Evan-escence

Chapitre 11 : Que les hostilités commencent !

Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 18:40

 

Chapitre dix
 
Que les hostilités commencent !
 
Le temps n’a plus d’emprise sur leurs corps. Sans doute souffrent-ils du froid et de la faim, sans aucun doute les stigmates de la soif commencent à apparaître, mais cela ne les touche guère. Tout juste si une lointaine alarme les met en garde contre un risque vital pour leurs enveloppes charnelles.
Les deux entités sont immobiles depuis bien longtemps maintenant. Soudées dans une sorte de transe hypnotique qui les lie et unit par la même occasion Sheppard et Lorne.
Le temps s’écoule sur ce tableau figé.
Dehors les oiseaux chantent et gazouillent. Cette planète ne souffre plus de la présence de l’entité psychique. Elle était trop faible, trop fragile pour influencer son habitat. Mais les choses vont changer, elle a retrouvé son carburant et bien plus encore.
 
 
 
***
 
 
 
Le docteur Carson Beckett essuie discrètement son front. Sa concentration et ses espérances s’expriment sur son visage mieux que sur quiconque. C’était du moins le cas avant l’entrée du docteur Weir. Elisabeth rejoint Carson devant la vitre de la salle d’opération. Elle n’est pas vraiment belle à voir. Ses traits sont tirés et d’affreuses cernes lui dessinent un visage obscur et terriblement triste.
Cela fait deux jours bientôt que le colonel Sheppard et le major Lorne ont disparu, et presque autant que le docteur Beckett et son équipe de « cosmonautes » tentent de sauver les personnes atteintes par l’entité. Après quelques tentatives infructueuses ayant eu pour seul effet d’énerver davantage encore le sujet, il semble enfin y avoir des résultats.
Un caporal est sanglé sur une table d’opération. Deux perfusions lui ont été posées. L’une d’elle abouti à un étrange appareil circulaire. Le docteur Beckett explique à Elisabeth le fonctionnement de l’appareillage.
- Vous voyez docteur Weir, cela fonctionne essentiellement selon le principe de la diffusion à travers une membrane semi-perméable. Les minéraux qui sont en excès seront retenus par la membrane et cela permettra de purger le sang du fer contaminé ainsi que de l’étrange catalyseur alien. La difficulté a été de concevoir la membrane adéquate et le dialysat le plus efficace. Voila, mon collègue du Daedale vient de mettre l’appareil de dialyse en route. Vous voyez, le sang commence déjà à pénétrer dans le filtre. Maintenant si cela fonctionne sur les sujets peu atteints, je doute que ce soit suffisant pour ceux qui comme ce caporal ont été directement contaminé par le major Lorne.
- Vous voulez dire par l’entité alienne !
- Oui… heu… excusez-moi...je… 
Les excuses bafouillées par Carson sont interrompues par des hurlements. Des les premières gouttes de sang filtré, le caporal s’agite en tirant violemment sur les sangles le maintenant au le lit d’opéré. L’action pourtant totalement indolore de la dialyse semble occasionner au sujet de terribles douleurs, comme si les particules ferriques, extraites de force du sang, étaient encore liées au corps. Le caporal se contorsionne avec une force décuplée par la possession et l’EPO présent dans son organisme. D’un brusque mouvement il parvient à arracher une courroie. L’action s’enchaîne rapidement. La main gauche libre de tout mouvement, le militaire ne tarde pas à ôter les autres lanières devenues inutiles. Carson est figé par la surprise. Elisabeth est sidérée par la rapidité des faits. Tout juste a-t-elle le temps de prendre une grande inspiration que l’homme est debout dans le bloc, et le médecin qui l’assistait, inerte sur le sol.
Une petite minute suffit au caporal pour se libérer et neutraliser le médecin, autant pour s’arracher les perfusions et sortir en trombe du bloc chirurgical. Deux minutes lourdes d’angoisse durant lesquelles ni Carson, ni Elisabeth n’esquissent le moindre mouvement. En revanche dans leur esprit c’est l’agitation la plus complète. Le docteur Beckett est déjà dans l’étape suivante qui consiste à améliorer le traitement et surtout, surtout, à sédater le patient. Le docteur Weir, quant à elle, se dit qu’elle est vraiment extrêmement épuisée et que finalement elle ferait bien d’accepter les somnifères de Carson… du moins si elle s’en sort vivante.
Le caporal surgit quelque part entre la sédation de l’un et les somnifères de l’autre. Il pointe l’arme dérobée au médecin du Daedale sur le docteur Weir et esquisse un sourire carnassier.
- Une de moins ! 
 
 
 
 
***
 
 
 
John sent son entité hésiter avant d’accepter l’offre de celle d’Evan.
Au delà du simple désaccord quant au devenir des humains, c’est l’essence même de leur nature qui les éloigne.
L’entité de Lorne, minérale, ne craint rien ni personne. Elle se sent supérieur en tout et veut jouir de ce pouvoir. Elle est Dieu, et compte bien le faire savoir.
L’autre en revanche, se sent en insécurité sans hôte physique à manipuler. Son expérience passée avec Sheppard a modifié sa façon d’aborder l’emprise qu’elle peut avoir sur autrui. Elle aime jouir de la souffrance et cela lui est devenu aussi vital que l’énergie elle-même. Ce qui est important pour elle ce n’est pas tant la quantité que la qualité. Pourtant la crainte d’être de nouveau expulsée avec violence retient ses ardeurs de possession. L’entité porte en elle les séquelles du passage de Teyla et John. Certes, elle est actuellement en Sheppard et l’utilise avec plaisir, mais elle n’ose pas se fondre en lui aussi pleinement et intensément que la première fois. A son opposé, l’entité minérale ne craint pas ce retournement de situation. Sa nature physique ne l’expose pas au rejet psychique. En ce sens, elle se conçoit comme supérieur à son homologue ascensionné.
John et Evan perçoivent cette étrange impression de rejet et de dégoût temporisée par le besoin d’union. Finalement, après plusieurs heures de conciliabules et d’hésitations, les deux êtres unissent leurs esprits et leurs expériences afin d’en extraire le meilleur potentiel d’action.
L’une comprend qu’elle a sous-estimé son hôte et ainsi laissé filer une belle occasion de jouissance mais aussi d’expansion. Grâce à la structure minérale de son alliée elle sera toute puissante et pourra enfin se distiller en Sheppard avec délectation et sans aucune retenue.
Quant au divin, il réalise combien le fossé qui sépare les ascensionnés des autres, induit l’ignorance et la méconnaissance de ces êtres dit supérieurs! Cela le conforte dans sa position de divinité omnisciente.
Deux entités unies dans leurs origines et mégalomanie pathologique.
Deux entités qui s’accouplent pour mieux posséder les humains, Atlantis, l’univers puis enfin pour mieux détruire l’autre, la version altérée d’elle-même.

 
John et Evan sont toujours prisonniers d’un espace blanc infini au-dessus duquel plane l’ombre des cauchemars. Une ombre pour l’instant, lointaine, comme une menace qui se fait tout de même de plus en plus oppressante. Tous deux ne se font aucune illusion. Le répit sera de courte durée. Pour le moment, ils sont simplement spectateurs de l’étrange stratégie guerrière de leurs « parasites ». 
- Elle va se couler en toi comme elle l’a fait avec moi. John, l’entité de la grotte ne sera plus uniquement psychique et tu ne pourras plus t’en défaire par ta seule détermination. Tu es un appât. Mon entité veut se servir de toi pour amener l’autre à suivre ses desseins.
- Je le sais et Elle le sait également.
- Je ne comprends pas. Pourquoi jouent-elles ce jeu  puisque aucune n’est réellement dupe ?
- En se liant, elles se consolident mutuellement. Mon entité ouvre l’accès aux Anciens avec l’espoir de les détruire…
- Comment ? Et dans quel but? La vengeance ?
- Ou simplement le désir de régner en maître absolu. Quant à savoir comment…j’ai ma petite idée mais j’avoue qu’elle est tous sauf plaisante.
- Et pour ta bestiole, quel est son intérêt ?
- Le pouvoir sur les deux plans d’existence. La possibilité d’agir sur moi et sur d’autres humains sans crainte et sans limite. Si elle se lie à une matière physique, je ne peux plus agir sur elle. La première fois elle a vu en moi un animal avec lequel jouer. Maintenant elle sait que nous pouvons être beaucoup plus que de simples réceptacles et que nous sommes nombreux. Elle a quitté sa force minérale pour fuir la prison des Anciens mais elle en paye le prix. Elle a maintenant la possibilité de jouir de ses capacités immatérielles tout en faisant voler en éclats les limites que lui imposait son ascension imparfaite. Evan, nous ne pouvons pas être les instruments de la propagation d’une telle monstruosité. Nous devons agir.
- Comment ?
- J’ai une idée, mais ce sera difficile et prendra sans doute beaucoup de temps.
- Reste à savoir si nous aurons ce temps. 
La réponse à cette question ne tarde malheureusement pas à venir. Le blanc neutre et doux qui leur servait de prison reprend finalement ses teintes cauchemardesques, les propulsant sans ménagements vers un passé ravivé avec plaisir par les deux entités.
John et Evan ont espéré fuir leurs bourreaux mais ces derniers ne les ont pas laissés en paix bien longtemps finalement.

 
 

***

 
 
Ils marchent pieds nus dans le sable chaud. Evan n’aime pas trop cette sensation entre les orteils mais ce n’est pas bien grave. A ses côtés, John semble soucieux.
- John, où sommes-nous? 
Le colonel Sheppard regarde son ami mais son attention se fixe au-delà, dans les montagnes qui se dessinent progressivement à l’horizon. C’est à cet instant qu’Evan se rend compte de la tenue du colonel. Autant le major Evan porte toujours la combinaison verte empruntée au bloc infirmier d’Atlantis, autant le colonel Sheppard porte une étrange tenue aux accents du Maghreb, une djellaba blanche toute simple, qui fait ressortir sa peau burinée par le soleil. John se tourne enfin vers Evan et plonge ses yeux dans les siens.
- C’est une tenue Afghane. Je la portais le dernier jour.
- Le dernier jour ?
- Oui, juste avant d’être expédié en Antarctique. Regarde la voila. 
Lorne suit le regard soudain étincelant de Sheppard. Au loin se profile la silhouette d’une jeune femme cachée sous une burqa bleue. La forme fantomatique semble flotter au-dessus du sable.
Un mirage pense aussitôt le major Lorne.
- Non, c’est Naïla. Ma femme. 
La voix de John est douce et posée. Aucun sentiment, juste une constatation.
Evan est sidéré. Jamais il n’aurait imaginé que le colonel Sheppard, le dragueur invétéré et enfantin, ait pu se marier, qui plus est dans de si étranges circonstances.
- Qu’avait-elles d’étranges ? Je l’aimais, tout simplement. 
Evan réalise seulement à ce moment-là que le colonel commente ses pensées sans qu’il n’ait besoin de les formuler.
- Normal, nous sommes dans un souvenir trafiqué. J’ai l’habitude maintenant. Et puis…
- Oui ?
- C’est différent.
- Comment cela ?
- C’est différent. Je ne sais pas. Naïla était venue en jeep avec un ami français, PML, puis nous avons célébré notre mariage, en toute simplicité. 
Sheppard baisse les yeux et garde le silence. Evan ne quitte pas du regard la burqa qui n’est plus qu’à quelques mètres. Il sent John qui s’agite et tremble de plus en plus à son approche.
- John, à quoi doit-on s’attendre ?
- Je suis parti le lendemain et je n’ai jamais revu Naïla. Elle est morte alors que j’étais en Antarctique. Lorsque la lettre de PML m’est parvenue, elle était morte depuis déjà un moment. Mais je la savais malade. Et je me savais impuissant. 
Evan regarde la silhouette avec un œil différent. Il perçoit la crainte de John s’accentuant au grès des pas de Naïla comme s’il était John lui-même… finalement c’est un peu le cas non ?
Un sentiment d’oppression terrible.
Son souffle se fait court et son inspiration douloureuse. Son cœur s’emballe et de terribles palpitations semblent vouloir faire exploser sa cage thoracique. La douleur est encore relativement faible mais la pointe ne cesse de croître, ne laissant aucun doute quant à son intensité future. Une sueur froide le recouvre instantanément, le saisissant d’effroi. Evan se tourne alors vers John pour découvrir dans son ami le parfait reflet de son mal-être et de la terreur qui vient de le submerger.
Avant d’entrer dans le cauchemar de John, Evan pensait qu’à deux, ils seraient plus forts pour affronter leur passé. Pourtant ce n’est pas seulement sa souffrance passée que Sheppard expose ainsi dans sa nudité primaire, mais tout son être. Pas de faux-semblant, pas de gamineries derrière lesquelles jouer les insensibles… Il n’y a plus d’apparence mais uniquement la vérité. John avait aimé cette femme plus qu’aucune autre. Après elle, il n’y avait plus eut que l’Antarctique, sa pureté et sa solitude. Atlantis avait été pour Sheppard un salut. Il s’était jeté dans cette mission en sachant qu’elle serait peut-être suicidaire et finalement c’était un peu ce qu’il recherchait.
John lance un regard en direction d’Evan.
- Mais maintenant c’est différent, je…
- Oui, je le sais, mais aussi. 
Pas besoin d’exprimer à haute voix ses sentiments lorsque vos esprits sont si étroitement liés. Le major Lorne ressent la même chose que le colonel Sheppard et malgré la situation qui ne prête guère au sentimentalisme, Evan ne sent ému et troublé plus qu’il ne l’aurait cru possible.
John n’a pas pu sauver Naïla et avec elle, il croyait perdu sa capacité d’aimer et surtout de se faire aimer. Pourtant il a trouvé dans ce coin reculé, si loin de sa propre galaxie, une famille qui tient à lui plus qu’il ne l’aurait pensé.
Alors que les deux terriens sont en parfaite symbiose, oubliant presque le cauchemar dans lequel ils naviguent, celui-ci se rappelle à leur bon souvenir.
- John ! 
La voix de Naïla. Pareille à la première fois devant la tente.
Naïla abaisse le voile de sa burqa. Evan pensait découvrir le visage souriant de madame Sheppard ou celui torturé de la belle au moment de sa mort, mais ce n’est que le néant qui se présente à eux.
Rien, juste le vide infini…puis un trou noir.
 
Evan et John sont comme aspirés par le visage ou plutôt l’absence de visage. La sensation est incroyable. Ils se sentent soulevés du sol par une puissance surnaturelle qui les fait tournoyer puis les broie comme de simples fétus de pailles. Evan a l’impression de se fondre en lui-même et d’entendre crier chacune de ses cellules, chacun de ses atomes…puis c’est l’explosion, l’ouverture.
Réduit à l’infiniment petit pour s’ouvrir ensuite sur l’infiniment grand. Evan croit entendre le colonel Sheppard lui crier quelque chose mais rien ne lui parvient. Au fond de sa conscience, il sait que tout cela n’est qu’un rêve induit, que rien n’est réel et pourtant...
En l’espace d’une fraction de seconde, Evan a l’impression de ne plus être que particules au milieu d’un univers aussi vaste que…
- Que la mort ! 
Cette fois les mots de Sheppard ont bien été perçus. Voila où ils sont, dans le champ de la mort, là où les cris d’agonies et de souffrances se mêlent en une mélopée terrifiante. Le colonel Sheppard et le major Lorne ne voient rien, ne sentent rien, au sens physique du terme, comme si leurs corps étaient en apesanteur. En revanche ils entendent parfaitement les geignements et les suppliques. Parmi eux, ceux de Naïla, parfaitement reconnaissable…puis ceux de John.
Evan voudrait se recroqueviller sur lui-même, se faire si petit qu’on l’oublierait dans un coin de cet univers. Mais sans corps, comment fuir ?
La souffrance de son ami s’insinue lentement en lui et exhorte Evan à l’accueillir. Elle se fait sa place sans douceur, avec une brutalité presque pure.
Voila, le mot est lâché ! Ici, tout n’est que pureté. La douleur, son ressenti. La tristesse et sa capacité à détruire à petit feu…ici tous ces sentiments sont extrêmes et parfaits…si intensément éthérés.
Evan se fond dans son colonel aussi sûrement que ce dernier se glisse dans les douleurs du major. Naïla, Mégane…
Un cri sort de la gorge du major Lorne.
- Még ! 
Il ouvre les yeux. Ils sont de retour.
 
 
 
***
 
 
 
 
- Colonel, regardez ! 
Voila plusieurs heures déjà que le colonel Caldwell regarde cette superbe vue sur… rien du tout ! Pourtant c’est bien là que devrait se trouver cette fichue planète à l’origine de leurs problèmes. A moins que le major Lorne ait menti et soit parti se balader ailleurs ? Cela lui semble impossible mais comment expliquer l’absence de toute vie dans ce coin paumé de la galaxie. Même Sheppard n’y avait rien trouvé d’autre que l’ennuie.
La voix du technicien sort le militaire de ses songes. Caldwell redresse la tête en ronchonnant.
- Qu’y a-t-il de nouveau à regarder ? 
Un grognement plus qu’une vraie question, et pourtant… pourtant, comme surgissant de nulle part, une petite planète aux allures de lune terrestre a fait son apparition. Caldwell est sidéré.
- Comment cela est-il possible ? Etait-elle occultée ?
- Vraisemblablement, mais pas seulement. Elle semble se mouvoir. Oui, tous nos calculs le confirment. La planète du major Lorne se déplace et avance dans notre direction. 
En effet la vision panoramique de la salle de contrôle montrait une petite lune dans le coin gauche et maintenant, sans que le Daedale n’effectue la moindre manœuvre, la lune est bien centrée et remplit largement le tiers de la verrière. 
- Elle accélère…On dirait qu’elle… 
La moitié de la vitre expose la planète qui subitement prend l’aspect d’une véritable petite bombe.
La voix de Hermiod prend le relais avec une froide logique Asgarde.
- Impact dans six minutes. Si la planète n’accélère pas davantage, ce dont je doute. 
Le colonel Caldwell prend aussitôt les mesures qui s’imposent, intimant l’ordre de replis.
- Colonel un jumper quitte la planète. C’est celui du major Lorne.
- Quoi ?! 
La surprise autant que la colère sidère le colonel Caldwell. Ainsi ce sont le colonel Sheppard et le major Lorne qui leur envoie ce petit cadeau de bienvenue.
- Occulté ! Colonel le jumper s’est occulté, je ne peux plus le suivre… quant à la planète elle… 
Un étrange mouvement, comme une onde invisible puis le noir habituel sur fond étoilé.
- Colonel, la planète aussi s’est occultée !
- Je le vois bien lieutenant ! Hermiod, temps avant impact ?
- Trois minutes et vingt-huit secondes.
- Nos chances ?
- Aucune. Les boucliers ne résisteront pas. Nous allons littéralement nous écraser à la surface de la planète.
- Bien ouvrez une porte d’hyperespace. 
 
Une toile d’araignée bleutée apparaît près du vaisseau qui s’y jette sans hésiter. La planète frôle malgré tout le Daedale quelques millièmes de seconde avant son entrée dans l’hyperespace, secouant violement le vaisseau. Une explosion cataclysmique accompagne la disparition du Daedale.
 
Aux confins de la galaxie de Pégase, une planète vient de mourir, emportant avec elle la vie sacrifiée de milliers de femmes, hommes et enfants, persuadés d’avoir rejoint leur Dieu pour une vie meilleure.
Quelque part dans une zone où le temps n’est plus très palpable, un vaisseau blessé navigue à l’aveugle.
 

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