Kotor 1 « Sombre Disciple »

Chapitre 11 : La Force

2531 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/08/2019 11:06

Ils avaient remonté des égouts vers la ville basse, puis avaient pris un ascenseur en direction de la ville haute. Krill marchait tout en évitant de regarder la Jedi, cette dernière avait compris qu’elle était allée trop loin, elle aurait voulu lui présenter des excuses mais se retenait pour une raison qu’elle ignorait. Une fois en planque, Bastila retrouva le capitaine Onasi, il y avait Mission et Zaalbar, sans oublier Canderous qui était assis par terre dos au mur. Krill prit place à ses côtés et ferma les yeux en poussant un soupir fatigué.


— Bastila ! S’écria Carth, vous êtes vivante ! Enfin une bonne nouvelle, maintenant il ne reste plus qu’à trouver un moyen de quitter cette planète.


— Vous voulez dire que vous n’avez pas encore de plan pour quitter Taris ? Mais que faisiez-vous pendant tout ce temps ?! Dit-elle froidement.


— On se fracassait la cervelle pour venir vous sauver ! commenta Krill d’un ton las.


— C’est elle la grande Bastila ? Demanda Mission en désignant la Jedi du doigt.


— Ouais !


— Tout l’or du monde ne vaut pas ça ! Dit-elle écœurée.


— Ce qui est sûr, murmure le contrebandier à voix basse. C’est que je vais demander à Carth une double prime pour avoir risqué ma peau pour sauver cette… fille, une méga grosse double prime.


— Je te comprends. Dit Mission en s’asseyant a ces cotés.


— Dire qu’on a perdu la guerre contre des personnes comme ça, dit Canderous avec nostalgie. J’ai envie de vomir.


Bastila croisa les bras et regarda Carth d’un air hautin.


— Maintenant que je suis à nouveau responsable de cette mission, peut être que nous allons travailler correctement, notre évasion de Taris se passera peut être mieux que mon « sauvetage » chez Brejik.


— Je sais que tout cela est nouveau pour vous. Dit Carth avec sérénité. Mais un bon leader ne doit pas réprimander ses troupes pour le simple prétexte que tout ne se passe pas comme prévu. Calmez-vous, s’il vous plaît.


— Cela ne me parait pas être une manière appropriée de vous adressez a votre commandant, Carth. Je suis membre de l’ordre Jedi et c’est ma mission, ne l’oubliez pas.


Cette fois c’est trop, Krill perdit son calme et se leva d’un bond au secours de Carth.


— Hé ! Autant te dire que c’est grâce a boule a zéro que tu es là, il a encaissé sans broncher pour te sauver, sois gentille et montres lui du respect ma mignonne.


— Kentride ! Intervint doucement Carth.


— Laisses tomber mon vieux ! Coupe Krill, autant régler cette question une bonne fois pour toute, car la seule personne qui donne les ordres ici c’est moi, pas de république, pas de démocratie, pas d’ordre Jedi, c’est moi le boss. T’as un problème avec ça, voila la porte, mais si tu veux qu’on sorte de cette planète en un seul morceau, commences par écouter Carth, de nous tous il a les épaules larges, même moi je le reconnais haut et fort.


Carth regarda Krill avec étonnement, même Mission et les deux autres semblaient d’accord avec lui, il avait traversé les épreuves avec eux, sans le savoir il faisait partie du groupe, un sentiment qu’il avait oublié depuis longtemps, Bastila de son coté regarda Kentride un moment puis poussa un soupir.


— Oui… tu as raison. Evidement, Je m’excuse Carth. Je suis sur les nerfs et j’ai eu tort de m’emporter, je serais heureuse d’écouter vos conseils. Que suggérez-vous que nous fassions ?


— Tout d’abord, arrêtons de nous chamailler pour savoir qui commande. Déclare Onasi avec assurance. On ne s’en sortira que si ont travaille en équipe, il existe une solution, il suffit juste de la trouver.


Pour une fois, tout le monde était d’accord avec Carth, le militaire semblait reprendre lui-même les commandes, Krill croisa les bras et écouta Carth parler, Taris est sous la loi martiale et aucun vaisseau ne peut sortir. Mais ce n’était pas le plus urgent, trouver un moyen de transport est la priorité numéro un, ensuite on verra.


— Bien dit Carth. Fit Bastila.


— Je croix qu’il faut laisser monsieur Kentride réfléchir au plan, dit Carth en le désignant de l’œil. Il a un bon flair et je pense qu’il peut trouver quelque chose.


— Vous êtes sur Carth ? Dit Bastila rapidement.


— Je n’oserai pas demander cela à quelqu’un d’autre. Dit Carth.


Le contrebandier ferma les yeux, mais devant l’air peu convaincu de la Jedi il déclara fermement.


— Je trouverai un moyen de quitter Taris, laissez moi le temps de réfléchir.


— Le temps nous manque Kentride, murmura Carth inquiet.


— Je sais !


Trouver un plan pour quitter Taris, il n’en voyait aucun.


    



*




Bricoler Renoly est le meilleur moyen de travailler les neurones, Kentride démonta son pistolet et remplaça les lentilles d’énergie, puis nettoya la culasse et vérifia le visé. Mission pour sa part jouait au Pazzak avec Canderous et Zaalbar. Bastila méditait et Carth regardait par la fenêtre. Kentride tournoya Renoly et visa dans le vide, puis observa Bastila, la Jedi ouvrit subitement les yeux et le regarda bizarrement, le contrebandier rengaina son arme tout en soutenant le regard de Bastila.


La Jedi se leva et s’étira, à nouveau le contrebandier était frappé par sa beauté, elle avait une grâce féline, des gestes souples et un visage d’ange, il avait déjà croisé des femmes et de différentes espèces, mais aucune n’était comme Bastila, elle était unique en son genre. Kentride sourit amusé. S’il devait avoir le béguin pour une Jedi c’est que l’univers était devenu cinglé.


— Tu devrais faire attention.


Krill se retourna et vit Bastila devant lui, la voir remonter une mèche sombre de ses yeux provoqua une sensation étrange dans sa poitrine, ouais ! Elle était vraiment belle, mais capricieuse, insupportable, dire qu’il avait risqué sa peau pour recevoir des insultes de sa part, cette fille était un réservoir débordant de problèmes dans un petit emballage.


— Attention a quoi ? Dit-il méfiant.


— Ton sourire, si tu continues de sourire tu vas ruiner ton look.


— Quel look ?


Bastila fronça les sourcilles comme si elle imitait quelqu’un.


— Ce regard méchant.


Le contrebandier avait éclaté de rire, Bastila aussi, peut être que c’était sa manière à elle de lui dire merci, ou peut être pas.


— Je vis en marge, confie Kentride, je n’ai pas vraiment le temps de sourire et puis avec la vie que je mène et les épreuves que j’ai traversé, il y a pas de quoi sourire.


— Je te comprends ! Dit Bastila d’une voix douce, si tu as envie d’en parler je suis bon public.


— Ce n’est pas mon genre, dit Krill en détournant les yeux, mais il y a un truc que je veux que tu m’expliques.


— Je t’écoute.


— Parfois quand je dore je fais des rêves bizarres.


Bastila le regarda sans émotion.


— Raconte-moi, dit-elle intriguée.


— Une fois j’ai rêvé de toi, dit Kentride en regardant son arme, tu combattais un type, un Sith je crois, je n’en suis pas sur. Mais c’était comme une vision et tout semblait si réel.


— Ce genre de vision trahit souvent une grande sensibilité a la force, dit Bastila en le regardant d’une manière étrange.


— Une quoi ? Dit-il en la regardant surpris.


— Je ne sais pas vraiment, peut être que quelque chose t’unis a la force, ton talent a peut être réagi avec ma maîtrise, dans l’excitation qui suit le combat peut être que la force t’ait montrer un de mes souvenir les plus vivaces.


— Tu es sur de cela ?


— La force est complexe, dit Bastila avec gravité, malgré tout mon entraînement je ne la comprends pas toujours, mieux vaut en parler aux membres du conseil des Jedi. Peut être que ta vision à un sens, eux seuls peuvent la décrypter.


— Ouais ! Dit Krill peu convaincu, le nom de Lucien Draay te dit quelque chose ?


— Lucien Draay ? Dit-elle surprise, non, pour quoi ?


— Laisse tomber.


Bastila croisa les bras et le dévisagea un moment, il cachait quelque chose, elle le sentait, curieusement elle parvenait à sentir facilement les émotions de ce contrebandier, elle devenait peut être réceptive avec le temps.


— Dis-moi une chose, Demanda Bastila, qu’est ce qui c’est passé après ton crash sur Taris ? Tu faisais quoi avec Carth avant que l’on s’associe ?


— Avant que je ne te tire de là tu veux dire…


— Je me suis libéré toute seule si je me souviens bien, dit-elle en le regardant de haut en bas. Si je n’avais pas étais là, Brejik et ses hommes t’auraient tué, il serait donc plus exact de dire que je t’ai sauvé.


— Tu t’es pas libéré avant que j’arrive a que je sache, dit Kentride en la regardant dans les yeux.


— Je reconnais que sans la bagarre que tu as déclenché je n’aurais peut être pas pu me libérer, je suppose que je dois quand même te remercier pour ça.


— Il n’y a pas de quoi, a ton service.


— En fait c’est ta présence sur ce circuit qui m’intrigue, cela n’a pas du être facile de me trouver mais tu y es arrivé. Tu as aussi évité d’être repéré par les Sith, découvrir que j’étais prisonnière des Vulckar, trouver un sponsor pour la course avant de devenir le champion de Swoop de Taris. Sacré CV…


— Je n’y serais pas arrivé sans l’aide des copains, dit Krill en désignant ses amis.


— Ta modestie est admirable, dit Bastila avec des yeux brillants, mais si d’autres t’ont aider, tu as été le catalyseur de ces événements, un Jedi aurait pu réussir tout ça bien sur, mais en faisant appel a la force de manière intensive.


— Laisses moi te donner un petit conseil beauté, dit Krill en s’approchant d’elle, ne sous-estime jamais une personne non sensible a la force.


— La force a oeuvré a travers toi, il n’y a pas d’explication possible après tes accomplissement, même si je ne sais pas quoi faire de cette découverte… peut être que si tu étais plus jeune…


Le contrebandier détourna froidement le dos, et Bastila se mordit la lèvre, elle était allée trop loin.


— Je suis désolé j’ai dépassé mon autorité, je parle de sujets qu’il vaut mieux laisser au conseil, mais je sais que tu as des dons, et je voulais te dire que je les respecte, que tu sois sensible ou pas.


Mais devant son silence, la Jedi secoua la tête, elle l’avait offensé et les excuses n’y changeraient rien, mais Kentride n’était nullement offensé, car il écoutait Bastila parler d’une oreille discrète. Il réfléchissait au plant pour quitter Taris, trouver un vaisseau rapide, le plus rapide qui existait, mais oui ! Pourquoi il n’y avait pas pensé plutôt ? La réponse était là sous ses yeux, il sourit amusé car le plan se dessinait déjà, un super plan pour quitter ce trou perdu.  










*







— Hé Mission, s’écria Krill.


— Ouais ? Dit-elle en levant les yeux.


— Tu as bien dit que Davik avait un nouveau vaisseau.


— Oui je l’ai dis, répondit la Twilek méfiante.


— Et qu’il était vachement rapide.


— ça aussi je l’ai dis, fit Mission en croisant les bras, mais ou veux-tu en venir ?


Bastila et Carth regardèrent le contrebandier qui continuait de sourire bizarrement, seul Canderous avait deviner ce qu’il comptait faire, le Mandalorien secoua la tête et ne put s’empêcher de sourire aussi, le Wookie grogna et Mission regarda la grosse poile sidéré.


— Mais comment veux-tu que je sache, je ne sais pas ce qu’il…


Elle ouvrit les yeux avec stupeur et dévisagea Kentride, ce dernier lui fit un clin d’œil.


— Ho que non ! Dit-elle vivement, non, non, non, non, non, non. Tu ne vas pas faire ce que je pense ?


— Je peux savoir ce qui se passe ? Intervint Bastila.


— Ce qui se passe ? S’écria Mission en regardant Bastila, il se passe que ce gars est complètement défoncé a l’épice, totalement barge, fêlé, jeté, paumé, décalqué, en résumé il est dingue.


La Twilek le regarda a nouveau :

 

— Entrer chez les Vulckars pour voler un moteur est une chose, mais aller détrousser l’un des chefs criminels les plus redoutables de toute la bordure extérieure c’est de la folie furieuse. Et je te rappelle que Taris est sous blocus Sith, il faut une autorisation pour sortir, des codes pour que la flotte ne nous canarde pas dessus, je parie que tu n’y as pas pensé.


— Pari perdu, dit Krill d’une voix sereine, on va voler les codes avant le vaisseau, infiltrer la base Sith et les piquer sans rencarder Davik, Canderous n’a qu’a nous engager comme partenaires, et le fait que je suis désormais le champion de Swoop de Taris, l’aidera a convaincre ce malade de nous faire entrer a l’Echange, on se faufile, on vole le vaisseau, et on quitte Taris sur la pointe des pieds. Aussi longtemps que le blocus durera, Davik ne pourra envoyer des chasseurs de prime, nous pendant ce temps on sera loin, et l’argent qu’on va gagner nous fera disparaître.


Le contrebandier regarda Carth.


— Vous en pensez quoi capitaine ?


— Le plan me parait bon, mais risqué, mais on n’a pas le choix.


— Mission ?


— On ne vit pas éternellement, soupira-t-elle, je ne sais pas c’est toi qui voit.


— Zaalbar ?


Le Wookie grogna une réponse affirmative.


— Canderous ?


— Ma peau je l’ai risqué si souvent, mais de temps en temps se faire secouer un peu ne fait pas de mal, je marche.


— Et toi ? Demande Krill a Bastila.


La Jedi le regarda bizarrement, impossible de savoir ce qu’elle pensait, de son coté Bastila continuait de le fixer, tout ses sens lui disaient que c’était un plan risqué, si ils échouent elle sera capturée par Les Sith, les risques étaient trop grand, mais quelque chose lui murmurait de suivre le plan de Krill.



— Qu’est-ce qu’on attend ? dit-elle en haussant les épaules.



Laisser un commentaire ?