Kotor 1 « Sombre Disciple »

Le lendemain, Krill se réveilla avant Zaerdra, elle était endormie, déjà plus fatiguée par cette nuit que Krill, après s’être habillé, il s’éclipsa et partit rejoindre ses amis, Carth, Mission et Zaalbar l’attendaient.

— On y va ? Demande Mission vivement.

— Négatif ! Vous allez m’attendre à la planque, je gagne la course et je ramène Bastila.

— Vous êtes sur ? Intervint Carth.

— Oui j’en suis sur, rendez vous dans une heure ou deux. Et souhaitez-moi bonne chance.

— Fais gaffe ! Dit Mission d’une toute petite voix.

— Ouais.

Le circuit de swoop, la course devait commencer a huit heur du matin, et Krill était fin prêt, il trouva un Ithorien qui lui avait expliqué que le moteur était installé mais qui demeurait instable.

Tout en écoutant, il aperçut Bastila Shan enfermée dans une cage, la Jedi avait l’air inconsciente, inutile de tenter quoi que ce soit avec les deux Vulckars qui la surveillait, toute une foule observait la plus grande course de Taris, et des pilotes de différends Gang se trouvaient en piste,

Kentride s’adossa contre son swoop et observa Bastila, elle était d’une beauté a couper le souffle, mais quelque chose en elle lui était familier, ou c’est cela, il avait rêvé de Bastila la nuit dernière, elle affrontait une ombre, le même rêve que celui qu’il avait fait quand il s’était écraser, il avait vu ce Lucien Dray discuter avec cette même ombre, aujourd’hui il revoyait Bastila affronter ce personnage encapuchonné. Sauf qu’il portait un masque, et maniait un sabre laser à lame rouge.

— Je ne toucherai plus jamais une Twilek avant une course, dit Krill en secouant la tête.

Kentride pris place sur son Swoop, et respira un bon coup, la course allait commencer, tous les concurrents prirent leur place, on allait donner le signal du départ. Canderous assis dans les gradins observait gravement Mission et les autres n’étaient pas venus, préférant attendre dans la base.

Krill respira un bon coup, une fois le signal lancé, les swoops grondèrent et décollèrent à toute vitesse.          

Kentride pilota le swoop qui volait en rase-mottes au-dessus du paysage ravagé, frôlant des débris sur le terrain.

Des petits tourbillons de poussière et de débris se soulevaient à son passage. Le pilote n'avait remarqué ni la destruction, ni les toits, ni la poussière. Il connaissait déjà tout ça par coeur.

Son regard était fixé droit devant lui, il serrait le manche dans ses mains, et ses mâchoires restaient crispées. Le swoop se dirigeait vers un paysage irréel, un groupe de gratte-ciel déchiquetés, qui étaient autrefois un grand centre métropolitain. Aujourd'hui pour la plupart que des coquilles vides. Le swoop fonçait à toute vitesse vers les bâtiments. Soudain, le tir d'un blaster... il n'était pas passé loin... mais le pilote se faufilait toujours entre les tirs, sans la moindre hésitation. Il y avait toujours des tireurs d'élite, mais cela ne faisait que rendre la chose encore plus excitante.

Il voyait devant lui la pièce de résistance, l'ultime passage. Le pilote plissa les yeux, cherchant l'ouverture. Elle était là ! Les grandes portes, à moitié arrachées de leurs gonds, pendaient sur les côtés, comme les ailes d'un insecte géant.

Au-delà, il y avait l'intérieur caverneux, vide, sombre et mortel...

Il descendit pour faire son approche, redressant au dernier moment, et franchit à toute vitesse les portes détruites, à travers l'ouverture juste assez grande pour le swoop... les autres le suivaient, puis entra dans le bâtiment. Il savait qu'il n'y aurait pas de lumière soudaine... mais l'obscurité. Pilotant en aveugle, il maintenait la trajectoire du swoop. Il disposait de moins de deux secondes avant la prochaine manoeuvre. Une, deux... trop tard. Il devait commencer son virage. Il luttait contre la pression du manche, tout en lançant son swoop dans un virage impossible. Il s'était entraîné dans sa tête si souvent ! Il pouvait le faire !

La force d'accélération le collait sur son siège, le manche résistait, et tentait de se libérer des mains du pilote, pour revenir à une trajectoire moins contraignante, mais il tenait bon. Il contrôlait le swoop, imaginant les murs et le plafond autour de lui... sentant leur présence dans son esprit. Si jamais il percutait un de ces murs...

3

Maintenant, il pouvait voir quelque chose, mais cela n'avait plus aucune importance. Le swoop était à l'envers, et il se retenait avec ses genoux. Il ne faisait pas confiance à sa ceinture de sécurité. Le swoop percuta le plafond de la salle caverneuse. Le choc fut léger, et le swoop rebondit avec un bruit de ferraille qui couvrit un instant le bruit du moteur. Il y eut une gerbe d'étincelles, puis des morceaux du plafond tombèrent en tournoyant vers le sol. L’un d’eux toucha le swoop Vulckar, et la foule poussa un cri en regardant la vidéo sur hologramme.

Kentride retenait son souffle et poussait sur le manche, puis vira brusquement. Le swoop se stabilisa, tourna sur lui-même, et repartit à toute vitesse. Il avait réussi ! Il avait effectué une cascade presque parfaite. Là-bas, il le savait, les voix du public devaient être en train de hurler. Il avait simplement passé la porte, et il était libre. Les autres s’écrasaient et les plus talentueux réussiraient la même manœuvre, une course de swoop sur Taris c’est avant tout, le pilotage et la vitesse, tout en évitant les obstacles et des tires de sniper, sans oublier piloter a l’aveugle dans des couloirs sombres.

Soudain, une erreur de trajectoire... très légère... alors que le swoop se précipitait. Quelque chose ne tournait pas rond dans les tuyères de stabilisation.

Elles avaient probablement été endommagées lors de la collision avec le plafond. Le swoop heurta le bord de l'ouverture avec un bruit alarmant, fut déporté sur le côté, puis commença à tournoyer. Le pilote ne paniquait pas. D'instinct, il redressa le swoop et le laissa dériver vers le mur d'un bâtiment proche.

Puis il accéléra, ouvrit la suralimentation des moteurs gonflés du swoop, transformant ce qui aurait pu être un désastre en un virage souple et lent. Le swoop fila à nouveau entre les bâtiments et au-dessus des toits ravagés de la cité morte. Personne, en le voyant voler, ne pouvait s'imaginer les dégâts qu'il avait subis. Il restait sur une trajectoire parfaitement stable. Jamais le public n’avait vu quelqu’un piloter comme ça, même les plus anciens poussaient des cris d’exclamations devant cet exploit.

Alors qu'il approchait de la scène du concours de swoop, le pilote vit les lumières clignotantes, et comprit qu'il y avait une rafle. Les autorités locales avaient des choses plus importantes à faire, mais elles faisaient toujours des descentes régulières dans les courses de swoops illégales.

L'instinct du pilote reprit le dessus, et il effectua un piqué rapide suivi d'un virage, se demandant si quelqu'un avait pu voir sa cascade. Mais surtout, il se trouvait seul quand la ligne d’arriver était proche, seul avec trois swoops derrière, Kentride passa la ligne d’arriver sous les hourras du public.

Canderous opina du chef, il se leva et quitta les gradins, Cal’haghan sait vraiment piloter, Kentride de son coté fut accueillis par des applaudissements, il leur avait offert la plus grande course de Swoop de l’histoire, Krill était une légende vivante.

— Je retire ce que j’ai dis, dit il tout bas, je vais me taper toute les nanas Twilek avant une grande course.

Krill leva sa main et poussa un cri de victoire, quelle agréable sensation, il avait gagné, et il était heureux.       

Brejik qui avait observé la course regarda froidement le contrebandier, ce dernier s’était présenté devant lui avec les Becs qui lui donnaient des tapes amicales.

— Belle course Kentride ! Dit Brejik froidement.

— Merci, si tu me donnais le trophée du jour.

— Te donner le trophée ! dit Brejik amusé.

— Ouais, tu as bien compris, je suis le champion de Taris et j’ai battus les meilleurs pilotes.

— Tu as gagné grâce au moteur que tu nous as volé, pas parce que tu sais piloter.

— Ecoutes moi bien, s’exclama Krill avec colère, il est vrai que parfois je peux être cool, mais il y a des limites, j’ai gagné ta foutu course, j’ai joué dans les règles, alors arrêtes de me tarabuster et file moi le prix sans faire d’histoire.

— Tu n’es qu’un sale tricheur Kentride, et je garde le prix.

Krill dégaina Renoly et pointa le canon dans le front de Brejik, les Vulckar encerclèrent le contrebandier avec leurs armes.

— Maintenant on joue selon mes règles, dit le contrebandier gravement, ou bien tu me laisse partir avec la demoiselle, ou bien je te dessine une auréole entre les deux yeux.

— Fais pas le Bantha Kentride, tu es tout seul et tes copains se sont tirés, on dirait que la chance est de mon coté.

— J’ai vu pire.

A ce moment-là, Bastila ouvrit les yeux et ouvrit sa cage avec une poussée de force.

— J’ai aussi mon mot à dire Brejik.

— Elle s’est libéré, crie Brejik terrifié, tuez la, tuez les tous.

Bastila attira une Vibrolame vers elle, et coupa la main d’un assaillant qui tentait de l’abattre a bout portant, puis fit voler un Vulckar dans les airs et l’envoya s’écraser contre un groupe.

Krill fit un roulé boulé au sol et tira sur Brejik, mais son tir fut repoussé par le bouclier énergique du Vulckar. Ce dernier sortit son arme et tira sur le contrebandier qui évita le projectile en sautant vers la droite, puis riposta avec un tir sur le bracelet de Brejik, le bouclier fut éteint et Kentride avec rapidité, tira un troisième coup qui propulsa le chef des Vulckar dans les airs.

Bastila pendant ce temps, réussi à tuer quatre Vulckars, les derniers restants s’enfuirent en voyant leur chef abattu. La jeune femme les regarda s’éloigner avec mépris puis se tourna vers Kentride qui avait rengainé son arme en observait Brejik raid mort.

— Peut être que ces maudits Vulckars réfléchiront à deux fois avant d’emprisonner un Jedi, dit elle froidement, quant a toi si tu espères m’avoir comme trophée…

— Doucement ma jolie, aboya Kentride, j’ai gagné la course et vous êtes a moi maintenant, il faut s’y faire.

— Je croix que le sang de ton cerveau est descendu dans tes pieds quand tu as pris un virage, je suis Bastila Shan, membre de l’ordre et commandant de la flotte de la république, personne ne me possède, dis moi plutôt ce que tu fais là ?

— Je rigole ! Dit Krill en l’examinant avec soin, je suis Krill Kentride, voleur, tricheur, arnaqueur, et assez bon tireur.

— Kentride ! Dit Bastila doucement, j’ai entendu parler de toi, mais que fais tu ici a faire la course avec ses Vulckars ? 

— Pour vous sauver ! Aboya Krill, il n’y a qu’en gagnant cette foutue course pour vous sauver.

— Me sauver ? Dit elle en le regardant de haut en bas, si tu appelles ça un sauvetage et bien c’est raté, au cas out tu l’as remarqué, je me suis libérer toute seule en profitant de la bagarre que tu as provoqué, sans mon aide les Vulckars t’aurais mis en pièce, c’est plutôt moi qui t’a sauver.

— Bon écoutes moi votre seigneurie , je te signale que j’ai passé les deux jours les plus minables de ma chienne de vie a supporter un soldat paranoïaque, a essayer de faire les yeux doux à une soldate Sith, à affronter des gangs bourrés a l’épice, sans oublier le Ranckor qui voulait me bouffer pour son petit déj, alors sois sympas avec moi car j’ai sauver tes petites… enfin ta peau.

— Un soldat paranoïaque ?

— Carth Onasi, oui.

— Carth est vivant ? Enfin une bonne nouvelle, Carth est un grand héros des guerres Mandaloriennes, et si c’est lui qui t’envoie c’est qu’il a confiance en tes capacités.

Bah voilà autre chose ! Ce dit Krill, ce gars est une vraie pisse froide, il ne fait même pas confiance à son ombre.

Bastila fouilla le corps de Brejik et récupéra son sabre laser, puis fit signe à krill de la suivre mais ne voyant quel chemin prendre, elle regarda le contrebandier avec un air embarrassé.

— C’est par où ?

— On y va ! Aboya le contrebandier.

Bastila fit une grimace et suivit Kentride a contre cœur, elle déteste quand ce n’est pas elle qui commande