Sommeil,

Du champ d’Octobre,

D’arbre en arbre,

Tisse des tulles délicats.

Dans la pénombre de l'amour

Sous le bois que tu fuies!

Ta robe blanche

Ton doux parfum! -

La blancheur de ton teint

Sur la pelouse agréable

Comme du jasmin,

Tu brilles vaguement.

L’amour n'a pas de sens!

Les dards qui me transpercent

Sans que tu le saches!

Des feux momentanés! -

Tu fuies par la prairie ...

Les Fleurs bleues

Sentent l’impossible

Parmi les lumières douces

(Fille)

Il s’inclina à côté d’elle et lui caressa la joue. Un sourire se dessina sur les lèvres roses d’Ondine. Sacha caressa ses cheveux et porta ses lèvres sur sa peau, et déposa une rangée de baisers sur son cou exquis.

Il se redressa en espérant qu'elle ouvre les yeux, ce qui ne fut pas long à faire. Son regard croisa clairement le sien.

-Qu’est-ce que tu fais ici ? -L’interrogea-t-il en lui tendant la main et l'aida à s'asseoir.

-J’essayais d’échapper à un garçon aux yeux attrayants. -Répondit-elle.

Sacha fronça les sourcils

-Tu aurais pu te perdre.

-Je connais chaque recoin du foret de Jade comme ma poche. Je ne me perdrais jamais dans ce lieu.

Le jeune homme se mit à rire. Ondine le regarda :

-Tu te moque de moi ?

-Non. Pourquoi tu demandes ça ?- Répondit-il en riant.

Brusquement, elle se pencha en avant. Puis elle s’arrêta une deuxième fois comme une alerte avant la tempête. Puis se tourna de son côté.

Ses lèvres sensuelles étaient serrées, dénonçant le haut degré de colère ressentit.

Elle prit Sacha par les épaules et le poussa.

Il y eu un bruit sourd, le choc du jeune homme sur le sol dur.

Ses dents étaient serrées à l'impact.

Sans doute, elle avait la force.

Ondine était penchée sur lui, en serrant ses épaules avec colère.

Sacha tenta de retourner la situation, mais elle l’avait maîtrisée de sorte qu'il ne puisse pas bouger. Et ce n'est pas parce que la jeune fille était lourde, au contraire, son poids était très léger.

En vérité, elle était plus forte... Ce qui représentait une atteinte à la fierté masculine... (N / A: Oh, le pauvre Sacha ...).

Le visage d’Ondine était légèrement rouge de colère, les lèvres courbées dans un sourire ironique. Elle était contente de l’avoir pleinement subjugué !

Sacha ravala courageusement toute la frustration qu'il ressentait et observa ses cheveux roux tombant dans son cou, touchant presque son visage, laissant ses bras et ses épaules nues. Maintenant, il lui sourit de façon perverse, il avait trouvé son point faible.

Lentement, mais très sûr de ce qu'il faisait, il leva la tête et mis sa bouche sur le bras droit d’Ondine. Il commença à la base de son poignet, laissant une trace tiède imprimée.

Il continua, pour atteindre la hauteur de son coude.

Elle le regarda.

-Non... Non... Ce n’est pas la peine... ! -Murmura la jeune fille pendant que Sacha embrassait tout doucement sa peau.

Il continua jusqu’à la courbe de son épaule, jusqu'à ce qu'enfin il atteigne l’endroit le plus sensible : son cou. Là, il s'arrêta.

-Non, ce n’est pas juste... ! -Ondine gémit sans renoncer pour le moment.

Sacha continua sa tâche. Il l'embrassa d’une façon plus intense et passionné sur la zone sensible de sa gorge.

Sa peau était tiède au touché de ses lèvres. Il avait découvert la vie secrète de ses veines après cette caresse.

Elle était perdue. Ainsi, lentement, la jeune fille commença à desserrer la pression qu’elle exerçait sur lui.

Sacha nota qu’elle avait baissé sa garde, ainsi il la poussa à son tour et échangea les rôles.

-Tyran ! -S'écria Ondine en regardant son visage au-dessus d’elle : -C'est tordu.

Il rit. -Tout est permis en guerre et en amour. -Il prit ces cheveux dans ses doigts qui se rependaient gracieusement sur l'herbe. Ses mèches rouges semblaient prendre une couleur plus claire lorsque le soleil brillait.

Ondine soupira, et pendant un moment son cœur se joints à celui de Sacha. Elle sentait le contact doux avec les courbes de la peau ferme et distinctement masculin. Elle ne pouvait s'empêcher de rougir terriblement.

Il admira ses joues de couleur, rose, pourpre accentuée par les traits parfaits de son teint d’enfant. A ce moment, elle semblait plus belle que jamais.

–Je t’aime…-Murmura-t-il.

-Je t’aime aussi Sacha...

Il sortit quelque chose de sa poche:

-Assez... Pour te marier avec moi ? -Il lui tendit un petit anneau d’or.

Le diamant brillait dans les yeux bleus immenses d’Ondine. Elle le regarda :

-Tu me demandes en mariage ?

-Oui. -Sacha lui prit la main gauche et lui mit l’alliance sur son annulaire.

-Oh, Sacha... ! -Elle emmêla ses bras autour de son cou... -Bien sûr que je le veux, bien sûr j'accepte... -Ils recommencèrent encore à rouler sur l'herbe, comme au commencement.

Les lèvres rose appétissante d’Ondine se fermèrent avec délice sur celle de Sacha, elle lui donna un baiser. Et leurs bouches se rencontrèrent une fois de plus, et encore, et encore...

 

-Je t’aime Sacha…

*****************************

Un bruit le ramena à la réalité.

Il se trouvait dans sa chambre. Le tonnerre grondait et les éclairs traversaient le ciel. La tempête était encore plus forte.

-Pika pi. -Dit pikachu l'air soucieux.

Sacha tremblait. Il se souvenait de toute la scène comme si c'était hier.

-Je suis pathétique ! -Dit-il en cachant sa tête sous l'oreiller.

On frappa à la porte.

-Entre. -Grogna-il.

Mme Délia Ketchum, passa la tête entre la porte :

-Sacha ? Téléphone pour toi.

Le jeune homme montra son visage à contrecœur.

-Qui est-ce ?

-Jacky.

Il prit le kit oreillette en espérant que sa mère parte. Il s’arrêta et la regarda attentivement :

-Sacha ?

-Quoi... ? -Répondit-il, en essayant de ne pas paraître grincheux.

-Tu te sens bien ?

-Pourquoi... ?

En réponse, elle examina la chambre :

-Nettoie ta chambre ! Oh... Mon pauvre Sacha c’est triste...

-Maman, s'il te plaît... -Maugréa-t-il. -Jacky est au téléphone.

-C’est vrai ! -Elle referma la porte derrière elle.

Sacha soupira (Il était dégoûté), il prit le téléphone : -Allô.

-Hé, Sacha.

-Hey, Jacky.

-Tu sais quel jour on est aujourd’hui ?

-Oui.

-Melody m'a demandé de te demander si tu avais téléphoné à Ondine.

-Ta petite amie est folle. Elle sait parfaitement bien que je n'ai aucun contact avec elle. Dit-lui d’essayer d'appeler Pierre.

-C’est fait, mais personne ne répond.

-Eh bien, tant-pis.

-Comment tu vas ? Tu te sens déprimé ?

Sacha s’assit sur le sol, et appuya son dos sur le lit : -Oui, puisque depuis je n'ai pas cessé de m’apitoyer sur mon sort et de ressasser le passé... maintenant... –Il se frappa le front avec la paume de sa main. -Je suis si pathétique !

-Tu l’aimes toujours ?

-T’as pas une question plus intelligente ?

-Excuse-moi, mais si Ondine recommence sa vie tu dois faire pareil. Sacha, tu ne peux pas passer le reste de tes jours enfermé dans ta chambre.

-Je ne sais pas quoi faire.

-Joint toi à une ligue ou la fédération des tournois. Reste à l'écart du pays pour quelques mois... Et laisse ton avocat s’occuper des papiers pour la séparation !

Sacha se tut : -Tu sais quoi Jacky ? Tu as raison.

-Evidemment.

-Je pense que je ne suis pas bien ici... Peut-être qu’à l'ouest… L'Europe serait un bon endroit.

-C'est une grande décision…

-Je te remercie Jacky. Je vois que l’influence de ma cousine n’est pas si désastreuse que ça.

Son correspondant grommela : -Je dois prendre ça pour un compliment ou…

-Où bien quoi ?

***********************************

Ondine respirait profondément encore et encore.

Elle était dans la cuisine.

Elle se cramponna au comptoir de marbre, comme si le monde tournait à grande vitesse. Elle se mordit la lèvre inférieure.

Les pointes était si intenses qu'elle ne pouvait à peine tenir debout.

Les contractions se succédaient avec une plus grande fréquence. Elle se plia de douleur et perdit l'équilibre. Elle réussit à amortir le choc grâce à ses mains sur le sol.

Elle gémit.

Quelque chose d'invisible lui serrait la poitrine, elle ne pouvait plus respirer.

Des larmes obscurcirent ses yeux. Elle sanglotait.

-Daisy ! 

Sa voix était fragile, et si rauque.

Un silence. Juste un silence étrange.

Elle réunit ses dernières forces dans un cri :

-Daisy ! 

La jeune femme apparut quelques secondes après à la porte. Voyant sa sœur cadette sur le plancher elle eut peur.

-Ondine...

Il s'agenouilla à côté d'elle et vit quelque chose. Un liquide rouge sang... Une petite flaque d'eau commença à se former sous ses jambes, en colorant son pantalon.

-Ce n'est pas normal... -Murmura-t-elle effrayée.

Ondine la regarda au ralenti pendant que Daisy cherchait le téléphone. Son corps était plus lourd et plus froid que jamais. Un froid d’hiver. Elle serra ses poings, la douleur surmontait ses défenses et elle s’endormit.

Elle sentait seulement la fraîcheur du plancher en céramique sur sa joue, l'obscurité de la nuit profonde l’endormie profondément et désactiva tous ses sens.


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