Ainsi, profonde, murmure une onde qu'on ne voit pas

Bonjour tout le monde,

je suis désolée pour le retard de ce chapitre, j'ai eu une semaine un peu remplie par des tas de choses. j'espère qu'il vous plaira autant que les précédents. Merci pour vos reviews, ça me fait toujours grand plaisir et ça me donne la motivation pour continuer à écrire (et surtout corriger) cette fic !

Bonne lecture,

Hanae

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Le matin le trouva transpirant et épuisé, comme s'il venait de courir un marathon. Il prit une douche et toujours en pyjama, alla frapper chez Camille. C'était un rituel entre eux. Même les jours où ils se voyaient peu, le jeune homme allait prendre son petit-déjeuner chez l'amie de sa mère. La femme lui ouvrit avec un sourire, puis une grimace en voyant ses cernes.

- Ouhla, courte nuit ? Avec le bel homme d'hier ?

- Non, cauchemars.

- Viens prendre ton café. Il y a des donuts aujourd'hui.

- Est-ce que c'est mon anniversaire ?

- Non, petit imbécile, j'ai envie de te faire plaisir. Et puis, il faut que tu me racontes ta soirée.

- Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment intéressant.

- Rien que la gueule du bel homme qui est venu hier au bar est intéressante. Je suis curieuse, tu vas devoir m'en donner plus que ça, Mieczyslaw.

- Argh, ne m'appelle pas comme ça.

- Seulement si tu parles.

- Très bien très bien, je vais te raconter. Est-ce que je peux avoir café et donuts maintenant s'il te plait ?

- Entre donc, jeune homme, Répondit-elle en s'écartant pour lui laisser la place.

Stiles se précipita vers la cuisine où comme promis du café et un petit-déjeuner l'attendaient. Il servit la sombre boisson à son hôte et à lui-même avant de s'installer à table et de tendre la main vers le sachet de pâtisseries. Camille fut plus rapide et sa main arrêta celle de Stiles avant qu'il ne l'attrape.

- Hep, qu'est-ce que j'ai dit ?

- J'ai besoin de manger pour commencer à parler.

- Tu n'as besoin d'absolument rien pour commencer à parler. C'est comme respirer pour toi, c'est naturel et vital.

- Si tu m'affames, je ne serai plus en état de parler.

- Tu ne vas pas mourir parce que tu n'as pas de donuts, je t'assure.

- Tu n'en sais rien, peut-être que je suis le genre de personne qui risque sa vie sans sucre.

- Ça se saurait si c'était le cas, maintenant commence à parler si tu veux ta dose de sucre.

- Qu'est-ce que tu veux savoir ?

- Tout, évidemment.

Stiles soupira, prit une grande gorgée de café et soupira à nouveau. Camille lui posa une main sur le bras, gentiment, lui assurant que s'il ne voulait pas encore en parler, c'était bien aussi et qu'elle n'allait pas le forcer. Le jeune homme secoua la tête. Il avait bien envie de discuter de sa soirée d'hier soir, il ne savait juste pas comment commencer. Camille lui laissa le temps de réfléchir à ça en lui faisant passer un donut. Le jeune homme eut un grand sourire en réponse. Camille eut le sentiment de s'être fait avoir, mais en même temps elle savait que ce n'était pas parce que le jeune homme marquait sa joie d'avoir eu une pâtisserie qu'il n'était pas réellement pris par des pensées contradictoires. Lorsqu'il était arrivé à New York, il avait en premier lieu peu parlé à l'amie de sa mère. Il était resté très silencieux, perdu dans ses pensées. Camille lui posa une main sur le bras, gentiment, lui assurant que s'il ne voulait pas encore en parler, c'était bien aussi et qu'elle n'allait pas le forcer. L'amie de Claudia et son fils avaient alors eu de longues conversation sur le sujet avant que Stiles ne se sentent assez en confiance pour se confier à propos de ce qu'il avait vu et vécu. Il lui avait fallu du temps pour tout raconter, pour se libérer de toutes les douleurs, de tous les souvenirs, mais avec le temps, il avait trouvé la force de le faire et cela l'avait soulagé. Il avait parlé du surnaturel, mais aussi du reste, de ses amis et de Derek. Il avait parlé de ses sentiments contradictoires à l'encontre du lycan. Camille n'avait pas jugé, elle savait ce que ça pouvait être de tomber amoureux d'une personne complètement improbable. Stiles soupira, prit un second donut avant de commencer à parler.

- L'homme d'hier soir, qui est venu au bar, c'est Derek.

- Et il est venu pour toi. Il t'a emmené manger ?

- Oui, après le bar, on a été mangé. On a discuté... Il m'a fait un câlin et je l'ai embrassé.

- Wow, eh bien ! Je ne peux pas dire que je m'attendais à ça ! C'est tout ?

- N'est-ce pas déjà énorme ?

- Ne l'as-tu pas invité à prendre un dernier verre chez toi ?

- Il n'aurait pas accepté. C'est comme chaque fois avec Derek, il y a cette chose… Je ne sais pas l'expliquer. Tu sais que je suis attiré par lui depuis longtemps… J'ai découvert hier que c'était réciproque. C'est comme si tout nous poussait l'un vers l'autre sans qu'on puisse avoir le contrôle.

- Le contrôle, tu veux dire… ?

- Exactement, on s'est sauté dessus comme des ados en chaleur. Déjà moi ça ne me ressemble pas, mais alors lui… Je n'y comprends pas grand chose.

- Tu vas le revoir aujourd'hui ?

- Oui, sans doute. Je pense.

Au moment ou Stiles prononçait ces mots, son téléphone vibra sur la table. Il lança un regard à Camille, incertain. Cette dernière se pencha par-dessus la table pour lire le nom qui s'affichait à l'écran.

- Il semble que ce SMS à autant d'importance que notre petit-déjeuner. Je ne t'en voudrai pas de le faire passer avant.

Stiles roula des yeux en réponses avant d'ouvrir le SMS en question et de taper quelques mots au lycan qui lui demandait s'il voulait manger avec lui à midi. Encore manger. Stiles ne pouvait vraiment pas refuser. Il avait simplement dit que cette fois, ce serait lui qui choisirait l'endroit et qui inviterait. Derek n'avait pas répondu, mais il n'y avait pas d'autre choix pour lui.

Camille sourit en voyant le sourire de son protégé. Elle lui ébouriffa les cheveux avant de lui dire.

- File, tu meurs d'envie de le retrouver.

- Pas tout de suite, je dois réfléchir un peu.

- Ne te perds pas dans tes pensées au point de te perdre complètement. Samantha peut peut-être t'aider à ce niveau-là.

- Je ne sais pas si j'ai envie de voir Samantha pour lui parler de Derek Hale. Elle risque de vouloir y mêler le surnaturel.

- Ça te parait donc si étonnant ? On parle de Derek Hale, là, puissant loup-garou. Et de toi, puissant futur émissaire. As-tu déjà décidé quelle meute tu aideras ?

- Comme si la question se posait…

- Bien sûr qu'elle se pose. Avec tout ce qu'il s'est passé à Beacon Hills, tu pourrais refuser d'être l'émissaire de la meute de cette ville.

- Cette meute est la mienne.

Camille se contenta de sourire. Ce n'était pas ce que le jeune homme disait par le passé, alors c'était une belle évolution. Camille sentait que Stiles n'allait pas rester longtemps auprès d'elle. Depuis le début, elle savait que lorsqu'un membre de la meute viendrait le voir, le jeune homme repartirait avec lui ou peu de temps après lui. Pourtant, elle n'aurait pas parié sur Derek Hale. Elle le connaissait depuis qu'il était gamin et elle ne l'imaginait vraiment pas venir aider Stiles sans attendre rien en retour... Mais c'était le fils de Talia Hale alors il y avait peut-être un espoir. Et puis le fait que Stiles soit épris de lui, même s'il ne le disait jamais en ces mots, était sans doute également un signe que l'homme que Derek était devenu différait du garçon qu'il avait été.

Stiles le sortit de ses pensées en prenant encore un donut tout en terminant son café puis de mettre sa tasse dans l'évier. Il déposa ses lèvres sur la joue de Camille, la remerciant pour le petit-déjeuner et l'écoute. Elle lui indiqua qu'il était tout à fait normal pour elle de prendre soin de lui et qu'elle était ravie de le faire. Elle avait toujours été l'amie de Claudia, la mère de Stiles, et n'aurait pas pu être plus contente de voir que le jeune homme lui accordait sa confiance. Lorsqu'elle avait quitté Beacon Hills, elle avait eu peut de perdre tout contact avec ses amis, mais ça n'avait pas été le cas. Pas avec tous. Elle avait gardé contact avec Noah et Mélissa, par exemple et prenait souvent des nouvelles de leur fils respectif. Comme Stiles a présent, elle avait eu le besoin de s'éloigner de tout le surnaturel qui entourait sans cesse sa ville natale. Elle avait compris avec les temps que ce serait partout comme ça. Certes, Beacon Hills était un phare pour la communauté surnaturelle, mais il y avait aussi des problèmes de cet ordre-là à New York et ce serait ainsi partout dans le monde, elle en était à présent convaincue. Fuir n'aidait pas. Mais il était trop tard pour elle, elle avait refait sa vie à New York et plus rien ne l'attendait dans sa première ville. Cela n'avait pas de sens d'y retourner. Elle se disait qu'ainsi, elle avait pu permettre à Stiles d'avoir un point de chute dans cette grande ville. Il se serait bien entendu débrouillé seul, connaissant le gamin, mais c'était toujours bien d'avoir un adulte fe confiance à qui parler ou un endroit safe ou revenir en cas de soucis. Elle n'avait pas de problème à le faire pour des tas de jeunes inconnus et elle avait ravie de le faire pour Stiles, qu'elle avait pris grand plaisir à retrouver. Mais elle savait que ce n'était que temporaire. Il était clair pour elle depuis le début que le jeune homme n'allait pas rester éternellement auprès d'elle et à présent, elle savait que ce temps était compté. Ce n'était pas une mauvaise chose en soi. Si Stiles repartait, c'est qu'il en avait besoin et qu'il allait mieux que lorsqu'il était venu. C'était tout ce dont elle avait besoin pour garder le sourire. C'était le cas pour tous les jeunes qu'elle accueillait, mais celui-ci plus encore, sans nul doute parce qu'il était le fils de Claudia. Elle voulait qu'il soit heureux et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que ce soit le cas. Elle avait soupçonné, lorsqu'il était arrivé, qu'il était venu par besoin de s'éloigner du surnaturel régnant à Beacon Hills. Cela était arrivé à Claudia aussi, mais elle avait pris la décision de rester, pour son fils encore tout jeune, pour sa famille. Elle-même avait ressenti ce besoin de partir et elle l'avait fait, après l'incendie de la Maison Hale. Elle sentait que c'était le moment et elle avait sans doute bien fait. En arrivant à New York, elle s'était cependant assez vite retrouvée confrontée au surnaturel. Et c'est ainsi qu'elle avait rencontré Samantha, l'émissaire du quartier de la ville où elles habitaient toutes les deux. Elles étaient devenues amies et elle avait fait en sorte, discrètement, que Stiles la rencontre, quelques semaines après son arrivée en ville. Elle avait eu une intuition à propos du jeune homme et ne s'était manifestement pas trompée. Il avait toutes les capacités pour devenir un très bon druide et un excellent émissaire. Il avait juste besoin de temps, il avait besoin d'apprendre. À se connaître tout d'abord, puis à connaître ce qui l'entourait, la nature, l'environnement, la ville, la magie. Ensuite, il pourrait aider les autres, plus encore qu'il ne l'avait déjà fait. La meute qu'il choisirait et sans nul doute la meute qui avait toujours été la sienne.

Elle secoua la tête pour sortir de ses pensées alors que Stiles quitta l'appartement. Elle se promit à elle-même que si Derek Hale lui faisait du mal, elle lui arracherait sa peau de loup elle-même. Le Grand Méchant Loup n'avait qu'à bien se tenir, car ici, ils seraient nombreux à être impliqués dans le bonheur de Stiles.

Stiles qui se baladait dans le quartier, un bout de donuts en bouche et son café désormais tiède dans une main. Il avait donné rendez vous à Derek non loin de là où il l'emmenait manger, mais le plus vieux avait raison, ils avaient tous les deux besoin de réfléchir. Ce qui était arrivé hier avait été trop rapide, trop instinctif. Cela avait été parfait, et si cela avait été plus loin, ça aurait été tout aussi parfait, mais il avait besoin de réfléchir à ce que ça impliquait et à ce qu'il ressentait. Il savait qu'il y avait quelque chose avec Derek. Depuis longtemps le plus vieux l'attirait, mais il n'avait pas pensé que c'était à ce point. En avalant le reste de son donut, il se rendit compte que ce n'était pas tout à fait vrai. De la méfiance à la confiance mutuelle, Derek et lui était passé par tous les stades de ce qu'une relation pouvait être entre deux ennemis devenus alliés. Et avec le temps, il s'était rendu compte qu'il n'avait rien contre le fait d'être un peu plus proche de Derek, physiquement. Il avait commencé à ressentir les plaquages contre des portes comme quelque chose d'intéressant, voir de voulu. Mais plus encore, il appréciait passer du temps avec le loup et il n'aimait rien tant que le fait que celui-ci lui marque sa confiance, que ce soit par un regard amical, une main sur l'épaule ou plus rarement un demi-sourire. Plus encore, il s'était rendu compte que l'avis et le bonheur de Derek avait autant d'importance à ses yeux que ceux de ses amis, que ceux de Scott. Cela était une bonne indication sur le fait que ses sentiments envers le loup évoluaient positivement. C'était une des raisons pour lesquelles il était parti. Il tombait amoureux de Derek Hale, et cela le terrifiait, car cela faisait une personne de plus qu'il risquait de perdre. Avec le Nogitsune, il s'était rendu compte que si Derek avait été blessé, ça lui aurait fait autant de mal que la mort d'Allison. Et il n'aurait pas pu perdre deux personnes proches. Une seule suffisait amplement et c'était déjà insupportable à ses yeux. Sans compter la mort d'Aiden en plus. Et maintenant… Maintenant… Il n'avait qu'une envie. Voir Derek, retrouver ses bras et ses lèvres. Mais encore fallait il que ses envies correspondent à celles du loup. Peut-être que c'était juste une fois, une perte de contrôle… Peut-être que Derek ne le considérait pas plus qu'avant, car après tout, il n'était pas mieux qu'avant. Il n'était que cet adolescent un peu trop intelligent et surtout capable de s'attirer des emmerdes à répétition. Il avait toujours été un boulet et il le resterait sans doute toujours. Trop faible pour faire partie de la meute. ? Il ferait tout aussi bien de rester à New York.

- Je peux te voir ruminer tes ombres pensées et je sais que ce n'est pas bon pour toi gamin.

Stiles releva les yeux pour les poser sur Samantha. Super. Celle qu'il ne voulait pas voir. Pas parce qu'il ne l'appréciait pas, mais justement parce que cette dernière l'appréciait un peu trop et surtout le connaissait un peu trop. Évidemment qu'elle savait ce qui tournait dans sa tête et elle savait sans aucun doute que Derek était là aussi. Il soupira.

- Est-ce que c'est Camille qui t'a appelée ?

- Camille n'a rien à voir là-dedans. Pensais-tu vraiment que je te laisserais seul avec tes sombres pensées ? Tu me connais bien mal gamin. Je peux presque lire en toi.

- Argh. N'utilise pas tes pouvoirs d'émissaire sur moi.

- Je n'en ai même pas besoin. Mais tu vas avoir besoin de tes pouvoirs d'émissaire, bientôt.

- Qu'est-ce que tu racontes, je n'en ai pas.

- Ce n'est pas parce que tu n'en a pas conscience que tu n'en as pas. Tu étais émissaire avant même d'arriver ici. Tu as juste besoin d'un peu de motivation et je ne pense pas me tromper et disant que ta motivation est arrivée hier soir.

- Hier soir ? Il ne s'est rien passé hier soir.

- Ne me mens pas gamin.

- Argh tu es impossible.

- Sans doute un point commun à tous les émissaires. Maintenant allons boire un café, le tien est tout froid et imbuvable. Il ne va pas t'aider à réfléchir.

Stiles jeta un regard dépita à sa boisson effectivement froide.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée que je boive deux cafés. Hyperactif, ici, tu te rappelles ?

- Tu prendras un jus de fruit, moi j'ai besoin d'un café pour tout ce que j'ai à te dire. Maintenant viens.

Sachant qu'il n'avait absolument pas le pouvoir d'aller à l'encontre des souhaits de la femme face à lui, Stiles la suivit sans plus protester. Elle les mena tous les deux dans son café favori, celui où ils avaient eu la plupart de leurs discussions au sujet de la magie, des druides et du surnaturel. En entrant Stiles salua tous les gens qu'il connaissait, tous des loups garou. La meute dont Samantha était émissaire, ceux avec qui il avait créé des liens en venant ici. Ceux qu'il pouvait désormais appeler amis, mais aussi alliés. Sans le savoir, sans même le vouloir, en venant ici, il avait commencé à lier des liens entre sa propre meute et celle-ci. Faisant le travail d'un émissaire sans s'en rendre compte. Il rit lorsque Clara, jeune louve, lui sauta au cou.

- Pourquoi tu ne viens pas plus souvent ?

- Parce que je travaille, tu te souviens ? Au bar où vous ne venez jamais ?

- Un bar rempli d'humains !

- Ils ne vont pas te manger, c'est toi qui a des griffes et des crocs, louloute.

- Ils ne m'inspirent pas confiance.

- Ne te plains pas que je ne viens pas assez souvent si toi-même, tu ne viens pas me voir souvent. C'est comme ça que marche le monde fillette.

- Hey, je ne suis pas une gamine !

- Comporte-toi comme une adulte et je te traiterai comme une adulte.

- Oh, gamin, ne dis pas ça à ma meute alors que tu fais exactement pareil.

- Quoi ? Quoi ? Qu'est-ce que je fais ?

L'émissaire roula des yeux sans répondre, soupira avant de tirer le dit gamin par le bras pour le mener à leur table et faisant signe à la serveuse de leur porter leurs boissons. Elle força Stiles à s'asseoir et à accepter le jus qui arrivait devant lui. Une fois qu'il fut un peu calmé, elle prit la parole la première avant qu'il ne puisse le faire.

- Gamin, tu vas te taire et m'écouter très attentivement.

- Je ne…

- Silence.

- Je…

- Mieczyslaw.

Enfin, il se tut, mais répondit par un regard noir. Samantha haussa un sourcil en réponse. Si elle avait dut être impressionnée par les regards noirs, cela ferait longtemps qu'elle ne serait plus de ce monde.

- Stiles, quand on s'est rencontré, te rappelles-tu ce que je t'ai dit ?

- Que je serais un puissant émissaire ?

- Presque.

- Que j'étais un puissant émissaire. Je ne vois pas ce que ça change dans ma situation.

- Tous ces mois ici, je t'ai appris à faire ressortir cette puissance qui étais en toi.

- Je ne suis pas capable de…

- Si tu l'es. Tu ne le sais pas encore, mais tu trouveras désormais la force de faire chaque chose que tu devras faire, personnelle ou pour ta meute.

- Je n'ai pas encore choisi ma meute.

- Tu l'as choisie depuis de nombreuses années, comme elle t'a choisi également. Ta meute est à Beacon Hills et elle a désespérément besoin d'un émissaire puissant.

- Deaton…

- Deaton était l'émissaire de la meute Hale. La meute McCall n'a pas encore d'émissaire, elle attend le sien. Elle t'attend. C'est le temps pour toi de retourner vers les tiens.

- Je ne suis pas prêt.

- Non seulement, tu l'es, mais tu en meurs d'envie. Tu meurs d'envie de retrouver Scott, Malia, Lydia. Et Derek.

- Je ne suis pas certain qu'il le veuille autant que moi.

- S'il ne le voulait pas, il ne serait pas venu pour toi.

- Comment sais-tu même qu'il est venu ?

- Il est venu se présenter à la meute, comme la tradition le veut. J'ai discuté avec lui.

- De moi ?

- Entre autres. Je t'assure qu'il est là pour toi, Stiles. Pour toi en tant qu'émissaire, même s'il n'en est pas conscient – et non, je ne lui ai pas dit, cela t'appartient – et pour toi en tant que personne. Il tient à toi, autant que tes amis, d'une manière différente.

- Tu te tr…

- Non, je ne me trompe pas. D'abord, parce que je me trompe rarement à propos de ça et en plus parce qu'il me l'a dit. Pas avec des mots aussi clairs, mais crois-moi Stiles, il tient à toi. Si tu ne dois croire qu'une seule chose de toutes les choses que je t'ai dite pendant des mois, c'est celle-ci. Ouvre bien tes oreilles et garde les ouvertes pour quand il te le dira avec ses mots. Derek Hale tient à toi, Stiles Stilinski. C'est clair ?

- Mhmh, marmonna simplement le jeune homme.

Samantha n'avait pas tort, il le sentait, il le savait, mais c'était plutôt difficile à admettre. Il avait tellement l'habitude de penser au pire, que ce soit de lui-même ou de ce qui l'entourait, et cela depuis le Nogitsune. Mais Samantha avait en tout cas raison sur un point, il était temps qu'il rentre. Si quelques mois auparavant, il avait eu besoin de s'éloigner de Beacon Hills, il avait à présent le besoin d'y retourner. Pour son père, ses amis et surtout pour lui-même. Il avait sans doute fait le tour de ce qu'il pouvait apprendre ici, même s'il avait effectivement l'impression qu'au niveau druidisme, il était loin d'être au point. Mais si sa mentor lui faisait confiance, alors il ne lui restait plus qu'à avancer. Elle était plus au courant que lui quant à ses capacités. Il termina son jus en silence avant de relever les yeux vers elle.

- Si je pars, je pourrai revenir ?

- Tu seras toujours le bienvenu au sein de cette meute.

- TU VAS PARTIR ? Hurla Clara qui s'était rapprochée discrètement.

Elle reçut en réponse un regard noir de Samantha et un doux sourire de Stiles, qui lui ouvrit les bras.

- Tu savais depuis le début que j'allais partir un jour. Je n'étais pas destiné à rester parmi vous. Vous avez déjà une émissaire du tonnerre, pas besoin d'un crétin comme moi en plus.

- Tu es notre crétin et on t'aime. Répondit-elle en refermant les bras autour de lui et en glissant son visage dans son cou.

- Je vous aime aussi, tu le sais, non ?

- Mais si tu pars avec qui je vais faire les 400 coups ?

- Je pense que David a très envie de se rapprocher de toi, tu devrais lui laisser sa chance.

- Clara lança des regard paniqué dans la pièce, car si le dit David étais dans la pièce, il entendrait sans aucun doute. Stiles eut un petit rire avant de lui ébouriffer les cheveux.

- Penses-tu vraiment que je l'aurais dit s'il avait été là ? Ma connaissance des loups va un peu plus loin que ça, tout de même.

- Mais tous les autres ont entendu, gémit la jeune fille.

- Tous les autres pensent la même chose que moi.

Comme pour valider ses dires, le reste de la meute émit quelques rires et grondements amusés. Clara avait l'air de vouloir rentrer sous terre, mais ne démentit pas les propos de Stiles.

- Tu vas me manquer.

- Toi aussi, louloute, mais rassure toi, je ne pars pas dans la seconde. Je viendrai vous dire au revoir dans les formes avant de quitter la ville.

- Je pourrai t'organiser une fête ?

- Seulement si tu veux bien danser avec moi.

- Bien sûr !

Stiles releva les yeux vers l'horloge accrochée au mur et repoussa gentiment son amie, lui expliquant qu'il avait un rendez-vous important et qu'il ne pouvait vraiment pas arriver en retard.

- Sinon il va m'arracher la tête avec les dents, marmonna-t-il pour lui-même.

Toute la meute l'entendit et quelques-uns rirent encore. Stiles secoua la tête en grommelant contre la super ouïe des loups-garous, mais ne se vexa pas plus que ça, il avait l'habitude.

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Et voilà pour ce chapitre ! Il y a pas mal de personnages originaux, si cela vous dit je pourrais vous faire des petites descriptions plus poussées pour chacun d'entre eux. Dites le moi si ça vous intéresse

à bientôt et prenez soin de vous !

Hanae