Shadow the Hedgehog

Chapitre 3 : Le car et l'arrivée à l'hôtel

4178 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:13

Les autres arrivent dix minutes après, chahutant, criant, discutant, sans se soucier de moi. Le car démarre un instant après. Je regarde le paysage défiler. C’est donc ça, Rio. C’est beau, je l’avoue. Paradisiaque même.

Il y a de l’animation devant. Chacun se lève pour se présenter, mais moi, je préfère rester à ma place. Je ne veux pas faire ami-ami avec des imbéciles. Il y a la princesse rose qui arrive vers moi. Je soupire, mais elle s’assoie à côté de moi. Elle engage la conversation :

« - Bonjour, je m’appelle Peach. Et toi ?

- Shadow, répondis-je, froid. »

Je l’observe en coin : elle est jolie, c’est une blonde aux yeux bleus, ce genre de meufs qu’on appellerait parfaite.

« - Et sinon, on t’appelle comment, demande-t-elle.

- Shadow.

- Ah…

- Hey, Shad’s !! »

Ça, c’était Sonic. Je déteste quand on m’appelle par mon surnom. Je déteste vraiment ça. Il vient vers moi, et me dit, déséquilibré par un virage :

« - Ça te dit de venir ce soir dans la chambre de Mario pour une fête ? C’est pour fêter le début des…

- Non, coupais-je. Pas intéressé. Dégage. »

Avec tout le bruit que fait Sonic quand il se déplace, il a attiré l’attention de tout le car. Sonic insiste, mais je me fais mieux comprendre :

« - Je ne veux pas aller à votre fête de tocard. Maintenant, casse-toi. »

Sonic déguerpit donc sans plus insister, suivi de Peach, effrayée.

Je souffle un peu, me détends, et ressors la photo de Maria. Certains peuvent croire que c’est saoulant de penser à un défunt H24. Mais pas moi. Allez-y, arrêtez de lire, si ça ne vous intéresse pas.

Maria était une gentille jeune fille. La plus gentille qui existait. Mais aussi la plus naïve. L’amour que je lui portais et qu’elle me portait n’existait que chez nous. Impossible qu’il y ait d’autres personnes qui ressentaient ce que l’ont à ressentis. Pas comme des amoureux. Pas comme des frères et sœurs, ni comme des parents-enfants. Un mélange de tout ça.

Je passe mon index sur le visage photographié de la belle.Si seulement je pouvais te revoir, lui dis-je en moi. Je t’aime tellement…

« - Coucou, ça va ? »

Je tourne ma tête vers la place à côté de moi, vers la voix, et je sursaute :

« - M-m-maria ?!! »

Ces yeux… c’est ceux de Maria ! Mon cœur fait des aller-retour entre ma tête et mes pieds, mais il se calme, et j’essaye de piger ce qui se passe. J’éloigne ma tête, et je me rends compte qu’il s’agit du visage de Daisy, et non de Maria. Je suis déçu et soulagé en même temps. Enfin, plus déçu. Oui, vraiment déçu.

« - Ah, c’est vous, Princesse, soupirais-je. Excusez-moi.

- Ce n’est pas grave, appelle-moi Daisy ! Ça va ? Tu aimes être seul ?

- Euh… j’aime bien, ouais.

- Tu veux que je te laisse seul ?

- Je… oui. »

Elle me sourit, mais moi, je ne peux plus détourner le regard de ses yeux. Ceux de Maria. Elles partagent les mêmes yeux. Et ça, c’est frappant. Trop frappant. Même flippant. J’en ai encore le cœur qui bat.

Daisy repart, et j’aperçois Sonic la regarder. Je soupire de dégoût. Je sens que cette fille mérite mieux que ce crétin débile qui ne pense qu’à s’amuser. Bon, après, je n’ai jamais dit qu’il l’aimait. Mais bon, on verra.

Blaze finit tout de même par me voir. Elle s’assoie à côté de moi. Nous nous embrassons, et elle me demande :

« - Ça va ?

- Mieux que d’habitude. Et toi ?

- Oui. Dommage que je ne suis pas dans ton équipe.

- Le directeur de Sega est un enfoiré.

- Ce n’est pas grave, soupire-t-elle. »

Elle finit par s’en aller, non sans encore m’embrasser. Je la regarde se rassoir à côté d’Amy, la hérissonne rose qui nous colle tous. Surtout Sonic et moi. Mais je lui ai fait comprendre que si elle s’approchait encore de moi, elle allait avoir des problèmes.

Nous arrivons enfin à destination. Je me lève, et cherche mon sac à dos que j’ai mis en dessous du siège. Mais en me baissant, je me prends un sac sur la tête. Et ça fait mal. Croyez-moi.

« - Mais… ?!! Qu’est-ce que…

- Oh, pardon, je suis vraiment désolée !! »

Je relève ma tête, et je remarque qu’il s’agit d’un sac orange. Et la personne qui s’est exclamée n’est autre que Daisy.

« - Pardon, vraiment, je suis trop folle, s’excuse-t-elle. Ça va ? Pas trop mal ?

- Aïe !! Ne me touche pas ! C’est bon, c’est pas grave !

- Tu en es sûr ?! Tu saignes ! C’est mon porte-clés qui t’a blessé ! Si tu veux j’appelle Sonic, ou…

- NON !!! »

Elle recule d’un pas, effrayée, et je me mets une main au front : il saigne, effectivement. Je regarde ma main : mon gant est plein de sang.

« - Merde alors !

- Je suis désolée, vraiment, continue Daisy. C’est ma faute, je…

- C’est bon, Daisy, j’ai l’habitude. Je gère. »

Elle me regarde encore la plaie, mais elle se retourne vite, et sort du car.

Quelle folle ! Et maladroite en plus de ça !

J’ouvre mon sac à dos noir, qui a une bretelle en moins et le fond cramé, pour chercher les bandages. Je trouve le rouleau, déchire un morceau à mains nues, et tente de stopper le sang qui coule. Au bout d’une minute, le liquide rouge ne coule plus. Je range hâtivement le morceau de bandages en vrac dans mon sac, et je sors du car.

« - C’est pas trop tôt, rouspète le chauffeur.

- Vous, fermez votre bouche ! »

Et je lui tends le bandage plein de sang, et il se marque une expression horrifiée et désolée sur le visage. 

« - Compris ?!

- Euh… oui… »

Je me retourne, range encore le bandage, et me dirige vers la soute. Je tire brusquement ma valise, et vais à l’entrée de l’hôtel. Les journalistes se pressent par dizaines, et j’entre en serrant les dents. Les flashs jaillissent de partout, et les micros aussi. Les caméras sont braquées sur moi, pourtant, tout le monde sait que je déteste ça. Mais je ne peux rien faire. Je rentre dans le hall, et les journalistes ne me suivent plus, puisque c’est interdit au public. Je me dirige vers la réception, pour prendre mes clés. Une vieille dame se tient derrière le réfectoire :

« - Jeune homme ?

- Une chambre, s’il vous plait.

- Qui êtes-vous ?

- Shadow the Hedgehog. Un athlète de Sega.

- Ah ! »

Elle alla chercher dans un tiroir avec marqué en grosses lettres : « CHAMBRES POUR NINTENDO ET SEGA ». Elle en sortit une clé :

« - Chambre dix-sept, quatrième étage, répondit la vieille en me tendant la clé de ma chambre. Bonne installation.

- Merci, marmonnais-je. »

Elle fit la grimace en voyant mon gant taché de sang quand je lui prends la clé. Je lui tourne le dos, et me dirige vers l’ascenseur. J’appuie sur le bouton, et attend. Il arrive enfin, et je tape sur le quatrième. Je soupire. Je pense que tous les autres participants des Jeux Olympiques sont aussi au quatrième étage. Et je n’ai aucune envie de les avoir comme voisins. Quand la porte de l’ascenseur s’ouvre, un éclair bleu passe devant moi, et s’arrête. Derrière-lui, Mario le petit gros moustachu, Tails le gamin, et le haricot vert le suivent. L’éclair bleu est sans doute Sonic.

Depuis tout petit Sonic éprouve une passion pour les sensations fortes et surtout pour courir. Avant, il était même de couleur brune. Jusqu’au jour où il a rencontré le Docteur Eggman Robotnik, le cousin de Maria. Il lui a donné le pouvoir de courir à la vitesse du son, en plus du Contrôle du Chaos, que Sonic possédait déjà. Quand il a couru pour la première fois à la vitesse du son, il est devenu bleu, à cause de la pression de l’air, et le fait d’avoir franchi le mur du son. Il avait sept ans. Deux ans après l’attaque. Deux ans après la mort de Maria.Enfin bref. Juste pour dire que ce truc bleu est Sonic.

Sonic et ses amis débiles sont en train de faire mumuse dans le large couloir. M’en fout.

Je me dirige vers ma chambre, ouvre brusquement la porte, et fais rentrer la valise dedans. J’entre à mon tour, et j’allume la lumière. La chambre possède un lit double (même triple) tout à gauche, un petit salon vers la droite, une armoire entre le lit et la porte, une petite salle de bain, et au fond, un beau balcon. Je tire les rideaux, sors sur le balcon, et m’appuie sur son rebord. J’inspire l’air salé de la mer, et je soupire. Rio. C’est magnifique. Maria aurait surement voulu venir ici. C’est ce qu’elle m’avait aussi décrit dans ses histoires. La plage de sable fin et chaud, de l’eau bleu roi à perte de vue, des magnifiques jetées, et le soleil couchant se perdant dans la mer. C’est magnifique.

Enfin bref. Je ne peux pas rester toute la soirée à observer le paysage. D’ailleurs, il est déjà 18h49, d’après mon portable. Je rentre dans ma chambre, et décide de vider les bagages, et de les ranger. Je mets ma valise sur le lit, et l’ouvre. J’ouvre aussi l’armoire, et commence à sortir mes affaires : deux paires de chaussures de rechange, beaucoup de gants, des anneaux d’or, et bien évidemment, mes armes. Un flingue, et une mitraillette. Quant aux armes blanches, j’ai emporté une simple lame, qui pourrait me servir. Par exemple pour me défendre, pour menacer, et pour me…

Non, rien.

Je change mon gant ensanglanté, et je vire la valise vide en dessous du lit. Je prends mon sac, l’ouvre, et le vide aussi : des bandages, des pilules pour dormir (je dors très mal la nuit), un paquet de cigarettes, mon portable, son chargeur, ses écouteurs, et la photo. Je range la photo bien soigneusement dans l’armoire.

La photo est la seule chose qui me reste de Maria. Elle a été prise à la naissance de sa fille. Elle représente Maria portant le bébé, et son Grand-père, Gérald Robotnik. Il y a quinze ans de ça.

Je balance le paquet de pilules sur mon oreiller, garde les bandages dans le sac, et prends le paquet de cigarettes. Je sors encore sur le balcon, et allume une clope. Je la porte à mes lèvres, et inspire. Je ne fume pas tout le temps. Seulement quand je suis stresser, énervé, ou en compagnie de beaucoup de personnes. J’aime la solitude.Je refais le même geste, la fumée grise volant vers l’horizon. Quand j’ai fini, je jette le mégot dans un cendrier prévu à l’occasion.

Je rentre dans la chambre, m’assoie sur le fauteuil du petit salon, et regarde la lame que j’ai posé sur la table basse. Mais on toque à la porte. Je me lève pour ouvrir, et le haricot vert et Tails le gamin entre d’un coup.

Le haricot vert ressemble trait pour trait à Mario. Je pense qu’ils sont jumeaux. Il a une moustache comme Mario, un gros nez comme Mario, sauf qu’il est maigre, pas comme Mario.

Tails, lui, et un renard jaune à deux queues. Il a huit ans. Petit, il a souvent subi les moqueries des autres. Mais maintenant, il est devenu une star. Ce petit est sympa, mais je n’aime pas faire ami-ami. Surtout qu’il est le meilleur ami de Sonic.

« - Salut Shadow, dit Tails de sa voix aigu un peu cassé. Je te présente Luigi, le frère jumeau de Mario.

- Bonjourno, dit-il avec un accent italien, cependant moins prononcé que Mario.

- Salut, marmonnais-je. Vous pouvez dégager, maintenant ?!

- Euh, oui, excuse-nous, Shadow, bafouille Tails. Au revoir ! »

Tails et Luigi ressortent, mais je vois déjà Eggman et la tortue mutante arriver vers ma chambre.

« - Bonjour, mon cher Shadow, salut Eggman. Je tiens à te présenter Bowser. C’est le méchant de Nintendo.

- Bonjour, grogne-t-il. »

Je ne pense pas qu’il n’est pas content. Je crois tout simplement que c’est sa façon de parler.Bowser est, comme je l’avais dit, une tortue mutante : il a une gueule immense, des piquants sur sa carapace, et pleins d’autres trucs monstrueux.

« - Bonjour, soupirais-je, ennuyé. Vous me voulez quoi, encore ?!

- Vois-tu, dit Eggman. Je voulais te proposer un job.

- J’suis en vacances, là.

- En tant qu’espion, renchérit Bowser.

- Pas envie.

- Oui, mais tu seras bien payé, s’exclame Eggman.

- Bordel, mais vous n’avez pas compris que je suis en congé ?!! Cassez-vous !! »

Je leur claque la porte au nez. Furieux, je tape dans la table basse, faisant voler le couteau. Mais je le rattrape par la lame avant qu’il tombe. Je pense que je vais aller manger. Je sors de ma chambre, d’une démarche lente, mais droite. Autour de moi, les murmures s’échangent, les regards reflètent la peur, et les gens s’écartent. Tant mieux.Je reste au quatrième, et me dirige vers la cafétéria prévue pour nous. Dès que je rentre, un silence étrange se fait. Bizarre. Mais cool. Au moins, si les gens ont peur de moi, ils éviteront de me coller les baskets.

Je prends un plateau, et me sers une des spécialités du Brésil. J’ignore comment ça s’appelle, je suis nul en gastronomie. Mais cet imbécile de cuisinier ne m’en sert qu’une cuillère. Je ne suis pas un gros bouffeur, mais en ce moment, j’ai trop faim. Je regarde le cuisinier d’un regard noir, et lui marmonne :

« - Rajoute. J’suis pas un pigeon. »

Pris de peur, il en rajoute hâtivement, et il me regarde m’éloigner. Je me choisis une table où il n’y a personne, mais une voix m’appelle :

« - Hey, Shadow ! »

Je me tourne vers la voix : Daisy qui lève un bras en faisant un grand coucou. Elle est la seule qui n’a pas peur de moi, on dirait. Elle est assise avec Peach. J’avance vers elles, en soupirant, et je lâche :

« - Quoi ?!

- Salut Shadow, dit la folle. Je te présente Peach.

- On s’est déjà rencontré, coupais-je, sec.

- Ça va mieux, ta blessure ?

- Ouais.

- Je suis encore désolée, vraiment, je suis vraiment une idiote, une folle, une…

- Écoute, Daisy, coupais-je encore. Des blessures comme ça, je m’en fais tous les jours.

- Oui, mais même, s’obstine-t-elle. C’est ma faute. Mais au fait, il voulait quoi le cuisinier ? Pourquoi tu lui as fait peur ?

- Il voulait me servir une portion qui coûte pas une balle, répondis-je.

- Mais tu lui as fait peur pour ça ?! »

Ses yeux innocents… Maria. Je manque de la prendre dans mes bras. Ou de l’embrasser. Enfin c’est pareil. Mais je ne fais rien. Simplement plongé dans son regard. Non, je ne tombe pas sous le charme de cette folle. Mais j’ai retrouvé les yeux de Maria. Mais Daisy me fait revenir sur Terre :

« - Heu… Shadow… ?

- Excuse-moi, soupirais-je.

- Tu n’as pas répondu à ma question, remarque doucement Daisy. Pourquoi t’as fait peur au cuisinier ? »

Cette fois, s’en est trop. Cette question a le don de me faire rager. Mais vraiment. Je me penche sur Daisy jusqu’à ce que nos nez se touchent presque, au point de sentir l’air qu’elle inspire et expire. Une haleine pas du tout mauvaise. Même agréable. Comme du vent, quoi. Ses yeux s’élargissent, et elle entrouvre sa bouche :

« - Oh, lâche-t-elle. »

Malgré son air innocent, je bouillonne de colère. Je lui parle sans éloigner ni rapprocher nos visages :

« - Tu sais ce que c’est d’endurer la crève dans les quartiers pourris ?! Et de dormir dans la rue le ventre vide ?!! Non ?! Alors ferme-la. Je n’veux pas que ça commence mal entre nous, parce que j’ai cru voir en toi un truc pas comme les autres. Alors ferme-la.

- Je… Shadow… »

Je me retourne vivement, laisse mon plateau à sa place, et sans en prendre une bouchée, je me dirige vers ma chambre, où environ huit gosses m’attendent devant. Je soupire d’énervement, et je remarque qu’il s’agit surement des enfants de Bowser.

« - Hey, dit celui qui a l’air d’être le chef. Regardez qui est là !

- Dégagez, sales gosses, marmonnais-je en prenant ma clé pour ouvrir ma porte. »

Mais les petits s’obstinent, et les questions volent dans tous les sens, ce qui ne fait que m’énerver encore plus.

« - Hé, toi, comment tu t’appelles ?

- Imbécile ! Papa nous a dit que c’était le grand Shadow the Hedgehog !

- Tu es mon idole !

- Le mal incarné !

- T’es mignon, dis donc !

- C’est vrai que t’es le fils du Diable en personne ?

- C’est vrai que tu caches des flingues dans ta chambre ?

- Alors comme ça, t’es le plus grand tueur en série du monde ?

- C’est vrai que tu possèdes une intelligence supérieure au Dr.Eggman lui-même ?

- C’est vrai que normalement, t’es en prison ?

- C’est vrai que t’as vécu dans l’espace ?

- C’est vrai que tu te balades avec une lame ?

- Et t’as tué combien de gens dans ta vie ?

- C’est vrai que tu détruis des villes quand t’es en colère ?

- C’est vrai que tu fumes ?

- C’est vrai que tu sors avec Blaze le chat de gouttière ? »

Pendant qu'ils posaient des questions, j’écarte les gamins d’un coup du revers de la main, je rentre dans ma chambre, et claque la porte.

Mais qui leur a dit tout ça ?

Cinq minutes plus tard, on toque de nouveau à la porte. J’ouvre bruyamment, et je remarque qu’Espio le coincé, Cream la gamine, et une sorte de petit garçon-champignon sont à la porte. Je lâche :

« - Quoi ?! »

Espio est un caméléon violet. Comme l’indique son nom, c’est un espion. Il travaille tout le temps, et s’entraine à toutes les heures de la journée à être un « Sensei » des arts martiaux, un maitre. Il peut être chiant, trop sérieux, et trop mature, malgré son jeune âge (dix-sept ans), quelques fois.

Cream est une petite lapine. Elle est la meilleure amie de Tails. Elle a six ans, je pense, mais très mignonne, certes. Gentille, en plus. Et compréhensive. Mais c’est une gamine quand même.

Le garçon-champignon mesure la taille de jambe, même moins. Il a comme une sorte de chapeau-champignon, qui lui donne un air mignon, mais tentant à bouffer.

Je les regarde brévement tous les trois, et Espio prend la parole :

« - Salut Shadow, et bienvenu aux Jeux Olympiques.

- Merci, dis-je sèchement.

- Durant les Jeux, continue-t-il. Je serais l’entraineur du groupe d’athlètes, et je serai là en cas de grosses blessures et autres. Cream veillera à la bonne entente du groupe et à garder une ambiance paisible, et Toad sera le manager. »

Il me semble que « Toad » est le garçon-champignon.

« - Bon, coupais-je. C’est bon, c’est fini ?

- Euh, bégaye Toad. Pas tout à fait. Voilà un emploi du temps… Monsieur Shadow…

- Merci. »

Toad me remit de ses toutes petite mains une feuille de papier. J’y jette un regard, et claque la porte.Crevé, sans regarder l’emploi du temps, je m’allonge sur le lit, ouvre ma boîte de pilules, et en gobe une. Je ne pense même pas à me couvrir, ni à enlever mes baskets et mes gants, ni à déposer la lame sur la table. Je m’endors dans un sommeil plein de cauchemar. 

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