Terre - Salle de crise. G.U.N Fortress. 8 heures avant l'attaque.

Le maréchal Ford entra en trombe dans la salle de réunion de la forteresse, la plus grande qui puisse exister sur Terre. En effet, cette pièce devait faire le quart d'un hectare et était faite pour tout haut-gradé de chaque continent. Celle-ci était de forme rectangulaire, le mur de droite comportait une tapisserie aux couleurs de tous les drapeaux du Monde tandis que le mur de gauche était un écran géant fait pour diffuser des images en direct à l'instar de la base à White Acropolis et une table en bois massif avec des sièges en cuir assignés à chaque personne invitée aux alentours. À peine reçut-il les saluts de ces équivalents que Liam se dirigea, furieux, vers le commandant en chef des communications pour lui cracher son venin tel un crotale tentant d'immobiliser une proie.

"C'EST QUOI CES CONNERIES ?

Je peux l'expliquer mon général. Voyez vous, j...

Trêve de bavardage, commandant Jacob. Interrompit avec force le maréchal. Contrôler toute la planète ne vous suffit pas pour repérer un individu extrêmement dangereux peut-être ? Vous voulez l'aide de tout l'Univers tant qu'on y est ?

Justement mon général. Je tenais à vous l'expliquer. Le...

Et bien allez-y je vous écoute ! Coupa de nouveau l'homme en colère. Dépêchez vous ! Le temps nous est..."

Une sonnerie brutale provenant de l'écran d'accueil fit interrompre à son tour le maréchal. Toujours dans sa furie, celui-ci ordonna que l'on accepte l'appel entrant. C'est à la surprise générale qu'ils furent contacter par le docteur Robotnik.

"Bonjour ou bonsoir citoyens de ce Monde. Ici le génialissime docteur Ivo Robotnik, petit-fils de l'excellentissime Gérald Robotnik. Vous le voyez sous vos yeux, je suis toujours debout et toujours prêts à ravir vos petites têtes surchauffées par votre société actuelle. Croyez le ou non, je n'ais aucune grief contre vous contrairement à mon grand-père. Si je suis ici, c'est pour vous annoncer une nouvelle très alléchante. Votre planète doit et devra être sous mon contrôle. Robotnikland sera le nom que je lui attribuerait. Pour éviter de devoir construire cela avec pertes et fracas pour vous, vous avez 8 heures pour obéir et demander à vos dirigeants de me fournir les rênes de la Terre. Ce message étant pré-enregistré, ça ne sera pas la peine de brailler sur votre télévision pour me casser les oreilles et me supplier d'arrêter. À très bientôt, hohohoho !"

Après quelques secondes de silence de mort, les militaires présents dans la salle reprirent place dans leurs fauteuils pour commencer la conversation. En effet, le but de cette réunion était de rectifier les offensives prévues contre Robotnik afin de minimiser les pertes matérielles et humaines. Par la suite le commandant Jacob, un homme d'origine brésilienne de 48 ans aux cheveux blancs sel et au visage balafré, se permit de reprendre ce qu'il s'apprêtait à avouer à son supérieur.

"Si je puis me permettre mon général, voilà ce que je voulais vous dire : le docteur Robotnik est à l'heure actuelle en train de détruire tous nos satellites et d'y installer les siens par dessus le marché.

Vous voulez donc dire commandant que...

Oui mon général. Nos communication vont cesser peu à peu et cet homme pourra voir et entendre tout ce que l'on fait. Il vaudrait mieux se dépêcher de terminer nos planifications je vous prie."

Le maréchal fut prit d'une drôle de sensation, la même qui suit celle d'un condamné à mort à savoir le sentiment que le châtiment va se retomber sur lui à n'importe quel moment. Pris de sueurs froides, Liam enleva son képi de service puis prit un foulard situé dans la poche intérieure gauche de son uniforme pour s'y essuyer. À peine avait-il rangé ses effets personnels qu'il reprit avec une voix chevrotante ce qu'il entreprenait de faire.

"Bon, écoutez moi messieurs-dames. Dans un peu moins de 8 heures, le docteur Robotnik va tenter de créer un cataclysme monumental en vu de ses dires. Nous allons reporter l'attaque nucléaire de sa base sur son robot. À coup sûr, cela le détruira vu la puissance de cette arme. Une fois fait, nous ferons de même pour sa base sous-marine et enverront une équipe habituée aux pièges de ce mégalomane pendant ce temps là. Le dispositif qu'à mit au point les scientifiques de notre unité R&D permettrait d'éviter la fuite de rayons nocifs. Des questions ?

Oui mon général. S'interrogea une générale de brigade. Quand vous disiez une équipe habituée aux pièges de Robotnik, vous vouliez sûrement faire allusion à Sonic et sa bande n'est-ce pas ?

C'est exact générale. Répondit Liam tout en essayant de rester stoïque. Ca me fait mal de dire ça mais leur aide a toujours été indispensable. Je me demande si sans eux nous aurions pu éviter..."

Le maréchal fut interrompu par un bruit de fusillade en provenance du corridor situé derrière la double-porte principale de la salle. Tout en continuant de tendre l'oreille, toutes les personnes présentes dans la pièce commencèrent à dégaîner leur arme de service puis à se trouver une couverture là où ils pouvaient. En effet, le bruit était ponctué de coups de fusil d'assaut, de lasers, de bruits de pas d'acier et de voix synthétiques. Après que les voix des soldats luttant contre les androïdes se turent, un long silence presque infini fit suite à cela. Acculé par la gravité de la situation, Ford ne put trouver abri que derrière un fauteuil renversé. Puis soundainement, les lourdes portes qui séparaient les haut-gradés du danger furent soufflées par une explosion et l'entrée des robots se fit à coups de tirs lasers sans sommation. Les androïdes comportant la tête du docteur Robotnik mais sans la moustache, disposait d'un fusil-mitrailleur couplé à un lance-grenades sur leur bras droit tandis que leur bras gauche restait libre. Entièrement mécanique, leur allure faisait penser à une sorte de Terminator. En quelques secondes à peine, la salle se trouva jonchée de cadavres fumants, de sang dégoulinants, de pièces détachées et d'une odeur insoutenable qui fut un mélange de poudre et de chair en putréfaction. Une fois la fusillade achevée, sur les 120 militaires présents dans la salle, seuls une vingtaine subsistait encore dont le maréchal Liam Ford sous le choc. En gage d'accalmie, le vieil homme se retourna sur le dos et fit un profond soupir. En tournant la tête vers la droite, il put apercevoir une montagne d'androïdes en état de démantèlement dont un qui avait ces voyants en guise d'oeil encore allumés. Par prudence, Liam prit son pistolet pour le recharger une troisième fois mais c'est à ce moment précis que le robot qui avait juste perdu ses jambes se jeta sur l'homme de tout son poids comme si la machine tentait une rébellion avec l'espèce de son créateur. L'engin estropié hôtea de la main gauche l'arme de poing Browning GP-35 puis s'apprêtait à étrangler Liam avant d'être sauvé in extremis par un commandant marine qui avait lui aussi encore un chargeur à disposition. Ford se torda de douleur en vue du poids de la machine. Après l'avoir tiré de là, les militaires emmenèrent leur supérieur loin de ces lieux en sautant presque à cloche-pied sur les restes mécaniques présents dans le corridor où les recrues de garde se battaient peu avant. Avant de s'évanouir, le maréchal ordonna que le missile soit tiré le plus tôt possible sur l'unité GSA-E de Robotnik. Les sauveurs hochèrent la tête avant d'atteindre l'extérieur des lieux.

Terre - Autel de l'Emeraude Mère. Île de L'Ange. 3 heures avant l'attaque.

"Donc si je comprends bien, Robotnik compte de nouveau conquérir le Monde pour y construire son empire c'est bien ça ? Demanda Knuckles.

Oui. Et on voudrait absolument de ton soutien pour lutter face à cette menace ! Supplia Tails.

Entendu je marche. Annonca avec un sourire l'échnidé. Si ce crâne d'oeuf veut envahir la Terre, il s'en prendra forcément à l'Emeraude Mère. Hors de question de le laisser faire !"

Tous les amis de Sonic s'étaient donné rendez-vous sur l'Île de L'Ange et plus précisemment à l'emplacement où se tenait le joyau le plus puissant de tous. Ce monticule de pierre datant de temps immémoriaux en forme de tour d'une quinzaine de mètres pouvait être franchi grâce à un escalier menant ainsi à l'Emeraude principale. Pour détendre l'atmosphère en attendant l'arrivée du hérisson bleu, Rouge reprit la parole.

"Dis donc ça doit être éprouvant de gravir ces marches tout le temps, non ?

On s'y fait. Quand on est le gardien d'une pierre sacrée, on se doit d'être prêt à toute épreuve. Répondit avec indifférence Knuckles.

T'as jamais le mot pour rire toi pour une personne faite pour tous les défis. Rétorqua la chauve-souris.

Quand ça vient d'une voleuse, oui. Je ne suis pas d'humeur à plaisanter." Reprit avec colère l'échnidé tout en serrant les poings.

Enfin, Sonic arriva enfin sur place avec un curieux appareil situé sur la partie droite de son visage. Etant perplexe, Cream Rabbit s'interrogea sur le comment du pourquoi. Sonic lui répondra qu'il s'agit d'un appareil de communication visant à prévenir d'une attaque. Pour cela, c'était à Shadow de le porter. Ce dernier resta réticent.

"Pourquoi ? Pourquoi me donner ça à moi ?

Parce qu'on m'a chargé de te le livrer, commenta le rival du hérisson noir tout en retirant peu à peu le dispositif. Apparemment tu étais parti sans laisser de traces avec Rouge donc il a fallu m'appeler moi comme par hasard. C'est vrai qu'il y a marqué Sonic Express sur mon front. Heureusement qu'ils survolaient la plaine proche de Spagonia au moment ou je prenais un peu de repos sinon ils auraient été mal !"

Rouge prit les devants et s'interogea sur le fait qu'on ne l'ait pas contacté, chose que Tails s'empressa de répondre.

"Quand j'étais sur le point de partir du laboratoire de Westopolis, j'ai entendu une conversation entre deux soldats disant que Robotnik était en train de détruire les satellites de communication. On ne pouvait pas vous appeler donc j'ai profité pour demander à l'un d'eux que vous nous rejoigniez ici, comme vous alliez repasser dans le secteur je présumais.

En gros, reprit Sonic, on aura besoin de plus d'aide possible. Robotnik n'a pas l'air de se limiter qu'à ses androïdes si vous voyez ce que je veux dire.

Ouais, poursuiva Knuckles. Tu veux parler de cette grosse lumière qu'il y a eu dans le ciel il y a quelques heures ?"

Le hérisson bleu hocha la tête. Pour lui comme pour ses amis, l'ultimatum qu'a donné le docteur a l'air aussi sérieux que celui survenu lors des événements de la prise de l'Arche et la confrontation avec le Biolézard. Quelques secondes plus tard, un boucan infernal fit boucher les oreilles de la bande. Il s'agissait d'un tir de missile suivi de très près par un chasseur contenant le cône anti-atomique. Tous deux se dirigaient vers l'emplacement de l'unité GSA-E à très grande vitesse. Le pilote à l'intérieur de l'avion de chasse prit la parole.

"Ici Pygargue 1-9. Je me dirige vers la cible. Entrée en voie spatiale dans 15 secondes. Prêt à livrer le colis, à vous.

Ici nid d'aigle, bien reçu. Répondit le commandant Jacob. Nous vous recevons à très basse fréquence Pygargue mais vous restez audible. Assurez vous de rester bien avant le missile pour pouvoir larguer le cône. À vous.

Cinq sur cinq. J'aperçois la cible. Larguage du colis dans 3, 2, 1, maintenant."

Une fois son envoi fait, le pilote fit un retourné-piqué pour redescendre le plus vite possible si jamais le robot se mettrait à l'attaquer. Contre toute attente, aucun coup de feu ne fut tiré. Son retour à travers les nuages fut scruté par Sonic et ses amis qui restaient tous impatients de connaître les résultats de l'expérience qu'a crée Tails. Enfin, une explosion se fit voir et entendre. L'équivalent de plusieurs coups de tonnerre ajoutés à une luminosité de mille soleils réunis créerent un spectacle d'une rare intensité. Sonic et ses amis dûrent se boucher les oreilles pendant plusieurs secondes tant le bruit était assourdissant. De son côté, le pilote avait localisé le cône qui avait été largué en parachute pour éviter de briser celui-ci. En le reprenant avec des gants prévus à cet effet, l'homme casqué fut surpris. En effet, selon le compteur, la boîte anti-atomique n'avait rien absorbé. Pris de stupeur, le combattant remonta à bord de son appareil pour signaler son rapport. Du même état que lui, son QG lui demanda de retourner là-haut pour constater les faits. Aussitôt dit, le chasseur décolla de nouveau pour revenir en terrain ennemi aussi risqué qu'un no man's land. En fendant gaiement les airs et en perçant les nuages tel un frelon sur une peau, l'avion de chasse se retrouva encore dans l'espace pour voir que le robot n'avait subi aucun dégât. Effrayé et médusé à la fois, le pilote appela son supérieur.

"Ici Pygargue 1-9. La cible est intacte je répète, la cible est intacte. À vous.

Ici nid d'aigle, bien reçu. Dégagez de là tout de suite ! À vous !

Roger. Je me fais canarder mais j'arriverais sous peu sur Terre, l'appareil fonctionne encore correctement et les boucliers sont encore opérationnels. Terminé."

En vu des tirs que prenait le chasseur, pour Sonic et ses amis c'était sûr : le monstre de Robotnik avait résisté à un missile atomique. En froncant les sourcils et en se serrant les poings le hérisson bleu fût prit d'une soudaine colère, se disant que cela allait être un nouvel adversaire à l'équivalent de Psyko Le Bsurful. Peut-être même pire.

Espace - Quelque part sur Saturne. QG de Robotnik en construction. 2 heures et demie avant l'attaque.

En scrutant son écran de contrôle en tenant sa tête avec son bras droit posé sur l'accoudoir, Robotnik put être le seul à savoir ce qui s'est passé depuis l'explosion. En effet l'unité GSA-E avait, tout comme avec le tir du Canon à Eclipse quelques temps plus tôt, drainé toute l'énergie du missile pour s'alimenter et se renforcer. De plus, le docteur remarqua un mystérieux objet descendant vers la Terre en forme de cône. Perplexe et râleur, le savant cracha : "Grrrrrr ! Si j'avais su que ce transport contenait cet objet, j'aurais ordonné à GSA-E de s'appliquer et l'abattre en un clin d'oeil. Aucune importance. Dans un peu moins de trois heures je lancerais mon attaque voilà tout. Et ce Monde saura enfin que le génial Robotnik ne plaisante jamais dans ces cas là ! Mouhahahahaha !" Dans son dernier éclat de rire, Robotnik tourna ses yeux vers son écran d'expériences et constata la création de deux robots qui allaient lui servir maintenant que IASR est restée coincée dans l'Océan Indien. En continuant à regarder les caractéristiques, les noms lui convenèrent parfaitement. Il s'agissait de Cubot et Orbot.

Offensive dans : 00 jour 02 heures 30 minutes 00 seconde.

Offensive dans : 00 jour 02 heures 29 minutes 59 secondes.