Et si tout était different ?

Chapitre 4 : CHP 4 : le roi et la reine.

1684 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/02/2022 09:44

Une fois rentrée je pris mon repas seule dans ma chambre. De toute façon j’avais déjà claqué la porte d’entrée, les placards de cuisine et ma porte de chambre donc même si Nasedo n’était pas empathique il n’était pas suicidaire pour affronter la colère d’une adolescente.

Je dors peu donc forcément les nuits sont longues et d’autant plus longues lorsque je suis énervée. Je décidai de me détendre ou du moins essayer. Dans mon ancien lycée j’ai suivi des cours de yoga pour éviter certains repas le midi donc puisque je n’avais strictement rien dans ma chambre autant essayé de faire à la méthode bouddhiste.

Je m’assis au centre de la pièce, les jambes repliés l’une sur l’autre, déposa mes mains paumes ouvertes sur mes genoux et ferma les yeux. La prof de yoga nous disait tout le temps que pour être efficace nous devions visualiser une boîte pour y mettre nos énergies négatives. Moi je voyais une boîte pour y mettre Max et le laisser là jusqu’à ce que je sois calmée. Cette pensée me fit sourire et me détendit un peu. Après la haine vient la tristesse et l’amour.


Ma rage se transforma en peine et je fus submergée. Les larmes roulèrent sur mes joues et je me demandais pourquoi.

Pourquoi m’avait-il ignorer ? il m’a embrassé et j’ai senti qu’il a apprécié donc je ne comprends pas. Ce sentiment de sécurité et de fusion je l’ai aussi ressentie de son côté. Alors pourquoi agissait-il comme ça ?

Il faisait froid dans ma chambre, chose bizarre puisqu’il faisait presque 30 degrés dehors alors que le soleil était couché. J’ouvris les yeux et lorsque j’expirai; de la buée se forma au contact de l’air froid ambiant. Je commençais à paniquer et Nasedo entra dans la pièce.

-       Mais qu’est-ce que tu fais ? Tess tu vas bien ? tu es toute bleu !!! reprends-toi il faut que tu te calmes. Respires Tess regardes moi !!!

-       Je ne sais pas ce qui se passe, je ne suis pas bien. Je n’arrête pas de pleurer et il fait s’y froid…

-       C’est rien regardes moi, ce sont tes pouvoirs qui se développent et se renforcent. Tu es en tout autre chose une empâte et lorsque tu t’emballes tu impactes tout autour de toi. Tout est lié à tes émotions. Qu’est-ce qui se passe ?

-       Il était si indifférent… je me suis sentie si mal… ! j’éclatai en sanglots.

Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. J’avais toujours été plus ou moins raisonné mais depuis qu’il avait décidé de nous amener ici toutes les choses que je prenais pour acquises dans ma vie partait en fumée. Il arrivait complètement anéanti, comme si il savait pourquoi j’en étais là mais ne pouvais pas me le dire. Je pleurais de plus en plus sans espoir de reddition et il se décida à ouvrir la bouche. Il s’assied plus près de moi, me prit la main et commença par prendre une grande inspiration.

-       L’akino est proche et vous devez vous connecter.

Je le regardai mais sans comprendre. Je n’étais pas une Télé à qui on branchait un câble d’alimentation.

Et il reprit.

-       Tu te souviens du grannilith, il est ici sur Terre et maintenant que vous êtes au même endroit tous les 4, il vous réclame. Max et toi, ZAN et AVA les seuls vrais rois et reines d’Antar.

Le ton de sa voix m’adoucit un peu et ma respiration commença à être nettement saccadée. L’air ambiant commençait à se réchauffer. Je m’apaisais.

-       Comment ça il nous réclame ? lui demandai-je.

-       Lorsque vous êtes morts sur notre planète vous en étiez exactement au même stade de vos vies et malgré que nous ne soyons pas chez nous, la puissance du grannilith n’a pas été altérée. Je ne serai pas surprit que sur chacuns de nos temples votre retour soit prophétiser.

-       Tu veux dire qu’un jour on va repartir là-bas ?

-       Vous c’est ce qui est prévu, vos familles, votre peuple vous attend. Vous n’êtes fait pour vivre sur cette planète, vous n’êtes pas humain, ou du moins pas entièrement. Alors même si je sais que ceci est difficile pour toi il va falloir t’y faire.


Nous passâmes un long moment à nous regarder et il m’avoua que lors de son dernier voyage d’affaire il était ici à les observer. Il en avait conclu qu’ils n’étaient pas comme nous, il avait été abandonné par leurs protecteurs et donc élevé par des humains, sans grande conscience de leur nature. L’utilisation de leur don ne se limiter qu’à des choses basique comme le changement moléculaires d’une structure ou simplement faire exploser des choses.

Contrairement à eux mon protecteur m’avait enseigné comment me contrôler et faire en sorte que mes dons s’étoffent, certes je n’avais pas prévue que ce soit aussi fulgurant mais je m’y ça sur le compte des nombreuses révélations des derniers jours qui m’avait chamboulé.


-       Je suis allée t’inscrire au lycée également lorsque je suis venu et tu commences dans quelques heures.

-       Je ne suis pas prête, je ne veux pas y aller.

-       Si tu l’es et si tu es dans cet état dis-toi que lui ne doit pas être mieux. Il faut que tu y ailles et que tu les approches. Comme je te l’ai appris, au début restes sur tes gardes et observes. Ensuite lorsque tu seras qui compose leur entourage jauges la vulnérabilité de chacun et approches toi de celui ou celle qui te semblera le moins suspicieux. En procédant ainsi tu auras plus de facilité à aborder les autres.

-       Je l’ai déjà approché lui et pourtant…

-       Tu as bien vu le résultat il n’est pas prêt à savoir alors ne t’imposes pas à lui. Dans votre autre vie il était un roi extrêmement méfiant et suspicieux. Je pense que cela n’a pas dû changer.

-       Mais il m’a reconnu, j’en suis sûre.

-       Non sa partie « alien » a reconnu sa femme mais son côté humain a été trop mis en avant, réprimant sa nature. Il va lui falloir du temps. Et aux autres aussi d’après ce que j’ai vu. Même si pour certain ils sont très prêts de leur ancienne vie.

-       Tu nous as connus avant, avant que l’on ne meurt ? j’eue un petit flottement avant de dire ces mots à haute voix.

-       Oui, j’étais garde au palais du roi.

-       Comment étions-nous ? puisqu’à t’entendre nous étions si différent.

-       En tant que roi et reine vous étiez bons et intègrent, soucieux du bien-être de votre peuple mais très affaiblis par vos émotions. J’étais là lorsqu’ils ont attaqués la cité et jusqu’au dernier moment Zan n’a pas cru que sa sœur avait été capable de le trahir. Jusqu’à ce qu’il l’a voit au côté de Khivar.

-       Khivar c’est celui dont tu m’as parlé, le descendant qui s’est fait évincé ?

-       Oui c’est ça, mais elle, Valandra n’était pas mieux.

-       Pourquoi ?

-       Lorsque Zan a été nommé par le grannilith c’était lors d’une cérémonie et elle l’a très mal prit.

-       Pourquoi l’aurait-elle mal prit c’est son frère après tout ?

-       La succession chez nous n’est pas affaire de fratrie ou de sexe c’est une désignation pour les ancêtres et en plus de 2 000 années terriennes chaque aîné qu’il mâle ou femelle avait été nommé, alors que la Valandra n’a pas été nommé au profit de son petit frère.

-       Quoi ? tu veux dire qu’elle a trahit sa famille parce qu’elle pensait qu’il avait prit sa place ?

-       Non je veux dire que Khivar ne pouvait pas utiliser meilleure arme pour vous atteindre que la princesse blessée et humiliée qu’elle était à ce moment.

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