Evan-escence

Chapitre 10 : Retours aux sources

Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/04/2009 13:30

 

Afin de mieux comprendre ce chapitre et les suivants, voici un petit topo pour ceux qui n'ont pas lu "La tombe". On retrouve en effet deux protagonistes de « La tombe » dans cette fic.
L’ennemi.
Dans La tombe, Sheppard est victime d'une entité psychique qui utilise les molécules d'eau pour interférer sur la matière. Elle communique avec son hôte par un processus proche de la télépathie. Elle est le Mal incarné... Si on devait faire un rapprochement avec les Anciens, vu que l’on vient de voir qu'elle est "ascensionnée", je dirai qu'elle est comme les Oris.
Les Oris puisent de la force dans les prières et elle dans la souffrance et dans l'"agitation" neuronale et l'électricité qu'elle génère.
Quand j'ai écris "La tombe", je ne savais pas ce qu'étaient les Oris, cela m'a bien fait rire de voir la corrélation entre ces entités. Preuve que parfois les scenarii sont proches des attentes des fans. ^^
Naïla.
C’est un des rares personnages que j’ai totalement inventé. Elle est évoquée comme souvenirs des années afghanes de Sheppard.
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre neuf
 
Retours aux sources
 
 
 
 
Le lieutenant-colonel John Sheppard maudit cette entité.
Pourquoi lui a-elle raconté tout cela ? Par quel désir ou plaisir sadique elle a décidé de lui révéler ses sombres desseins ?
En fait la raison est si simple et si…stratégique. Quoi de plus efficace et rapide pour informer l’autre entité de ses projets, que de les insuffler préalablement dans son hôte.
John se sent remisé au simple rang d’objet que l’on use puis jette selon son bon vouloir.
-  Je ne veux pas y retourner ! Je ne me laisserai pas faire aussi facilement cette fois-ci.
Cela l’entité le sait.
John ne cesse de le répéter depuis qu’il a compris ce qui l’attend. Pourtant le militaire ne peut faire autrement que suivre la longe qui le guide vers l’entrée de la grotte. A chaque ralentissement, à chaque hésitation, une légère décharge électrique le remet sur le droit chemin. Depuis son dernier passage, le haut plateau s’est affaissé et la faune a repris le contrôle de son espace de vie. Autant de signes marquant la perte de puissance de l’entité. De fait, ne pouvant maintenir le champ de force créant artificiellement la montagne, la créature psychique s’est retranchée dans une cavité préexistante. La petite grotte s’ouvre au pied de la source qui avait faillit accueillir la carcasse de John… merci Ronon et ses réflexes, merci Beckett et son baisé salvateur.
 
Dès l’entrée de la caverne, John sent la présence de l’entité. Comme si un marqueur avait été laissé dans son corps et activait une alarme à son approche. Avec le recul, Sheppard réalise que cet étrange malaise, cette sensation de perte de soi avait commencé bien avant qu’il n’arrive sur cette maudite planète et même avant que l’entité ne s’empare de lui. Déjà sur Atlantis, il s’était senti bizarre, fragile et très à fleur de peau. Une perception de lui et du monde qu’il avait mis sur le compte de sa fatigue et du dégoût qu’il éprouve à l’égard de toute chose un tant soit peu dépendant d’autrui…ce qu’il était, incontestablement, et ce qui le révulsait.
Mais maintenant, John comprend que ce sentiment était exacerbé par cette alerte qui s’était mis en marche dès l’arrivée du major Lorne. Une partie de lui avait tenté de le mettre en garde, de le prévenir du danger…et avait échoué.
Sheppard sourit malgré la situation.
- Cool, je suis un détecteur à entité sadique et mégalomane! 
Le major Lorne ne sourit absolument pas. Avec une grimace de dégoût, il pousse violement Sheppard dans la grotte. La pénombre et l’importante hygrométrie les accueillent brutalement.
Lorne se tient juste derrière Sheppard. Il ne le tire plus en avant mais se contente de le bousculer sans ménagement.
- Avancez. Elle est là tout près. Elle sent votre présence.
- Et moi je sens la sienne ! Vous avez une hygiène déplorable ! 
Une décharge électrique. L’entité n’a pas d’humour.
Après une dizaine de pas, Sheppard et Lorne stoppent leur progression. Impossible d’aller plus avant tant l’atmosphère lourdement chargée en eau est étouffante.
- Et maintenant ? On se fait une petite belote en attendant qu’elle se joigne à nous ? 
Une autre décharge plus forte. John s’effondre inconscient le long de la cloison rocheuse. Décidément, vraiment aucun sens de l’humour. Pourtant en cherchant bien dans Evan, elle devrait trouver quelques restes d’humour noir et cinglant…mais bon, passons…
 
 
 
***
 
 
 
Un bruit plus proche du vrombissement que de l’explosion nucléaire et voila la salle d’embarquement d’Atlantis qui se transforme en hall de gare pour astronautes, Beckett et cinq hommes entièrement recouverts d’une combinaison orange.
Le docteur Beckett quitte au pas de course le groupe téléporté du Daedale et rejoint Weir et McKay. Rodney devance toutes explications du docteur avec une remarque acerbe et cinglante comme lui seul sait les faire.
- Vous ne leur avez pas dit que nous n’étions pas contagieux ? L’arrogance n’est pas une maladie qui se transmet aussi simplement que cela. De plus, j’insiste, une telle perfection nécessite un long apprentissage.
- Rodney ! Je ne partage pas le point de vue d’Hermiod et je ne suis pas là pour polémiquer mais pour obtenir des résultats. Elisabeth, nous allons tenter d’extraire ce qui parasite nos hommes mais nous n’avons aucune idée des conséquences d’une telle action. C’est pour cela que l’on a pris des précautions.
- Carson, durant votre absence, dix des nôtres sont morts. La plupart se sont suicidés, mais deux sont morts d’embolie pulmonaire. 
Le docteur Beckett est furieux.
- Pourquoi ne pas m’avoir prévenu ?
- Qu’auriez-vous pu faire ? Il règne une atmosphère apocalyptique à l’infirmerie et rien, ni nos gardes armés, ni les camisoles chimiques n’ont pu empêcher un tel drame. Comment comptez-vous extraire cette substance dont vous me parliez ? Et comment rétablir le bon fonctionnement cellulaire ?
- Nous allons les dialyser, en espérant les purger de l’élément indésirable. Si cela ne suffit pas, nous serons peut-être obligés d’effectuer une exsanguino-transfusion, mais cela semble infaisable pour tant d’homme. Bon on y va ! 
Carson se tourne vers les hommes vêtus de combinaisons étanches et aseptisées.
- Suivez-moi et levez haut les pieds, y’a pas mal de marches ici. 
Alors que l’étrange équipe disparaît en haut de l’escalier de la salle de contrôle, la voix de Rodney, comme un murmure, résonne pour lui seul et peut-être aussi pour Elisabeth.
- Si vous pouviez dialyser le réseau informatique par la même occasion… 
 
 
 
***
 
 
 
Un terrible mal de tête réveille le colonel Sheppard.
Il espérait sortir d’un mauvais rêve mais prend conscience que bien au contraire, il est plongé au cœur même du pire de tous ses cauchemars.
John Sheppard est toujours allongé le long de la cloison. La froideur et la noirceur qui l’enveloppent lui rappellent de très mauvais souvenirs, d’autant qu’il voit très clairement la masse gélatineuse blanche qui se forme sur la paroi rocheuse. Pris d’une panique totalement incontrôlable, Sheppard tente de fuir la grotte, mais ses membres refusent de lui obéir et il tombe lamentablement sur le sol, face contre terre. Cela aussi évoque de pitoyables réminiscences du passé. L’entité qui aime tant se gorger des souffrances passées doit être mise en appétit par de telles pensées. Sheppard le sait mais cela ne l’aide guère à se concentrer et à positiver. Il essaye de se redresser mais rien n’y fait et c’est encore le visage dans la boue que se termine sa tentative de fuite.
- Vous pensiez que je vous laisserais vous échapper aussi facilement ? 
La voix de Lorne est posée et calme, pourtant, elle est tout sauf apaisante. D’une petite traction sur la longe, Lorne tire Sheppard et le rapproche de la paroi. Sheppard comprend alors que le major a profité de son inconscience pour le ficeler avec la bride métallique. Comme pour confirmer ses soupçons, Lorne fait parcourir une très légère décharge qui tétanise tous les muscles du militaire.
- Pourquoi ?
- Je ne peux pas me permettre un échec. Vous avez su échapper une première fois à l’emprise de mon allié mais cela ne se reproduira pas. Cette fois-ci, il n’y aura personne pour vous guider vers la sortie et je ne vous laisserai aucun moment de répit pour reprendre les rênes de votre destinée. Vous serez sien et ensemble nous retournerons dominer Atlantis.
- Vous êtes un malade ! Jamais les miens ne vous laisseront prendre Atlantis intacte. Puisque vous avez lu dans mes pensées, vous savez que je dis vrai.
- Vous le croyez, c’est exact, mais que pourront-ils faire. En ce moment, ils ne contrôlent déjà plus la cité. Ils ont du s’entretuer avant même de s’en rendre compte. 
John essaye de rire mais n’obtient qu’une quinte de toux… encore un souvenir douloureux.
- Moi au contraire je suis certain qu’ils ont parfaitement géré cette crise et que McKay a trouvé comment reprendre le contrôle des ordinateurs. Votre perte sera votre arrogance et votre suffisance !
- A mon tour de rire colonel Sheppard. Pendant des siècles ceux de ma race ont parcouru les galaxies, errant dans l’espace jusqu’à trouver des êtres à dominer et à asservir. Si les Lantiens ne nous avaient pas bannis, nous serions les maîtres incontestés de l’univers. Ce ne sont pas des humains aussi insignifiants que vous, qui changeront le cours du temps et l’établissement de notre suprématie. Ce que l’entité, comme vous l’appelée, a sous-estimé en vous prenant pour hôte, ce n’est pas votre intelligence mais le potentiel que renferme cette intelligence. Vous n’êtes rien comparez à nous alors cessez donc de croire en vos amis. Quant à ce McKay que vous tenez en si grande estime, sans l’aide de l’informatique, il ne trouvera jamais le mot de passe neutralisant mon virus. Lorne s’en ai chargé. Vous voyez, c’est bien ce que je voulais dire. Vous avez du potentiel. A nous d’en profiter et de l’exploiter.
Bon, assez de blablabla inutile. Cessez de vous agiter, et laissez-là progresser ! 
 
John quitte Lorne des yeux pour découvrir horrifié la nébuleuse hydrique qui comme par le passé s’est formée au dessus de lui. Sa moiteur l’enveloppe déjà presque entièrement, déposant à la surface de sa peau une fine pellicule de transpiration piquante. Sheppard s’agite mais sait que cela n’aura aucun effet sur la chose en devenir.
Sur la paroi de la caverne, la couche de gélatine blanche a presque terminé son extension. Epaisse à sa naissance, là où le nuage d’eau est le plus compact, la substance visqueuse semble s’étioler en glissant le long du mur. A l’approche de sa victime, l’entité sous sa forme hydrique se coule en fins filets gluants, tombant sur le front et le cou du colonel. Sous peu, elle pénètrera ses voies respiratoires et tout recommencera.
John essaye de se concentrer sur des pensées positives et agréables mais c’est peine perdue. Il sait ce qui l’attend et ne peut contrôler la peur qui le submerge. Comme pour confirmer ce qu’il sait être inéluctable, les gouttelettes blanches se réorganisent comme du mercure, s’étalant jusqu’à devenir une petite flaque sur sa joue. Lentement, presque avec le souci du détail scénaristique, la flaque s’approche de la bouche de John et y pénètre.
Le goût comme un souvenir submerge Sheppard qui tente de recracher la substance. Mais celle-ci s’accroche et pénètre plus avant dans la gorge et dans le nez du militaire. Encore cette sensation d’étouffement. Encore cette maudite absence d’oxygène qui induit panique, souffrance, peur et douleur.
Sous le regard avide du major Lorne et de celui qui se fait appeler Dieu, un spasme violent secoue le corps du supplicié. Sheppard se cambre, s’arque boute, puis s’immobilise, les yeux grands ouverts sur le néant.
 
 
 
***
 
 
 
Des cris, des hurlements accompagnent leurs progressions. Ils courent sans connaître leur destination. La seule chose qu’ils sachent c’est qu’il est là, pas très loin et que ses cris à lui couvrent tous les autres, tant ils sont puissants.
Au détour d’une coursive, une petite fenêtre s’ouvre sur un hall en contrebas. Il est là, à genoux, à ses pieds. Elle est grande et svelte.
Qui est-elle, ils l’ignorent. Elle leur tourne le dos.
Ce qu’ils voient d’elle ? La terreur qu’elle inspire à leur ami, proie soumise et blessée. Elle rit et pose sa main contre son cœur. Il tremble, il sait à quoi s’attendre. Eux l’ignorent, ils viennent juste d’arriver.
Et subitement cela commence. Il hurle et elle jubile. Il se meurt et elle se régénère.
Sheppard la met en joue et tire. Elle le lâche et vient doucement poser son regard sur le jeune militaire. Le major est subjugué. Elle ne souffre pas et reprend sa terrible torture. Son chef est à ses pieds, moitié mort, moitié vivant… mais tout de même un peu plus mort que vivant.
John se noie dans le regard implorant de celui qu’il nommait « mon colonel ». La voix de Lorne l’en extrait douloureusement.
- Où sommes-nous ?
- Dans un vaisseau wraith.
- Que se passe-t-il ?
- Le colonel Sumner va mourir. Je vais le tuer. 
Evan regarde la scène, horrifié. Sumner se décompose comme une fleur qui se flétrie et s’assèche sous des lampes chauffantes.
- Tire, mais qu’est-ce que tu attends John? Tire bon sang ! 
Et John Sheppard, major de l’armée de l’air, tire sur son colonel, le projetant brutalement au sol et déclenchant les foudres et la haine de la reine.
- Je vais devoir vivre avec ça ! 
 
Flash
 
D’un regard Sumner le supplie de le tuer, mais il n’ose pas. Il sait au fond de lui qu’il n’y a pas d’autre échappatoire, que la mort sera salvatrice… mais il n’ose pas.
- John, tu dois le tuer.
- Evan, je ne peux pas. C’est un trop lourd fardeau.
- Tu dois le faire. Tire !
Et ce fut fait, encore….et encore. Flash après flashs !
 
Inlassablement la même scène se reproduit, entretenant le sentiment de culpabilité qui oppresse le colonel Sheppard.
Dix fois, vingt fois déjà Sumner s’est écroulé au sol. Par moment Sheppard laisse la reine vider son chef jusqu’à la dernière goutte d’essence de vie. Dans ces moments-là, les cris sont tels qu’ils s’imprègnent dans le cerveau de John comme autant de reproches.
Pourquoi m’avoir tué ? Pourquoi m’avoir laissé mourir ? Pourquoi m’avoir abandonné ? La voix est tantôt celle du colonel, tantôt celle de Naïla, son amour afghane.
Les sanglots du militaire ponctuent les souvenirs comme ce fut le cas par le passé et comme cela est le cas en ce moment présent.
Pourtant, il y a une grande différence.
L’intrus, la petite bête qui va enrailler la belle machine bien huilée se nomme Evan Lorne et il ne compte pas rester là à ne rien faire.
- John, ressaisissez-vous, cela n’est pas réel ! 
Mais au moment même où Evan prononce ces mots, la scène se modifie et c’est le major Lorne qui se retrouve le flingue à la main, mettant en joue le colonel. Avec assurance, il vise et s’apprête à tirer… sauf que la bête n’est pas idiote et sait comment induire l’agitation synaptique qui la nourrira et la souffrance qui la contentera.
Sumner fixe Lorne intensément. Mais au moment où le militaire appuie sur la gâchette, le colonel se transforme en une mince jeune femme ensanglantée.
- Evan, mon amour, pourquoi m’avoir tué ? 
Un cri. Aussi strident et déchirant que l’était celui du colonel Sumner quelques minutes plus tôt. Le major Lorne est couvert d’une sueur froide. Des tremblements le tétanisent. Il reste ainsi immobile, fixant celle qu’il a toujours aimée. Sheppard s’approche doucement de lui et pose une main sur son épaule. Lorne réagit violemment en repoussant au loin son ami.
- Evan, cela non plus n’est pas réel.
- Si, John, bien au contraire. Vous ne comprenez pas. Je l’ai tuée. J’ai tué Mégane. 
Sheppard ne sait que dire. Il perçoit sans l’ombre d’une hésitation la vérité qui pointe son petit nez mesquin sous l’illusion induite. Le major Lorne a bien tué le lieutenant Frès, et sûrement tout le reste de son équipe. John pense à la souffrance et la douleur qui l’accompagne chaque jour de sa vie. La culpabilité comme une seconde peau qui vous colle et vous étreint d’une passion ardente mais tous sauf amoureuse. La cruelle réalité d’un poids que rien n’ôtera. Ni les mots, ni les gestes, ni même les remords.
- Evan. Major Lorne, écoutez-moi ! Ce qui est fait est fait et cela ne sert à rien d’y revenir. Votre corps et le mien ne sont plus en notre entière possession et il nous faut impérativement agir. 
Comme le major réalise l’imprégnation virtuelle du cauchemar éveillé, la scène se délite et le décor se liquéfie pour ne laisser qu’un espace vide, blanc, sans fond et sans limite.
- Où sommes-nous colonel ? Comment se fait-il que nous puissions être en contact.
 -L’entité agit par un mécanisme proche de la télépathie. C’est Teyla qui l’a devinée lors de notre première escale ici. Première et j’avais espéré dernière… Bref, je suppose que nos esprits sont liés comme le sont ceux des deux entités.
- On dirait qu’elles nous ont oubliés.
- C’est peut être un peu le cas. Pourtant je sens ma sale bête personnelle qui continue d’influencer ma vision. Tout autour de vous se dessinent des ombres et des auras qui sont toutes des témoignages de mon passé. Mais grâce à Teer et à Teyla, je commence à maîtriser un peu tout cela moi aussi.
- C’est étonnant, de mon côté, la sale bestiole qui me dirige ne projette pas de souvenir aussi désagréable. Je dirai plutôt qu’elle se nourrit intellectuellement de mon passé mais pas au sens psychique du terme comme votre entité.
- Parce qu’elle n’en a pas besoin, elle est matière, minérale certes, mais bien réelle. La mienne… beurk, rien que d’évoquer ces trucs comme nos possessions, me dégoûte… bref, la mienne est immatérielle. Sa sorte d’ascension la met à l’abri de besoins physiques. Par contre elle se nourrit d’électricité, mais plus par utilité pour agir sur notre niveau d’existence comme dirai McKay, que par besoin vital. En revanche ma souffrance lui procure une jouissance indéniable. Et malheureusement, ce n’est pas nouveau pour moi. 
 
Si à l’intérieur de leur enveloppe charnelle, le débat et les hypothèses vont bon train, à l’extérieur, ceux qui ont pris possession de leur être, sont tout autant en grande discussion.
Le colonel Sheppard est toujours allongé au sol, la face dans la boue. A ses côtés, le major Lorne s’est assis, la main délicatement posée sur le front de Sheppard. Aucun mot n’est prononcé, cela est inutile. Seuls les froncements de sourcils et la moue crispée de Lorne confirme l’échange entre les deux entités.
Dieu semble s’apaiser. Un accord est sans doute passé.
Dieu aura sa cité, aura Atlantis, sa vengeance et avec elle, l’univers.
L’autre aura les Lantiens, sa vengeance et avec elle, tout un plan d’existence à conquérir.
 
 
 

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