Autres
Chapitre cinq
Les Autres
Elisabeth et Ronon progressent rapidement dans l’épaisseur de la forêt.
Parfois des traces les amènent à rebrousser chemin, mais petit à petit, ils approchent du but. Des hurlements et grognements transpercent la végétation et signent la proximité des loups.
Devant les deux Atlantes, un énorme rocher semble surplomber une petite clairière. Ronon entreprend immédiatement de monter en son sommet.
Arrivé en haut, il s’allonge sur la surface lisse et froide puis avance encore davantage en rampant doucement. Le spectacle qui s’offre à lui est extraordinaire et surréaliste. Il fait signe à Elisabeth de le rejoindre. Celle-ci s’approche prudemment, retenant son souffle, de peur d’attirer des regards hostiles.
En contrebas, la clairière est animée par une quantité impressionnante de loups. Une vingtaine, ou peut-être plus, forme un cercle dans lequel deux loups combattent férocement. Le cercle invective les deux adversaires à grand renfort de hurlements, grognements, mais aussi de coups de griffes, qui viennent périodiquement blesser tantôt l’un, tantôt l’autre.
Un peu en retrait, une dizaine d’autres bêtes semble attendre patiemment l’issue du combat. Elles sont amorphes, allongés sur le sol, les yeux pour la plupart clos.
Juste sous Ronon et Elisabeth s’ouvre une grotte à l’entrée de laquelle attendent également deux autres loups. Ceux-ci semblent moins sereins et cherchent plutôt à fuir le combat des yeux. Ils s’agitent et paraissent regarder de tous côtés. Subitement l’un d’eux relève la tête. Son regard noir transperce le cœur d’Elisabeth. L’espace d’un instant, elle croit tomber du rocher et se fondre dans le regard du loup. Une légère douleur au bras la ramène à la réalité. Ronon la tient avec fermeté.
- Faites attention, vous avez failli tomber.
- Ronon, ils nous ont repérés.
- Je ne pense pas, la bagarre accapare toute leur attention.
A l’instar des loups, Ronon est comme hypnotisé par les deux adversaires. Elisabeth au contraire préfère reporter son attention aux loups qui gardent l’entrée de la caverne. Ils ne l’ont pas lâchée du regard. Les deux bêtes l’observent avec discrétion, comme s’ils voulaient garder leur découverte juste pour eux, sans avertir leurs semblables.
Est-ce par crainte d’interrompre le combat ou parce que…
- Ronon, ce sont eux, là ! Je suis sur que ce sont eux, c’est pour cela qu’ils ne donnent pas l’alerte.
A contre cœur, Ronon laisse le combat se poursuivre sans lui et examine ce qui turlupine tant le docteur Weir. Son regard croise celui des deux loups. Aussitôt il se recule et s’allonge dos à la roche, les yeux perdus dans le ciel bleu, les yeux noyés dans de petites gouttes salées.
- Ce n’est pas possible ! Je ne voulais pas vous croire docteur Weir, mais j’avais tord !
Ronon reprend ses esprits aussi brutalement qu’il s’était laissé envahir par le chagrin et l’espoir. Elisabeth lui adresse son plus beau sourire et d’un signe de tête lui indique de nouveau l’entrée de la caverne. Ronon plonge son regard en contre bas.
Les deux loups le voyant apparaître au-dessus d’eux, s’écartent doucement l’un de l’autre. Au sol, gravées dans la terre poussiéreuse, des lettres forment un mot, une phrase, un espoir.
S O S
*** *** ***
Le rire de Sheppard-le-loup semble arrêter le temps et figer l’action. Comme dans un ralenti cinématographique, Teyla ôte lentement ses pattes de son adversaire. Celui-ci reste cloué au sol, inconscient, ridicule dans son allure de loup désarticulé. McKay quant à lui, cesse brutalement sa ronde infernale et fixe étrangement son supérieur hiérarchique. Cet arrêt brutal surprend le petit loup noir qui s’accrochait fermement à son échine. Celui-ci poursuit son mouvement, s’arrachant douloureusement du dos de McKay pour s’écraser, non moins douloureusement, sur la paroi rocheuse.
Il aura suffit d’un fou rire à Sheppard pour interrompre le combat et se déclarer vainqueur. Sheppard se calme difficilement. Teyla commence également à couiner bizarrement. De son côté, McKay essaye maladroitement de lécher son dos meurtri.
- Je ne vois vraiment pas ce qui vous fait rire. Si cela se trouve, je vais attraper la rage. McKay frissonne violement et donne deux coups de mâchoire, deux claquements bien sonores.
- Je commence déjà à me sentir mal. Je sens que ma fin est proche…
Loin de stopper le fou rire de Sheppard et Teyla, les propos de McKay les attisent et les enflamment. De puissants hurlements en provenance de l’extérieur calment aussitôt la bonne humeur ambiante. Les trois loups s’approchent prudemment de la sortie. Les hurlements sont plus vifs et plus nombreux.
Dehors plusieurs loups se regroupent autour d’un grand spécimen, bien plus vigoureux et robuste que Lupin. Sheppard croit reconnaître quelques membres de la meute de Lupin, mais la plupart des loups présents lui sont inconnus.
- Ce sont les Autres.
Gaslin se manifeste pour la première fois depuis le réveil de Sheppard. A peine surpris, Sheppard reprend le dialogue avec Gaslin, comme si celui-ci ne s’était jamais interrompu.
- Où est Lupin ?
Devançant toutes réponses de McKay ou Teyla, Sheppard entreprend de leur expliquer son dialogue « intime » avec le loup.
Sheppard reprend donc sa discussion sans risquer d’être interrompu ou suspecté de folie.
- Gaslin, où est passé Lupin ? Qui est le grand loup qui semble diriger les Autres ?
- C’est Balbuck le chef des Autres. Lupin croyait partir chasser une meute ignorante et primaire, mais en fait il est tombé dans un piège tendu il y a bien longtemps. Il a perdu.
- Tu ne sembles pas surpris outre mesure par la situation.
- Non, effectivement. Ce piège, vois-tu, c’est Balbuck et moi qui l’avons mis en place alors que nous n’étions encore que des louveteaux.
Alors que Sheppard explique les propos de Gaslin à McKay et Teyla, la situation à l’extérieur de la grotte est de plus en plus chaotique. Une bonne dizaine de loups est escortée vers une zone dégagée de la clairière. Là, abandonnés comme de simples paquetages, ils se laissent choir au sol et semblent attendre patiemment que la tension entre les meutes se calme. McKay et Teyla reconnaissent aisément en eux le gros de la troupe de Lupin. McKay les désigne à Sheppard qui était inconscient lors de leur arrivée.
- Ce sont ceux qui nous ont conduits jusqu’ici. Le petit rachot qui cherche à se faire discret, là sur le côté, vous le voyez ? C’était la patte droite de Lupin. Il était toujours derrière notre échine durant le trajet. Si ce loup est là, Lupin ne doit pas être bien loin.
Gaslin reprend son commentaire et confirme les soupçons de McKay.
- C’est Bringks, le frère de lait de Lupin et accessoirement mon frère de sang.
Je visualise très bien votre regard étonné, Sheppard. Je ressens les choses à votre façon et j’imagine parfaitement votre surprise. Bringks, Lupin et moi avons été élevé ensemble. C’est pour cela que je connais très bien les desseins de Lupin. Je sais précisément, mieux que tout le monde, ce qu’il attend de vous et de votre peuple. Ne croyez surtout pas qu’il vise de meilleures conditions de vie pour nos meutes. Non, ses projets, comme ceux de vos ancêtres, sont ceux d’un égocentrique et mégalomane esprit tourmenté.
Sheppard a bien du mal à traduire les pensées de Gaslin à ses deux amis. Gaslin, agacé par cette perte de temps, prend les mesures qui s’imposent.
- Sheppard, vous n’aurez pas la force de m’écouter et de retranscrire correctement mes propos bien longtemps. Il est impératif pour votre survie et celle de vos amis que je puisse exécuter mon plan jusqu’au bout. Nous partageons nos pensées et vous sentez certainement qu’émane de moi la vérité. Laissez-moi reprendre possession de mon corps.
Sheppard ne réfléchit pas bien longtemps avant de prendre sa décision. Non seulement il sent ses forces lui échapper de nouveau, mais il perçoit en Gaslin un espoir pour ses amis. Il perçoit également un désir de sacrifice. Accepter de se fondre en l’animal sera sans doute un choix irréversible.
- Teyla, Rodney. Je vais laisser Gaslin parler et agir à ma place. Ayez confiance en lui, comme en moi-même. Je suis intimement persuadé qu’il saura vous sortir de cette situation. Quoiqu’il se passe, ne faites pas machine arrière. McKay, Il est impératif que vous retourniez sur Atlantis et que vous déprogrammiez cette maudite adresse… définitivement. Vous m’avez compris ? Jamais plus aucun humain ne doit venir sur cette planète !
Teyla… Teyla, dites à Elisabeth combien je suis navré de vous laisser tomber, une fois de plus.
Teyla et McKay s’approchent de Sheppard et se collent à lui.
McKay se frotte un instant contre Sheppard puis se poste raide comme la justice, face à lui.
- A vos ordres colonel.
Doucement, avec tendresse, le museau de Teyla vient se frotter contre son cou, zone particulièrement olfactive.
- Vous parlez comme si vous ne pensiez plus jamais nous revoir.
- Gaslin et moi savons ce que nous avons à faire et ce qui est le mieux pour nos peuples respectifs. Je n’ai pas envie de mourir, si c’est ce qui vous inquiète. Mais j’irai jusqu’au bout pour que cesse ce film d’horreur dans lequel nous sommes plongés.
Sheppard/Gaslin avance un peu plus vers l’entrée de la grotte puis regarde ses amis.
- Je vais sortir et expliquer aux miens que le combat doit cesser. Balbuck va nous aider, mais avant il reste une chose qui doit être réglé. Il faut tuer Lupin.
La voix est claire et bien maîtrisée. Il est devenu évident que ce n’est plus Sheppard mais Gaslin qui parle. McKay interroge ce dernier.
- Comment comptez-vous le faire venir ?
- C’est très simple. Si Lupin veut reprendre le pouvoir, il doit le faire face à tous les membres de sa meute. Lorsqu’il me verra et apprendra que je suis l’instigateur de cette révolte, il me mettra au défit. Si j’échoue, il n’y aura plus d’espoir… ni pour mon peuple, ni pour vous.
Teyla est bouleversée à l’idée de laisser Sheppard se sacrifier ainsi.
- Il est hors de question qu’on vous laisse combattre seul. On ne laissera pas le colonel risquer sa vie sans réagir.
- Sheppard savait très bien quel était mon plan. Il l’avait perçu en moi. C’est un chef de meute, lui aussi. Il sait ce qu’il convient de faire pour sa meute. Je le sens en moi. Il sait qu’il vous est difficile de rester inactif, mais c’est la seule solution. Restez là et ne bougez sous aucun prétexte, quoiqu’il advienne de moi ou de Sheppard !
Sur ces mots Gaslin sort de la caverne, faisant naître un silence de plomb dans la clairière.
- Je suis Gaslin, membre de la meute de Lupin. Le deux-pattes en moi n’est plus. Son savoir et sa connaissance en moi perdurent.
Les loups s’écartent respectueusement de Gaslin. Ce dernier pénètre d’un pas assuré dans la clairière et vient se mettre devant Balbuck. Tous les loups retiennent leur souffle. Deux chefs vont s’affronter. Latéralement au groupe de Balbuck, Bringks se redresse et montre ses crocs avec satisfaction. Son regard se porte vers la forêt.
Gaslin et Balbuck sont museau à museau.
Des éclairs semblent transpercer l’espace qui les sépare. La tension est palpable au sein des autres loups. Balbuck lève haut la patte et la repose délicatement sur l’épaule de Gaslin.
- Mon ami.
Dans la meute de Balbuck, c’est la surprise générale.
Dans celle de Lupin, ou du moins dans ce qu’il en reste, c’est la consternation.
Bringks est au comble du courroux. Ses babines sont retroussées et laissent échapper une bave épaisse et mousseuse. La haine se lit dans ses yeux. Le regard qu’il jette vers la forêt n’est plus porteur d’espoir mais de rage et d’appel à la vengeance.
Balbuck, faisant mine d’ignorer la rage de ses ennemis, tente de rassurer sa propre meute, les Autres.
- Gaslin est des nôtres. Il est le plus à même de vous expliquer la situation.
Se tournant vers les rescapés de Lupin, il continue son discourt.
- Lorsque vous connaîtrez les vraies motivations de Lupin et de son éternelle ombre, Bringks, vous rejoindrez notre meute de votre propre volonté. Et nous serons enfin réunis, comme avant les deux-pattes.
Les derniers mots sont dits avec une telle haine que McKay et Teyla en sont saisis d’effroi.
Gaslin se pose donc au centre des Autres, tel un orateur professionnel.
Il regarde ses anciens amis et parle tout particulièrement à leur attention.
- Lupin vous a maintenu dans l’illusion d’une vie meilleure grâce au savoir des deux-pattes. C’est un mensonge éhonté ! Que nous a apporté cette connaissance, en dehors de la haine des Autres et du désir d’en savoir toujours plus ? Quel besoin avons-nous de connaître l’existence de la chirurgie, de l’art culinaire ? Que ressentez-vous au plus profond de vous vis-à-vis de tout ce qui est humain ?
Gaslin marque un temps d’arrêt avant de reprendre avec énergie. Son regard haineux se porte comme un doigt accusateur sur Bringks.
- De la frustration ! Voilà ce à quoi nous sommes condamnés depuis des générations ! Notre savoir existait avant l’arrivée des deux-pattes et a perduré bien au-delà grâce aux Autres qui l’on entretenue. Mais dans notre meute, il s’en perdu au profit d’un savoir que nous ne pouvons pas exploiter. Nous ne sommes pas humains, nous n’avons pas de préhension fine, mais nous sommes loups et nous avons bien des choses qu’ils n’auront jamais. Soyons fière d’être ce que nous sommes et reprenons ensemble le cours de notre existence.
Dans l’assemblée des couinements et des jappements commencent à se faire entendre. Les paroles de Gaslin portent leurs fruits.
- Lupin, Bringks et même Myos, ont depuis toujours conscience de cette aberration. La convoitise et le désir de pouvoir de Lupin nous ont amené vers un destin de souffrance, loin de nos vraies valeurs. Leur but ultime n’était pas d’acquérir plus de connaissances dont ils n’avaient que faire mais de…
-Tais-toi !
Tous les regards se tournent vers l’orée de la forêt. Lupin se tient devant eux.
- Gaslin, tu es un traître à ton propre peuple. Qui croirait les propos d’un loup qui a trahi. Lorsque nous sommes arrivés sur le territoire des Autres, Balbuck nous attendait de patte ferme. C’était un guet-apens et tu en étais l’instigateur, n’est-ce pas ?
- Depuis plus longtemps que tu ne peux l’imaginez Lupin.
L’arrivée des deux-pattes n’a fait que précipiter une action programmée depuis toujours. Je n’ai pas eu à te convaincre d’attaquer les Autres. Cela a facilité ma tâche, je dois dire.
Dans la foule de loup, un mot revient comme un leitmotiv.
- Pourquoi ?
Gaslin reprend donc ses explications, comme un professeur qui souhaite ramener ses élèves à la raison.
- Parce que lorsque nos ancêtres ont compris que les deux-pattes allaient revenir et se venger, ils ont sacrifié les Autres. En laissant les Autres envahir si facilement le territoire de l’anneau, nos ancêtres savaient qu’il les condamnait à une mort horrible.
Un soupçon de silence pénètre dans la masse de loup. Une culpabilité ancienne, enfouie, remonte doucement à la surface.
- Avez-vous oublié que les humains sont revenus et ont incendié notre forêt, détruisant du même coup la majorité des Autres ? Est-il si simple pour vous d’oublier ceux qui furent nos amis, notre famille, avant de devenir de la chair à deux-pattes ? Nous avons un devoir de mémoire envers ceux que nous avons sacrifié, mais aussi envers ceux dont nous nous sommes servis.
Le silence se fait chape de plomb.
- Les deux-pattes nous ont exploités par ignorance, mais nous nous sommes servis d’eux par perfidie !
De nombreux cris et hurlements parviennent de la foule.
- Mais de quoi parles-tu ?
- Les deux-pattes sont la cause de tous nos malheurs !
- Non, les deux-pattes sont tout aussi victimes que bourreaux. Nos ancêtres avaient pour dessein d’emprisonner un maximum de leurs âmes mais surtout de renverser la situation et de conquérir leur monde. Acquérant du même coup l’arme tant convoité : la main !
Gaslin se tourne vers Lupin et dresse la patte en sa direction.
- Et c’est exactement ce que Lupin souhaitait faire ! Devenir Humain puis revenir sur notre planète en tyran, despote et maître du monde !
Tous les regards se tournent vers Lupin. Celui-ci ne sait comment se défendre.
- Gaslin est un traître et un menteur. Qui allez-vous croire ?
L’absence de réponse franche traduit l’incertitude dans laquelle est plongée la communauté de loups.
- Très bien, puisqu’il en est ainsi… Gaslin, je te défis en combat singulier. Que la vérité jaillisse par la mort du traître.
- Je savais que cela finirait ainsi Lupin.
S’adressant à la foule, Gaslin crie ses dernières vérités, comme un testament.
- Meute de Lupin et Autres, redevenez une famille unie. Redonnez leur liberté aux humains qui sont encore prisonniers et retrouvez ainsi l’intégrité que vous avez perdue. Soyez loups et soyez fières !
Gaslin a à peine le temps de finir sa phrase que Lupin se jette sur lui. Les autres loups forment autour d’eux un cercle. Infranchissable, tant dans un sens que dans l’autre. Il ne peut y avoir qu’une issue, la mort d’un des deux loups.
Bringks de se côté s’est glissé discrètement dans la ronde. Balbuck quant à lui, veille tant bien que mal au maintien d’un calme relatif autour des combattants.
Le combat s’engage donc avec violence et férocité.
Devant la grotte, McKay et Teyla ne savent comment réagir. Lupin est incontestablement plus fort que Gaslin. La violence du combat est perceptible, rien que par le bruit des crocs et les hurlements de douleurs qui parviennent jusqu’à eux. Leur impuissance les met très mal à l’aise.
Faut-il agir au risque de faire échouer un plan qu’ils ne comprennent pas?
Faut-il rester simples spectateurs au risque de tout perdre ?
Alors que le doute et le désespoir commencent à prendre le dessus sur la raison, leur instinct animal les mets en alerte. Teyla cherche du regard ce qui cause leur nouveau mal-être.
McKay fait de même. Brusquement, son odorat nomme l’intrus. Une odeur musquée, forte et très mâle. Une odeur qu’il reconnaîtrait entre mille, même sans être loup.
Ronon !
McKay lève la tête et découvre perchée au-dessus d’eux la crinière en dreadlocks de Ronon. Cette vision fugace est remplacée par le regard vert d’Elisabeth. Celle-ci l’observe avec une insistance étrange, presque paranormale. McKay ne la quitte pas des yeux. D’un simple mouvement d’épaule, il bouscule Teyla et lui indique le haut de la grotte.
Mise au fait, Teyla dessine de sa patte agile les lettres qui forment leur salut :
S O S
McKay et Teyla sont revigorés par la vision de Ronon puis d’Elisabeth. Finalement l’espoir renaît. Mais comment faire pour sauver Sheppard sans faire pour autant échouer le plan de Gaslin et Balbuck ?
Dans l’arène improvisée, le combat fait rage.