Parenthèse

Le lendemain, nous retournons au Cercle. Je suis enthousiaste et motivée. J’espère bien réussir à franchir le premier palier. Mes Pokémons sont rentrés, je garde juste Absol avec moi. Elle m’accompagne depuis le début, je pense la faire combattre aujourd’hui. Lorsque nous arrivons, je me retrouve face à un garçon qui semble aussi déterminé que moi. Il lance un Racaillou. J’hésite un cours instant, Absol n’est pas favorisé par cette configuration de combat… Elle me jette un coup d’œil calme et patient. Ok ! On y va !

« Gros-Yeux ». Absol fixe Racaillou avec férocité. Celui-ci hésite à lancer sa première attaque ! Son dresseur l’encourage et demande Tempête-sable. Racaillou s’entoure de sable qui vole dans tous les sens et s’étend sur le terrain.

Absol secoue un peu la tête, gênée. Anouk poursuit avec une première attaque moi d’abord. Absol se met en position. Racaillou attaque avec Jet de pierre. Il ouvre ses bras, des pierres apparaissent et se dirigent droit vers Absol, qui reste impassible. Sa corne se met à briller…les pierres se stoppent tout près d’elle…et sont renvoyés à l’attaquant. Racaillou est surpris et touché.

Absol est prête pour sa deuxième attaque Moi d’abord, mais elle semble de nouveau gênée par la Tempête-sable toujours en cours. Cette fois Racaillou fonce lui-même sur Absol, pour une attaque Coup d’boule. Absol se frotte les yeux avec sa patte avant pour tenter d’enlever le sable et ne peut pas éviter la capacité du Pokémon sol. Elle se retrouve par terre. Elle se redresse promptement, Racaillou a reculé. Une troisième fois, nous retentons Moi d’abord. La tempête perd en intensité mais du sable est toujours présent dans l’air. Racaillou fait de nouveau usage de son attaque Jet de pierre. Il créé puis dirige des pierres contre Absol qui arrive à faire abstraction du sable, sa corne brille, elle arrête et renvoie les pierres à l’envoyeur. Racaillou est projeté par les pierres contre le mur… il glisse jusqu’au sol…et y reste !

Génial ! On a réussi ! On a atteint le palier ! Je me jette au cou d’Absol qui frotte doucement sa tête contre mon épaule. Nous retrouvons Wendy tout sourire. Cette victoire m’en ferait presque oublier ma résolution d’aller m’entraîner ailleurs avant de poursuivre les combats ici. Heureusement que Wendy garde la tête froide.

De retour dans notre zone d’entrainement, nous laissons nos Pokémons jouer entre eux et se détendre pendant que nous discutons de la suite des évènements.

- « Où va-t-on alors maintenant ? » Je lui demande.

- « J’ai beau avoir perdu presque tous mes points, j’ai quand même envie d’être dresseuse. Mais je ne me sens pas assez forte. » Elle marque une pause et regarde ses compagnons. Elle ajoute d’un air pensif « Ils ont beaucoup combattu en peu de temps. »

- « Alors prenons des vacances ! » je m’exclame en souriant.  

- « Mais tu as peut-être envie de continuer à monter les échelons à l’arène ? » me demande -t-elle.

- « Barf… Je ne suis pas assez forte et puis ça fait trop longtemps qu’on est coincé dans cette ville. Autant aller voir du pays ! »

Wendy sort une carte. Rien à Kanto ne nous emballe. Wendy évoque alors une île où elle allait en vacances petite, avec de drôles de Pokémons aux morphologies différentes de celles des Pokémons du continent. L’île d’Alola ! Je suis surexcitée par cette idée. Voir de nouveaux Pokémons et retrouver les îles, la mer, l’Océan : Je prends !

Cependant, il faut de l’argent pour y aller. Nous retournons demander conseil à l’infirmière Joelle. Elle nous explique que je peux prétendre à être assistante à l’arène puisque j’ai remporté 5 combats d’affilé. Pendant ce temps, l’infirmière Joëlle propose à Wendy de l’aider en cuisine. Elle a entendu parler des portions de baies améliorées qu’elle fait et nous explique qu’il y a plein de façon de les améliorer. La suite du programme s’éclaircie.

Pendant 8 jours non-stop, nous travaillons d’arrache-pied. Je vais tous les jours à l’arène, assure le ménage, le passage des dresseurs, l’inscription sur les listes d’attentes. J’ai la chance de côtoyer les autres assistants et d’assister à un certain nombre de Matchs. Les combats sont vraiment de hauts niveaux. Je me rends de plus en plus compte du chemin qu’il nous reste à parcourir pour arriver à rivaliser avec ses gens-là. Grâce à ma paye, nous pouvons acheter les billets de bateaux pour Alola. De son côté Wendy s’exerce en cuisine et affine ses recettes.

Le matin du 9e jour, nos bagages sont bouclés et nous remercions chaleureusement l’infirmière. Wendy a appelé sa maman pour lui expliquer nos projets. Cette dernière nous conseille de passer par le haut de la cave Taupiqueur pour aller prendre le bateau à Carmin sur mer.

Allons-y !

Je garde avec moi Absol qui marche fièrement devant et Roucoups et Pikachu qui volent ensemble dans les airs profitant des courants ascendants. Wendy garde Pichu dans ses bras tandis que Coupenotte rejoint Absol à l’avant. Nous traversons tranquillement la forêt de Jade. Le vent bruisse dans les feuilles des arbre, l’air est frais et on aperçoit quelques pokémons au loin. Nous gagnons Argenta à la mi-matinée. Avant de poursuivre notre chemin, nous passons à la boutique pour recharger nos stocks. La traversée d’une montagne peut réserver bien des surprises. Wendy achète deux potions, moi quatre et nous décidons d’acheter à nous deux une trousse d’urgence qui nous revient à 75 pokédollards chacune. Je demande à Wendy de garder la trousse, connaissant ma maladresse, je pense qu’elle sera bien plus soigneuse que moi et elle a passé pas mal de temps avec l’infirmière Joëlle, elle sera plus à même de s’en servir que moi.  

Nous quittons rapidement la ville et décidons de passer au-dessus de la cave Taupiqueur. Je suis plus à l’aise en montagne et je prends la direction des opérations. Je me place à l’avant de notre petite troupe et je guide tout le monde, attentive à notre environnement. Alors que nous commençons à grimper, j’entends un cri non humain que je ne reconnais pas. Le cri semble enjoué et n’a rien d’effrayant, je prends sa direction suivie de près par Wendy. Nous arrivons à un ruisseau dans lequel des psykokwaks jouent dans l’eau.

J’échange un regard avec Wendy, j’ai les yeux qui brillent, je sens l’excitation me gagner, je les trouve tellement mignon. Je m’approche doucement. Les psykokwaks sont tellement absorbés par leur jeu qu’ils ne prêtent aucune attention à moi. Arrivée à proximité, je leur lance de l’eau voulant les imiter. Ils se retournent surpris, me regardent pendant quelques instants puis l’un d’eux me renvoie de l’eau.  Le jeu reprend aussitôt, je suis acceptée dans le groupe. Les autres commencent à s’approcher, les psykokwaks se figent inquiets. Nous nous arrêtons. Je leur explique que je suis dresseuse et leur demande si l’un d’eux souhaiterait voyager avec moi. Ils me regardent d’un air perplexe, ils sont sur leur garde et ne semblent pas très emballés. J’agite les mains, souriants : « Ce n’est pas grave… Je commence à avoir faim, ça vous dirait qu’on mange tous ensemble ? » Les psykokwaks retrouvent leur gaité et se mettent à sauter partout d’enthousiasme. Nous rassemblons un bon paquet de baies des bosquets environnants. Nous sommes dans un vrai petit paradis. Nous mangeons nos baies cuisinées par Wendy dans la bonne humeur, échangeant des plaisanteries et riant beaucoup. Au moment de partir, je me tourne à nouveau vers les psykokwaks et à ma grande surprise l’un d’entre eux s’avance et accepte de me rejoindre. Il est d’une nature plutôt calme et posée mais cache une âme d’aventurier et rêve de découvrir le monde. C’est avec joie que j’accueille Psykokwak dans l’équipe !

Nous disons au revoir aux autres psykokwaks, mon nouveau compagnon me fait bien comprendre qu’il nous faudra repasser par ici pour dire bonjour à ses amis dès que possible. J’acquiesce vigoureusement. Je suis tellement contente de l’accueillir dans l’équipe qu’il pourrait me demander n’importe quoi !