Nobody Like You

Chapitre 2 : Première rencontre

1103 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 30/08/2019 10:53

- Cela ne peut plus durer comme ça ! 

Un coup de feu retentit et j'ouvre violemment les yeux. Je regarde partout autour de moi. Le noir complet. Je venais juste de faire un cauchemar : ma mère tirant sur Finn et l'abattant froidement. Je prends de profondes inspirations en me recouchant pour me calmer. Je dégage rapidement la couette sur mes jambes et je soupire bruyamment. Je ne pense pas pouvoir me rendormir après un tel cauchemar. Je me lève de mon lit, attrape ma robe de chambre et me pose sur mon bureau. J'allume mon ordinateur et décide de traîner sur les réseaux sociaux pour espérer faire passer le temps. Je fais quelques recherches sur mon futur mari et sa famille. La famille Dameron est la deuxième famille la plus riche de la ville. On se demande bien pourquoi ma mère a voulu que j'épouse cet homme. Il a 23 ans, est diplômé de plusieurs facultés, dirige une grande entreprise dans l'industrie aéronautique depuis un an, a un chiffre d'affaire absolument incroyable. Le gendre parfait pour mes parents. Alors partie dans mes pensées, j'en sors quand je crois entendre des pas dans l'escalier. Sûrement mes parents qui doivent se coucher. Et pourtant, je réalise vite que non. J'entends les ronflements de mes deux parents depuis ma chambre. Si ce n'est pas mes parents qui fait autant de bruit dans le couloir ? Je referme mon ordinateur, paniquée. Que devais-je faire ? Avais-je réellement entendu quelqu'un dans le couloir de ma maison à deux heures du matin ? Pourtant, on a une alarme de sécurité dernier cri. Je devais sûrement halluciner. Alors que je m'apprête à me coucher, j'entends des pas se diriger vers ma chambre. Oh mon dieu non. Pas ça. Je me précipite dans mon lit et me cache sous ma couette espérant que personne n'allait rentrer dans ma chambre. Je reste peut être des minutes voire des heures recroquevillée sous ma couette. J'entends soudain que les pas s'éloignent. Ouf. Je me lève et me dit que mon imagination me joue probablement des tours. J'ouvre la porte de ma chambre et je regarde dans le couloir. Personne. Je savais bien que j'avais halluciné. On est sous haute protection avec le système d'alarme le plus cher du marché et sûrement le plus efficace d'après ma mère. Je sors de ma chambre afin de descendre à la cuisine me servir un verre d'eau quand je sens quelque chose derrière moi. Mon cœur s'accélère alors que je me tourne lentement. Je vois alors un homme, vêtu de noir, face à moi. Je n'ose même pas bouger, ni même parler, ni même crier, ni même courir tellement je suis pétrifiée. Je devrais réagir, crier, appeler la police ou au moins mes parents mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas bouger. 

- Tout va bien ... fit l'homme d'une voix douce. Je ne te veux aucun mal. 

Je respire de plus en plus fort, une respiration saccadée parce que j'ai peur. Clairement j'ai peur. Qu'est ce qu'il avait comme intention vis-à-vis de moi ? Il venait clairement d'entrer sans permission dans ma maison pour nous voler et me dit qu'il ne me veut aucun mal. J'ai beaucoup regardé les faits divers pour savoir qu'une personne surprenant un cambriolage finit par mourir. Je regarde toujours l'homme qui se trouve face à moi. Je ne parviens à détacher mes yeux de son regard. 

- N'ais pas peur. Je le sens aussi continue-t-il sur le même ton. 

Je prends de profondes inspirations mais je ne parviens pas à calmer complètement. Le regard de l'homme est toujours profondément encré dans le mien. Je n'arrive pas à m'en détacher. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi. Je commence à me calmer alors que j'analyse un peu plus le regard de cet intrus. J'ai déjà vu ses yeux quelque part. J'en suis persuadée. Alors que nos regards sont toujours encrés l'un dans l'autre, une alarme de voiture de police retentit. Sans hésiter, l'inconnu rompt le contact visuel pour me pousser et sortir en courant de la maison. Je tombe au sol étant donné qu'il m'a violemment bousculé. Je me redresse alors que mon père sort de sa chambre, suivi de près par ma mère. 

- Rey ? Que fais-tu ici ? demanda-t-il.

- Je ... euh ... commençais je, complètement affolée. 

- Ce n'est rien ma puce. Tout va bien fit il en me prenant dans ses bras. Juste une faille dans le système de sécurité. 

- Système dont j'ai dépensé une fortune, pensant qu'il serait parfait râla ma mère. Quel gâchis. La société va m'entendre dès demain. 

Quelques instants plus tard, la police arrive sur place et constate qu'une des portes n'était pas reliée au système de sécurité, ce qui a permis aux intrus de pénétrer. D'après ma mère qui s'est levée, ils étaient plusieurs. Je ne savais pas si je devais dire quelque chose à propos de l'homme avec qui j'avais eu un jeu de regards. Je ne savais pas trop d'autant plus que je suis un peu perturbée. Il n'avait pas l'air méchant alors qu'il avait quand même fait une tentative de cambriolage. Pourtant, il m'avait parlé avec tant de gentillesse, me disant qu'il ne voulait aucun mal et avait senti ma peur. Quel genre de cambrioleur dit ça très sincèrement ? Mais après était-il sincère ? Les policiers partent et je retourne me coucher. Mais je n'arrivais toujours pas à retrouver le sommeil. Cet homme me disait quelque chose. J'avais déjà vu ce visage quelque part mais où ça je l'ignore. Je regarde mon téléphone pour consulter l'heure. Cinq heures trente-six du matin. Je me lève dans trente minutes pour aller en cours. La journée va être extrêmement longue. Je soupire avant de prendre un livre pour passer le temps. Mais le regard de l'inconnu me reste en travers de la gorge. Je l'avais vu quelque part. Et juste en tournant la tête pour regarder ma fenêtre, je me rappelle de tout. Le regard de l'inconnu croisé n'était autre que celui du chef de la petite bande que j'ai vu après mon dîner avec les Dameron. 

Laisser un commentaire ?