Kotor 1 « Sombre Disciple »

Chapitre 2 : Bastila

2631 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/08/2019 13:24

Krill redoutait d’être arrêté et conduit directement en cellule. Mais bizarrement il n’en était rien. Bien sur l’officier fut légèrement surpris en l’entendant se présenter mais haussa les épaules et commença à lui poser des questions sur sa vie, ses origines, sa famille.


Kentride répondait par monosyllabe, il avait horreur des interrogatoires mais fit un effort en révélant qu’il venait de Déralia, un système éloigné dans la bordure extérieure, il n’avait pas de parent et c’est tout. Le reste le regarde et personne n’avait besoins d’en savoir plus.


— Avez-vous des compétences particulières qui pourraient nous être utiles ? Lui demande l’officier


— Peut-être. Mais je veux d'abord savoir qui est la personne qui m’a engagé et comment elle a réussi à me contacter.


L'homme prit d'autres notes. Puis attendit. Krill attendait aussi. Finalement, l'officier haussa les épaules. Nous avons juste lancé l’information et vous n’êtes pas la seule racaille qui y a répondu, voulez vous répondre à ma question ?”


Krill réalisa qu'il venait de remporter une victoire infime, sinon inutile. “Je suis un assez bon pilote de swoop, et je me débrouille bien en mécanique. J'ai aussi de bonnes connaissances en sciences générales et en astrophysique.” répondit-il franchement. “Je sais parler beaucoup de langues.” ajouta-t-il, pensant néanmoins que cette information était inutile.


L'homme prit encore quelques notes, puis se leva, le remercia, et lui fit signe de monter dans le cargo transport. Le contrebandier vérifia son arme puis prit place dans la navette qui décolla de l’astroport de Durbillion, regardant par le hublot le contrebandier réfléchissait aux mots que lui a dit la boule a zéro dans les bureaux.

Ils ont fait une annonce et y a répondu, plutôt banale comme excuse, mais ça ne suffisait pas, quelque chose clochait dans cette embrouille, il avait l’impression d’être un pion dans un jeu d’échec, et Kentride avait horreur des pions, il préférait le Pazaak. Au moins les cartes pouvaient se joués deux fois si l’adversaire s’avérait être un crétin.

 

Combien Krill avait gagné face à des rigolos qui avaient oser le défier au Pazaak, il pouvait sans se vanter gagner des milliers dans un casino. Mais peu importait, il va distribuer les cartes et jouer avec cette ombre qui semblait le manipuler de loin, ont verra si elle était futée.


La navette sortit de l’orbite et se dirigea vers la corvette Corellienne FR5 de classe Hammerhead, baptisée l’Endar Spire. Le transporteur atterrit dans le hangar et la porte du sas s’ouvrit pour laisser passer le contrebandier le plus recherché de la bordure extérieure.


Habillé d’une veste de pilote rouge, d’un pantalon noir, des godasses capables de briser des tibias. Armé d’un pistolet Blaster a triple canon surnommé « Renoly ». Krill Kentride marchait tranquillement dans le hangar en regardant le personnel aller et venir sans lui prêter attention, il y avait des chasseurs et des droïdes sphères qui volait en tout sens, sans oublier des petits véhicules qui passait devant le contrebandier qui cheminait en direction de l’ascenseur.


Normalement il y avait un briefing du capitaine Carth Onasi, toute les recrus y compris les mercenaires devaient assister, le capitaine devait leur expliquer que leurs destination serait Taris, un monde clé dans la bordure, car c’était une place forte qui ouvrait plusieurs routes spatiales dans la bordure Médiane. Mais Krill s’en fout et préférait rejoindre sa cabine pour faire un petit somme, une semaine qu’il n’avait pas fermé l’œil, rien n’a secoué d’un discours de bienvenu ou quelque chose de ce genre. Et puis il avait hâte de retrouver Taris, cela faisait six mois qu’il n’y était pas aller, les courses de Swoop, le Pazaak et aussi les contrats juteux de Davik Kang, sans oublier les Beks et les blacks Vulcars. Taris est un paradis pour un contrebandier, un enfer pour les gens honnêtes.


La cabine était pas mal, en enlevant sa veste, mais gardant son arme, Kentride s’allongea et détendit ses muscles, ces yeux se fermèrent et sombra aussitôt dans un sommeil profond.


Pendant ce temps, une navette atterrit dans le hangar, une fois le sas ouvert, une jeune femme d’une grande beauté descendit en compagnie de deux chevalier Jedi, la jeune femme n’était autre que la célèbre Bastila Shan, Padawan et commandant de la flotte de l’Endar Spire, elle était habillé d’une bure assez moulante et portait dans sa ceinture un double sabre laser a lame jaune, Bastila suivait les enseignements dispensés par les nombreux Maîtres de l'Ordre. Elle s'était engagée dans la voie des Jedi Sentinelles, une caste de Jedi qui regroupait les Jedi alliant science du combat et d'autres dons. Parallèlement à la formation stricte qu'elle avait reçu, la jeune Bastila avait développé un esprit franc et impulsif. Elle n’hésitait jamais à dire ce qu’elle avait dans le cœur, certains soldats la détestaient pour son arrogance insupportable, d’autres l’admirait pour son don de la méditation de combat qui avait freiné l’avancée des Sith, une jeune femme belle et talentueuse.


La Padawan se dirigea vers l’ascenseur, suivi de des deux chevaliers Jedi qui formaient en quelque sorte une escorte, car Bastila était une cible de poids pour les Sith, les deux chevaliers avaient pour ordre de la protéger, chose qui énervait la jeune femme, elle s’estimait capable de se défendre toute seule, n’a-t-elle pas combattu toute seule Darth Revan ? N’est-elle pas prête pour passer les épreuves et devenir chevalier Jedi ? N’est ce pas grâce a sa méditation de combat que la république a remporté plusieurs batailles contre les Sith ? N’avait-t-elle pas fait ses épreuves au sein de la flotte pendant ces longs mois à guerroyer dans des mondes lointains et sauvages ? Pourquoi le conseil s’obstinait à lui refuser le titre de chevalier ? Non, elle devait chasser ses doutes de son esprit, le conseil est sage et saura lui faire passer les épreuves quand ils la jugeront prête, les voix la force sont impénétrables.


Une fois dans le pont, elle fut reçue par le capitaine Carth Onasi, un des meilleurs pilote de la république et vétéran des guerres Mandalorienne, plusieurs fois médaillé pour son courage dans de nombreuses batailles, il était très actif a combattre les Sith et Bastila par le biais de la force pouvait sentir sa hargne et son impatience a vouloir partir au front. La Padawan sentait aussi qu’il allait lui faire un sermon, elle connaissait Carth et avait mené plusieurs missions a ces cotés, il était aussi teigneux qu’un chien Kath, et elle se demandait si il arriverait a sourire un jour.


— Commandant Shan ! Salue Carth froidement, je viens de briefer l’équipage et la flotte est prête à partir pour Taris.


— Bien ! Aboya Bastila, donnez l’ordre a la flotte de se tenir prête, nous partons dans vingt minutes.


— Je voulais vous parler de certaines recrus, reprit Carth toujours aussi froidement. La plupart ne sont même pas soldats, plus de la moitié sont des mercenaires et des chasseurs de primes, j’ai même vu des contrebandiers, vous croyez qu’il est sage d’engager des gens attirés par l’argent, plutôt que d’appeler des réservistes ?            


— Je fais confiance à la force ! Dit Bastila d’une voix sereine, j’ai choisis ces personnes pour leurs dons et leurs capacités, ils nous seront utiles dans cette mission.             


— Je ne pense pas que ces personnes conviennent pour l’Armée. Dit froidement Carth


— Avec un commandant adéquat, si.


— Et qui les commanderait ?


— Vous, capitaine.


— Je préfère les soldats ordinaires. Ils ne convoitent pas l’argent. Je passerais tout mon temps à surveiller mes arrières.


— En effet, dit Bastila.


Ça avait été un jeu au début, un jeu ennuyant, mais une simple joute verbale entre la Jedi et le militaire, Bastila ne disait ni de mensonge, ni la vérité. A présent ce n’était plus un challenge, et Carth avait envie d’une relation moins complexe.


— Peut-être que la solution pour ne pas avoir à surveiller derrière son dos est de faire en sorte que son ennemi ait à le faire, dit Carth d’une voix sombre.


Ce sera mon cas à votre sujet, un jour.


— Ou bien faire en sorte que d’autres gens surveillent pour vous, dit Bastila en se tournant afin de laisser Carth seul dans le pont.


Plutôt mourir que faire cela, se dit Carth, il ne sait pas a quel jeu jouait Bastila, mais son expérience lui avait enseigné à déceler les mensonges. Bastila avait beau être Jedi, il était clair qu’elle cachait un truc, venir comme ça et prendre le contrôle de ce vaisseau sans aucune raison n’est pas un fruit du simple hasard. Il découvrira ce que les Jedi cachent en temps voulu.


Se tournant vers l’équipage, le capitaine Onasi donna l’ordre de départ, direction Taris, ou le sort de la galaxie se jouera a quitte ou double, la flotte se positionna puis commença a avancer, puis l’un après l’autre, entrèrent en hyperespace.



Krill se trouvait sur une salle gigantesque, une salle ovale d’où était assise plusieurs personnes habillées de façon étrange, certains portaient des bures beiges, sauf une femme qui avait les cheveux blancs comme son habille. Cette dernière s’adressait a un curieux personnage qui se tenait au centre du cercle, il portait une bure et son visage n’était pas visible a cause de la capuche, mais Krill avait l’impression de le connaître, il lui était familier.


« … Et si votre témoignage sur les événements d’Onderon et de Dxun est bien entendu perturbant… » Lui dit la femme blanche.


« … Rien ne vous autorisez pour autant à mener votre propre enquête ! Nous sommes encore à reconstituer nos rangs après la guerre. Nous ne pouvons nous permettre ce genre d’initiative quand bien même nous l’approuverions ! » Termine la femme blanche assez froidement.


Krill vit un homme sec habillé d’une bure rouge s’adresser plus froidement au gars étrange qui gardait son calme sans ouvrir la bouche. A sa place il aurait pété les plombs face à cette bande de tarloose mal fringués.


— Il est parfaitement inacceptable que vous entraîniez d’autres chevaliers et vos padawans dans vos missions d’éclaireurs ! Et voilà que nous apprenons que certains ont été kidnappés sur Suurja avant l’attaque surprise… et après votre départ pour Onderon ! Un réfugié qui a tout vu nous l’a rapporté ! Retrouvez les et ramenez-les ici sans le moindre délai !


Des Jedi ! Murmure Krill en regardant l’étranger tourner les talons et quitter la salle du conseil, l’homme sec poursuivait en pointant le gars encapuchonné du doigt :


— L’ordre n’a rien à faire dans les conflits de la bordure extérieure, et certainement pas d’avantage dans une guerre Mandalorienne plus vaste !


Le type encapuchonné s’arrêta devant un autre groupe de Jedi, ils étaient mené par un homme aux cheveux blonds, habillé d’une bure ridicule, le groupe allait certainement s’entretenir avec le conseil, le blond s’adressa avec amitié comme si il le connaissait :


— Comment on se retrouve ! Je regrette que nous n’ayons pu vus aider sur Taris, mais j’imagine que vous avez trouvé vos investigations instructives.


Taris ! Se dit Krill surpris, il y avait des Jedi sur Taris ?


— La vérité est écrite dans le sang ! Répondit l’étranger d’une voix qui donnait des frissons dans le dos.


— Excusez-moi… dit le blond troublé, mais de quelle vérité vous parlez ?


— Au revoir Lucien Draay. J’ai des apprentis à sauver. Le haut conseil va vous recevoir.


Lucien Draay ! Dit Krill gravement, ce nom est gravé dans sa mémoire quand soudain une violente secousse le tira de son sommeil, il était à nouveau dans l’Endar Spire, et d’après les secousses, une batailles spatiale faisait rage.


A cet instant une porte s’ouvrit et Krill leva aussitôt son pistolet Blaster, mais ce n’était qu’un soldat républicain, ce dernier portait un uniforme rouge et un Blaster dans sa ceinture.


— L’Endar Spire vient d’être attaqué par une flotte Sith, vite ! Dit il vivement, il faut rejoindre le pont est aider Bastila à s’échapper.


— J’ai une meilleure idée, dit le contrebandier en revêtant sa veste rouge de pilote, vous allez sauver votre amie tandis que moi je coure aux capsules. Je ne suis pas soldat et je n’ai pas signé pour risquer ma peau gratuitement.


— Ecoutez ! Supplie le gus avec énergie. Je sais que vous n’êtes pas soldat, et j’ai même entendu des histoires sur vous, vous faites de la contrebande d’arme et d’épice et la république n’a jamais réussi à vous mettre la main dessus. Mais elle vous a engagé dans cette mission avec l’assurance de fermer les yeux sur vos activités, c’est dans le contrat n’est ce pas ?


— Qui m’a engagé ? Demande Krill en armant Renoly.


— J’en sais rien, je n’ai fais que parcourir votre dossier parce que je suis votre copain de chambrée, j’avais un tour de garde et c’est pour ça que vous ne m’avez jamais vu, je suis Trask Uglo.


— Krill Kentride ! Salut le contrebandier.


Une explosion dans les couloirs se fit entendre, Trask dégaina son Blaster mais Krill ouvrit un coffre et sortit des grenades thermiques, elles lui seront utiles pour se frayer un chemin.


— Trask ! Fit Krill froidement, pour quoi c’est si important de sauver cette Bastila ?


— Vous ne connaissez pas Bastila ?


— Non ! Mais rancardez-moi sur la dernière fournée.


— Bastila est très importante dans notre guerre contre les Sith, mais ils la veulent vivante, je n’ai pas le temps de vous expliquer, il faut rejoindre le pont au plus vite.


Il savait que cette embrouille sentait le roussis, si on lui avait dit qu’il jouerait le gardes du corps pour un minois Jedi, il aurait tout bonnement envoyé ce recruteur se faire voir. Pourquoi il a accepté à la fin ? La république et les Sith peuvent aller au diable, il va trouver cette Bastila et lui en toucher deux mots.


— Ok Trask ! Dit Krill avec une assurance qui ébranla ce dernier, vous et moi on est seul face a des troupes Sith plus nombreux et mieux équipés que nous.


— Oui.


— On passe à travers sans engager la baston, on ne tire que pour riposter, on se frictionne avec les Sith que si c’est nécessaire.


— Je suis d’accord.


— Houra, dans ce cas allons-y.  


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