Une vie avec un sociopathe

Chapitre 3 : Le Retour

1668 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/10/2017 17:43

L’aîné des frères Holmes, qui était jusqu'alors penché en avant et les mains sur les genoux, prêt à jouer, se redressa et s'enfonça dans le siège en tissus rougeâtre, croisant ses mains sur le haut de ses cuisses. Je comprenais facilement le langage du corps, même chez les frères Holmes qui tentaient de cacher toutes émotions: Mycroft avait quelque chose à dire, et il allait le faire.

«-Ne me regarde pas comme cela, petit frère, tu sais que je ne fait jamais ne visite de courtoisie...

-Oh oui, je le sais ! Dit moi maintenant pourquoi tu es ici. La voix de Sherlock était sérieuse et profonde, il passe en mode détective.

-Nous avons reçu un message.

Je savais que lorsqu'il disait 'nous' il parlait du gouvernement britannique, Monsieur Le Détective ne bougeait pas, il avait également pris l'habitude d'entendre son frère entendre parler au pluriel. Et tu ne vas pas aimer ça du tout petit frère

La voix de Mycroft devenait aussi froide et profonde que celle de Sherlock. Il dirigeait un regard vers moi, comme si je dérangeait et que cette conversation était privée. Sherlock se redressa ayant capté le message de son frère:

«-Non Mycroft, elle reste. Je reconnaissais l'homme possessif que la tête bouclée pouvait être parfois, il voulait vraiment que je reste et écoute la discution.

-Sherlock, cette entrevue est privée, c'est une affaire personnelle maintenant.

-Exactement: Wendy reste !»

En imposant cette condition Sherlock tendit son bras et attrapa ma main, me tirant vers lui affin que je m'asseye sur l'accoudoir de son fauteuil. Nous faisions face à Mycroft. L'homme le plus important de Grande Bretagne était devant nous et son frère cadet faisait un caprice pour que sa petite copine reste écouter la conversation, comme j'aimais quand Sherlock fessait ce genre de caprices ! Il posa sa main sur ma hanche, enroula son bras sur la bas de mon dos, m'obligeant à rester assise.

« -Bien, maintenant que tu as fini de faire ta diva, parlons de choses sérieuses. »

Sherlock grogna encore une fois et lança un regard noir à Mycroft, qui ne le comprenait pas. Moi j'avais compris car j'avais senti la main du détective faire une légère pression sur ma taille : j'étais une chose sérieuse pour lui.

« -Alors dépêche-toi au lieu de me faire perdre mon temps. Sherlock était exaspéré de cet entretien beaucoup trop long et mou à son goût.

-Il est de retour, Jim Moriarty est de retour petit frère. »

La mâchoire de Sherlock tomba, je ne comprenais qu'à moitié, je ne savais qui était Moriarty que dans les grandes lignes mais pas en détails. Le bras de Sherlock me lâcha, je détourna mon regard de Mycroft, qui avait planté le sien sur son frère, je me décidais à regarder également l'homme qui était assit juste à mes côté.

Lorsque mon visage fut en direction de l'unique détective consultant de la planète, je le trouvais en train de scruter mes yeux, mes cheveux, mon nez, ma bouche... Ma bouche Il voulait l'embrasser, maintenant, mais son frère était en face de nous, je savais qu'il ne le ferait pas. Je pouvais sentir son regard lourd et inquiet, inquiet pour moi ? Il savait que je n'étais pas une imbécile et que mon cerveau fonctionnait presque aussi rapidement que le sien. Je n'avais pas les mêmes compétences que lui mais je réfléchissais vite, assez vite pour comprendre que Moriarty était plus dangereux que je le pensais à cause des euphémismes de Sherlock et qu'il était inquiet pour moi.

Je posa ma main sur sa joue, Mycroft pris congé de nous presque dans la seconde qui suivit, sans nous dire au revoir. Et dès que la porte de l'appartement fut de nouveau fermée, je bougea rapidement, me posant sur les genoux de l'homme que j'aimais et planta un baiser passionné et langoureux sur ses fines lèvres douces. Je savais qu'il avait besoin de se mettre au travail maintenant si il voulait coincé, encore une fois, Jim Moriarty.

« Veux-tu que j'appelle John ? »

Il ne dit pas un mot, simplement il hocha lentement la tête à deux reprises. Je me leva aussitôt, sa main glissa de la mienne. Wow, je ne m'étais même pas rendue compte qu'il l'avait prise. Je pris mon portable, trouva rapidement le contact 'John Watson'. L'appel serait trop long, je tapais vite au clavier et je n'aurais pas besoin de toutes les formalités de politesse, je tapa aussi vite que possible : « Moriarty est de retour. Rdv Baker St. »


-------30 MINUTES PLUS TARD-------------------------------------------------


John entrai dans l'appartement, s’excusant du temps qu'il avait mit, Mary n'était pas encore rentrée du travail, il a du emmener la petite chez Molly. Après lui avoir rapidement expliqué que Mycroft était venu et qu'il nous avait informer que Moriarty avait envoyé un message au gouvernement je me tournais vers Sherlock qui était assis dans son fauteuil. Sherlock avait commencé à noter sur un bout de papier les éléments et événements auxquels il avait déjà eu à faire avec Moriarty. John suivi mon regard et pris place dans son ancien fauteuil, je lui ai apporté son ordinateur et me suis retiré pour faire du café, pas de thé cette fois-ci, ils devaient rester éveillés.

Je leurs ai apporté leurs boissons, John m'a remercié, Sherlock a juste jeter un coup d’œil aux tasses.


Je me suis assise dans le sofa adossé au mur en face d'eux, je les regardais travailler, je ne pouvais pas aider, pas encore car je n'avais jamais eu l'honneur, ou la poisse, de rencontrer le fameux criminel consultant.


Ce fameux duo mythique, de retour et de nouveau ensemble pour traquer le criminel le plus dangereux qu'ils n'aient jamais connu. Ils cherchaient le moindre indice permettant de remonter jusqu'à Moriarty, Mycroft avait envoyé le message reçu plus tôt. Sherlock me l'a traduit, même si il savait que j'aurai pu le comprendre par moi même : « Je vous ai manqué ? »


Sherlock tournait la tête quelques fois vers moi, peut-être pour vérifier si je ne m'étais pas endormie ou pour être sûr que je ne m'étais pas envolée. Chaque fois qu'il me regardait, son regard plongeait dans le mien, je pouvais sentir à quel point il était inquiet, l’expression de son visage, même si il tentait de le cacher était plein de questions, d’anxiété et de remords. Oui, mon petit copain qui était le plus grand détective du siècle avait des remords car des gens sont morts lorsque Moriarty était dans le coin et il pensait, non, il était sûr, que c'était de sa faute, qu'il aurait pu en sauver au moins la moitié. La seule fois où il m'a raconté qui était ce criminel, il m'avait fait part de toutes les personnes mortes pendant que lui et Moriarty jouaient à se divertir. C'est la seule fois depuis que je le connais où j'ai vu des larmes arriver jusqu'à ses yeux.


« -Wendy ? Wendy ?! »

J'ouvris les yeux en sursaut, je m'étais assoupi et John et Sherlock m'appelaient. Les deux échangèrent un regard rapide et complice, je replaçais mes cheveux derrière mes oreilles.

« -Oui ? J'ai manqué quelque chose ?... 

-Oui, ton téléphone n'arrête pas de sonner depuis tout à l'heure. 

-Depuis cinq minutes, une sonnerie par minute. »

Je me tournais vers mon portable et le saisi, effectivement, cinq messages, Sherlock avait bien compté malgré la fatigue. Tous provenant d'un numéro inconnu. Je déverrouillais mon écran et commençais à les lire depuis le premier. Chaque message contenait entre un et trois mots, tous en anglais.

« Sherlock's Case », « High level », « Or stupid », « Obviously yes »,« Language ».

Machinalement je traduis :

« L'affaire de Sherlock, haut niveau, ou stupide, évidement oui, langage ».

Je n'avais aucune idée de ce que signifiait ces mots, j'étais prête à me lever pour montrer les messages étranges lorsqu'un sixième message me parvient, étonnamment plus long que les autres, toujours en anglais :

« Ne montre pas les messages à ton petit chéri d'amour ou quiconque, tu risquerais de le regretter. Ne sois pas débile, ne sois pas inutile, réfléchi. -JM»


Je me lève, gardant mon téléphone dans ma main, je m'approche des garçons, dépose un bisous sur le front de Sherlock :

« -Je vais me coucher, j'ai besoin de sommeil.

-Bien, d'accord. Bonne nuit. »

Je passe ma main sur l'épaule de John comme pour lui dire bonne chance et leur souhaite une bonne nuit, même si ils ne vont pas dormir. Moi non, plus il faut que je réfléchisse vraiment à ses messages. Je ferme la porte de la chambre, toujours pas de verrou, Sherlock l'a cassé il y a quelques mois en claquant la porte. Je m'assois sur le lit, sort une feuille et un stylo de ma table de chevet et commence à noté les messages, je dois réfléchir vite, faire rapidement des hypothèses et surtout, ne pas en parler à Sherlock. Enfin, essayer...




_J'espère que ce chapitre vous aura plus, le retour de Moriarty, il est arrivé vite mais je ne pouvais pas attendre ! Et du duo de John et Sherlock était obligé :D Essayez aussi de résoudre l'énigme de Jim, où veut il que Wendy se rende? Notez vos hypothèses en commentaires (c'est très très facile mais je n'avais pas d'idée ^^')

-LP_

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