Bienvenue à Hawkins

Chapitre 11 : Billy Hargrove

2833 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/02/2023 12:04

Je retire mon casque. Billy attrape ma bouteille et boit.


- Hey ! Te gêne pas surtout !


B - C'est la première fois que je te vois picoler. Tu fêtes quelque chose ?


- Ouais c'est ça je fête quelque chose... je lui reprends la bouteille et me mets à pleurer. Je fête le fait que mon mec ou plutôt ex soit amoureux de quelqu'un d'autre. Je fête le fait que personne ne m'aime, c'est vrai ma mère m'a abandonné.

Alors qui pourrait m'aimer?

J'y ai cru. Billy j'ai vraiment cru qu'une fois dans ma vie, après tous ce que j'ai appris, juste une fois. Quelqu'un m'aimait vraiment...


Je bois une autre gorgée et me retourne vers lui.


- J'avais jamais remarqué que t'avais des yeux aussi magnifiques.


Il se mordille la lèvre inférieure.


B - Tu devrais arrêter de boire. Tu vas finir par faire quelque chose que tu regretteras demain matin.


- Tu as peur de quoi ? Je ne risque pas de te faire du mal. Enfin bref. Qu'est ce que tu fous dans le parc toi ? Tout seul .


B - J'ai un rencard. Je t'ai vu à la pharmacie, seule avec une bouteille d'alcool. Je voulais voir ce que tu foutais.


- Un rencard, évidemment je suis conne et bien amuse toi bien Hargrove.


B - faudrais que je te ramène chez toi avant.


- DÉGAGE Billy. Je n'ai pas besoin de toi et ta pitié.


Il se lève et s'en va sans rien dire. Je continue à boire ma vodka, je remet mes écouteurs et retourne broyer du noir.

Ma bouteille est presque vide et mon paquet de chips fini, je décide de retourner à pieds chez moi. La musique a fond dans les oreilles, je commence à danser sur la route. Sortie du parc, je sais qu'il me reste plus où moins 1h de marche jusqu'à la maison. Je jete la bouteille dans une poubelle sur ma route et continue mon chemin. Après une demi-heure à marcher il se met à pleuvoir. J'éclate de rire. Puis me mets à pleurer et commence à parler au ciel en hurlant.


* TOI LÀ-HAUT TU NE DOIS PAS M'AIMER, POURQUOI TU ME FAIS SUBIR TOUS ÇA*

Bref t'es un enfoiré.


Je continue à avancer sous l'averse quand une voiture déboule derrière moi. Je me retourne et l'insulte de m'avoir fait peur. Le bolide ralenti à ma hauteur.


- Tiens, tiens t'avais pas une biche à aller voir ? Ça fait quoi même pas une heure que t'es parti.


B - Monte dans la voiture, je te ramène chez toi.


- Je vais plutôt marcher.


Il accélère puis fait demi-tour et arrête la voiture pile en face de moi. Il en sort et me rejoint.


B - Arrête d'être bornée, t'es casse couilles. Monte dans cette voiture !


- Pourquoi t'es là Billy ? Tu es parti de ton rendez-vous, tu te faisais chier ?


B - Ella, monte dans cette putain de bagnole.


- NON BILLY JE VAIS PAS MONTER DANS TA VOITURE. Réponds moi d'abord


B - Pourquoi je suis là?, tu veux vraiment le savoir !


Il empoigne mes avant-bras et approche son visage très près du mien.


B - Tu me rends fou Ella, je ne peux pas faire autrement. Quand tu es dans la même pièce que moi, je deviens dingue, je ne vois que toi. Je n'ai jamais aimé aucune des meufs avec qui j'ai été. Ce sont des passe temps, mais toi... Toi je souris

comme un gros naze quand je t'aperçois. J'ai envie d'être avec toi.


Il me lâche et je le regarde, ses vêtements sont trempés, j'aperçois son torse sous son t-shirt. Ses cheveux mouillés, le rendent encore plus sexy que d'habitude. Je secoue ma tête *Calme toi Ella*

Il revient vers moi et je sais pas pourquoi je finis par l'embrasser. Il passe ses bras autour de ma taille et me rend mon baiser. On est là devant les phares de sa voiture, sous la pluie. Ça ressemble à un gros cliché de cinéma. On mettra la faute sur l'alcool.


B - Je t'avais dit que tu allais faire quelque chose qu'il ne fallait pas


- Je n'ai jamais été aussi sure de moi. Emmène moi chez toi.


B - Je préfère te ramener chez toi.


- Oh, je te dégoûte toi aussi....


Je le lâche et monte dans sa voiture. Il lève les bras au ciel et monte à son tour. Il démarre et me ramène chez moi...

Je quitte sa voiture sans rien dire et rentre. Je monte dans ma chambre et m'écroule sur le lit...


Le réveil résonne dans ma tête, je l'attrape et le jete au sol. Ma mère ouvre la porte.


M - Lève toi et va prendre une douche tu pues.


Je grogne .


- Sympa merci.


M - Ça suffit Ella. J'ai bien voulu être gentille après ce qu'il s'est passé, mais la tu déconnes à plein tubes. Les examens vont commencer tu as un diplôme à avoir.


- Il est quel heure ?


M - 6h. T'aura le temps de te laver et de déjeuner.


Elle claque la porte.


- Évidemment ! PLUS FORT LA PORTE ! Je n'ai pas assez mal au crâne...


Je me lève attrape des fringues dans mon armoire. Je passe à la douche, m'habille et descends à la cuisine. Mes parents sont assis l'un à côté de l'autre. Mon père pose son journal et me fixe. Je m'installe et me sert du café.


P - Je t'emmène au lycée et je viendrais te rechercher.


- Pas besoin, je me ferais raccompagner.


P - Qui ?


- Quoi, qui ?


P - Je veux savoir qui va ramener ma fille à la maison.


- Billy. Ça pose un problème


Ma mère recrache son café.


M - Je veux pas que tu traînes avec lui.


- Depuis quand tu choisis mes potes ?


M - Depuis que je suis ta mère.


Je me lève et choppe mon sac et ma veste en cuir. Mon père élève la voix


P - Respecte ta mère quand elle te parle.


Je me retourne


- Parce que toi tu as eu du respect pour moi il y a 4 ans. Quand tu t'es fait passer pour mort ?


J'ouvre la porte et sors. Je décide d'aller au bahut à pied. J'ai besoin d'air et d'espace. Plus je m'approche du lycée, plus la peur de le voir m'envahit...

J'arrive au parking après une heure de marche. J'ai eu le temps de réfléchir, je vais essayer de les éviter. Je veux pas l'affronter, je ne suis pas prête.

La voiture de Billy est déjà là. Je sens une sensation de chaleur m'envahir. Je souris bêtement et m'avance vers le bâtiment. J'entre et flâne dans les couloirs. Puis m'arrête devant la salle de musique. Elle n'est pas verrouillé j'entre et pose mon sac. Je monte sur scène et attrape une guitare acoustique et commence à jouer. Je ferme les yeux et repense à ma rencontre avec Billy hier soir... un grincement de porte me fait sursauter.


E - Magnifique mélodie, je connais pas.


- Oh Eddie... tu m'as fait peur...


E - Je suis désolé, j'ai entendu de la musique...



- C'est une musique française... c'est pour ça que tu connais pas.


E - D'accord. Je voulais pas te déranger.


Un malaise s'installe quand tout d'un coup Billy entre dans la pièce.


B - Je te cherchais. J'aurais du me douter que tu étais là.


E - Toi tu cherchais Ella ? Pourquoi.?


B - Eddie je t'adore, mais sort d'ici.


Il se retourne vers moi. Je retiens mes larmes pour ne pas craquer face à lui. Il me sourit et quitte la pièce, je m'écroule au sol. Billy me prend dans ses bras.


B - Personne ne mérite tes larmes bébé. Personne ...


- Ça fait si mal, d'avoir été manipulée..


Il pose son front contre le mien.


B - Je sais ce que c'est... laisse moi une chance de te montrer que tu peux être aimé Ella.


- Toi ? Tu aimes les rendez-vous rapide, les rendez-vous sans lendemain... les coups d'un soir....


B - Moi je te veux toi...


Il lève mon visage pour voir mes yeux.


B - Si tu laissais sa chance au vrai Billy et pas à ce connard qui fait souffrir les autres.


Je me perd dans le bleus de ses yeux.


- Ok, je veux bien apprendre à connaître le vrai Billy, mais on y va en douceur...


Il m'aide à me relever . Il prend ma main


B - Ce soir après les cours, rejoins moi sur le parking.


Il m'embrasse sur la joue et sort de la classe. Après tout, Eddie est passé à autre chose, pourquoi j'en ferais pas autant...

Il est l'heure d'aller manger, j'ai réussi à éviter le monde jusqu'à présent, mais là faut que j'entre dans le réfectoire... je m'arrête en face des portes resprire un grand coup et entre. Je suis visiblement la dernière à arriver, tous les regards se braquent sur moi.


- Quoi vous n'avez jamais rien vu ?


Ils retournent tous leur tête et reprennent leurs différentes discussions. Je m'assois à une table seule, je mets mon casque et pose ma tête sur la table. Je veux éviter le regard des autres au maximum. Une heure Ella. Une heure à tenir et retour en cours. Évidemment, ce n'est pas parce que moi j'évite les autres qu'eux font pareil. Plongée dans mes pensées, une main vient tapoter mon épaule. Je me redresse et tombe face à Steve. Le seul que je voulais pas croiser aujourd'hui. Je souffle et retire mon casque.


- Qu'est qu'il y a ? Le fait que je sois seule ne t'as pas fait penser que je ne voulais pas parler ?


S - Désolé, je voulais juste savoir comment tu allais ... Les autres s'inquiètent mais n'osent pas venir te voir... On t'a pas vu depuis... Tu sais...


- Depuis que j'ai failli mourir et que dans la foulée j'ai appris qu'on s'était foutu de ma gueule ? Tu parle de ce fameux moment ?


Il passe sa main dans ses cheveux.


S - Je suis désolé.


Sans m'en rendre compte j'élève la voix


- ARRÊTE DE T'EXCUSER. STOP. J'EN AI MARRE DE SOUFFRIR, ALORS QUE JE N'AI RIEN FAIT DE MAL. A PART AIMER LA MAUVAISE PERSONNE.


Tout le monde à arrêté de parler. Je me lève et regarde en direction d'Eddie qui me fixe l'air abasourdi.


- QUOI VOUS AVEZ RIEN D AUTRE A FAIRE.


Je me penche sur Steve.


- Laisse moi tranquille. Je sais que t'y peux rien, mais s'il n'est pas capable de comprendre que jouer avec les sentiments de quelqu'un c'est malsain, surtout pour cacher ce qu'il est vraiment...


S - Tu peux pas comprendre.


- Pardon ? Tu sais ce que j'ai vécu ? Tu t'es déjà senti rejeté et pas aimé ? Ferme ta gueule Steve.


Je m'avance à la table du Hellfire, je sors le tee-shirt d'Eddie et le lui lance


- J'ai plus besoin de ton odeur. Donne le à la bonne personne et au passage, je t'en veux plus, mais laisse moi tranquille.


J'avance vers la sortie et pars prendre l'air. Sur le parking Billy discute avec une fille. Je marche d'un pas décidé, arrivé à sa hauteur je le tire vers moi et lui roule une pelle.


- J'ai fini de pleurer sur le passé. Ce soir 20h tu passe me chercher, j'ai envie d'aller danser !


La fille me pousse


F - Tu te prends pour qui ?


- Pour sa nouvelle meuf. Casse-toi, il est à moi.


F - Dis quelque chose Billy !


B - Tu l'as entendu, je suis à elle.


Il me tire vers lui et m'embrasse à son tour. Elle finit par partir. Je le regard droit dans les yeux.


- Je te préviens, plus personne me fera du mal, si tu joues avec moi, je te tue.


Il se penche et me chuchote * je n'ai pas de mec caché dans mon placard*


- Tu le savais pour eux ?


B - Je l'ai appris il y a pas longtemps. Aller oublie le. Ce soir 20h je viens te chercher.

La sonnerie retentit, il est temps de retourner en classe ... Je retourne au bahut pour les dernières heures de cours...

Après les cours, mon père est quand même venu me chercher. Je me suis excusée de mon comportement de ses dernières semaines. Je lui ai aussi avouer pourquoi j'avais réagis comme ça. Quand on est rentré je me suis aussi excusée au près de ma mère qui a fondu en larmes. Je leur ai demandé la permission de sortir danser, ils ont accepté à la seule condition que je touche pas à l'alcool. Il est 19h30. J'ai bouclé ma longue chevelure rousse et mis une jupe avec une chemise. J'ai passé une paire de bottine et fini ma tenue par ma veste en cuire.

J'entends klaxoné, Billy est déjà là. Je descends en vitesse et embrasse mes parents. Je sors et monte dans la voiture. Il porte un jean avec des bottes et une chemise blanche à moitié ouverte sur son torse. Il démarre et nous voilà parti...

Après une soirée mouvementée, on est devant chez moi.


- Merci pour cette soirée Billy, je me suis vraiment bien amusée.


Il tourne sa tête vers moi et me fixe. A la radio on peut entendre la voix de Kim Carnes " Bette Davis Eyes ".


B - Tu sais bébé, tu m'as dit la dernière fois que j'avais des yeux magnifiques, mais les tiens sont exceptionnels. Tes yeux verts sont indescriptibles.


Il se penche et caresse mon visage. Je n'arrive pas à lâcher son regard. Il se penche et pose ses lèvres sur les miennes.

Puis il recule.


- Si on allait chez toi ? Je n'ai pas envie d'être seule.


B - Tu veux venir dormir chez moi ? Je veux dire ...


- Oui avec toi. Être dans tes bras. J'ai pas envie de te laisser partir...

Il rallume le moteur et démarre... après quelques minutes, il se gare dans l'allée de sa maison, j'ai le cœur qui palpite à mille à l'heure. Je descends, il me tient la main et me fait entrer. On monte à l'étage sans faire de bruit. Il me tend une de ses chemises.


B - Désolé j'ai pas de pyjama.


Je la prends et rigole.


- Ça fera l'affaire, J'entre dans sa salle de bain et me change. Une fois en tenue, je le rejoins. Il est déjà couché dans son lit. J'entre dans son lit et me blotti contre lui. Il carresse mes cheveux et nous finissons par nous endormir...


On entend quelqu'un frapper à la porte de la chambre puis la voix de Max.


M - Billy, t'es là ? La mère d'Ella a appelé et elle n'a pas dormi chez elle. Il semblerait qu'elle était avec toi hier soir.


Il me regarde en souriant


B - Je n'ai donc pas rêvé, t'es bien dans mon lit.


Je lui souris en retour. Puis l'embrasse. Je me lève et ouvre la porte.


M - Ella !? Mais... C'est toi ?


- Il semblerait bien oui


M - Dans la chemise de Billy ? Me dis pas que... OH MON DIEU ...


- Arrête d'hurler et non je n'ai pas coucher avec ton frère.


Billy m'attrape par la taille et dit en rigolant.


B - Malheureusement.


M - Ah dégueu !...


J'éclate de rire.


- J'arrive Max, je me change et je descend.


J'entre dans la salle de bain et les entends parler.


M - T'es complètement fou ?


B - Fou d'elle oui.


J'entends la porte se refermer, il me rejoint en boxer. Je n'avais jamais remarqué comment il était bien foutu et me surprend à le dévisager.


B - Je peux enlever ce qu'il me reste, si tu veux.


- Mon dieu non !. Je rougis l'embrasse sur la joue et quitte sa chambre. Je rejoins Max dans la cuisine.


M - Donc . Toi et lui. Vous êtes ?


- En couple ? Oui. Je file ma mère va me tuer. On se parle plus tard. Je sort de la maison et me sens légère et bien dans ma tête.


Ma mère m'attends et n'est pas contente. Je me fais engueuler, mais je m'en fou. Je me sens bien, je ne l'ai pas été depuis tellement longtemps... Puis-je enfin croire que quelqu'un peut m'aimer comme je suis ? Je l'espère, seul le temps nous le dira...



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