Parenthèse

Chapitre 18 : Un entraînement très spécial

1633 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/06/2020 13:05

Nous rentrons au ranch assez tard. Sur le chemin, on reparle de la compétition, des épreuves et de nos ressentis. Gentiment, Anouk évite de parler de mon combat. Je n’ai pas une fierté excessive, enfin je ne crois pas, mais je suis un peu triste d’avoir perdu et surtout peiné de la déception de Coupenotte.

Anouk me sort de mes pensées, j’avais arrêté de parler.

- « Tu crois que c’est quoi cet entrainement spécial ? » Je me concentre sur la conversation.

- « Visiblement c’est quelque chose d’assez secret, Paulie ne l’a pas annoncé au micro… D’autres combats peut-être ? ou est-ce qu’il y aurait quelque chose de particulier dans cette grotte ? »

- « Je ne sais pas… elle est super forte, si c’est un combat, j’espère que nos Pokémons seront bien reposés demain ! »

- « Je ne crois pas que je l’affronterais à nouveau maintenant. Il faut qu’on s’entraine, enfin que je m’entraine » Je souris, et ne voulant pas mettre Anouk mal à l’aise, j’enchaine. « Et qui sais, peut-être verra-t-on Tokopisco ! » Je n’y crois pas vraiment, mais il s’agit bien du festival Tokopisco après tout !

- « Tu imagines ?! Ce serait dément !! J’espère qu’on le verra ! » Elle a l’air d’y croire. Son enthousiasme me donne le sourire.

- « C’était long finalement 3 semaines d’entrainement au même endroit. Après demain, on ira voir un peu ailleurs ? »

- « Ouiii » Je savais que l’idée lui ferait plaisir.

- « Génial ! » On pourra changer d’air, et je vais pouvoir continuer à réfléchir à ce que je veux. Je suis soulagée qu’Anouk ne me pose pas de questions sur le combat. « Merci Anouk. »

- « Merci Wendy ! » Je suis surprise qu’elle me remercie aussi ! Je voulais la remercier de ne pas parler tout de suite de mon combat, et de sa bonne humeur en général. Mais en fait, ce n’est pas son genre et je n’en vois plus l’utilité.

- « Je n’aurais jamais fait ce voyage se voyage seule. Je ne sais pas encore si je veux faire dresseuse, mes résultats sont trop irréguliers… mais j’apprends plein de choses. Alors, vivement la suite ! »

- « Barf, on verra plus tard pour réfléchir à l’avenir ! Mon père disait toujours l’important c’est de faire ce qu’il te plait ! » Son père ? C’est bien la première fois qu’elle me parle d’un membre de sa famille ! Elle s’interrompt, visiblement surprise d’en avoir parlé… dois-je rebondir ? Mais elle ne m’en laisse pas le temps. Elle met un grand sourire sur son visage et enchaine « On va t-où ensuite ? On change d’île ou tu veux retrouver le continent ? » Dois-je rebondir ? Je ne crois pas qu’elle a envie que je la questionne, elle est assez secrète.

- « Ton père a raison, et parfois j’oublie que nous n’avons que 15 ans. Ma famille n’a pas le même discours. » Chaque famille ses défauts. Mais ça ne me donne pas envie de rentrer tout de suite. « En tout cas, je comprends un peu mieux d’où te vient ton côté détendu ! Pour ce qui est de la prochaine destination… C’est vrai qu’on a largement de quoi payer le retour et que ça fait déjà plus de 3 semaines qu’on est parties… Mais l’île Mêlé-mêlé est assez proche, ce serait dommage de déjà repartir sur Kanto. Non ? » En fait je n’ai pas envie de rentrer. Ma mère me met un peu la pression pour trouver ma voie et ici je me sens libre. J’espère que ça ne fait pas trop fuite aux yeux d’Anouk.

- « J’espérais que tu dirais ça ! J’adore les îles et j’avoue que j’aimerais continuer à explorer les environs. » Super, on a envie de la même chose.

- « Alors on fait ça ! Mais avant, une bonne nuit de sommeil. »

- « Oui, on s’est bien dépensé ! » Elle s’étire et baille à s’en décrocher la mâchoire.

On rentre dormir au ranch, je m’endors assez facilement, la conversation avec Anouk m’ayant un peu apaisée. Je garde Coupenotte avec moi, toujours renfermé.



Le réveil est un peu dur, il fait encore nuit.

Je réveille Coupenotte qui se frotte les yeux.

Anouk me rejoint dans le salon, encore un peu ensommeillée aussi.

On va donc rejoindre Paulie à l’aube, sur la plage. Nous sommes tous les 5 là.

- « Salut les dresseurs ! Comme vous avez fait vos preuves, je vais vous donner votre dernière récompense. Vous allez venir avec moi à la grotte sacrée des ruines de l’au-delà. Il s’agit des ruines où se trouve le temple dédié à Tokopisco. » Génial ! On se met en marche, dans la brume matinale « Il y a là-bas une ambiance particulière et de la place pour s’entrainer. L’eau est très bonne aussi et confère de la force, Tokopisco étant un Pokémon capable de purifier l’eau. Parfois on peut l’apercevoir dans la brume. » Sur ces mots empreints de magie, elle nous guide.

On dépasse le ranch puis nous dirigeons vers le Nord du récif. Après une petite heure de marche, nous arrivons dans des ruines anciennes. Elles sont imposantes et semblent provenir d’un autre temps. Je suis captivée et émerveillée. Même Coupenotte qui n’était pas expressif jusque-là semble impressionné.

Après quelques minutes de traversée dans le plus grand silence et entourés de brumes, nous arrivons devant un temple dédié à Tokopisco.

Un grand lac s’y trouve, l’eau parait translucide, on voit les rochers au fond qui sont à plusieurs dizaines de mètres !


- « Nous y voilà. Nous allons nous entrainer ici. Que chacun d’entre vous appelle les Pokémons qu’ils souhaitent entrainer. » Le temple est énorme est nous permet d’appeler le nombre désiré de Pokémons. J’appelle évidemment tout le monde, tout comme Anouk.


Nous faisons d’abord boire nos Pokémons dans le lac, puis nous-même. L’eau est vraiment fraiche, je la sens descendre dans mon estomac et se répandre dans mon corps. C’est vivifiant.

Paulie nous fait un échauffement commun, puis envoie à chaque dresseur un de ses Pokémons pour nous seconder. Elle fait le tour de tout le monde, prenant le temps de discuter.

Triopiqueur, qui nous a battu, vient vers nous. Coupenotte a le regard du Pokémon prêt à se battre à nouveau.

- « Trio, trio, trio » Triopiqueur semble expliquer quelque chose à Coupenotte et aux autres. Il se tourne et leur montre l’endroit. Coupenotte se détend.

Commence alors une matinée d’entrainement. Je suis extrêmement concentrée sur mes Pokémons, j’ai presque l’impression de pouvoir ressentir ce qu’ils ressentent. Serait-ce lié à l’eau ou à l’ambiance ?

Pendant cette matinée, nous progressons à une vitesse fulgurante. Coupenotte qui travaillait son attaque Double-baffe voit son attaque se modifier. Ce ne sont plus ses deux mains qui luisent, mais ses griffes droites qui grandissent et deviennent bleutées. Dracogriffe !

Pikachu qui travaillait son esquive, a clairement gagné en vitesse à la fin de la matinée.

Balignon qui travaillait son attaque Poudre dodo, pour la densifier et viser juste, maitrise finalement l’attaque Spore qui est très précise.

Nidoran qui faisait le même exercice avec son attaque Dard-venin parvint à apprendre Crochets venin.

Mes deux derniers Pokémons ont travaillé dur pour apprendre une nouvelle attaque, Capumain solidifiant ses griffes et Salamèche crachant de petites étincelles.

A la fin de la séance, on est regonflé à bloc, j’ai rarement ressenti ça.

Je prends conscience qu’Anouk a l’air d’avoir vécu le même genre d’expérience.


Alors qu’elle et moi allons récupérer son sac qu’elle a laissé près du lac, les autres nous ayant un peu devancé, on remarque un mouvement dans l’eau…

On dirait un énorme coquillage au fond de l’eau, avec une corne ?? Anouk l’a vu aussi et tente aussi de faire la mise au point. Alors qu’on fronce les yeux toutes les deux, le Coquillage s’ouvre et file à toute allure au fond du lac… Dans le reflet de l’eau, j’ai cru voir une sirène dans la Coquillage.


Une fois sortis des ruines, je reviens à la réalité. Cette expérience était hors du temps. C’était super, et ça m’a redonné envie de combattre !

On parle avec les autres dresseurs de cet entrainement, qui nous a tous enchanté. Parler avec d’autres dresseurs est plutôt sympa, et on arrive rapidement au port dans cette bonne ambiance générale.

Une fois au port, on remercie chaleureusement Paulie. Celle-ci suggère que nous nous reverrons sans doute dans pas si longtemps que ça, pour un autre combat.



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