Murmures d'or

Chapitre 17 : Les nouveaux Chevaliers

2514 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/09/2016 20:34

Disclaimer : L'histoire et les personnages de Saint Seiya appartiennent à Masami Kurumada

Auteur : Ardell

Murmures d'Or

Les nouveaux Chevaliers

— Pitié, ne me dites pas qu'on va parler de Ionia et de sa clique ! gémit le Bélier.

— Plains-toi, toi au moins tu as hérité d'un porteur raisonnable. Ce galopin de Kiki a bien grandi. Les autres Chevaliers d'Or, heu...

Et les Cloths, les yeux fermés sur leurs souvenirs, secouèrent la tête.

— Mais toi, Taurus, tu dois être content : ton porteur n'était plus le premier à se faire éliminer, au contraire, il leur a flanqué une sacrée dérouillée à ces petits Bronzes, commença le Cancer.

— Oui, ben, je préférais de loin Aldébaran — celui du dix-huitième siècle. Lui au moins c'était un noble Chevalier. Harbinger, lui, pfff... Rien qu'un sadique. Non mais vous l'avez entendu ? J'aime ouïr le bruit des os qui se cassent et du cœur de mon ennemi qui se brise... Heu... On lui dit ou pas qu'il est un Saint d'Or, un pu... heu, un nom de Dieu de Saint d'Or, et qu'à ce titre, il est censé défendre la veuve et l'orphelin ?

— Oulà, Taurus est vexé, nota le Cancer avec amusement.

— Je veux, oui. Mes porteurs ont toujours été des êtres raisonnables, de qui je pouvais plus ou moins être fier. Enfin, je mets un bémol sur Aldébaran du vingtième, parce que celui-là, à se faire dégommer le premier à presque chaque bataille... Mais Harbinger ! Enfin quoi, ce mec se prétend Chevalier d'Athéna, la déesse de l'amour et des petits oiseaux, et monsieur ronge des os humains à son petit déjeuner !

— Peuh, plains-toi ! répliqua le Gémeau. Toi au moins tu as eu un porteur qui tranchait avec ses prédécesseurs. La mienne, pfff... Au début, je me suis dit, chic une fille, une fille... Je pensais que ça augurait quelque chose de différent d'avec Saga. Ben tiens !

Et le Gémeau de tirer sous son œil.

— Je pensais pas qu'il était possible de trouver pire que Saga en mode siphonné du bulbe mais là je dois dire que j'ai eu le pompon !

— Oh allons, je suis sûr que tu exagères, tenta de l'apaiser la Balance.

— Ah oui ? Cette gourdasse était amoureuse de Shiryu. De Shiryu, bordel de... Ce type coincé, empêtré dans les légendes de son maître, qui ne peut se passer de celui-ci à chaque fois qu'il combat un type un peu plus fort que lui... Et puis, une femme Chevalier d'Or qui aime un Chevalier de Bronze, heu... Ça devrait être l'inverse, non ? Le type d'une caste inférieure qui se meurt d'amour pour sa dulcinée placée au plus haut rang. Mais nooon. Il a fallu qu'elle soupire après ce type qui ne s'est jamais soucié d'elle. Ah oui, il l'a sauvée d'un accident de voiture. La belle affaire ! Ma cocotte, tu apprendras qu'un Saint ne se laisse jamais avoir par un banal accident de la circulation.

"Bref. Cette môme était déjà pas très fût fût pour avoir craqué sur le Dragon, mais en plus, ce nom qu'elle s'est donné...

Ici le Gémeau baissa la tête et plaqua la main sur son front.

— Paradox. Ah oui, elle m'en a fait un beau de paradoxe ! Cette folle furieuse changeait de personnalité encore plus souvent que Saga. Ce qui n'est pas peu dire. Un coup c'étaient les petits animaux tout mignons, les petits oiseaux qui gazouillent... L'instant d'après, c'était une mégère qui ne pensait qu'à tuer. Et ce nom de Shiryu qu'elle avait à la bouche, pitié !

— J'ai entendu dire qu'elle avait une sœur... intervint la Vierge.

Le Gémeau releva la tête, l'œil brillant d'un éclat fixe.

— Une... une sœur ? fit-il. Alors à elle aussi ils vont lui coller une frangine, à elle aussi ils vont lui faire le coup du « ah, mais, en fait, le mal est venu en elle à cause de son frère/sa sœur ! ». Le coup du « nous sommes les sœurs/frères Gémeaux, nés sous le signe de la folie... ». Ils vont oser lui... nous faire ça ?!

Et le Gémeau laissa retomber sa tête d'un air accablé.

— Hum, c'est vrai qu'une redite de Saga et Kanon... perso ça ne me dit rien... approuva la Balance.

— Tiens au fait, Libra, que pensais-tu de ton porteur Oméga ? voulut savoir le Taureau. Genbu qu'il s'appelle, non ?

— Gné ? fit la Balance.

— Je disais... commença le Taureau en haussant la voix.

— Oh ça va, je ne suis pas encore sourd ! C'est juste que, il y a un instant, ce nom ne me disait rien. Quand je l'ai vu apparaître et, sacrilège, emporter ma clostone, je me suis dit « ah non, alors là non... Ils vont pas me faire le coup là, me donner à un vulgaire inconnu... ». Puis j'ai réalisé que ce type s'était entraîné un temps avec Shiryu. Donc sous les ordres de Dohko... Misère... Je l'avais pas reconnu.. Qui c'est ce blanc-bec, je me suis dit en le voyant. Et puis j'ai vu que j'étais transporté jusqu'à lui, enfin jusqu'à sa main. Nooon ! ai-je eu envie de crier. Pas cet inconnu, cet étran... Aaaah, tu es le frère d'armes de Shiryu ? Bon ben au temps pour moi...

La Balance soupira en secouant la tête.

— Au moins il se battait pour Athéna, ajouta-t-il.

— Moi, s'il y a un truc qui me défrise, c'est cette histoire de Clostones, déclara le Cancer. Non mais vous avez vu ça ? Avant on avait des boîtes de Pandore que les Chevaliers devaient porter, ça soulignait leur force physique. Maintenant, on a... des bijoux. Des saloperies de bijoux, sérieux ! On se croirait dans une série de Magical Girl ! Manque plus que les grands yeux pleins d'étoiles...

— Donc pour toi, c'était mieux avant ? comprit le Verseau.

— Aaaaaaaaaah !...

Ce cri du cœur avait été poussé par l'ensemble des armures d'or. Certaines se battirent avec leurs voisines pour passer derrière elles, n'hésitant pas à les pousser pour dégager le passage. Apparemment, personne ne voulait rester à côté de la Cloth du Verseau.

— Nan mais c'est bon, quoi ! protesta celle-ci en levant les yeux au ciel. Je vais pas vous bouffer !

— Ah, heu... hi hi... C'est-à-dire... bafouilla la Balance. C'est que tu nous as fait un peu peur avec Tokisada...

— Ce minable ? Pfff, il ne méritait pas d'être promu Chevalier d'Or. L'avait pas la carrure pour endosser une Gold Cloth.

Le Verseau se gratta la gorge.

— Pour m'endosser moi je veux dire. Et oui, pour une fois, qui c'est le plus fort ? Hein ? C'est Bibi ! Alors les Gémox, Pucelle et Mouton, on oublie, d'accord ?

— On peut juste savoir ce qui t'a pris de te la jouer « Gniargniargniarg, je suis une armure maléfique ! » ?

— Pour te répondre, Cancer, au début c'est Médée qui m'a farci le cerveau avec ses « Tu seras la plus puissante, la plus forte, tu régneras en maître sur les autres Cloths... ». Vous me connaissez, j'ai répondu que pas question. On est une équipe oui ou non ? Tous ensemble, pas vrai ?

"Et c'est là que, ahem... cette sorcière m'a... heu...

— C'est bon, accouche !

— Qu'elle m'a embrassé, voilà ! Et pas un petit bécot, non, un baiser bien baveux, heureusement que ma bouche était fermée ! N'empêche, après ça, j'ai commencé à me sentir mal mais mal... A croire que j'avais choppé la tourista. Envie de vomir et de... enfin vous voyez, quoi. Chaque fois que j'ouvrais la bouche, je m'entendais parler avec une horrible voix gutturale, une voix de méchant, alors qu'en fait, j'étais simplement enroué. Ma vision était floue, je voyais, sur mon torse, une sorte de visage noir avec des yeux rougeoyants. Et pendant ce temps-là, une petite voix me disait « ce Tokisada, est-il vraiment à la hauteur ? ». J'avais comme ce besoin de le tester, de le juger.

— Tu veux dire que tout ça, c'était parce que tu étais malade ? s'exclama le Capricorne.

Les autres armures regardèrent celle du Verseau avec un air un peu dépité, comme déçues par cette trivialité.

— Et bien malade, je te le dis ! Je voulais agir autrement mais quelque chose me poussait à faire le contraire de ce que j'avais décidé. Une force mystérieuse me contrôlait...

— Dans mes bras !...

Et la Cloth des Gémeaux enlaça celle du Verseau, les larmes aux yeux.

— Maintenant quelqu'un sait ce que ça fait de devoir se regarder agir sans pouvoir intervenir. Je vivais ce cauchemar avec Saga et avec Paradox. La tourista en moins, bien sûr...

— Heu, si tu vas par là, on est tous obligés d'obéir à nos porteurs, sauf quelques chanceux qui peuvent se faire la malle...

Gros regard appuyé du Taureau en direction du Cancer, qui haussa les épaules.

— Ah ça, si vous n'avez pas assez de volonté...

— En tout cas, moi je les aime beaucoup beaucoup ces porteurs Oméga ! intervint le Poisson.

— Et ben pas moi... grommela le Lion d'un air boudeur.

— Ah ah, j'ai compris, pour une fois tu n'étais pas le héros ! Pour une fois tu l'as mangée la défaite ! jubila le Scorpion.

Un large sourire plaqué sur le visage, le Poisson acquiesça :

— Et qui lui a mis la pâtée ? Hé hé...

— Oui bon, ça va, pas la peine de vous réjouir vous deux ! riposta le Lion.

— N'empêche, j'y crois pas, un Poisson qui met une dérouillée à un Lion... Quand est-ce que je mets une dérouillée au Gémeau ?

— Jamais, Cancer ! répliqua le Gémeau en question. Le truc avec Amor et Mycenae, c'était un coup de bol, c'est tout.

— N'empêche que tu l'as dans le baba, n'empêche que tu l'as dans le...

— Je vais l'étrangler ! menaça le Lion en se jetant sur le Scorpion.

Les autres armures les séparèrent.

— Scorpius, s'il te plaît, arrête ces provocations stupides ! le morigéna la Balance.

— Bon, très bien, très bien... accorda le Scorpion en époussetant son alliage.

— De toute façon ta Sonia, qu'est-ce que c'est que ce Chevalier à la gomme ? demanda le Lion, désireux de se venger.

— Qu'est-ce que tu reproches à Sonia, je te rappelle qu'elle était la fille de Mars en personne.

— Peuh, cette gamine avait à peine le niveau pour être un Chevalier de Bronze, du genre Geki et Nachi, tu vois le genre...

— Je trouve qu'elle s'est très bien défendue, la petite ! Mais c'est vrai, c'était pas Milo ou Cardia... N'empêche que toi tu...

— Stooop !

Au cri d'avertissement de la Balance, le Scorpion s'arrêta net.

— Bon, et toi, Capricornus, tes impressions ? s'enquit le Taureau.

— Raaah m'en parlez pas ! Oui pour une fois j'ai hérité d'un type qui ne sait pas manier le laguiole, et son attaque avec les mots, une pure merveille ! Mais bon sang, son adoration d'Athéna ! Athéna par-ci, Athéna par-là... Ses moindres pensées étaient pour elle et je l'entendais se réciter des poèmes où il était question... Tout le monde suit ? D'Athéna ! Et, entre nous, pas doué pour composer des vers le Ionia.

— Tiens, curieux pour un type qui se sert des mots comme attaque, nota la Vierge.

— Ben oui mais c'est comme ça. En tant que poète, c'était un poète raté, je vous le dis ! Aucun sens du rythme, des mots employés à la va comme je te pousse... Souvent je devais me retenir pour ne pas rigoler.

— C'était peut-être fait exprès, qui sait ? suggéra la Vierge.

— Ah non non, je crois qu'il se rendait pas compte c'est tout.

— Tiens, parles nous un peu de Fudō, Virgo, demanda le Taureau.

Tous se tournèrent vers la Vierge, curieux de connaître son point de vue sur son porteur.

 

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