Zenitia, ou l'île de la consécration (Arc 1)

Chapitre 4 : L'heure de la contre-attaque

2716 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 27/05/2017 13:18

L'heure de la contre-attaque



Précédemment : Nos trois compères ont échappé à l'accident de voiture qui ont failli les tuer et trouvé un refuge pour semer la police et autre gens qui leur voudraient du mal. De plus Sacha à appris la règle qui s'applique à Zenitia et qui rend cette île si particulière : Les Pokémons reviennent instantanément à leurs niveaux de base lorsqu'ils viennent ici ! Mais maintenant, il est l'heure de la contre-attaque... ! Il leur faudra s'armer de courage pour affronter le grand et dangereux Xenos... !


-Salut ! s’écria Elizabeth. C’est bon j’ai réglé quelques trucs avec le mac. Il ne nous vendra pas.

-Parfait ! Maintenant, on fait quoi ?

-Je ne sais pas Mike… soupira-t-elle. Enfin, pour moi c’est clair : Je vais aller voir Xenos et reprendre Joliflor. J’ai essayé de contacter mon amie, mais elle ne répond pas non plus…

-Tu as des Pokémons sur toi ? lui demanda Sacha les sourcils froncés. Tu n’as pas de sacs…

-J’ai Joliflor, et c’est tout. Mon ami en a deux par contre.

-Je dois en avoir une bonne trentaine, murmura Satoshi. Voire une quarantaine.

-La même, renchérit Mickaël. On peut pas laisser une jeune fille sans défense rentrer dans les locaux d’un mec qui s’appelle Xenos quand même ! Xenos quoi, ça choque que moi ?

-Alors… ? s’étonna la jeune fille. Vous allez m’aider ?

-Bien sûr qu’on va t’aider, répliqua Sacha. Pas question de te laisser te sacrifier ! Et puis… Ils n’ont toujours pas payé pour les gens qu’ils ont tués… ! D’ailleurs Mike, comment se fait-il que tu étais au restau ?

-Je passais par là, tout simplement et j’avais mes Pokémons avec moi alors… marmonna-t-il en haussant les épaules. Ellie, comme tu connais l’existence de ces pièces vides ?

La femme de l’accueil t’a regardé bizarrement quand tu lui as dit que tu voulais, une chambre « folie partagées » …

-Je… Oh, tout le monde connait ça ? Vous n’en avez jamais entendu parler ? Enfin, il faut l’avoir fait quoi… Vous l’avez fait n’est-ce-pas ?

-Quoi ? paniqua Mike. Quoi ? Heu, ben ça te regarde pas ! Et toi Sacha ?

-N… Enfin, je sais p… ‘Fin, ça vous regarde pas ! Et-Et toi ?

-Ouais.


Les deux garçons se regardèrent avec des yeux ronds puis se re-concentrèrent sur la fille, le regard changé.


-Ahlala, si vous voyez vos têtes ! s’esclaffa-t-elle alors.

-Ah, tu plaisantais hein… !

-Bien sûr, je ne l’ai jamais fait. Je connais cette chambre parce que j’en ai entendu parler. Ça marche comme dans les love-hôtel. Et pourquoi les garçons ont toujours peur de dire qu’ils ne l’ont pas fait ?

-Parce qu’avec un gars, ça fait loser, répondit mollement Satoshi en haussant les épaules. Alors qu’avec une fille, ça passe.

-Vous n’êtes pas des losers pour moi… murmura-t-elle. Vous êtes des sauveurs. Merci.

-Ah non, pas de merci maintenant, tu vas nous mettre la pression, s’exclama Mickaël en hochant la tête. J’espère que d’ici là, ton Pikachu se sera réveillé Sacha. Où sont ces bâtiments ?

-Au centre-ville, après le pont. Je vous en dirais plus après. Pour l’instant, je vais me reposer un peu, si vous voulez bien…


Elle enleva ses baskets montantes et tricolores et s’endormit quasiment immédiatement après avoir posé sa tête sur le coussin.


-Ces gars-là rigolent pas. Ils ont tué une quarantaine de personnes juste pour faire une entrée remarquée. On pourrait mourir.


Sacha regarda son ami. C’était la première fois qu’il le voyait analyser la situation avec crainte. C’est vrai qu’il lui était arrivé des tas d’aventures, mais jamais il ne s’était senti autant à découvert, faible, comme un poussin chétif sortant du nid.


-Ouais, répondit-il. On pourrait. Mais ça n’arrivera pas, pas vrai ?

-Ouais, c’est clair, approuva Mike, pas complètement rassuré cependant. Bon, on va attaquer Xenos ensemble, donc je vais te montrer les six Pokémons que j’ai sur moi, sachant que Racaillou et Vipélierre m’ont été prêtés.

-Prêtés ?

-Ouais, faudra que je le renvoie par colis pour Kanto. Bon, voilà mes Pokémons, moins un que je ne peux pas sortir pour l’instant.


Sortirent de sa Pokéball Vipélierre et Racaillou que Sacha avait déjà vu, ainsi que Vortente, Ponchiot, Tortipouss et Pifeuil. Il avait l’air d’aimer le type plante, et ça allait bien avec son débardeur militaire et son short vert, sans oublier ses chaussures de la même couleur et son bandeau vert et jaune.


-Hum, pas mal ! Et ils étaient tous à leurs tops niveaux avant que tu n’arrives, c’est ça ?

-Ouais. Ceux-là ne sont pas mon top 6, mais ils sont tous très fort. Comme les autres. Cependant, je pense que je vais en capturer sur cette île aussi. Quand on en aura fini avec tout ça.

-Pareil. Je me demande bien ceux que je vais prendre… !

-Justement, tu devrais te rendre dans un centre Pokémon au plus vite ! La police n’a sûrement pas pris toutes les mesures sur les minutes qui se sont écoulés depuis l’accident. Tu pourras soigner Pikachu et transférer des Pokémons. Je viens avec toi.

-Quoi maintenant ? Mais pourquoi ?

-Pour prendre encore des Pokémons. Je sais, c’est illégal d’en avoir plus de six mais hé, on est des hors-la-loi maintenant, non ?

-T’as raison. On peut donc en avoir plus de six… Cool ! Faudrait trouver un tissu ou quelque chose pour cacher notre visage…


Mike déchira donc un bout de draps avec Sacha et ils en firent un châle avant de se diriger vers le centre Pokémon le plus proche. Pendant que Pikachu se faisait soigner, Mike prenait quelques Pokémons en plus, puis ce fut au tour de Sacha. Il hésita longtemps, puis il fit son choix pour le soir : Musteboué, pour sa vitesse, Arcko pour sa technique, Griknot pour sa hargne, Baguigane pour la même chose, et Ouisticram parce que… c’était Ouisticram ! Et pour la suite, il verrait. Il comptait bien en attraper ici… Soudain, son regard croisa sa montre et il pensa à appeler sa mère. L’opération de ce soir serait dangereuse… Peut-être devrait-il lui dire quelque chose avant. Ils s’étaient vue il y a deux semaines et avaient passés un peu de temps ensemble, mais il ne voulait pas la laisser en plan comme ça au cas où… Mais que racontait-il ? N’était-ce pas lui la tête brûlée d’habitude ? Perdre n’était pas une option ! Il allait gagner comme toujours, donner tout son possible et montrer qu’il était Satoshi Ketchum, prochain grand dresseur de ce siècle ! Et ce n’était pas un homme nommé Xenos qui allait l’arrêter. Inutile d’appeler sa mère avant l’opération au cas où il lui arriverait quelque chose : Il était sûr de revenir en plein forme et de nouveau prêt à en découdre. Et à ce moment-là, il l’appellerait.


Lorsqu’il tourna sur ses talons, son regard avait changé pour reprendre celui des grands challenges, comme celui de Mike : Lui aussi avait eu le temps de penser à ce qui pourrait mal se passer. En rentrant vers leurs chambres, ils étaient motivés à bloc !

Cinq heures plus tard, il était 21 heures. La chambre d’à côté était toujours aussi active pour faire grincer les lits, mai le bruit était heureusement atténué par les bruit de la circulation qui rentrait par la fenêtre ouverte exprès. Sacha se pencha sur la voie rapide en dessous. Le trafic était fluide, rapide, il n’y avait plus aucune trace de l’accident, mais des policiers à intervalles réguliers. Les locaux de Xenos se trouvaient de l’autre côté du pont, au troisième étage d’un richissime casino. A eux de faire leur chemin à l’intérieur, sachant que ni Sacha, ni Mickael n’étaient censés venir. Ils étaient allés volés des habits dans les chambres où les couples dormaient et avaient chacun un sweat zippé, vert pour Mike, rouge pour Sacha et bleu pour Ellie. La capuche de Sacha retombait sur la visière de sa casquette baissée au max, afin que ses yeux soient camouflés. Tant pis pour leur bas. Et il dut aussi voler un sac pour y mettre ses Pokéballs, mais il se promit de le rendre. Malheureusement, Pikachu devait rester. Il était encore trop faible, Sacha n’avait pas sa Pokéball pour le cacher, et sa photo tournait dans la ville. Les retrouvailles avec les six autres avaient été chaleureuses, mais Sacha leur avait bien expliqués la gravité de la mission.


-Bon, on y va ! dit doucement Ellie.


Ils sortirent de la pièce et quittèrent avec bonheur la maison close et son concert de bruits obscènes, et se dirigèrent vers le pont qui liaient les deux cités de la ville séparés par un fleuve. Aucun d’eux ne put profiter du reflet des lumières de la ville hyperactives sur l’eau aussi noire et étoilé que le ciel en haut. Seul comptaient les bâtiments en forme de dôme visible au loin, bardées de LED lumineuses et de toutes sortes qui formaient le mot : « Casino de Xenos ». Une vingtaine de minutes plus tard, ils étaient en face du bâtiment dans une rue aussi lumineuse qu’en plein jour, à la New-Yorkaise. Que ce soit à midi ou à minuit, les gens trouvaient quelque chose à faire dehors, mais cette fois la police était là, tenant en laisse des Démolosses déchaînés.

Après avoir traversé la rue, le petit groupe contourna le bâtiment et attendit qu’un cuisiner ouvre la porte de derrière pour aller fumer. Elizabeth leur dit que c’était la seule façon d’entrer incognito. L’attente ne fut pas longue : Quatre hommes en toge blanche sortirent le visage rougi par la chaleur, farfouillant frénétiquement leurs poches à la recherche de clope.


-Je m’en occupe, dit Sacha. Baggiguane, coup de tête ! Etourmi, Vive-attaque !!!... … Bon travail !


En moins de deux, le personnel fut assommé et ils prirent leur vêtements, Elizabeth se cachant timidement derrière le mur. C’était des toges blanches et raides qu’ils mirent au -dessus de leurs vêtements de bases. Comme si de rien n’était, ils entrèrent et les deux garçons suivirent la fille vers des escaliers sur leur droite qui faisait face à des cuisiniers maniant les poêles à la perfection. Au fur et à mesure des marches, le vacarme produit par les cris du chef s’atténua et ils atterrirent dans la chambre froide, une pièce ceinturée d’étagères avec des plats et des aliments congelés dedans. Ensuite, il leur fallait trouver un conduit d’aération et se fut une affaire facile : au fond à droite.


-Mike, vas-y en premier. Tu es plus rapide, et je t’indiquerais où aller.

-Ok. Mais faudra vraiment que tu nous explique comme tu sais tout ça… !


Sacha fit donc la courte échelle à son ami et Ellie. Ensuite, Mike sortit son Vipélierre qui usa de ses lianes pour le hisser dans le conduit. Il s’en servit également pour le fermer.


-Mince, on est dans le noir complet, s’exclama le jeune homme à la casquette. On n’avait pas pensé à ça !

-Oh, on est con… !

-Ah non, attendez… s’exclama Sacha. Ouisticram, go ! Ouisticram, est-ce que tu pourrais te mettre devant Mickael et faire de la lumière avec ta flamme s’il te plaît ?

-Ouisti !


Et ce fut le début d’une longue traversée. Il fallait en fait trouver les endroits où monter. S’il montait dans le conduit, cela voulait dire qu’ils changeaient d’étages et donc qu’ils étaient au troisième. Ils leurs suffisait donc de trouver une sortie au même étage. Elizabeth essaya de les guider mais elle se perdit complétement et ce fut un tâtonnement total pendant une vingtaine de minutes, ponctué de gémissement de douleurs lorsqu’ils se cognaient entre eux.


-Chuuut, s’exclama alors Mike. J’entends quelque chose

-Quoi ? s'enquit Sacha.

-Il dit qu’il entend quelque chose ! répéta Ellie, légèrement agacée.

-Quoi ? s'écria aussitôt Mickaël.

-Je disais à Sacha que tu avais dit que…!

-Chuuuut ! s'exclama Sacha. Ils parlent en bas !

-Mais… !? Je disais à Mike que je t’ai dit qu’il a dit qu’il avait entendu quelqu’un !

-Quoi quoi ? fit l’intéressé, perdu.

-Que se passe-t-il là-haut ? entendirent-t-ils alors dans la pièce en bas d’eux. J’entends des voix ?

-Des espions qui ont utilisés la technique secrète des conduits d’aération ? demanda un autre d’un air faussement inquiet. T’inquiète pas vas, il n’y a pas d’issue de secours à ce étage ! Mais c’est bizarre que t’es entendu quelque chose… Seuls les murs auraient été insonorisés ? On peut entendre ce qui se passe dans le plafond ?

-On dirait. Bon, on laisse cette truie et cette plante ici. On revient dans deux heures pour voir s’ils sont toujours vivants.


Une truie et une plante ? Immédiatement, Ellie pensa que ces grossiers personnages parlaient d’une fille et d’une Pokémon Plante… Comme l’ami d’Elizabeth et son Pokémon

Joliflor… ? Oui, c’était sûrement ça ! Et ils n’eurent pas besoin de se regarder pour confirmer leur hypothèse : Ils ne le pouvaient de toute façon pas !


-Marche à suivre ? s’enquit Mike.

-Je crois qu’on va descendre dans la cellule, décida la jeune fille. Ils doivent être attachés. Pendant que je les libère, vous assurez mes arrières ! Et après, on remonte direction la cuisine et on se tire !

-Ça marche. Donc… on détruit ce conduit ? Si les murs sont insonorisés comme l’autre a dit, ils n’entendront pas.

-Je m’en charge, dit Mike.


Il fit sortir son Ponchiot qui en deux attaques charge bien placés put percer le plafond en un petit trou. Il fallait en sortir les pieds les premiers puis descendre délicatement avant de se réceptionner sur le sol. La cellule était entièrement noire avec quelques lampes à la lumière violette autour. Elle devait être de 6 mètres carrés sans plus. Derrière eux, une fille aux cheveux noirs avec un bonnet blanc était attachée aux murs par des chaînes qui lui tenaient les poignets liés au-dessus de la tête. Elle était métisse. Un filet de sang sortait de sa bouche et tombait sur son t-shirt blanc. Ses jambes, non couvertes par son minishort jaune et large avaient une blessure et de multiples bleus. Dans un coin de la pièce, Joliflor gisait immobile.


-Cassie ! Joliflor !

-Elles sont dans un sale état… analysa inutilement Mike. Allez, on les libère et on fout le c…


Les lumières commencèrent alors à bouger autour d’eux, et ils se rendirent comte avec horreur que ce n’étaient pas de simple bougies… Ce fut Sacha qui pointa du doigt l’évidence…


-Des Funécires… !


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