Nobody Like You

Vendredi matin. Dernier jour de la semaine. Enfin. J'allais enfin pouvoir me reposer pour les deux jours de week-end. Enfin connaissant ma mère, on aura probablement un gala samedi soir et je vais devoir y aller surtout si ça concerne les Dameron. Comme chaque matin, je me dirige vers le lycée et alors que je me dirige vers celui-ci, je tombe nez-à-nez avec mon inconnu. Oh non c'est pas vrai pas encore. Ce n'est vraiment pas le moment. Je le contourne afin de lui montrer que je n'avais pas vraiment envie de lui parler alors qu'il me retient par le bras. Je soupire bruyamment en me tournant alors qu'il me lâche et attrape une cigarette dans la poche gauche de son sweat noir. 

- Salut ma belle. 

- Retire le ma belle tout de suite fis je froidement alors qu'il sort son briquet pour allumer sa cigarette. Je ne suis pas ta belle. 

- J'ai une question à te poser ma belle fit il, ignorant totalement ma remarque en commençant à fumer. 

- J'y répondrais que si tu arrêtes de m'appeler ma belle et de me suivre partout fis je froidement en croisant mes bras autour de ma poitrine.

- Pourquoi tu ne m'as pas dénoncé aux flics quand j'ai tenté de te cambrioler ? demanda-t-il en me regardant droit dans les yeux. T'aurais pu leur dire que tu étais nez-à-nez face à moi. 

- Je ne sais pas vraiment pourquoi. J'aurais dû mais je pense avoir été paralysée par les peurs ce qui fait que ... voilà. Et puis, hormis tes yeux et le fait que tu m'ais dit de ne pas avoir peur, ça aurait servi à quoi ? Ils ne seraient jamais remonté jusqu'à toi.

- Ne crois pas si bien dire ma belle. Grâce à ton mensonge, j'évite une énième garde-à-vue. 

- Qu'est ce que tu me veux vraiment en fait ? Je ne pense pas que ce soit juste pour ça que tu m'ais abordé ! demandais je après réflexion.

- Moi ? Je te veux toi et tes fesses aussi ! 

Sa réponse me déstabilise un peu alors que son regard s'arrête sur la tenue que je porte, imaginant sûrement mes formes à travers mes vêtements amples. Quel pervers putain. Je lui lance un regard noir mais ça ne semble pas l'effrayer. Au contraire, ça semblait l'attirer encore plus. Pourquoi fallait-il que je me retrouve dans une telle situation ? 

- On se retrouve toi et moi à la sortie de tes cours ma belle ? demanda-t-il soudainement, se léchant les lèvres. 

- Je crois pas non répondis je sèchement.

- Ca m'aurait étonné fit-il en souriant. Tu sais que je ne te lâcherais pas jusqu'à ce que je t'ai et crois moi, tu vas vite céder. Je peux être vraiment collant et chiant quand je m'y mets. 

- Dommage pour toi t'as aucune chance. Tu n'y arriveras jamais. 

- Ca c'est que tu crois beauté. J'obtiens toujours ce que je veux et là en l'occurrence c'est toi que je veux. 

- Rey ? fit la voix de Kaydel au loin.

- Comme ça c'est ton petit nom Rey ? Très joli pour une jolie fille fit il, un sourire pervers.

- Tu m'exaspères. Maintenant, si tu veux bien me lâcher, j'ai mon amie à aller voir. 

- On se retrouvera à la sortie de ton bahut miss Rey. Je serais encore là quand tu auras terminé les cours fit il en s'éloignant un peu. 

Je soupire bruyamment alors que Kaydel s'approche de moi pour me faire la bise et on finit par rentrer à l'intérieur de l'établissement. J'évite le sujet de mon inconnu mais à midi, je sens que Kaydel a envie qu'on en parle. Je commence juste à attaquer mon repas quand je la vois me regarder. 

- Je t'écoute fis je en la regardant. 

- Mais qu'est ce que tu fous avec lui ? Rey ... fais attention à toi ! 

- C'est lui qui m'a abordé pas moi me défendais je. 

- Tu ne t'es pas éloignée pour autant. Fais attention à toi vraiment. 

- T'inquiètes pas pour moi il va me lâcher. 

- Mouais j'suis pas convaincue. Fais attention à toi. 

L'après-midi passe rapidement et effectivement quand je sors du lycée, je vois mon inconnu au loin. Finalement, je crois que je vais avoir du mal à m'en débarrasser. D'un pas rapide et sûr de lui, il se dirige vers moi et je soupire bruyamment. 

- Ma belle Rey ... fit il alors que je croise les bras autour de ma poitrine, pas très ravie de le voir. Je t'avais dit que je comptais venir te voir après tes cours. 

- Tu me fais chier ça te va comme réponse ? Qu'est ce que tu veux à me coller comme ça ? 

- Je te l'ai dit ... je te veux toi et tes jolies petites fesses bombées. 

- Pervers. 

- Non réaliste ma belle. Je peux te proposer quelque chose ? 

- Quoi donc ? demandais je, méfiante. 

- On va se promener tous les deux ? 

- Je ne crois pas non. Qui sait ce qui risque de m'arriver. 

- Je voyais pas les choses comme ça ... fit il, pensif avant de passer sa main dans sa poche. 

- Quoi ? demandais je en haussant un sourcil et je vois que de sa poche dépasse un couteau pliable. Qu'est ce que tu comptes faire ? Me planter parce que j'ai refusé de te suivre ? 

- Non ... mais en revanche je n'hésiterais pas à l'utiliser si tu refuses de m'obéir. 

- Range ça. T'as pas besoin de le sortir là devant tout le monde et ... fis je, un peu paniquée, avant de me ressaisir. Et ce n'est pas sous la contrainte que je vais te suivre. 

- Tu préfères que je te traîne de force ? Et crois moi, j'en suis capable ! 

- Je dois y aller ... une prochaine fois peut être fis je en partant. 

Une prochaine fois ? Mais qu'est ce qui m'a pris de dire un truc comme ça ? Mon dieu mais quelle conne ! Il va me coller encore plus maintenant. Peut être même qu'il viendra me voir chaque soir à la sortie de mon bahut. Dans quoi je me suis encore embarquée moi ?