Une vie avec un sociopathe

Chapitre 6 : Trois indices ?

1186 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/10/2017 19:35

Nous étions tous de retour à Baker Street lorsque Mycroft à enfin commencé à s'expliquer.

«-Après que John et moi avons quitté ta chambre, il a un prit un taxi pour retourner chez lui. John n'est jamais arrivé à destination.

-Comment as-tu su? Et de toute façon il ne s'est écoulé que douze minutes entre ta sortie et ta revenue dans ma chambre d'hôpital.

-Exact, or John ne vit qu'à neuf minutes en voiture de St Bart's Hospital et aucune perturbation routière n'a été repéré sur le trajet. Et je le sais car un de mes employé vient de m'informer que le taxi qu'a pris ton... Ton ami, a tourné à l'angle d'une ruelle et n'est jamais réapparu sur les caméras de la rue adjacente.

-Donne-moi le nom de la rue. Maintenant.»


Sherlock avait terminé sa phrase en se dirigeant vers la porte alors que son frère lui hurlait l'adresse.

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_PDV de Sherlock_



Trouver John.

Encore un coups bas de Moriarty ? Évidement.

Albany Street, 188. Gauche, droite ?

Gauche, direction nord.

Courir.

Trouver John.

190, un portail: rien derrière. Deuxième portail, rien.

198, petite ruelle, Cumberland Terrace News.


«-John !»

Ma voix tremblait...

Ne pas laisser passer les émotions !

Je me suis avancé, puis accroupi.

«-John, tu m'entend ? Rien. Fait chier ! John !»


Je l'ai attrapé par le col, passé son bras sur mon épaule, mis le mien sur sa taille.

-St Bart's, -Baker Street, -maison ?

Baker Street, définitivement.

J'ai fait signe à un taxi, mis John sur la banquette. Direction 221 B Baker Street.


Mon cœur à reprit une cadence normale. John était là, avec moi, en sécurité.

John trouvé. Après 32 minutes.


-Time laps-


John était conscient mais pas assez pour marcher ou même comprendre ce qu'il se passait. La porte du haut était toujours ouverte.

Mary et Rosie étaient là, avec Wendy.


Je viens de me rendre compte que j'étais parti si vite qu'elle n'a pas eu le temps de me suivre... Elle avait dû m'attendre, encore.

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_PDV de Wendy_


Sherlock rentrait dans l'appartement, soutenant John par la taille. Son regard a rapidement croisé le mien alors qu'il déposait son blogueur dans le fauteuil rouge.

John semblait endormi, incapable de se tenir, sa tête vacillait et ses paupières luttaient pour ne pas se fermer. Mary s'est rapidement approché de lui, le scrutant des yeux. Sherlock m'a fait signe d'approcher pour examiner à mon tour le docteur.

Pupilles dilatées, pouls lent tout comme son souffle, aucun reflex.

«-Il a été drogué. Une dose plutôt élevée mais pas mortelle.»


J'ai fait un pas en arrière pour voir une vue d'ensemble du blogueur, vérifier ses poches a été la première chose à m'être venue en tête. J'ai glissé une main dans une poche sans rien trouver, mais dans la deuxième, mes doigts ont rencontrés un morceau de papier.

Je l'ai sorti et me suis immédiatement retourné vers Sherlock et Mary qui me regardaient comme si je venais de trouver les codes nucléaires de touts les continents.


C'était un tract d'une école qui organisait une kermès, il était froissé et plié en quatre, taché par la pluie. En observant le verso, j'ai lu les quelques mots écrits à la main avant de tendre le papier au détective.

«-Pas amusant avec lui»

Sherlock s'est mit aussi à observer le papier, il a certainement déduit plus de choses que moi...

«-Ok, il ne s'en prendra plus à John mais vous deux et les autres; ceux qu'il qualifiera comme proches de moi. Vous serez en danger.

-Merci, j'avais compris ça. T'as pas plutôt des prénoms, histoire qu'on les préviennent qu'un putin de psychopathe veut leur faire la peau juste pour s'éclater parce qu'il a un Q.I plus élevé que le leurs ?!» 

Ma voix était cassante et une tinte d'agacement soudaine s'était faite entendre. Ce qui m'a surpris autant que Mary et Sherlock car la situation était plus inquiétante qu'agaçante.


-Time Laps-


Mary, John et Rosie avaient passés la nuit à Baker Street. Sherlock n'avait pas dormi, il avait surveillé John depuis son fauteuil. Mary et moi nous étions assoupi vers deux heures du matin, sur le sofa.

Sherlock tournait en rond dans l'appartement. Faisait des allers-retours entre le salon et la cuisine.

Sa façon de réfléchir était différente de d'habitude, ce qui m'inquiétait. J'avoue que je préférais lorsqu'il ne parlait pas, restait immobile dans son fauteuil pendant des heures.


«-Sherlock, chéri ? Le détective s'est arrêté et m'a regardé. Tu vas bien ?

-Oui, oui bien sûr. Toujours.»

Mensonge. Je me suis approchée de lui et lui ai fait un signe de tête pour lui dire de venir discuter dans la chambre afin que ni John, ni Mary ne puissent entendre. Il m'a suivi même si je doutais qu'il ne me dise quelque chose de plus.

Je me suis assise sur le lit. Il est resté debout, adossé au mur face à moi.


«-Tu te tords le cerveau à cause de Moriarty, encore ?

-Oui, évidement. Et je ne me 'tords pas le cerveau', j'essaye de comprendre où il veut en venir.

-Oui, je vois ça. Tu ne veux pas te poser un peu ? Manger ou dormir ?

-Non, pas le temps. On a déjà perdu assez de temps...

Il m'a lancé un regard accusateur, je savais où il voulait en venir.

-Oh non, tu ne comptes pas me reprocher de t'avoir fait perdre du temps ?!

-Tu aurais dû nous donner les messages directement. NOUS AVONS PERDU PLUS DE 5 HEURES !

-JE PRÉFÈRES CA PLUTÔT QUE DE TE VOIR MORT !

Il y a eu un silence, je m'étais levée. Nous étions face à face. J'ai repris la discussion, en essayant de calmer ma voix.

-Tu as réussi à tirer des conclusions des trois messages ?

-Trois ...?

-Oui. Les textos, l'enveloppe et le papier dans la poche de John.

-Quelle enveloppe ? Quand est-elle arrivée ?

-Hier soir. Elle était sur les marches. Je l'ai posée sur ton ordi avant de... de te trouver drogué dans la chambre. Je pensais que tu l'avais vu quand tu as ramené John.

-NON ! Non, je ne l'ai pas vu ! Tu ne pouvais pas me le dire au lieu de dormir ?! Qu'est ce que vous pouvez êtres tous inutiles et STUPIDES parfois !»


Je savais qu'il s'énervait parce que le cas de Moriarty le faisait flipper et qu'il n'arrivait pas à le résoudre. Mais malgré tout, mes yeux se remplissaient de larmes, sans couler. Je tentais de maîtriser ma colère.

Je ne pouvais pas rester plus longtemps à Baker Street, pas temps que Sherlock ne se calmait pas. J'ai quitté la chambre, traversé le salon et sorti en claquant la porte du bas.


Je n'ai pas pris de taxi. Je marchais, je ne sais pas vers où mais je m'éloignais de Baker Street. Je ne supportais plus l'humeur du détective mais pourtant j'étais inquiète de le savoir dans cet état.

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