Shadow the Hedgehog

Chapitre 7 : Des traces sur le bras...

550 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:03

Avec tout ça, je n’ai même pas remarqué Vector s’assoir à côté de moi :

« - Hey, ça va ? »

Vector est un crocodile vert. Il est marrant, humoristique, et il est le plus supportable de toute la Sonic Team. Il a les oreilles constamment dans son casque audio, et il est fan de musique. Il aurait fait un bon DJ, ou un bon psy, avec son humour, mais il a préféré devenir détective. Mais bon, ça, ce n’est pas tellement important. Je m’entends bien avec Vector. Mais de là à devenir son pote… non.

« - Ça peut aller, répondis-je. Quoi de neuf ?

- Écoute ce tube, frère, me dit-il en me tendant son casque. »

Je l’enfile : la chanson All of me, la mienne en gros. Je souris légèrement, et lui redonne son casque.

« - C’est mon son, mec, lui dis-je.

- Ouais ! T’as déchiré dessus ! »

J’inspire dans ma cigarette, et j’expire la fumée grisâtre. Vector fait la grimace, et me dit :

« - Écoute, vieux, c’est pas bien, ça !

- C’est parce que t’as jamais goûté, coupais-je en écrasant le mégot restant dans le cendrier.

- Dis, je me demande… tu… enfin tu sais… »

Avec son doigt, il mima des traits sur son bras. Je compris tout de suite, et je soupire.

« - Ouais, soufflais-je.

- Tu te l’ais encore fait ?

- Ouais. Cette nuit.

- Purée ! Montre. »

Je lui tendis mon bras. Il fit une autre grimace en le voyant, et il murmure :

« - C’est gore. Arrête de faire ça.

- J’peux pas, coupais-je, sec. Tu peux me laisser seul, deux secondes ? »

Il partit sans dire un mot de plus. Vector est le seul à savoir ce que je fais.

Je me scarifie.

Je me mutile.

Je me fais du mal.

Pourtant, personne ne m’aide. Vector l’avait découvert seul, sinon, je ne lui aurais jamais dit.

Certains naïfs ne seront pas ce que veut dire se mutiler. Ce n’est pas de leurs fautes. Ils ne connaissent pas la grande tristesse. Se mutiler. Prendre une lame. La poser sur son bras. Et couper sa peau. Enfoncer encore plus. Le sang qui gicle de partout. La douleur qui ne fait qu’augmenter. Les cicatrices qui resteront à vie.

Ne commencez jamais tout ce que je fais. La mutilation n’est pas une bonne chose. Au premier trait, vous y devenez accros. Autant que le fait de fumer. Et de tuer.

Mais pour moi, me scarifier est un autre moyen de pleurer sans verser des larmes. Ça fait un bien fou. Mais des énormes cicatrices.

Je sors mon couteau. Je passe un doigt sur la lame. Une tâche de sang y est restée.

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